Fées, « un spectacle et un exercice pédagogique » au théâtre du Nord

Les étudiants du Studio 7 offrent leur version de "Fées". PHOTO @KALIMBA

Pour la dernière fois cette saison, les élèves du studio 7 de l’école du Nord jouent Fées, en alternance, ce vendredi (18 h) et samedi (16 h), au théâtre du Nord.

Un spectacle créé en 2004 par leur directeur David Bobée, qui connut un grand succès et qui a déjà vécu plusieurs vies avec une première réécriture en 2010 à Moscou, où l’homme était allé accompagner un groupe d’étudiants, puis une seconde en 2016 par Ronan Chéneau.   « C’est un spectacle qui a été monté à la base avec l’arrivée d’un libéralisme décomplexé en France puis avec  une version en Russie au moment où Poutine revenait au pouvoir », confie David Bobée.

Cette fois ce sont ses étudiants du Studio 7 qui se sont emparés du texte : « Les mots sont nouveaux, les problématiques également, poursuit le directeur de l’établissement.  On n’écrit pas dans le marbre, il n’y a rien de figé, tout peut se réinventer. Je ne sais pas ce que donnera ce spectacle mais sans doute qu’une autre réalité fera un jour qu’il se réimposera, la structure est  tellement souple qu’elle peut accueillir n’importe quelle thématique de la jeunesse au moment T. »

Mélange d’ancienneté et de modernité Fées propose un huis-clos avec une immersion dans la salle de bain, « lieu d’intimité par excellence, qui permet de créer un effet loupe », où un jeune homme se retranche pour ne plus voir le quotidien trop violent mais des fées malicieuses viennent lui souffler à l’oreille les bruits du monde extérieur.

«  Le dispositif reste toujours le même mais les mots sont nouveaux, les problématiques sont nouvelles, poursuit David Bobée. C’est très protéifome sur le propos. Il y a les questions liées au genre, l’islamophobie, Les élections présidentielles, le discours identitaire libéré  dans la sphère politique et médiatique », poursuit-il. « C’est à la fois un spectacle et un exercice pédagogique assez passionnant. Pour les élèves, jouer un spectacle et le rejouer un mois après en ayant la même exigence de qualité, c’est un travail intéressant. »

Un travail sur lequel David Bobée a accompagné ses jeunes talents, « en leur donnant des directions mais en leur laissant aussi beaucoup de libertés », conscient de l’incompatibilité des termes école d’art : « D’un côté, il y a la rigueur, les règles, les horaires pour le côté école, tout en composant avec la dimension libertaire et émancipée dont l’art doit receler. »

 « Fées » vendredi 11 mai (18 h) et samedi 12 mai (16 h), au théâtre du Nord, juste avant un autre spectacle « Penthésilé.e.s  Amazonomachie ».

Mehdi Nebbou annonce une saison 3 de HPI encore meilleure que les précédentes

Avec quasiment dix millions de téléspectateurs en moyenne, la saison 2 de HPI avec Audrey Fleurot a été un vrai carton d’audience. Alors forcément, c’est avec beaucoup d’impatience que l’on attend ce jeudi le lancement de la troisième saison sur TF1 et les retrouvailles entre Morgane Alvaro (Audrey Fleurot), Adam Karadec (Mehdi Nebbou) et leurs camarades.

Pour ceux qui seraient passés à côté jusqu’ici, rappelons que Morgane Alvaro est une femme à haut potentiel intellectuel mais pas vraiment conformiste, toujours haute en couleur, au parler franc et au grand cœur. Une mère célibataire avec trois enfants à charge, femme de ménage jusqu’à ce que le hasard et ses capacités hors normes pour résoudre des enquêtes ne l’amènent à prendre un rôle de consultante à la DIPJ de Lille.

Depuis deux saisons, elle joue à une sorte de cache–cache amoureux avec l’inspecteur Adam Karadec, interprété par le comédien Mehdi Nebbou, qui a bien voulu revenir pour Planète Lille sur le succès de la série et les attentes autour de cette troisième saison.

La pression est-elle plus forte lorsque les chiffres des saisons précédentes ont atteint des sommets ? « Les mauvaises langues disaient qu’on avait eu de la chance de sortir la saison 1 en plein confinement mais le succès de la deuxième saison a confirmé que ce n’était pas un « one shot », apprécie-t-il. C’est rassurant, l’ADN a pris mais il ne fallait pas pour autant s’endormir sur nos lauriers, rien n’est jamais acquis. J’ai été rassuré à la lecture du scénario, je me suis marré comme une baleine, ce qui n’est pas fréquent, et je n’étais pas le seul. Je remercie d’ailleurs les auteurs pour ce qu’ils ont su nous concocter. »

Mehdi Nebbou le promet, la saison 3 sera encore meilleure : « On a toujours peur de faire la saison de trop mais franchement ce n’est pas le cas, assure-t-il. Je trouve que c’est encore monté de niveau du point de vue du scénario, de la réalisation,  de la direction artistique et dans le  jeu on se connaît de mieux en mieux. Comme un bon vin, l’intimité avec les personnages gagne en profondeur, on s’améliore avec le temps. Les auteurs se sentent plus libres de tenter des choses, on passe d’une scène à l’autre du polar à la comédie romantique, du drame à la comédie. C’est ce qui rend cette aventure d’autant plus originale et plaisante à faire pour nous et, je l’espère, à voir pour les gens. »

Mehdi Nebbou admet pourtant ne pas avoir vu arriver le  succès : « Il y a tellement de facteurs, qui ne dépendent en plus pas tous de nous, l’alchimie, le timing de la diffusion, la chance. Un nouveau projet c’est toujours un pari, affirme-t-il. On ne peut pas prévoir un succès ou un flop, et tant mieux d’ailleurs. Entre le premier scénario et ce que c’est devenu, il y a eu beaucoup de travail en commun, chacun a apporté des choses, Audrey Fleurot a mis, par exemple, de la fantaisie dans son personnage. Mais au départ nous étions devant une forêt de questions sans réponse et le succès nous est tombés dessus. »

Au-delà des intrigues, on s’interroge forcément sur l’avenir de la relation entre Morgane et Adam : « Karadec et Morgane en couple ? Je ne sais pas ce que ça donnerait, sourit-il. Je pense qu’il faut conserver cette tension,  ce fantasme, ce fil rouge émotionnel entre deux personnages en apparence si opposés, si différents mais qui ont en réalité des points communs presque malgré eux : leur sensibilité, leur vulnérabilité, le fait de se sentir finalement seul même si, de son côté, elle a trois enfants. Ils passent leur temps à se passer à côté, se détester, s’aimer, se rejeter. » Pour le plus grand bonheur des fans de la série.

HPI Mehdi Nebbou (alias Adam Karadec) et Bruno Sanches (alias Gilles Vandraud). PHOTO TF1
HPI saison 3 Mehdi Nebbou et Audrey Fleurot. PHOTO TF1

Au Spotlight de Lille, Phayik Charaf récolte les fruits de sa persévérance

Phayik Charaf, nouveau talent de l'humour joue son premier spectacle mercredi au Spotlight.

Il aurait peut-être pu faire carrière dans le football ou s’imaginer évoluer dans une grande administration mais c’est finalement sur scène que Phayik Charaf a décidé de se construire un avenir. A force de persévérance, le jeune homme, natif des Comores, mais qui a grandi à Dunkerque, commence à se frayer un chemin dans l’univers très peuplé des humoristes.

Son spectacle « Blanc », à la fois drôle, touchant et lucide sur notre société, a conquis le public du Spotlight au début du mois d’avril. Son prochain passage, ce mercredi 10 mai, affiche déjà complet. Mais le jeune homme a déjà d’autres dates programmées dans cette même salle (29 mai et 1er juilllet) et il entend bien s’exporter également dans toute la France.

Pour en arriver là, il a néanmoins dû faire preuve de persévérance et d’humilité après un premier échec : « J’avais 17 ans, j’étais au lycée, j’avais eu un coup de cœur pour un humoriste américain Dave Chapelle, qui m’avait donné envie de faire de la scène. Et comme un ami organisait une soirée caritative, je lui avais demandé de me laisser faire des sketchs, il y avait un rappeur, des danseurs et moi. Pendant 25 minutes, je me suis pris un bide monumental. »

Le gamin qui avait grandi en regardant l’émission « Au théâtre ce soir », ou encore les sketchs de Chevallier et Laspalès dont « Le train pour Pau », son préféré,  a forcément pris un petit coup au moral mais il n’a jamais cessé de suivre différents humoristes et à se régaler des pièces de Laurent Baffie. « J’ai grandi dans un quartier populaire et l’accès au théâtre se faisait via la télévision. J’ai essayé d’embrigader mes frères mais ça ne les intéressait pas. »

Après avoir un temps brillé sur les terrains de football, étant même sélectionné par Les Comores pour disputer des matchs éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations contre le Mozambique, le Zimbabwe et l’Angola, – « une expérience folle à vivre, j’ai eu des frissons en entendant l’hymne national chanté a capella » -, Phayik Charaf a néanmoins donné la priorité à ses études et a décidé d’intégrer une licence en sciences politiques à Lille. « J’ai eu des professeurs qui ont cru en moi et je me suis senti capable de réussir des choses que je n’aurais pas imaginé être en mesure de faire, avoue-t-il. Et puis en venant sur Lille,  j’ai décidé de retenter ma chance lors de scènes ouvertes,sur des plateaux de stand up en parallèle de mes études. Après la coupure covid, j’ai vu que ce que je faisais commençait à plaire et la scène a pris de plus en plus de places. Heureusement des amis me filaient les cours. Bizarrement plus mon investissement diminuait, plus mes notes augmentaient. »

Sa licence en poche, il décida de continuer en Masters en faisant croire à tout le monde qu’il était très motivé par ses études alors qu’il avait, en réalité, surtout décidé de se donner deux ans pour créer son spectacle. « Je suis toujours étudiant, ça m’a apporté une rigueur, une méthodologie que j’applique à la scène et à l’inverse la scène m’a donné de l’aisance, je faisais d’ailleurs toujours des blagues dans mes exposés et ça suscitait l’attention des profs et des autres étudiants. »

Sur scène, les opportunités se sont alors multipliées, les premières parties d’artistes confirmés comme Tony Saint-Laurent, Redouane Harjane, Gérémy Credeville ou Olivier de Benoist l’ont aidé à prendre son envol. « J’en ai profité pour poser des questions, prendre des conseils afin de ne pas reproduire les erreurs que d’autres ont pu faire. Ils ont tous pris le temps de me répondre. »

Des conseils qu’il essaie d’exploiter au mieux : « J’écris seul mais j’ai toujours des humoristes qui me font un retour sur une vanne, une posture, une intonation. Ça m’a permis de progresser. » Et de donner encore un peu plus corps à ce rêve de faire carrière sur scène.

Phayik Charaf en spectacle au Spotlight de Lille le 10 mai, le 29 mai et le 1er juillet.

Mask Singer : le zèbre quitte l’aventure (spoiler)

Le zèbre quitte à son tour l'aventure Mask Singer après une belle prestation. PHOTO LAURENT VU/TF1

Déjà six candidats sur les douze initiaux démasqués : l’enquête Mask Singer saison 5, sur TF1, progresse à grand-pas, même si un nouveau personnage, la plante carnivore, tentera vendredi prochain (lez 12 mai) de se frayer une place dans l’aventure.

En attendant, c’est le zèbre pourtant auteur d’une interprétation pleine de sensibilité sur « Apprendre à aimer » de Florent Pagny, qui a été contraint de se démasquer. Et sous les rayures, le public a pu découvrir l’humoriste Cartman, qui avait été reconnu (sans que son nom soit dévoilé) par Kev Adams.

Très inspiré ce dernier est d’ailleurs en tête du classement des enquêteurs après avoir également identifié vendredi soir qui se cachait sous le costume de la sorcière, qui a encore séduit le public en reprenant « Quand on n’a que l’amour ».

Le Husky également auteur d’une performance remarqué sur le titre de Kelly Rowland, mixé par David Guetta, « When loves take over » a été le premier, vendredi soir, à obtenir son sésame pour les quarts de finale.

La méduse qui s’est attaquée au « Someone like you » d’Adèle ; l’Alien qui a dynamité le plateau avec le tube de Gala devenu hymne des footballeurs français lors de la dernière Coupe du monde, « Freed from desire » ; la biche, à la hauteur sur « All I want for Christmas is you » de Mariah Carey et, enfin, le chameau, un duo visiblement plus drôle que doué en chant à l’écoute de « Ce rêve bleu » chanson du dessin animé Aladdin, sont donc toujours en course.

Cette fois il n’y a pas eu de stars internationales comme la Spice girl Mel B la semaine précédente, mas un enquêteur d’un soir a fait son entrée sur le plateau en tenue de homard. Il s’agissait de l’animateur Laurent Ruquier qui a rejoint exceptionnellement la table des enquêteurs en remplacement de Michèle Bernier, retenue par une représentation de la pièce « Je préfère qu’on reste ensemble », justement écrite par Laurent Ruquier.

 Les autres personnalités déjà démasquées précédemment dans l’émission: Martin Lamote (vautour), Laura Flessel (canard), André Bouchet (chenille), Jean-Marc Généreux (lama), Annie Duperey (phoenix).

 

 

 

 

« Pour le meilleur » et surtout pour le rire avec Arnaud Gidoin et Gaëlle Gautier ce samedi soir au Spotlight de Lille

Arnaud Gidoin et Gaëlle Gautier, un couple pétillant à la ville comme sur la scène.
"Pour le meilleur", une comédie pleine d'humour et d'amour, ce samedi, au Spotlight à Lille.

Si vous hésitez encore sur la meilleure manière d’occuper votre début de soirée, courez vite ce samedi (19 h) au Spotlight pour voir la pièce de Gaëlle Gautier et Arnaud Gidoin, un couple à la ville comme à la scène, qui vous distillera une belle dose d’amour et, bien sûr, d’humour.

« Il y a beaucoup de vrai dans tout ce que l’on raconte, près de 98% », assure Arnaud Gidoin.  « On s’est rencontrés sur la pièce « Le fusible » grâce à Stéphane Plaza, qui est d’ailleurs devenu notre témoin de mariage. On avait vraiment envie d’être, de nouveau, ensemble sur scène mais on se demandait ce qu’on allait raconter », poursuit Gaëlle Gautier. « Et puis finalement, ce sont nos potes à force d’entendre nos histoires de couple qui nous ont suggéré d’écrire là-dessus, enchaîne Arnaud Gidoin. On se demandait si ça allait intéresser les gens mais ça a cartonné. »

L’aventure a commencé depuis 2019 et a, depuis, pris plusieurs formes : « Il y a eu « Coup de foudre à Colombes » puis « Un vrai couple ». On doit avoir gardé à peine 30% du premier spectacle et c’est au moins la trentième version, sourit le comédien, que le grand public a découvert au début des années 2000 dans « La fureur » avec Arthur, puis qui s’est révélé sur les programmes courts « 2 schuss » et « 2 baigne » aux côtés de Sorën Prévost, avant d’intégrer la troupe de la comédie « Scooby-Doo » dans le rôle de Samy.

« Le spectacle évolue avec nos vies. Depuis on a eu des enfants », ajoute Gaëlle Gautier, qui a, de son côté, construit sa carrière avec des comédies musicales comme « Emilie jolie » et « Mamma mia » avant d’enchaîner les pièces de théâtre.

Sur scène, la jeune femme offre d’ailleurs un petit aperçu de ses talents de chanteuse mais ce que l’on retient prioritairement c’est la formidable complicité qui unit les deux tourtereaux. « On est dans la vie comme sur la scène, il y a eu plein de comédie sur les couples, comme « Ils s’aiment » avec Michèle Laroque et Pierre Palmade mais ce qui fait la différence, là, c’est que c’est la nôtre, à la fois unique et universelle. On est vraiment en symbiose », apprécie Arnaud Gidoin. « Au début on ne disait pas que nous étions un vrai couple mais désormais on le précise car on a eu plein de gens qui étaient surpris et nous disaient qu’on allait loin dans l’intimité », confie Gaëlle Gautier.

Les deux artistes ont fait le choix avec leur metteur en scène, Nicolas Nebot, d’un spectacle très épuré, sans artifice, sans décor. « On a eu à un moment beaucoup d’accessoires mais c’était moins bien », assurent-ils. « Là, on doit soigner encore plus l’écriture, on voit tout de suite si le texte est bon ».  Arnaud Gidoin multiplie néanmoins les improvisations : « Il essaie toujours de me faire rire mais pas que sur scène, dès le matin au réveil c’est pareil, avoue sa moitié. Au début, j’essayais de résister mais aujourd’hui je me laisse surprendre et je rigole, c’est aussi la vérité de notre couple donc je me laisse surprendre avec amour et admiration.  Je fais juste en sorte parfois de le recadrer pour tenir le timing du spectacle. »

« Elle est la locomotive, bien sur les rails, et moi j’essaie un peu de sortir des wagons, de tourner autour », image Arnaud Gidoin, qui devrait prochainement se relancer dans le challenge du seul en scène tandis que Gaëlle Gautier volera, elle, vers un autre projet théâtral dès le mois d’octobre.

« Pour le meilleur », samedi 6 mai (19 h) au Spotlight à Lille.