Big Flo et Oli ont fait trembler le Main Square


« Ici, ici, c’est le Main Square », « Ici, ici, c’est le Main Square ». Il n’a pas fallu pousser bien longtemps les spectateurs de cette journée d’ouverture du Main Square Festival pour se laisser embarquer par l’énergie communicative de Big Flo et Oli. Les frangins toulousains, déjà passés il y a quelques années, par Arras, ont véritablement mis le feu sur la scène du Main stage avec une set list mixant des titres de différentes époques de leur carrière.
Avec une scénographie soignée et l’apparition d’un grand monstre violet gonflable en plein milieu du concert, ils ont su fédérer les différentes générations, notamment avec « Coup de vieux ». Malicieux, ils ont multiplié les appels du pied pour rallier à leur cause les fans du groupe de métal américain Deftones qui attendaient leurs chouchous programmés un peu plus tard dans la soirée sur la scène principale. « Même vous les fans de Deftones vous connaissez les paroles », lança ainsi Big Flo avant d’attaquer leur premier tube « Dommage », auquel ils ont ajouté quelques couplets pour évoquer la Palestine et lancer un message de paix.
Les deux frangins, habitués aux grosses ambiances, ont visiblement été eux-mêmes bluffés par celle du public nordiste dont ils n’ont cessé de challenger la réputation : « La légende dit que le meilleur public de France est dans le Nord », avait d’entrée clamé Big Flo pour chauffer l’assistance. « On aurait aimé rester plus longtemps mais on doit respecter les horaires », regrette Oli, qui s’offrit tout de même quelques passages au sein de la foule dont un ultime pour aller escalader l’échaffaudage faisant face à la scène principale, à la grande inquiétude de son grand frère mais pour le plus grand bonheur des fans, nullement éreintés par cette heure passée à jumper, chanter et taper des mains.
Dès le début de la journée, une foule moins nombreuse n’avait pas eu besoin du soleil pour se chauffer et se trémousser en assistant au show de Dasha, une chanteuse américaine, alternant musique pop et country, très généreuse dans l’interaction avec un public qu’elle n’attendait pas forcément si réceptif. « Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez aussi chaud, je réalise mes rêves de petite fille », indiqua-t-elle, amusée également par les regards énamourés de certains festivaliers qui découvraient la jeune artiste de Nashville dans le Tenessse « Tu as le cœur qui va exploser pour moi ? », « j’adore voir les regards plein d’amour des Daddy’s »
De l’amour, il y en eut aussi énormément lors de la prestation en fin d’après-midi de Clara Luciani, « tellement heureuse d’être enfin programmée dans ce grand festival ». Dès les premières notes de ses plus grands titres, le public se mit au diapason. L’artiste glissa un bel hommage à Françoise Hardy mais sans surprise c’est en dégoupillant sa « Grenade » qu’elle fit littéralement exploser le Main Square.
Des moments de liesse dont rêvent les jeunes talents régionaux programmés, quelques mètres plus loin, au Bastion. Hamada, Adhay, Jungle sauce ont eux aussi déjà une communauté d’aficionados qui ne demandent qu’à grandir et nul doute que leurs passages, vendredi, dans ce Festival favorisera cette croissance.
Julien Doré, Folamour, Gracie Abrams, Martin Garix ou encore Pierre Garnier prennent le relais ce samedi pour une deuxième journée que l’on espère tout aussi enthousiasmante.