Audrey Pirault, incontournable cette semaine sur les écrans

Audrey Pirault, ici avec Didier Bourdon dans Le Daron, la nouvelle série de TF1, est aussi au cinéma dans Challenger aux côtés d'Alban Ivanov. (c)Nicolas Roucou/TF1

Que vous restiez bien au chaud dans votre fauteuil à regarder la télévision ou que vous décidiez de vous rendre dans les salles de cinéma, vous n’aurez que l’embarras du choix pour retrouver la comédienne Audrey Pirault à l’écran, cette semaine, avec comme point commun de jouer la fille de véritables légendes de la comédie, celle de Gérard Darmon, qui incarne un ancien animateur vedette de jeu télévisé, dans le film de Lucien Jean-Baptiste On fait quoi maintenant ? Et celle de Didier Bourdon dans Le Daron, une nouvelle série à suivre dès ce lundi 21 octobre (21 h 10) sur TF1. Elle y joue une jeune femme ambitieuse, qui découvre avec stupéfaction que l’héritage du cabinet familial ne va pas à l’endroit où il devrait aller. « ça a été une aventure de travail et de rigolades, précise-t-elle. Didier Bourdon a été un partenaire de jeu d’une générosité incroyable ».

Dans un autre registre, Audrey Pirault jouera aussi le rôle de Stéphanie, l’amie-manageuse de Luka Hernandez (alias Alban Ivanov), un boxeur amateur qui rêve de gloire, dans le film Challenger, en salle dès ce mercredi 23 octobre.

Un univers loin d’être étranger à la jeune femme : « Les réalisateurs ne le savaient pas quand j’ai été choisie mais la boxe est un sport qui m’est familier, mon papa nous réveillait tout le temps pour suivre en direct les combats de mike Tyson, explique-t-elle. De mon côté, j’étais fan d’Oscar de la Hoya. »

Au-delà de son attrait pour la boxe, la comédienne a surtout été séduite par le scénario : « Ce qui m’a convaincu c’est le perroquet, sourit-elle (vous comprendrez en voyant le film). Plus sérieusement, c’est drôle sans être gaguesque et j’aime cette idée que l’histoire de Luka pourrait être celle de n’importe quelle personne qui se lance avec un rêve et qui doit savoir s’entourer pour essayer d’y parvenir. »

Très complice avec Alban Ivanov, avec lequel elle avait déjà partagé l’affiche sur le film précédent de Varante Soudjian, La traversée, Audrey Pirault apprécie le côté fonceuse de son personnage : « Dans la vie faut y aller, quand on a un rêve, il faut se lancer. Steph essaie de faire au mieux mais là ou elle est un peu plus fourbe c’est qu’elle envoie Luka en première ligne. » Bonne nouvelle pour la jeune femme, les réalisateurs n »hésitent plus non plus à la placer dans des premiers rôles.

Photo Nicolas Roucou/JLA Exilene/TF1.

Tété vous invite à un moment privilégié dans son salon

Tété vit une aventure au-delà de ses attentes avec sa tournée. ©Yann ORHAN

Le nouvel album live de Tété Bienvenue chez vous, enregistré lors des différentes dates de « L’antichambre tour » est disponible en digital depuis ce vendredi 18 octobre et le public nordiste aura sans doute l’occasion d’en découvrir les principaux titres lors de son concert du 8 novembre à l’Étoile à Mouvaux.

On parle ici au conditionnel car depuis le début de sa tournée, l’artiste met un point d’honneur à offrir une expérience différente lors de chacun de ses spectacles. « Le confinement a bouleversé nos habitudes et donné sur scène la même chose que sur un album ça ne suffit plus, assure-t-il. On a donc réfléchi à la façon de faire venir les gens et on a décidé de constituer un décor avec un salon, qui n’est pas le même à chaque concert. »

En ce qui concerne les chansons, la première partie est constituée de titres plébiscités au préalable par le public sur internet alors que pour la deuxième partie, on a un cahier avec de nouvelles chansons : « On fait monter des gens sur scène pour qu’ils choisissent celles qu’ils veulent entendre, je ne sais donc jamais ce que je vais jouer, c’est un nouvel exercice, c’est génial, ça m’oblige à me tenir prêt. »

Un concept qui a séduit un public tellement en attente de retrouvailles avec son chanteur préféré qu’il a fallu multiplier les dates avant l’été et même lancer une nouvelle session de concerts cet automne : « Initialement, il ne devait y avoir que six dates, j’avoue que ça a été une belle surprise, admet Tété. Je n’avais pas fait de tournée depuis quatre ans, on avait décidé de revenir prudemment, ne sachant pas si le public serait au rendez-vous car les choses ne sont jamais acquises. Finalement, on a dû ajouter une vingtaine dates où on a fait complet à chaque fois. »

Chaque concert fut l’occasion de beaux échanges avec le public qui ont abouti à un album live, Bienvenue chez vous, composé de treize titres. « On a tout enregistré, on a tout réécouté et on a retenu les versions avec le plus d’émotions, de connexions avec les gens, précise l’artiste. Mon dernier live datait de 2002 alors que c’est ma marque de fabrique, c’est de là où je viens, c’est ce qui m’a amené à faire des disques. »

Des moments mémorables, Tété en a également vécu cet été en chantant au Club France lors de la dernière soirée des Jeux olympiques : « C’était incroyable, j’ai tout découvert au dernier moment. J’avais écouté tous ceux qui disaient à tort qu’il fallait fuir Paris, j’étais donc en vacances à l’étranger au début des Jeux et je ne me représentais pas qu’il pourrait y avoir 35 000 personnes dans une fan zone mais ce n’est pas plus mal car si je l’avais su avant, j’aurais gambergé, je me serais posé plein de questions et je l’aurais beaucoup moins bien vécu. »

Comme lors de ses concerts, le tube À la faveur de l’automne  a bien sûr fait le bonheur de tous. Une chanson qui fait désormais partie de notre patrimoine musical alors qu’elle n’avait pourtant rencontré qu’un succès mesuré à sa sortie, il y a un peu plus de vingt ans : « C’est une chance dans une vie d’artiste d’avoir une chanson qui vous met sur la carte. À la faveur de l’automne a été reprise dans plusieurs télécrochets par différentes générations d’artistes, ça a contribué à montrer mon travail à plein de gens qui ne me connaissaient pas, qui derrière ont vu qu’il y avait 200 autres chansons, qui ont écouté mes albums et qui viennent désormais dans mes concerts. »

Tété se réjouit d’ailleurs de retrouver le public du Nord, le 8 novembre à Mouvaux : « Je suis ravi, d’autant que ce spectacle a été mis au point à Béthune. On s’est enfermés dans une salle là-bas pendant trois jours et ça nous a visiblement porté chance. »

 

Tété sera en concert à l’étoile à Mouvaux le 8 novembre.

 

Le monde n’existe pas, un thriller déroutant

Niels Schneider excelle encore dans cette série. Photo Arte

Tournée dans le bassin minier et présentée au printemps lors du festival Series Mania à Lille, la série Le monde n’existe pas, actuellement disponible sur Arte.tv, est une adaptation du roman éponyme de Fabrice Humbert. « On a reçu le soutien de la Région et comme le récit d’origine se passe dans une petite ville aux états-Unis, je trouvais intéressant de faire comme pour mon personnage un trajet vers ce décor que je n’avais pas revu depuis mon adolescence, sachant que j’ai passé une partie de ma jeunesse à Brebières près de Douai », confie le réalisateur Erwan Le Duc.

Dans la série d’Arte, Niels Schneider se glisse dans la peau d’Adam Vollmann, un journaliste ayant pris une nouvelle identité pour fuir un passé douloureux, qui découvre à la télévision qu’un meurtre a été commis dans sa ville d’origine et que le principal suspect est une personne qu’il a très bien connu durant sa jeunesse.

Bien décidé à mener l’enquête, Adam Vollmann se rend sur place et effectue un retour aux sources qui va réveiller chez lui quelques vieux démons, croisant le chemin de personnages tous plus étranges les uns que les autres, certains fantômes du passé, qui vont instiller de plus en plus doutes dans son esprit et dans celui des téléspectateurs. Pas facile dans ces conditions de démêler le vrai du faux. Le tout dans une atmosphère à la David Lynch avec juste ce qu’il faut de saupoudrage d’humour décalé.

Le défi était donc de traduire au cinéma le trouble qui se crée dans le livre au fur et à mesure que l’enquête avance : « On a essayé avec le chef opérateur de jouer beaucoup sur les reflets pour accentuer cette sensation de flou à l’image », confie Erwan Le Duc.

Niels Schneider, brillant dans D’argent et de sang, confirme ici tout son talent dans un rôle exigeant physiquement et psychologiquement : « Erwan m’avait dit très tôt qu’il fallait que je me prépare physiquement. Il a fallu cinq mois pour que j’arrive sur le tournage avec un corps qui n’est pas le mien, explique-t-il. L’incarnation par le corps était une bonne porte d’entrée, ça raconte la construction d’un gamin victime d’abus, la violence qu’il a en lui et qu’il canalise par le sport, ce corps constitue une sorte de carapace et un contraste entre l’adolescent chétif qu’il était et l’adulte qu’il est devenu. J’ai aussi pris beaucoup de plaisir à jouer quelqu’un d’introverti, il y a beaucoup de scènes d’écoute où ma présence ne passe par les mots, j’ai essayé de me faire mon film intérieur. »

« Le monde n’existe pas »,une mini-série en 4 épisodes d’Erwan Le Duc, avec Niels Schneider et Maud Wyler. Disponible sur Arte.tv

L’amour ouf, un film coup de poing et coup de foudre, qui frappe au cœur

Clotaire (Malik Frikah) et Jackie (Mallory Wannecque), amoureux adolescents. (c) Trésor Films - Chi-Fou-Mi Productions - Studiocanal Cédric Bertrand
Zack et Stan, les sales gosses de la magie vont bluffer le public du Casino Barrière le 4 juin. Photo @Lisa Levy.

Entre comédie romantique, film de voyous, drame social et comédie musicale, Gilles Lellouche réussit avec son film L’Amour ouf, un improbable mélange des genres, embarquant avec lui plusieurs générations d’acteurs de talent, des monstres sacrés de la comédie (Alain Chabat et Benoît Poelvoorde) au duo chic et glamour du moment (Adèle Exarchopoulos et François Civil) en passant par la nouvelle vague (Mallory Wannecque et Malik Frikah).

Un film, présenté dimanche au Kinepolis de Lomme en avant-première, qui a maturé dans son esprit pendant plus de quinze ans, une adaptation d’un roman irlandais à partir duquel il a construit son histoire en parallèle, celle de Clotaire (Malik Frikah/François Civil) et de Jackie (Mallory Wannecque/Adèle Exarchopoulos), deux adolescents qui, sur le papier, n’ont pas grand-chose en commun.

Issu d’un milieu social difficile avec un père (Karim Leklou), en galère professionnelle et parfois violent, et une mère (Élodie Bouchez), pleine d’amour mais dépassée par une famille nombreuse, Clotaire a quitté l’école et passe ses journées à traîner et à multiplier les bêtises avec sa petite bande de potes ; protégée par un papa poule suite au décès de sa maman, Jackie est, de son côté, bonne élève et bien élevée. Ils n’ont, a priori, rien à faire ensemble mais entre eux ça va vite devenir une évidence jusqu’à ce que la vie les sépare. Un grand amour peut-il résister au temps et aux épreuves.

« Un film qui donne envie d’aimer »

« J’ai toujours été attiré par les histoires d’amour contrariées, sur fond de lutte des classes, ces amours qui semblent impossibles », admet Gilles Lellouche, qui est venu tourner dans le Nord pendant près de trois mois, et dont le propos a vite séduit ses comédiens. « C’est un film qui donne envie d’aimer, de pleurer, un film intergénérationnel, s’enthousiasme la Valenciennoise Mallory Wannecque. Mon personnage, Jackie, est une fille forte, intellectuelle. Avec Clotaire, ils vont se retrouver sur une blessure commune, une vraie faille. »

François Civil a également une vraie affection pour son personnage : « Clotaire est un jeune homme plein d’imaginaire et d’amour mais l’époque et le milieu social dans lequel il évolue le conditionne à ne pas avoir le droit de rêver, ce qui fait qu’il développe une forme de rage contre cet empêchement, contre le système. Sa rencontre avec Jackie va l’autoriser à être poétique, flamboyant. »

Amour et violence forment ainsi un cocktail détonnant qui rythme ce film de 2 h 40 et tient en haleine des spectateurs rapidement accros à cette folle romance entre Clotaire et Jackie.

« L’Amour ouf », de Gilles Lellouche, en salle depuis ce mercredi 16 octobre. Avec Adèle Exarchopoulos, François Civil, Mallory Wannecque, Malik Frikah, Benoît Poelvoorde, Alain Chabat, Karim Leklou, Élodie Bouchez, Vincent Lacoste, Jean-Pascal Zadi, Raphaël Quenard…

Les nouveaux professeurs de la Star Academy prônent la rigueur, la créativité et le plaisir

Hugues Hamelynck et Sofia Morgavi, deux nouveaux professeurs à la Star Academy. (c) Benjamin Decoin et Laurent Vu

Le château de la Star Academy a réouvert ses portes ce samedi 12 octobre pour accueillir une nouvelle promotion d’élèves mais aussi de nouveaux professeurs. Revue de détails…

Hugues Hamelynck, le professeur de théâtre

 Champion du monde d’improvisation en 2009, chroniqueur pour la radio et la télévision, notre camarade belge Hugues Hamelynck est également propriétaire d’un café théâtre à Etterbeek, près de Bruxelles, Le petit chapeau rond rouge, où il a créé et où il joue son premier seul en scène :  Le mélomane mythomane. Il succède ainsi à Pierre De Brauer. « C’est une surprise totale, une expérience à vivre, on ne peut pas la refuser, expliquait-il quelques jours avant le lancement de l’émission. Transmettre sa passion au plus grand nombre, c’est génial. J’étais un spectateur assidu de la saison précédente et j’ai hâte d’emmener les élèves vers leur rêve. »

Sa méthode ? « Mettre en place un cadre bienveillant dans lequel les académiciens vont pouvoir s’exprimer. Je ne dis jamais que je vais travailler, je vais jouer. Donc on va jouer avec eux, on va essayer de les reconnecter à l’enfant qu’ils étaient, explique-t-il. On va essayer d’apporter un peu de décalage mais il faut se méfier des apparences. On va bien sûr amener de l’amusement mais je sais aussi être exigeant quand il le faut. »

Un professeur qui attend de ses élèves « qu’ils se donnent à 100 % même les jours où ils ne seront qu’à 50 % de leur forme. On va cultiver une forme de dépassement de soi, sachant que des milliers d’autres jeunes aimeraient à être leur place. Le programme est fait pour voir émerger des talents. »

Sofia Morgavi, la professeure de chant

La nouvelle professeure de chant, Sofia Morgavi, chanteuse dans de grands classiques comme La Traviata et Les noces de Figaro, avoue aussi « attendre de l’engagement de la part des élèves. Je suis là aussi pour les soutenir, les accompagner, les aider à exceller sur le plateau, à libérer leur voix . Lors des soirées en prime, je verrai si les consignes de la semaine ont été assimilées. »

Également comédienne (Section de recherches, Plus belle la vie encore plus belle), Sofia Morgavi était sur les planches l’an passé et n’a donc pas pu suivre le programme.

Rigoureuse et créative, elle entend réserver bien des surprises aux candidats après avoir, elle-même, été sollicitée sans s’y attendre : « Visiblement, un chanteur que j’ai coaché par le passé avait donné mon nom, explique-t-elle. J’ai été contactée sur Instagram, je n’y croyais pas trop, j’ai envoyé une capture d’écran à ma fille qui m’a dit que c’était génial, exactement ce qu’il me fallait. Je suis donc très heureuse et très fière d’être là. »

Marlène Schaff, la professeure d’expression scénique

Ce n’est pas une petite nouvelle dans l’aventure mais ses missions ont changé, là aussi sans qu’elle ne le voie venir : « Ce n’est pas un rôle qui m’est étranger car j’ai déjà enseigné l’interprétation pendant une dizaine d’années mais, au sein de la Star Academy, ce changement de rôle a été une surprise. Un joli clin d’œil aussi de l’histoire pour Marlène Schaff qui reprend ainsi un rôle popularisé lors des premières saisons par Raphaëlle Ricci, qui faisait partie des membres du jury qui avaient recalé la jeune Marlène Schaff lorsqu’elle avait souhaité intégré comme jeune artiste la deuxième promotion en 2002.

Plus de vingt ans plus tard, elle reprend donc son poste, succédant à Cécile Chaduteau : « Je sais dans quelles chaussures je rentre. J’espère faire honneur à ce rôle, j’ai beaucoup de respect pour la professeure et la femme qu’elle est. »

La marque de fabrique de Marlène Schaff ? « Je suis une artiste avant tout, j’ai envie de montrer que l’on peut apprendre dans la bienveillance, insiste-t-elle. Ce sont des jeunes gens qui n’ont pas forcément encore beaucoup de vécu et chanter les mots des autres n’est pas simple. J’ai la chance de déjà connaître l’émission, la charge de travail qui incombe à chacun, l’expression scénique c’est le lien entre le chant et le théâtre, je vais voir comment je peux m’insérer là-dedans. »

Ladji Doucouré, le professeur de sport

Ancien champion du monde du 110 m haies et du relais 4 x 100 m (2005), Ladji Doucouré fut également durant son après-carrière un remarquable candidat de l’émission Danse avec les stars où il a atteint la finale aux côtés de la Nordiste Ines Vandamme. Sa capacité à gérer le stress, les émotions, la pression seront donc de vraies forces qu’il pourra transmettre aux élèves. « Je sais que certains ne seront pas de grands sportifs mais le sport fait partie du package de la Star Academy, rappelait-il avant l’émission. Mon challenge sera de les motiver et pour tenir dans le temps avec les évaluations, les nominations, les primes puis éventuellement la tournée, mieux vaut avoir une bonne condition physique. »

Un prochain article sera consacré aux répétitrices, Lucie Bernardoni et Fanny Delaigue. 

Photos Benjamin Decoin et Laurent Vu.