Big Flo et Oli ont fait trembler le Main Square

Big Flo et Oli ont mis le feu au Main Square. (c)Odieux boby
Dasha   fut la première à enflammer la scène principame vendredi. @ Mainsquare Festival 2025

« Ici, ici, c’est le Main Square », « Ici, ici, c’est le Main Square ». Il n’a pas fallu pousser bien longtemps les spectateurs de cette journée d’ouverture du Main Square Festival pour se laisser embarquer par l’énergie communicative de Big Flo et Oli. Les frangins toulousains, déjà passés il y a quelques années, par Arras, ont véritablement mis le feu sur la scène du Main stage avec une set list mixant des titres de différentes époques de leur carrière.

Avec une scénographie soignée et l’apparition d’un grand monstre violet gonflable en plein milieu du concert, ils ont su fédérer les différentes générations, notamment avec « Coup de vieux ». Malicieux, ils ont multiplié les appels du pied pour rallier à leur cause les fans du groupe de métal américain Deftones qui attendaient leurs chouchous programmés un peu plus tard dans la soirée sur la scène principale. « Même vous les fans de Deftones vous connaissez les paroles », lança ainsi Big Flo avant d’attaquer leur premier tube « Dommage », auquel ils ont ajouté quelques couplets pour évoquer la Palestine et lancer un message de paix.

Les deux frangins, habitués aux grosses ambiances, ont visiblement été eux-mêmes bluffés par celle du public nordiste dont ils n’ont cessé de challenger la réputation : « La légende dit que le meilleur public de France est dans le Nord », avait d’entrée clamé Big Flo pour chauffer l’assistance. « On aurait aimé rester plus longtemps mais on doit respecter les horaires », regrette Oli, qui s’offrit tout de même quelques passages au sein de la foule dont un ultime pour aller escalader l’échaffaudage faisant face à la scène principale, à la grande inquiétude de son grand frère mais pour le plus grand bonheur des fans, nullement éreintés par cette heure passée à jumper, chanter et taper des mains.

Dès le début de la journée, une foule moins nombreuse n’avait pas eu besoin du soleil pour se chauffer et se trémousser en assistant au show de Dasha, une chanteuse américaine, alternant musique pop et country, très généreuse dans l’interaction avec un public qu’elle n’attendait pas forcément si réceptif. « Je ne m’attendais pas à ce que vous soyez aussi chaud, je réalise mes rêves de petite fille », indiqua-t-elle, amusée également par les regards énamourés de certains festivaliers qui découvraient la jeune artiste de Nashville dans le Tenessse « Tu as le cœur qui va exploser pour moi ? », « j’adore voir les regards plein d’amour des Daddy’s »

De l’amour, il y en eut aussi énormément lors de la prestation en fin d’après-midi de Clara Luciani, « tellement heureuse d’être enfin programmée dans ce grand festival ». Dès les premières notes de ses plus grands titres, le public se mit au diapason. L’artiste glissa un bel hommage à Françoise Hardy mais sans surprise c’est en dégoupillant sa « Grenade » qu’elle fit littéralement exploser le Main Square.

Des moments de liesse dont rêvent les jeunes talents régionaux programmés, quelques mètres plus loin, au Bastion. Hamada, Adhay, Jungle sauce ont eux aussi déjà une communauté d’aficionados qui ne demandent qu’à grandir et nul doute que leurs passages, vendredi, dans ce Festival favorisera cette croissance.

Julien Doré, Folamour, Gracie Abrams, Martin Garix ou encore Pierre Garnier prennent le relais ce samedi pour une deuxième journée que l’on espère tout aussi enthousiasmante.

 

Tina Arena écrit un nouveau chapitre de son histoire avec la France

Tina Arena s'apprête à revenir sur les scènes françaises. (c) Bernard Gueit

Il y a quelques semaines, la plus française des artistes australiennes, Tina Arena, était présente pendant deux jours au Stade Pierre-Mauroy pour prendre part à la grande bataille musicale entre les stars des années 1980 et des années 1990. Ce fut l’occasion pour Planète Lille d’évoquer avec elle ses souvenirs, ses projets, sa vision de l’évolution de l’industrie de la musique avant son retour en octobre 2026 au théâtre Sébastopol à Lille.

Tina, pourquoi avoir accepté de prendre part à ces soirées événementielles ?

« Je trouve ce concept très amusant, très divertissant, aussi bien pour le pubic que pour nous. C’était une occasion de se reconnecter tous ensemble, d’autant que je pense que nous sommes la dernière génération qui a vécu les vrais derniers jours de gloire de la musique. Avec le monde digital, le changement qui s’est opéré a été radical. »

Vous connaissiez bien vos camarades de scène ?

« Je connaissais surtout ceux des années 1990, notamment Hélène Segara avec qui j’ai fait beaucoup de plateaux de télévision ou encore Michael Jones avec qui je faisais Les Enfoirés. J’ai travaillé pour la première fois en France en 1995 mais je connaissais aussi Renaud et Patrick Hernandez. En Australie, « Born to be alive » était aussi un tube énorme et encore aujourd’hui quand la chanson est diffusée là-bas, tout le monde va sur la piste de danse. »

Ces concerts au stade Pierre-Mauroy étaient les prémisses de vos prochaines retrouvailles avec le public français ?

« Je ne sais pas si on peut vraiment parler de retour car je n’ai jamais vraiment quitté la France, j’y suis revenue à plusieurs occasions mais c’est vrai que je me suis réinstallée en Australie en 2012 et ça fait une quinzaine d’années que je n’étais pas montée sur scène ici. Le temps passe tellement vite. »

Malgré les années, votre cote est toujours aussi haute…

« Je le ressens, en effet, mais l’histoire que j’ai avec la France ce n’est pas une aventure d’un soir, c’est le résultat de beaucoup d’années de travail. Quand je suis arrivée, je ne parlais pas le Français, j’ai ressenti énormément de frustrations pendant des semaines et des mois. J’ai besoin de comprendre ce que les gens disent, je suis curieuse. Ma langue maternelle c’est l’Italien puis j’ai appris l’Anglais et ensuite le Français. Je comprends aussi un peu l’Espagnol. Les langues étrangères me fascinent, elles font partie de mon ADN. »

Vous serez notamment en octobre 2026 au théâtre Sébastopol à Lille. A quoi faut-il s’attendre ?

« On va entendre bien sûr les tubes incontournables mais c’est aussi une occasion de mieux faire connaître mon univers musical, la France c’est une partie de ma carrière. Je vais présenter des chansons de mon répertoire de différentes époques, ce sera un petit voyage dans le temps. »

Quels souvenirs gardez-vous de vos passages dans le Nord ?

« J’ai des chtis dans la famille. C’est drôle, non ? J’ai toute une branche de la famille Arena, qui s’est installée en France, à Tourcoing en particulier. Les gens du Nord sont chaleureux, très accueillants, c’est un public qui n’a pas peur de montrer ses émotions, je trouve ça fabuleux. Tu le sens, dès que tu montes sur la scène, tu sens une vraie excitation. C’est très humain. C’est un très bel échange ».

Un nouvel album est en cours ?

« Oui, je viens juste de finir en studio, il y a quelques semaines. Je chante cette fois en Espagnol et en Italien, je pense que ça va sortir en fin d’année. »

Vous disiez en préambule que vous faisiez partie de la dernière génération qui a vécu les belles heures de la musique. Vous ne vous y retrouvez plus aujourd’hui ?

« Le cadre est différent, les gens consomment différemment. Ce n’est pas mon truc, je n’écoute pas la musique en streaming, je l’écoute chez moi, à l’ancienne, si possible avec un vinyle. J’ai besoin de toucher l’objet. Je sais que mes chansons sont disponibles sur les plateformes mais j’espère que les gens vont finir par se rendre compte que l’intelligence artificielle est un vrai danger, ça me fait peur, ça va tuer la création. J’alerte depuis un moment, j’ai toujours été considérée en Australie comme quequ’un qui parlait trop mais des artistes commencent à se mobiliser. La musique c’est un travail artisanal, ça prend des années. Ce que je trouve rassurant, c’est le succès de ces soirées années 1980-années 1990 avec tous ces gens qui connaissent les paroles de toutes les chansons, ça prouve que les gens restent sensibles à la musique de cette période. »

Tina Arena sera en concert le samedi 17 octobre 2026 (20 h) au théâtre Sébastopolo de Lille.

Jean-Baptiste Maunier s’épanouit dans sa vie de comédien

Jean-Baptiste Maunier (ici avec Helena Noguerra) figure au casting de la série quotidienne de M6. (c) Elodie Legay/M6

Le grand jour approche pour M6. Ou plutôt devrait-on dire le «Nouveau jour » puisqu’il s’agit du nom du feuilleton quotidien que la chaîne diffusera du lundi au vendredi à 20 h 35, à partir de ce 30 juin. Le décor principal de cette nouvelle série sera un grand hôtel 4 étoiles. Suite à la disparition en mer du propriétaire des lieux, Lucien Bartoli, c’est sa fille Louise (interprétée par Helena Noguerra) qui reprend les commandes du domaine. Ce qui n’est pas forcément du goût de tout le monde dans une famille déjà déchirée par un lourd secret.

Le casting est très prometteur avec notamment Laëtitia Milot, Bruno Solo, Vincent Desagnat ou encore Jean-Baptiste Maunier qui joue le fils de Louise Bartoli. Ce dernier a bien voulu nous accorder un entretien à quelques jours du lancement de la série…

Jean-Baptiste, qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?

«  J’avais déjà eu une expérience dans une série quotidienne (« Demain nous appartient », où il incarnait Benoît Letellier, un tueur en série) et j’avais adoré l’exercice. On s’amuse beaucoup, on peut faire évoluer son personnage dans la durée, il nous arrive plein de choses. Depuis j’avais cet espoir d’intégrer le casting d’une quotidienne. J’ai passé le casting et j’ai été retenu. L’histoire m’a comblé et le casting également. »

Vous rejoignez en effet quelques noms prestigieux…

« On forme déjà une petite troupe. On est contents de se retrouver à chaque fois en plateau. On a su créer une vraie famille et on s’écrit des messages tous les jours, même avec ceux qui ne sont pas présents sur le tournage. »

Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage ? La série commence avec le mariage de sa mère, ce qui ne semble pas le réjouir…

« Comme tout fils à maman, il n’est pas ravi qu’un autre homme débarque dans sa vie, d’autant qu’il ne lui fait pas forcément confiance. Il a une relation vraiment particulière avec sa mère, ils sont très fusionnels. On voit que mon personnage n’est pas forcément très sympathique. Ce genre de personnage est plaisant à jouer car on se permet des choses qu’on ne se permettrait pas forcément dans la vie parce que je ne suis pas comme ça. Cela dit, Gabriel a un humour très pince sans rire, qui se rapproche du mien. Il va se passer plein de choses assez folles, j’ai hâte que les téléspectateurs découvrent son évolution. »

Il paraît que les décors dans lesquels vous évoluez sont superbes ?

« Oui, le domaine est superbe, le château en lui-même est un personnage à part entière de la série. L’équipe qui gère les décors a fait un boulot monstre. Même si c’est un peu loin de Montpellier, où se trouvent d’autres décors de la série, mais on adore y aller. On est au bord d’une rivière, on a la piscine, on a les magnifiques jardins, le domaine viticole. Il y a vraiment tout, c’est un vrai plaisir, une chance de pouvoir tourner dans ce décor. »

Votre rôle devrait vous permettre d’être en interaction avec pas mal de gens ?

« Oui, c’est aussi la force de pouvoir tourner ça dans un hôtel, c’est qu’il va y avoir du passage. Il va y avoir les employés, les clients, des fêtes y seront organisées. Et puis, ça change du côté hôpital ou commissariat que l’on voit dans beaucoup de séries. On voit aussi un peu les dessous de ce métier, quels sont les problèmes avec les clients, et comment se gère un hôtel. C’est super intéressant, même pour nous, on apprend plein de choses. Il y a eu plein de formations pour les différents rôles, que ce soit pour plier le linge, faire les lits correctement, apprendre la gestuelle d’un chef cuisinier. De mon côté, je n’ai pas fait de formation mais je suis suffisamment allé dans des hôtels pour voir comment ça se passait et ça reste quand même, avant tout, une histoire familiale. »

L’avantage d’une série c’est de pouvoir faire évoluer son personnage, est-ce stressant à l’inverse de découvrir à chaque fois ce que les auteurs vous ont réservé ?

« On sait à peu près vers quoi on tend au début, on connaît le passé, les secrets de notre personnage mais on ne sait pas comment ça va interagir avec les autres. C’est un peu chaque semaine une sorte de pochette surprise. On ouvre l’enveloppe et on voit ce qu’il va se passer. C’est excitant. »

Depuis quelques années, on vous voit davantage au théâtre, à la télévision, beaucoup moins dans la musique…

« Oui, je n’ai plus envie, je n‘en ressens plus le besoin pour le moment. Je chante juste avec « Les Enfoirés ». Ça fait dix-neuf ans que je le fais et on adore se retrouver mais j’aimerais ne plus le faire, ça voudrait dire qu’il n’y en a plus besoin. Pour l’instant, je suis beaucoup plus épanoui dans ma vie de comédien. Je fais beaucoup de doublage, de séries et de films. J’ai une série à la rentrée sur France 2, un épisode de Simon Coleman. J’ai aussi tourné deux films : une comédie avec Amanda Lear et Nadia Farès, qui s’appelle « Toujours possible » et « Les âmes en peine » avec Thierry Frémont et Ophelia Kolb.

« Nouveau jour », série du lundi au vendredi (20 h 35) sur M6 avec Helena Noguerra, Jean-Baptiste Maunier, Gabrielle Ather, Bruno Solo, Vincent Desagnat, Aurélie Konaté, Jean-Baptiste Shelmerdine…

Après le théâtre, Rachel Legrain-Trapani se lance seule sur scène

Thaïs Vauquières sera au Spotlight avec son nouveau spectacle Fille de joie.

Pour la deuxième année consécutive, Rachel Legrain-Trapani sera au mois de juillet au rendez-vous du festival d’Avignon. La native de Saint-Saulve y avait effectué ses débuts de comédienne aux côtés d’un autre comédien nordiste, David Kaci, en 2024, dans la pièce « Les féministes sont des chieuses, les machos des connards ».

Elle y avait alors fait la connaissance de Jérémy Freitas et Sweety Luchmoneea, qui jouaient dans le même théâtre. Le contact est bien passé et de fil en aiguille, le premier lui a écrit un spectacle intitulé « Pas si miss que ça », la seconde se chargeant de la mettre en scène.

« J’avais cette idée en tête depuis très longtemps, confie-t-elle. Quand j’étais dans une école de cinéma, il y a une vingtaine d’années, on devait présenter des scènes de film ou de pièce de théâtre et j’avais commencé à écrire des petites choses sur mon année de Miss. Le bébé était déjà en route, ça n’a donc pas été difficile de reprendre ce que j’avais fait, sans pour autant que je me sente capable d’écrire une pièce en entier. »

Dans ce seule en scène, Rachel Legrain-Trapani évoque donc les coulisses de son année de miss France mais elle évoque aussi tout simplement sa vie. « Je ne me suis pas censurée mais ce que je vais dire les gens le savent déjà, ce sont des choses qui sont déjà sorties dans la presse, annonce-t-elle. Je ne voulais pas m’amuser à critiquer certaines personnes ou régler des comptes avec qui que ce soit. Je parle d’événements drôles, d’autres un peu moins mais avec légèreté car ça reste du divertissement. Il n’y a pas que des blagues, c’est aussi un récit, il y aura pas mal d’interactions avec le public. Je parle de mon enfance, de mes histoires d’amour, de toutes ces rencontres qui m’ont faites devenir la femme que je suis. »

Installée depuis un peu plus d’un an en Espagne, la jeune femme est régulièrement revenue sur Paris pour faire avancer le projet mais elle travaille aussi beaucoup en visio. A quelques jours du Festival, elle ne cache pas ses émotions : «Je suis entre le flip toral et l’excitation, j’appréhende d’être seule sur scène, sans personne pour me rattraper si j’oublie mon texte. J’ai l’impression que je vais sauter d’une falaise sans parachute, c’est mon histoire donc j’espère que ça va plaire, je vais forcément le prendre personnellement mais je sens aussi que ça va bien se passer. »

Un succès à Avignon permettrait d’envisager sereinement une tournée avec parmi les évidences au moins un passage à Lille.

« Pas si Miss que ça », Rachel Legrain-Trapani, du 6 au 25 juillet à la Comédie d’Avignon.

Le rappeur Yassine Le Coustumer réalise ses rêves de cinéma

Yassine Le Coustumer s'est lancé dans le cinéma. (c) Mizaj Jayid

Habitué à faire l’actualité dans le monde de la musique, le rappeur Yassine Le Coustumer, connu sous le pseudo de Meurdok junior a décidé de se lancer dans le cinéma. Son premier film comme acteur et réalisateur « Mon temps » est disponible depuis ce week-end sur la plateforme Dailymotion. Il évoque un jeune homme, qui vient de perdre son emploi, et qui en se rendant à un concert de rap, va découvrir un univers attractif. Entretien… 

Yassine, qu’est ce qui vous a décidé à passer de la musique à la réalisation d’un film ?

« C’est justement la musique. J’appréhendais un peu le visuel à travers des clips et ça m’a permis de me projeter sur le processus. J’ai toujours eu une envie de cinéma mais j’étais freiné par le coût, ça me paraissait moins accessible que la musique quand on n’est pas issu de ce milieu. »

Le processus d’écriture est-il le même ?

« Non, c’est très différent, dans la musique, le propos est surtout guidé par la rime et le rythme. Le scénario est beaucoup plus libre,ça peut prendre une forme plus décousue. Dans le cinéma, c’est plus exigeant dans les dialogues. D’ailleurs, quand je suis revenu à la musique, j’ai eu plus de facilité à explorer d’autres thèmes dans la narration. »

A quel point cette histoire est-elle autobiographique ?

« Je pense à 80 %. On va dire que je me suis permis de romancer certaines situations, il y a des moments que j’ai bougés chronologiquement, des choses qui ont pris plus d’ampleur que j’ai minimisées pour trouver un peu de narratif sur la fin. J’ai pris du plaisir à faire ce projet où je me raconte avec parcimonie. J’aime être sincère, authentique, mais il y a une frontière entre l’introspection et le voyeurisme. »

Jouer le rôle principal était une évidence ou avez-vous hésité pour vous consacrer pleinement à la réalisation ?

« C’était une évidence, ne serait-ce que par souci de budget. J’auto-produis le film, je ne pouvais pas prendre quelqu’un qui devrait être disponible sur un mois de tournage et puis, j’ai avancé masqué avec les précédents projets avec mon pseudo de Meurdok junior. Là, j’avais envie de passer un cap en faisant l’acteur devant la caméra. »

Aviez-vous la volonté d’évoquer ces difficultés à émerger si on ne fait pas partie du sérail ?

« Bien sûr, on vit des choses de l’intérieur que les gens ne pourraient pas comprendre, j’ai essayé de le synthétiser au maximum dans le film. L’artistique, ce que l’on propose passe au second plan, après le copinage. Il faut dealer avec le système. »

« Passé », « Présent », « Futur  » dans la musique, « Mon temps » au cinéma : il est toujours question de temporalité dans votre œuvre…

«Oui, je reste dans cette thématique qui évoque plein de choses et, en même temps, ça reste abstrait. J’aime avoir une œuvre cohérente, qu’il y ait une suite logique dans mes projets. »

 

Diriez-vous que votre parcours d’artiste est encore imparfait ou déjà plus que parfait ?

« C’est un parcours avec des hauts et des bas, je n’ai pas vraiment de recul sur moi même, je suis encore dans le film, dans l’histoire et je n’ai pas encore trouvé de fin. Je n’ai pas eu les portes qui s’ouvrent pour faire des choses dans de meilleures conditions. J’ai toujours tout fait en auto-production, j’ai investi beaucoup d’argent, c’est toujours un peu un parcours du combattant. »

Le futur proche sera plutôt musical ou cinématographique ?

« J’ai des envies dans les deux domaines, je prends tout ce qui se présente à moi. J’ai beaucoup investi sur le plan financier, personnel, en temps pour ce projet, ça peut être usant de se dévouer corps et âmes. La suite, ça va aussi être en fonction des retours mais ce que je peux dire, c’est que j’ai déjà des scénarios prêts et sur le plan de la musique, un album éponyme « Mon temps » vient de sortir en même temps que le film, toujours plutôt rap. »

Le film « Mon temps » est disponible sur Dailymotion.