M6 remet ses émissions culinaires emblématiques au menu

Ce lundi, c’était l’heure de la rentrée des classes mais c’était aussi pour M6 l’heure de la reprise de programmes culinaires emblématiques. En attendant, la douzième saison du « Meilleur pâtissier » dès mercredi (21 h 10), c’est « Objectif Top chef » qui est revenu à l’antenne ce lundi (18 h 35) pour un rendez-vous quotidien, du lundi au vendredi.

Un retour avec un nouveau format puisque cette année, Philippe Etchebest n’est plus aux côtés des apprentis et des amateurs. Ce sont les chefs Yoann Conte et Juan Arbelaez qui ont été chargés de sillonner toute la France pour dénicher, parmi les 72 candidats, les futurs talents et notamment celui qui intégrera la brigade de Philippe Etchebest dans la prochaine saison de Top Chef.

Chaque jour,du lundi au jeudi, on découvre deux candidats dont le chef Etchebest déguste les plats, dans une salle sans teint et sans savoir qui les a réalisés, et celui qui obtient la meilleure note est qualifié pour la grande finale du vendredi. « Déguster et ne juger que l’assiette, c’est un exercice très différent. Je ne suis plus dans l’affect avec les candidats, confie Philippe Etchebest. Je suis parfois comme un lion en cage car on m’a installé une petite loge pour ne croiser personne, ni les candidats, ni les autres chefs, mes déplacements étaient surveillés. L’accompagnement des candidats me manque un peu mais j’ai besoin d’éviter la redondance et je m’amuse à deviner si c’est un homme ou une femme qui a cuisiné. »

Novice dans l’aventure, le chef Yoann Conte a apprécié l’expérience : « ça fait 13 ans, que je suis 7 jours sur 7 dans mes cuisines, j’avais toujours refusé les émissions de télévision mais ça m’a obligé à sortir. J’ai découvert des amateurs autodidactes qui n’ont peur de rien, qui savent prendre des risques. Et puis c’est Philippe qui a le rôle le plus difficile, celui de papa noël ou de père fouettard selon ses décisions. »

Enfant de « Top chef », Juan Arbelaez assure « avoir réalisé un rêve en travaillant aux côtés de deux grands chefs » et il a apprécié de pouvoir « partager (son) expérience avec ces jeunes, ces amateurs. Le mot clef, c’est la transmission. »

Bluffés par le niveau très élevé, les trois chefs assurent avoir donné des leçons de cuisine mais reçu en échange des leçons de vie avec des candidats épatants qui ont généré beaucoup de rires, de larmes et d’émotions.

« Le meilleur pâtissier » revient à plus de simplicité

Mercredi soir, autre rendez-vous pour stimuler les papilles avec la douzième saison du « Meilleur pâtissier ». « Cette émission fait partie de nos marques historiques comme « Top chef », « Incroyable talent » ou « Le bonheur est dans le pré ». ça a été un gros succès l’an passé, c’est un spectacle que l’on adore », se rejouissait Pierre-Guillaume Ledan, directeur-général adjoint des programmes de M6, lors de la présentation de ce nouvel opus.

« Cette année on a voulu rendre les recettes plus didactiques pour que les gens puissent facilement les refaire chez eux et on a fait appel aux Français pour qu’ils désignent leurs desserts préférés afin de demander aux candidats de les revisiter », poursuit Jeremie Atlan, le producteur de l’émission.

Davantage de simplicité, des gâteaux accessibles à tous, c’est également ce qui a été demandé dans l’épreuve technique surprise de Mercotte, que l’on retrouvera, de nouveau, en deuxième partie de soirée dans « La cuisine secrète de Mercotte », qui permettra aux concurrents éliminés d’avoir une chance de revenir dans le concours.

« C’est bien d’être revenue à plus de simplicité, à des choses moins monumentales, à des pâtisseries que les gens puissent refaire chez eux, confie Mercotte. On a eu des personnalités plutôt rigolotes. »

« C’est une colonie de vacances pendant les deux mois de tournage, sourit Cyril Lignac. Le niveau des candidats était très bon, ça s’est professionnalisé au fil des semaines et on a eu des gâteaux que je pourrais vendre dans ma boutique. On a suivi certaines tendances des réseaux avec la mode des « Cartoon cake » mais au-delà de la beauté, il fallait que ce soit bon, qu’il y ait le goût, la texture… »

La production a réservé quelques surprises avec des épreuves récréatives (réaliser un gâteau qui ressemble à son animal) ou en extérieur comme dans l’auberge de Cendrillon du Parc Disneyland. « Les pâtissiers étaient contents au début mais se retrouver dans un endroit inhabituel a vite créé de la complexité, précise Cyril Lignac. J’ai bien aimé aussi l’épreuve inédite de huit heures en finale qui donnait du temps pour faire des choses fantastiques et finir en apothéose. » De quoi nous faire saliver et nous en mettre, comme toujours, plein les yeux.

Julian Arbelaez, Philippe Etchebest et Yoann Conte ont déniche les futurs talents à travers la France. PHOTO SACHA HERON/M6
Cyril Lignac et Mercotte, fidèles au  rendez-vous du meilleur pâtissier. PHOTO SACHA HERON/M6

Mari, père et maire : Frédéric Bouraly, un comédien multitâches

Frederic Bouraly, ici avec Valérie Karsenti (Liliane) dans son personnage de José dans "Scènes de ménage". Photo M6
Frédéric Bouraly connaît un énorme succès au théâtre avec "Ave César"
"Les Darons", un spectacle monté et joué avec des amis de 30 ans.

Avec déjà plus de quarante ans de carrière, essentiellement au théâtre et à la télévision mais également au cinéma, Frédéric Bouraly est, à 63 ans, une figure incontournable du paysage artistique français.

Depuis quatorze ans, il est entré dans les foyers avec le personnage de José dans la série quotidienne « Scènes de ménage » sur M6, où il forme un couple haut en couleurs avec Liliane (Valérie Karsenti). « C’est une aventure incroyable, j’avais passé le casting en même temps qu’un tournage de film avec Gérard Lanvin (« Erreur de la banque en votre faveur ») et d’autres films. Des semaines sont passés et on m’a rappelé, je ne savais même plus pourquoi c’était, sourit-il. Et puis j’ai fait des essais avec des tas d’actrices formidables dont certaines très connues et je pensais à chaque fois que ça allait le faire jusqu’au jour où est arrivée Valérie Karsenti. Ça a été un vrai coup de foudre artistique. On a improvisé, on s’est amusés et nous avons été choisis. Je me souviens qu’au début on espérait tenir un an et finalement on attaque la quinzième saison. Nicolas de Tavernost était venu nous dire qu’il espérait que le programme fasse 2,5 millions de téléspectateurs, on a fait le double et même quelques pointes à 7 millions. »

Au fil des années, les personnages ont bien sûr beaucoup évolué, José est devenu maire. Avec sa femme, ils sont devenus grands-parents d’une petite fille : « des grands parents indignes qui n’en ont rien à faire de la petite. C’est ça qui est drôle », poursuit-il. Sa complicité avec Valérie Karsenti se ressent à l’écran : « C’est une grosse bosseuse, très perfectionniste comme moi, nous avons pu modeler, penser nos personnages, se les approprier en accord avec les réalisateurs. Nous travaillons dans des conditions de rêve. Chaque année, on fait un séminaire pendant quelques jours avec tout le monde, les comédiens, les auteurs, et chacun amène ses idées sur l’évolution des personnages. »

Autre bonus de la série, les acteurs ne tournent que deux ou trois jours par mois, des journées intenses avec entre quinze et vingt scènes à mettre en boîte mais qui leur laissent le temps de faire plein d’autres choses et dans le cas de Frédéric Bouraly, c’est notamment du théâtre.

« Ave César » en tournée en 2024

L’homme a ainsi joué pendant six mois à Paris la pièce « Ave César » avec la comédienne Christelle Reboul : « On a vécu un conte de fée, on a été prolongés, on a joué près de 150 fois. Là, on fait deux mois en fin d’année à Lyon avant de partir en janvier en tournée à travers la France. »

« Ave César » est une pièce sur le couple vraiment pas comme les autres : « Elle a été écrite par une femme Michele Riml et elle provoque chaque fois une charge émotionnelle très forte car on passe du rire aux larmes, ce qui n’est pas si courant au théâtre. C’est un cadeau de jouer ça, d’autant que Christelle (Reboul) est une magnifique partenaire. »

Le pitch ?  Un couple atteint les 25 ans de mariage et pour casser l’usure du quotidien, la femme décide de louer une chambre dans un hôtel branché pour passer une soirée un peu pimentée mais, évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. « Lui est maladroit mais touchant et on comprend au fil de la pièce qu’il y a des raisons profondes qui expliquent que leur couple ne fonctionne plus aussi bien. C’est un exercice théâtral vertigineux car nous sommes en permanence sur un fil. »

« Les Darons », une histoire de potes

En parallèle, dès qu’il en a un peu le temps, comme c’est le cas en cette rentrée, il retrouve des amis de trente ans, Olivier Mag, Fred Bianconi, Luc Sonzogni et Emmanuel Donzella pour le spectacle « Les Darons ». « C’est un spectacle qui a vu le jour à l’occasion de mon mariage, il y a sept ans, confie Frédéric Bouraly. On a improvisé un truc à 5 h du matin et on a décidé d’en faire un spectacle. Ce n’est pas du théâtre, pas du music-hall, c’est difficile à décrire, c’est notre univers, dans l’esprit des Monty Python ou des Nuls. il y a des sketchs, des chansons, parfois il y en a un sur scène, parfois deux, parfois cinq. On a tout fait ensemble, l’écriture, la mise en scène. Le il rouge, ce sont les darons, les papas… »

De Balzac à Perret

Dans ce planning déjà bien rempli, Frédéric Bouraly, fan de guitare et d’échecs, trouve toujours un peu de temps à accorder à des associations comme « ELA » ou « Epilepsie France » dont il est le parrain et fourmille de projets en cours ou en attente. Il a ainsi monté avec son ami Benabar un spectacle de lectures théâtralisées d’extraits d’oeuvres d’Honoré de Balzac : «  Il est fan, ça m’a permis de relire Balzac, chaque phrase est une feuille d’or, sa peinture de l’âme humaine est aussi drôle que méchante. Pendant un an, Bruno a fait un travail autour de Vautrin, le premier personnage homosexuel de la littérature française. On a un échange, un peu comme s’il m’interrogeait ou m’interviewait. »

En compagnie du mari de Valérie Karsenti, il est aussi en train de monter un spectacle autour de Pierre Perret, un artiste qu’il idolâtre et dont il a redécouvert les talents d’écriture. Un futur spectacle à caser dans un agenda déjà bien rempli mais tant qu’il aura des problèmes de dates, Frédéric Bouraly sera un comédien comblé.

« Scènes de ménage » sur M6 du lundi au vendredi à 20 h 30. « Les Darons » au théâtre Sébastopol le samedi 7 octobre (20 h 30). « Ave Cesar » le dimanche 14 janvier (16 h) au théâtre Jean Ferrat de Fourmies ; le dimanche 21 janvier (16 h) à la cité des congrès de Valenciennes-Anzin ; le samedi 3 février (20 h 30) au grand théâtre de Calais ; le dimanche 25 février au théâtre Léo Ferré d’Aulnoye-Aymeries  et le samedi 11 mai (20 h 30) au Colisée de Lens.

 

« Filles du feu », une mini-série sur une vraie chasse aux sorcières

Dès ce lundi 28 août (21 h 10), France 2 propose une mini-série en six épisodes intitulée « Filles du feu » qui nous plonge dans le Pays basque de 1609 et dans la vie des trois sœurs Elissalde Jeannette (Anabel Lopez), Catherine (Lizzie Brocheré) et Morguy (Zoé Adjani), issue d’une lignée de guérisseuses, dont la vie va être bousculée par l’arrivée sur leurs terres du juge Pierre de Lancre (Bruno Debrandt), mandaté par Henri IV pour éradiquer les sorcières.

« C’est romancé car c’est une fiction mais c’est inspiré d’une histoire vraie qui m’a beaucoup touchée, même bouleversée, confie Lizzie Brocheré. Le juge de Lancre a, en effet, profité de la période où les marins étaient partis en mer, à la pêche, pour torturer et tuer des dizaines de femmes. »

La comédienne, déjà vue dans de nombreuses séries dont « Les Bleus : premiers pas dans la police », « Braquo », « Americain Horror Story » ou encore « Versailles », a été doublement séduite par le projet. «  L’histoire de France me fascine mais il y a ce que l’on choisit de nous apprendre ou de ne pas nous apprendre à l’école et ça passe à la trappe si la télévision ne vient pas nous le raconter. Cette fiction évoque tout un pan de l’histoire que je ne soupçonnais pas, ces procès de sorcellerie que j’associais à l’église, à l’Inquisition, que je voyais plutôt au Moyen âge, et qui sont surtout des histoires de pouvoir. J’avais très envie que ce soit diffusé par France Télévisions afin de se réapproprier notre histoire. »

Lizzie Brocheré a également aimé ce personnage de Catherine, une femme au caractère bien trempé, à la tête d’un commerce maritime florissant qui suscite autant le désir que la jalousie du redoutable seigneur d’Urtubie (Guillaume de Tonquédec). « Catherine est une femme de pouvoir, moderne, poursuit-elle. On voit la liberté des femmes du Pays basque de l’époque à travers elle. » Une liberté, un pouvoir, des connaissances qui inquiètent en plus haut lieu et qui vont pousser le pouvoir en place à les faire passer pour des sorcières démoniaques.

Pour camper ce rôle, la comédienne a lu les textes écrits par le juge de Lancre, « un personnage répugnant », elle a visité un musée qui retrace un certain nombre d’événements. Pendant le tournage, elle s’est retrouvée en pleine immersion dans ces décors du Pays basque, ce château de Cazeneuve qui fut réellement le théâtre de cette chasse aux sorcières : « La grotte, la maison de famille, tout nous offre une plongée dans l’histoire. Les personnes qui ont réalisé les costumes ont également fait un travail extraordinaire. »

Lizzie Brocheré, également agricultrice en Dordogne et membre d’une association de culture consciente « En graine », lorsqu’elle n’est pas en tournage, ne cache pas, enfin, son appétence pour le format de la mini-série : « J’aime bien que ce soit plus long qu’un unitaire car ça permet de creuser, d’aller plus dans l’intime des personnages ».

« Filles de feu », dès ce lundi 28 août (21 h 10) sur France2.

 

Lizzie Brocheré est une passionnée d'histoire de France. Photo Kwai
Un casting de choix pour la mini-séries "Filles du feu" sur France 2. PHOTO KWAI

Charlotte Gaccio adore voir évoluer ses personnages

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.

Notre nouvelle invitée dans cette rubrique convient doublement pour le sujet puisque Charlotte Gaccio tient, en effet, à la fois le rôle d’Aurélie Schneck, une professeur-documentaliste dans la série « Sam » depuis maintenant sept ans et celui d’Audrey Roussel, mère de famille nombreuse et serveuse au Spoon, le bar central de « Demain nous appartient », également sur TF1.

« Ce sont néanmoins deux rythmes très différents, celui de la quotidienne est intense et je m’en suis encore davantage rendue compte en revenant sur le tournage de la saison 7 de Sam, une série en prime time, explique-t-elle. Je me suis dit que c’était incroyable le temps qu’on avait pour faire les choses. On fait davantage de plans. »

Le plaisir de Charlotte ? « C’est de voir évoluer mes personnages. Dans un film, on sait tout de suite où va aller le personnage. La chance du récurrent, c’est qu’à chaque fois on se demande ce qui nous attend. »

Dans « Sam » dont la saison 7 devrait arriver à la rentrée sur TF1 mais que nos voisins belges pourront découvrir dès ce mardi 22 août sur « La Une », elle donne la réplique à une nouvelle Sam, Hélène de Fougerolles ayant repris le rôle de Natacha Lidinger. Son personnage d’Aurélie vit, de son côté, sa nouvelle maternité, ne supporte plus le fait que Xavier (Fred Testot) « se la pète » avec le succès de son livre et s’occupe de sa classe de primaire. « Je ne m’attendais pas à ce qu’elle devienne maman et vive à la campagne et si je peux souffler une idée aux auteurs pour la suite, j’aimerai qu’Aurélie retombe amoureuse », sourit-elle.

Un bonheur que son personnage d’Audrey Roussel a connu ces derniers mois dans « Demain nous appartient » avec à la clef un mariage avec Damien. La suite ? « Il ne va pas arriver tout de suite des choses très importantes à Audrey elle-même mais c’est plutôt autour d’elle, confie-t-elle. le passé de Damien va notamment resurgir et va l’impacter.  Sinon comme elle a perdu sa meilleure amie avec le meurtre d’Alma Guérin, ils vont peut-être lui trouver une nouvelle copine. »

Que les fans de Charlotte Gaccio se rassurent, la comédienne va revenir plus régulièrement à l’antenne que ces dernières semaines, où le tournage de « Sam » et de l’émisison « Mask Singer » lui avaient pris pas mal de temps. « Je suis contente de l’avoir fait car je rêvais plus d’être chanteuse qu’actrice et j’ai été laissée assez libre dans le choix des chansons, précise-t-elle. Je suis contente d’avoir pu redécouvrir ma voix, montrer cette facette de moi au public et peut-être que ça donnera envie à certains de me faire chanter. » L’appel du théâtre est aussi très fort mais l’emploi du temps de la jeune femme de 35 ans est déjà bien rempli.

Retrouvez sur notre site, les autres articles de cette avec rubrique avec Julien Aluguette (Ici Tout commence), Franck Monsigny (Demain nous appatient), Alban Aumard et Franck Adrien (Un si grand soleil).

Charlotte incarne Audrey Roussel dans DNA. Photo TelSete/TF1
Charlotte Gaccio est bentôt de retour avec "Sam". PHOTO Julien CAUVIN/Authentic Prod/TF1

Luc Langevin est prêt à asséner ses vérités

Vous avez peut-être déjà eu l’occasion d’assister à l’un de ses deux premiers spectacles ou de le voir à l’oeuvre dans l’émission de TF1, « Diversion », consacrée à la magie. Si ce n’est pas le cas, une nouvelle opportunité se présentera à l’automne de découvrir les talents de l’illusionniste canadien Luc Langevin avec son troisième show intitulé « Vérités » qu’il jouera au Casino de Paris puis un peu partout en France dont au Colisée de Roubaix le vendredi 20 octobre.

Un nouveau spectacle fruit d’environ deux années de travail : « Il y a une première année consacrée à la réflexion, à l’écriture où l’on met tout sur papier et puis la deuxième année, on rentre dans le concret, on construit les prototypes dont on a besoin et les deux derniers mois on loue un théâtre vide pour tester nos illusions, détaille-t-il. On imagine au moins le double de tours que ce qu’il y a dans le spectacle au final. C’est un peu coûteux mais c’est indispensable. »

Soucieux de créer quelque chose autour de l’authenticité, Luc Langevin s’est finalement arrêté sur le mot « vérités », « au pluriel parce qu’il n’y en a pas qu’une. Elle change selon notre culture, notre histoire ».

L’illusionniste canadien reconnaît que le plus difficile est de renouveler le genre : « Il y a de plus en plus de magiciens, de plus en plus de tours qui sont présentés sur les réseaux sociaux et tellement de choses qui ont été déjà faites au fil du temps qu’il n’est pas simple de trouver l’idée à laquelle personne n’a encore pensé ».

Il faut aussi adapter une partie du spectacle selon le public ciblé : « La magie visuelle est assez internationale mais ensuite il y a des petites différences selon les pays, poursuit-il. La poésie est plus appréciée en France alors que les Québécois apprécient davantage les numéros interactifs, lorsque je fais monter les gens sur scène. Je parle beaucoup, j’essaie de mettre de l’humour et ça c’est très culturel, donc je fais attention à ce que je dis, ça vaut aussi pour les accessoires ça peut être banal mais les billets de banque par exemple sont différents. »

Ingénieur-physicien de formation, titulaire d’une maîtrise en optique et lancé dans un doctorat non achevé en biophotonique, Luc Langevin garde toujours un œil attentif sur les progrès de la science : « Je suis en contact avec des collègues du milieu qui m’aident parfois à développer certains tours, concède-t-il. Je me tiens surtout au courant des nouvelles technologies pour les utiliser avant qu’elles n’arrivent sur le marché. Quand les gens ne connaissent pas encore trop, c’est plus propice aux illusions. Certaines découvertes en physique quantique peuvent aussi servir d’artifices de présentation »

Ses camarades illusionnistes ? « Il m’arrive de voir des choses en me demandant pourquoi je n’y avais pas songé avant et de m’émerveiller devant ce que font les autres magiciens ». L’intelligence artificielle ? « ça pourra permettre de simplifier certains tours. Ça peut être un outil formidable mais à double tranchant, c’est ce que l’on en fait qui est bien ou mal. »

Luc Langevin sera au Casino de Paris du 28 septembre au 1er octobre et au Colisée de Roubaix le vendredi 20 octobre 2023. Prix : 30 à 43 €.

Luc Langevin a mis deux ans pour construire ce nouveau spectacle. Photo Snapephotos
Luc Langevin sera le 20 octobre au Colisée de Roubaix.