Vilain Cœur séduit encore avec son nouvel EP

Sofi et Cris, le duo Vilain Coeur sort vendredi son deuxième EP. ©TeoJaffre

Six ans après la sortie d’un premier EP prometteur, Vilain Cœur va sortir ce vendredi 15 novembre, un second opus baptisé Le cimetière des chats. Six années, c’est le temps qu’il a fallu à Sofi et Cris pour traverser l’épisode covid et se remettre de soucis de santé assez importants mais le duo, originaire de Lyon, a su rebondir et revient en force sur le devant de la scène.

Initialement membres d’un groupe de rock, les deux complices ont décidé en 2018 d’unir leurs talents. « On avait envie de se recentrer sur nos deux énergies et d’intégrer plus de machines électroniques, confient-ils. On a néanmoins gardé le même fonctionnement, lui s’occupe des paroles et moi de la musique. »

Le choix du nom Vilain Cœur ? « On a toujours eu des chansons assez centrées sur l’humain, le vilain cœur, c’est l’antinomie entre ce que l’on est capable de faire de meilleur comme de pire, on aime dépeindre l’ambivalence de l’être humain, ses travers », précise Sofi. « On essaie de faire contraster une musique très solaire et mélodique avec un propos qui n’est pas toujours joyeux mais réaliste », enchaîne Cris.

L’exil avec D’où je viens, le deuil et la reconstruction avec Le cimetière des chats ou encore l’écologie dans Petit cœur de pétrole sont ainsi des thèmes au menu de ce nouvel EP. Des titres accompagnés de clips de qualité : « On vient de milieux un peu graphiques, les clips font partie intégrante de notre réflexion, confirme Cris. On a travaillé avec des réalisateurs différents, des copains investis à fond dans le sujet. Le clip sur Le cimetière des chats relève d’une démarche un peu différente : c’est un dessin animé, on en rêvait depuis longtemps, il fallait une chanson qui s’y prête. C’était plus compliqué et plus long à faire mais nous sommes fiers du résultat. »

Un feat avec JoeyStarr

L’autre fierté du duo, c’est d’avoir réussi à séduire JoeyStarr, qui a accepté une collaboration sur la chanson D’où je viens : « J’avais écrit une fin un peu dense, j’ai vite senti que ce ne serait pas pour moi et l’idée de demander à JoeyStarr est venue tout de suite, c’était de l’ordre de l’instinctif, assure Cris. La rencontre s’est très bien passée, il s’est pleinement impliqué dans le projet et dans sa visibilité. »

Une aubaine mais pas un acte opportuniste : « Le but du featuring n’était pas d’aller chercher une notoriété, c’était un geste artistique avant tout. Il n’y avait rien de calculé, assure Sofi. Après, il est évident qu’il a une forte communauté, plein de gens qui le suivent comme chanteur ou comme comédien, il est très engagé sur plein de sujets et ça a amené d’autres personnes à s’intéresser à nous ».

Vilain cœur a déjà plein d’autres projets en tête, des chansons déjà prêtes mais pas encore enregistrées : « On a une volonté de prendre notre temps pour créer quelque chose de cohérent, insiste Sofi. On essaie d’être à fond sur les arrangements, on fait des essais, on se plante, on revient dessus pour délivrer des chansons assez fortes. » Le contrat est, pour l’instant, pleinement rempli.

D’une nature généreuse, l’humoriste Florent Peyre savoure chaque instant de son incroyable tournée

Florent Peyre a enchanté ce vendredi le public du théâtre Sébastopol. © Guillaume Ombreux

Devant un public du théâtre Sébastopol debout et qui n’en finit plus de l’ovationner, Florent Peyre concède son plaisir de faire durer un peu cette soirée particulière du vendredi 1er novembre, marquée par la captation de son spectacle, Nature, pour la télévision. Déjà plus de deux heures que l’humoriste a investi la scène. La fatigue est bien réelle mais même après plus de 300 représentations, l’excitation reste la même.

Débutée en octobre 2020, la tournée va s’étirer encore jusqu’à la mi-janvier pour le plus grand bonheur de l’artiste : « Quand on commence, on se dit que si on fait 200 dates, ce serait déjà très bien. Là, on est à plus de 300 mais je crois que je pourrais faire ce spectacle pendant dix ans, je ne m’en lasse pas. Tous les soirs j’ai la possibilité de chanter, danser, faire rire, émouvoir les gens, en essayant de passer un petit message (écologique), c’est tout ce que j’aime, tout ce dont je rêvais. »

Loin de se contenter des grandes villes et des grandes salles, Florent Peyre propage son talent un peu partout, comme en attestent ses prochains passages dans le Pas-de-Calais à Barlin, Auchel ou Saint-Pol. « Ce serait évidement plus confortable de rester dans les grandes villes à dix minutes de la gare plutôt que de devoir refaire parfois 45 minutes à 1 h de route en voiture mais j’estime que la culture doit être présente partout, insiste-t-il. Ce ne sont pas toujours les gens qui viennent à nous, on vient aussi chez eux. J’adore aller au contact de la France entière. »

Le spectacle est pourtant particulièrement exigeant psychologiquement et physiquement car Florent Peyre incarne à lui seul tous les personnages d’une troupe de comédie musicale un soir de première. « C’est vrai que c’est fatiguant car ça mobilise le corps, l’esprit, la voix mais c’est comme ça que je sais m’exprimer, chez moi ça passe aussi par le corps, souligne-t-il. Ça me contraint à une vie pas monacale mais pas loin. »

 

Alchimie avec le public

 

Avec ses compères Matthieu Burnel et Philippe Caveriviere, ils sont partis d’une feuille quasiment blanche pour écrire. Eric Metayer (mise en scène) et Pascal Obispo (musiques) sont venus associer leurs talents au trio pour délivrer ce spectacle très atypique, qui a pas mal évolué avec le temps : « Ceux qui l’ont vu il y a deux ans peuvent donc revenir, confirme le comédien. La forme du spectacle fait qu’il était impossible de le tester avant en Comedy Club donc on a fait plus de deux heures le premier soir et on a vite enlevé une vingtaine de minutes. Ensuite au fil des improvisations, des trouvailles, des personnages ont disparu, d’autres sont apparus. L’avantage c’est qu’aujourd’hui mes personnages sont tellement dans mon corps, c’est tellement automatisé, fluide, que ça me permet d’être plus créatif. »

Pour que l’alchimie soit totale, pas question de laisser l’artiste naviguer seul en Peyre peinard. Il convient sur ce spectacle plus que sur n’importe quel autre, que le public soit à l’écoute et réceptif : « Il n’y a pas de décors, pas de costumes donc je sollicite énormément l’imaginaire des spectateurs. Il faut qu’ils se représentent que je joue plusieurs personnages en même temps, que je peux être tour à tour un homme, une femme, une mamie inuite ou un ours polaire. Le public a sa part à faire pour que ça fonctionne. » Comme pour sauver notre planète finalement.

 

Florent Peye joue son spectacle « Nature » le 5 novembre à Barlin ; le 16 novembre à Auchel ; le 17 novembre à Saint-Pol et le 5 décembre à Calais.

Dans l’ombre, une nouvelle série sur les coulisses de la politique

Un casting de choix pour la nouvelle série de France Télévisions.

Après avoir déjà exploré, avec succès, les coulisses de la vie politique au cinéma, dans son film L’exercice de l’état, sorti en 2011, le réalisateur Pierre Schoeller y revient, cette fois pour une mini-série, Dans l’ombre, diffusée à partir de ce mercredi soir (21 h) sur France 2. L’homme a choisi, clin d’œil du destin, d’adapter le roman éponyme, sorti également en 2011, dont la particularité est d’avoir été écrit par l’ancien premier ministre Édouard Philippe et son ami et conseiller Gilles Boyer.

Construite en six épisodes de 52 minutes, la série nous convie à une immersion dans les coulisses d’une campagne à l’élection présidentielle avec pour point de départ la primaire de droite qui oppose Paul Francœur (incarné par Melvil Poupaud) à la radicale Marie-France Trémeau (Karin Viard). Le score sera serré, les deux clans vont devoir s’unir, malgré leurs divergences de point de vue, jusqu’à ce que la rumeur d’une fraude ayant faussé le résultat de la primaire ne vienne semer le trouble, obligeant César Casalonga (Swann Arlaud), le conseiller dévoué du candidat investi à user de tous les moyens pour tenter de sauver la situation.

Coups bas, alliances de circonstances, manigances vont rythmer cette série qui s’intéresse essentiellement aux personnes de l’ombre qui font tourner la machine derrière les têtes d’affiche. Dans l’ombre présente aussi la particularité de mettre en scène un candidat en fauteuil roulant : « Pour le personnage de Paul Francœur, on s’est inspiré du ministre allemand, Wolfgang Schäuble, handicapé suite à un attentat (un déséquilibré lui a tiré dessus), qui ne supportait pas qu’on touche à son fauteuil, c’est toujours lui qui le manœuvrait. On trouvait intéressant cette idée de contrôle, de maîtrise des choses, pour cet homme marqué dans sa chair, portant le deuil de son épouse. Melvil (Poupaud) a beaucoup travaillé sur les déplacements, les postures, le maniement du fauteuil… »

Psychologiquement, c’est visiblement pourtant plutôt pour Swann Arlaud que le tournage fut le plus compliqué : « Je ne fais pas de politique, je n’avais pas de référence en tête, ce qui m’a intéressé dans cette série, c’est la profondeur de mon personnage, un mec qui observe, reçoit, qui a certainement quelques réactions émotionnelles mais qui a toujours deux coups d’avance dans sa tête, confie le comédien, parfait dans ce rôle d’apparatchik. J’ai essayé de travailler son ambiguïté, son mystère, de le rendre méchant mais j’avoue que j’ai mis du temps à me remettre de ce tournage, je suis resté longtemps en confit intérieur car même si l’on n’est pas obligé de partager les convictions du personnage que l’on interprète, j’ai du mal à l’aimer et donc à le défendre. »

Le ressenti est bien différent pour Karin Viard qui a pris un vrai plaisir à pousser loin les curseurs : « Édouard Philippe m’avait expliqué avant le tournage que lorsque les femmes politiques parlent trop fort, elles donnent tout de suite l’impression d’être hystériques, ça m’avait fait rigoler, indique-t-elle. J’ai eu envie d’en faire une femme physiquement très agressive, sexuellement très assumée, je voulais offrir un vrai contrepoint et jouer des codes de la féminité, ce que font très peu dans la réalité les femmes politiques. »

« Cette série n’a pas pour vocation de porter un discours politique, poursuit la comédienne. Elle montre juste comment l’exercice de la politique est confronté à ce qui se passe dans la vie des personnages, les égos des uns et des autres. » L’actrice avoue qu’avoir touché du doigt ce milieu l’a conforté dans sa vision modérée des hommes politiques : « De l’extérieur, on a tendance à vite dire tous pourris mais malgré le cynisme ambiant, je pense que c’est un vrai investissement, presque un sacerdoce. Ça demande un engagement de tous les moments et je ne pense pas que tu fais ce type de carrière juste pour le fric ou la notoriété ».

« Dans l’ombre », mini-série en 6 épisodes de 52 minutes, dès ce mercredi 30 octobre (21 h) sur France 2. Avec Swann Arlaud, Karin Viard, Melvin Poupaud, Evelyne Brochu.

Un documentaire pour les 50 ans de La petite maison dans la prairie

La famille Ingalls a fait rêver des millions de foyers à travers le monde. Photo worldvision.

Petite fille, Julie Gavras a souvent accompagné son papa, Costa Gavras, sur les tournages de ses films. Le réalisateur de L’Aveu, État de siège, Mad City ou encore Amen a signé beaucoup de thrillers politiques. Un genre bien différent de celui qui faisait vibrer la jeune femme, passionnée durant son enfance par la série La petite maison dans la prairie, sans se douter que des années plus tard, elle réaliserait un documentaire sur le sujet, qui sera diffusé ce mercredi 31 octobre (21 h 10) sur 6ter.

« Ma famille se moquait un peu de moi à l’époque car ce n’était pas le genre de choses qu’on regardait habituellement. Mes proches me disaient même que je ferais une thèse sur la série. Je me suis posée la question pendant mes études d’anglais et puis ça m’est passé jusqu’à ce que j’apprenne qu’on allait fêter le cinquantième anniversaire de la série. »

Julie Gavras a donc pris le temps de replonger en enfance : « Je n’avais plus revu d’épisodes depuis des années. J’en ai regardés pas mal : le pilote que je n’avais jamais vu et des épisodes que des fans et Benoît Lagane, un journaliste spécialiste des séries, m’avaient désignés comme étant les plus importants. « Avec le temps, ce qui a surtout changé c’est le rythme. Avant, il n’y avait pas les ellipses que l’on réalise aujourd’hui, précise-t-elle. À l’époque, on voyait, par exemple, les Ingalls sortir de la maison, traverser la route, monter dans le chariot et ce dernier s’éloigner. »

Julie Gavras est, en revanche, ravie de constater et de démontrer dans son documentaire que la série valait bien mieux que la caricature qui en a été faite. « Je voulais montrer que ce n’était pas La petite maison dans la niaiserie comme dans le sketch des Nuls », sourit-elle.

Des thèmes forts comme le viol, la place des femmes dans la société ont notamment été abordés. « De mon côté, je crois que j’ai été marquée par le fait de voir plein d’enfants différents, une certaine approche de la diversité. Je pense que j’en ai été imprégnée sans m’en rendre forcément compte à l’époque. »

Le documentaire interroge de nombreux adeptes de la série et nous entraîne aussi au cœur d’un festival organisé aux États-Unis pour les 50 ans de la série, rassemblant des milliers de fans et en présence de plusieurs comédiens, dont Melissa Gilbert (Laura Ingalls) et Alison Arngrim (Nellie Oleson), qui ont fait les beaux jours du petit village de Walnut Grove, dont certains décors ont été reconstitués.

« Je m’attendais à un grand show à l’américaine avec partout des files d’attente en accordéon mais pas du tout, c’était préparé de façon très artisanale et ça m’a encore davantage touché », précise Julie Gavras, qui a lu les livres de la vraie Laura Ingalls, à l’origine de la série. « Il n’y avait pas beaucoup de séries à l’époque et encore moins avec une fille comme Laura mais je crois que plus globalement ça a fonctionné car à la différence de Dallas, Dynastie ou Friends, les gens pouvaient s’identifier, comme le dit Alison Arngrim dans le documentaire, à cette famille Ingalls, qui avait une petite maison, peu d’argent, plusieurs enfants. C’était aussi une image de la famille idéale alors qu’aujourd’hui on ne raconte que des histoires de familles dysfonctionnelles. »

Pendant dix saisons et plus de 200 épisodes, la série portée par Michael Landon (producteur, réalisateur, scénariste et acteur principal), a été un succès mondial avec une diffusion dans plus de cinquante pays.

Pour fêter les 50 ans de la série, outre la diffusion à 21 h 10, du documentaire de Julie Gavras, « La petite maison toujours dans la prairie », 6ter crée l’événement en diffusant toute la journée (dès 6 h 30) les épisodes les plus marquants.

 

 

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Murder club s’intéresse aux fans de tueurs en série

Tiphaine Daviot (à gauche) et Eric Cantona, ici aux côtés d'Arielle Dombasle, forment un duo d'enquêteurs détonant. Photo Nicolas Velter/Mediawan/M6

Même s’ils inspirent essentiellement du mépris, de la colère voire de la haine, les tueurs en série exercent également une forme de fascination. Les succès d’émissions comme Faîtes entrer l’accusé  sont là pour en attester. Il existe même une communauté de fans qui se réunissent pour des « Murder party », des bals masqués accueillant parfois des criminels, ou sur des ventes aux enchères d’objets ayant servi lors de meurtres.

Nathalie Hug et Jérôme Camut, romanciers de polars noirs, qui connaissent toutes les arènes inexplorées dans ce domaine ont eu l’idée d’en faire, cette fois, non pas un livre mais une série, qui a été présentée lors du dernier Festival series Mania à Lille.

« On voulait regarder la fascination en face, se frotter à toute cette communauté qui est aussi très active en France, précise la productrice Nathalie Perus. Je crois que c’est la première fois qu’on fait une série sur ces passionnés mais on ne voulait pas  traiter ce sujet au premier degré et que ce soit glauque, très noire. On a tenté d’y mettre cette touche à l’anglaise qu’il peut y avoir dans des séries comme Bones, Blacklist ou Sherlock, qui sont des références pour nous. »

Dans Murder club, dont la diffusion est prévue ce mardi 29 octobre (21 h 10) sur M6, les scénaristes ont donc décidé de créer un duo d’enquêteurs improbables : deux parias qui ont été déclassés, qui ont échoué, et qui ont des choses à prouver. « L’idée de génie de Renaud Bertrand (le réalisateur), c’est d’aller vers Eric Cantona pour incarner Daniel Hanssens, ancien profiler, devenu risée de la profession après avoir fait mettre un innocent en prison.

« Prendre un mec comme Cantona qui est impressionnant, structuré pour jouer un mec délabré, dépressif, ça avait d’entrée un côté jouissif », confirme Renaud Bertrand. « On s’est dit qu’on n’allait justement pas écrire le personnage en pensant à lui, poursuit le scénariste Ami Cohen. On a fait ce qu’on voulait en se disant qu’il se l’approprierait à sa manière. »

Pour le seconder dans ces enquêtes, il va être contraint de faire équipe avec Amélia Delcourt (jouée par Tiphaine Daviot), débarquée de son unité suite à une énorme boude qui a fait capoter une enquête au long cours sur un tueur en série. Instinctive, spontanée, elle bénéficie du soutien de sa mère, Babeth (Catherine Hosmalin), une vraie passionnée du crime. « J’adore ça, j’ai déjà naturellement envie de comprendre comment fonctionnent les gens mais encore plus les assassins, à quel moment ça coince, comment des gens deviennent fans des tueurs en série. Pour moi c’était du miel à jouer », avoue cette dernière.

« C’est un peu morbide mais c’est vrai que comme beaucoup, je suis quand même fasciné, j’ai vu plusieurs films qui traitent de ce genre de sujets comme Seven ou Prisoners », confirme Vinnie Dargaud (Scènes de ménage), également au casting, qui livre une petite anecdote rigolote sur Eric Cantona : « Au premier abord il est très impressionnant, ne serait-ce que physiquement. Je lui ai dit qu’il paraissait moins grand à la télévision. Il a réfléchi et m’a répondu « C’est parce que ta télé, elle est petite ». C’est quelqu’un de drôle, authentique, généreux. Il y a tout de suite eu une bonne entente entre nous. »

« Murder club », mini-série sur M6, à partir du mardi 29 octobre (21 h 10). Avec Tiphaine Daviot, Eric Cantona, Vinnie Dargaud, Catherine Hosmalin.