Avec son spectacle Artichaut, Thomas GT espère toucher les Lillois en plein cœur

L'humoriste Thomas GT revient pour la deuxième fois au Spotlight de Lille. (c) Antoine Magnien

De son premier passage au Spotlight de Lille, l’an passé, Thomas GT a conservé en mémoire « le sourire, la gentillesse des gens mais aussi la beauté du centre-ville et la saveur du welsh ». Moins de deux ans après sa première scène chez lui, à Toulouse, l’humoriste ne cesse de faire évoluer son premier spectacle Artichaud, un show poétique, sensible et drôle, à l’image du jeune homme, qui a souhaité mettre en avant cette dyslexie qui lui a pollué la vie pendant pas mal d’années. «J e parle aussi d’amour, de famille, du regard des autres, de rugby et je relie tout ça à la sensibilité de l’artichaut, j’aime faire rire les gens mais dans un espace d’humour, j’essaie aussi d’amener des moments de sincérité. »

Bonne nouvelle, le public lillois aura le droit à un petit privilège : « Je vais jouer, seulement pour la deuxième fois, la nouvelle version de mon spectacle dont on a retravaillé l’écriture avec Marion Mezadorian, précise-t-il. Ceux qui sont venus l’an passé découvriront pas mal de changements ». Les détenteurs d’un billet pour le spectacle d’Alex le Rossignol, ce mercredi au théâtre Sébastopol, auront aussi droit à un avant-goût puisque Thomas GT sera dès ce soir dans le Nord pour assurer la première partie. Un exercice toujours enrichissant, auquel il a déjà eu plusieurs fois l’occasion de se frotter avec des artistes comme Gad Elmaleh, Verino, Thomas Marty et, surtout, Manu Payet à plusieurs reprises. « Il est drôle, sensible, c’est une vraie inspiration et en plus il est super humainement, il a pris le temps de discuter, d’échanger avec moi. Il m’a donné de précieux conseils. »

Tout comme ceux d’Eric et Ramzy qu’il a pu côtoyer en participant à l’émission Comedy Class sur Amazon Prime Video. « C’était stressant car c’était la première fois que je passais à la télévision, souligne-t-il. Il y avait des caméras partout, on tournait dans un grand hangar avec peu de public et j’avais un peu la pression de jouer devant Eric et Ramzy, mais aussi Florence Foresti qui est passée dans l’émission. Ce sont des gens que j’adore comme Alex Lutz, Kyan Khojandi, Bérengère Krief… »

Une belle expérience mais aussi une confirmation du bienfondé d’avoir choisi, même tardivement, le chemin de l’humour : « ça a toujours fait partie de ma vie car quand j’étais petit, faire une blague c’était ma façon de dire bonjour, se souvient-il. J’ai toujours voulu aller vers ça au fond de moi mais j’avais du mal à l’assumer, confie-t-il. J’avais fait une année de théâtre au collège en cinquième mais on me l’avait mal vendue, une professeur avait dit « Il fait l’idiot en classe, on va voir s’il fait l’idiot sur scène ». Je l’avais donc plutôt pris pour une punition. »

Après de longues études, un masters en management et marketing, le jeune homme a fait la bascule après un stage dans un cabinet de conseils à Paris : « ça a achevé de me convaincre que ce n’était pas ce que je voulais faire. J’ai donc convoqué mes parents pour leur dire que je n’étais pas heureux dans ma voie et que je voulais faire le stage d’été du Cours Florent. J’y suis allé, j’ai été pris, j’y ai appris les fondamentaux du théâtre pendant deux ans, puis j’ai intégré la première promotion de l’Académie d’humour où l’on m’a appris à bien écrire mes textes, à les mettre en scène. »

C’est ainsi que Thomas Gregot-Tricoire s’est transformé en Thomas GT pour arriver à sa première scène à Toulouse en juin 2O23 puis un passage, quelques semaines plus tard, en mode kamikaze avec un spectacle en rodage au festival d’Avignon qui s’est avéré positif et riche en rencontres avec des professionnels de ce milieu artistique dont il est aujourd’hui une valeur montante.

Thomas GT dans « Artichaut », ce vendredi 28 mars (21 h) au Spotlight à Lille.

L’interview  Séries Mania de Jeanne Gournaud et François-Xavier Demaison

Jeanne Bournaud et François-Xavier Demaison vont désormais travailler ensemble dans la deuxième saison du Négociateur sur TF1. @Julien Cauvn - Camera subjecive - TF1

Duo de choc dans la série « Le négociateur » dont la saison 2 devrait arriver avant l’été sur TF1, Jeanne Bournaud et François-Xavier Demaison sont venus à la rencontre de leurs fans sur ce festival Séries Mania. L’occasion d’en savoir davantage sur leurs préférences dans cet univers des séries.

Quelle est la dernière série que vous avez regardez ?

Jeanne Bournaud : « Adolescence sur Netflix, j’ai pris une vraie claque, je ne m’en suis toujours par remise. En plus j’ai vu comment ils avaient préparé tout ça, les mois de répétition qui ont été nécessaires pour faire chaque épisode en plan séquence. C’est hallucinant, et le jeu des acteurs, c’est fou. Je pense que tous les garçons, adolescents, jeunes ados, devraient regarder cette série. Là, je regarde la saison 3 de The white lotus, un épisode par semaine, ça me tue, je n’en peux plus d’attendre. »

François-Xavier Demaison : « Ces derniers temps, j’ai eu du mal à aller au bout d’une série. J’ai vu Black Doves avec Keira Knightley, qui incarne un agent secret c’est très bien. J’ai aussi pris beaucoup de plaisir à regarder mon copain Samuel Le Bihan dans Carpe Diem. »

Votre série référence ?

Jeanne et François-Xavier : « Là-dessus, on est d’accord c’est Peaky Blinders ; Ils ont réussi à faire de ce gang, des dieux-vivants. Ils ont la classe ces gars-là. »

Votre série de jeunesse ?

Jeanne : « Beverly Hills quand même et puis 21 jump street notamment pour Johnny Deep. »

François-Xavier : « Moi ado, j’étais plutôt Madame est servie avec Alyssa Milano. »

La série dont tout le monde parle mais que vous n’avez pas vue ou à laquelle vous n’avez pas accroché ?

Jeanne : « Game of Thrones. J’ai vu deux épisodes, je ne peux pas, les corps transpercées par les épées, le frère et la sœur qui… ça me dégoûte. »

François-Xavier : « ça ne me vient pas comme ça, je pense avoir vu les séries dont tout le monde parle le plus. »

Votre série de rêve ?

Jeanne : « Si on me propose un White Lotus, je suis très heureuse. J’aimerais beaucoup faire une série dans ce genre, tout est dans le malaise, tout est dans un jeu très fin. Ou non plutôt une série avec beaucoup d’actions style Jason Bourne ou Jack Bauer en femme. »

François-Xavier : « De mon côté, ce serait un thriller très dark. J’avais déjà adoré faire La traque et Disparue. » 

Karin Viard : « Je crois que ma carrière me ressemble mais je ne sais pas ce qu’elle dit de moi »

Membre du jury panorama international, Karin Viard a aussi proposé une masterclass passionnante. Photo Arnaud Loots/Séries Mania

Déjà présente lors de l’édition précédente en tant que comédienne pour défendre la série Dans l’ombre, diffusée il y a quelques mois sur France Télévisions, Karin Viard, l’une des actrices françaises les plus populaires, est revenue cette année à Séries Mania en qualité de membre du jury panorama international. Elle a aussi effectué une masterclass ce lundi après-midi dans un théâtre du Nord, plein à craquer.

La comédienne vue, entre autres, dans Tatie Danielle, Les randonneurs, La Nouvelle Eve, France boutique, Paris, Polisse, La famille Bélier ou encore Les Chatouilles, s’y est confiée sur ses origines, ses débuts, ses rôles marquants, son regard sur l’évolution du cinéma, sa vision de la place des femmes dans ce métier, ses goûts, ses envies

Membre du jury au Festival Series Mania

«  Ça me permet de découvrir des choses auxquelles je n’aurais pas eu accès en dehors de ce festival, ça alimente ma curiosité, ça élargit le champs de mes connaissances. Et puis, c’est toujours l’occasion de faire des rencontres, même si j’ai mis du temps à venir aux séries car je fuis ce côté addictif. Dernièrement, j’ai vu Adolescence sur Netflix. Il y a des plans-séquences d’une heure, des acteurs incroyables, un climat de tension… J‘adore aussi The White Lotus, c’est narquois, c’est méchant, c‘est vraiment une critique du couple, de la famille, des rapports sociaux.

Ce que j’aime ce sont les histoires, les enjeux entre les personnages, le côté original, car on a déjà traité tous les sujets donc ce qui change c’est le point de vue, la façon de filmer. Je n’aime pas quand c’est trop gentil, un peu cul-cul. Pour avoir de l’impact, il faut parfois oser dire des choses qui ne se disent pas, oser être un peu impolie, un peu pas gentille, un peu pas correcte. » 

La série, un terrain de jeu incontournable ?

« Bien sûr, les acteurs de cinéma se prostituent pour tourner à la télé désormais (rires). Avant, nous, les acteurs de cinéma, on regardait la télévision de façon un petit peu condescendante. Maintenant, c’est l’inverse. Ils nous font mordre la poussière donc c’est, en effet, devenu incontournable . Les films existent grâce à la télé. En plus, les scénarios sont de plus en plus fouillés. Ce qui est étonnant c’est que la série permet aujourd’hui ce que le cinéma ne permet plus. »

L’envie d’être comédienne

« Toute mon enfance, je me suis sentie différente, je voulais échapper à mon milieu, à ma famille, et je me suis toujours dit que j’avais un destin. Ma grand-mère me disait toujours « Pourquoi tu ne deviens pas institutrice, tu feras du théâtre pendant les vacances ». Je me disais non, je ne voulais pas que ce soit ça le meilleur scénario du monde pour moi. J’ai eu le déclic en regardant Notre Dame de Paris avec Anthony Quinn et Gina Lollobrigida. J’ai l’impression que ce film a déterminé toute mon existence. La logique aurait voulu que je fantasme sur Gina Lollobrigida en rêvant d’être comme elle mais je me suis totalement identifiée à Quasimodo. Je pense qu’ayant été abandonnée par mes parents, j’ai dû me sentir monstrueuse. A partir du moment où j’ai vu ce film, je me suis dit que je voulais faire un métier qui provoque aux gens des émotions aussi fortes que celles que j’ai ressenti en le regardant. »

Le premier film, « Tatie Danielle »

J’ai vécu quelques années de galère, je rencontrais de mauvais réalisateurs qui me demandaient mon signe astrologique, de leur montrer les lignes de ma main, bref des réalisateurs nazes pour des trucs de télé pourris et je me disais, même ces gens-là ne me prennent pas. Un jour, j’ai fait un casting avec Étienne Chatiliez pour Tatie Danielle. Il me dit assez vite que je ne corresponds pas du tout au rôle mais que comme j’ai l’air sympathique et qu’il tourne beaucoup de publicités, il va quand même me faire passer des essais. Il me demande de préparer une caricature d’esthéticienne. Je me suis un peu déguisée, j’arrive au casting, j’attends, il passe devant moi plusieurs fois et en fait il ne m’avait pas reconnue. Pendant les essais, il était tout le temps de dos, je pensais que j’étais trop nulle mais en fait il pleurait de rire. Et finalement, j’ai eu le rôle. Et là, je me suis dit après toutes ces années de galère, où j’étais avec ces réalisateurs qui avaient des chaussettes de tennis dans leurs mocassins à glands, il fallait, en fait, que je rencontre des gens qui soient à mon niveau et je trouve que c’est toujours vrai dans la vie. »

Le César de la meilleure actrice

« C‘est vraiment quelque chose dans le sens où j’ai eu le sentiment d’être validée, reconnue par mes pairs, et ça, ça a vraiment beaucoup d’importance à ce moment-là. Je me revois chez mes grands-parents, allongée sur le canapé, en train de regarder la soirée des Césars. Il y a quelque chose qui me bouleverse, qui me rend très très fière, qui me fait très peur que ça me soit retiré. »

L’évolution de la place des femmes au cinéma

« Je suis à la fois bien et mal placée pour en parler. Comme toutes les femmes de ma génération, j’ai avalé un nombre de couleuvres hallucinant en trouvant ça normal et du coup il y a plein de comportements devant lesquels mes filles sont outrées qui ne me choquent pas et je peux parfois trouver le regard de ces jeunes femmes un peu excessif, avec un discours un peu radical. Je me dis que ce combat mériterait un petit peu de nuance, mais en même temps, je comprends que les femmes soient énervées par tant d’oppression. Je pense qu’à ma façon j’ai apporté ma pierre à l’édifice du féminisme en étant qui je suis. Ce n’est sans doute pas suffisant mais les choses changent. J’ai fait un film dernièrement qui s’appelle « La maison des femmes », un film féministe mais qui porte un regard vraiment très complice sur les hommes et les femmes, comment on doit construire ensemble la société de demain ».

Boulimique de tournages ?

« Je fais pas mal de films c’est vrai, déjà parce que je dois gagner ma vie. J’ai la charge de mes deux filles de jeunes adultes. Je leur paye des appartements, des études. Je n’ai pas des goûts de luxe mais au fur et à mesure, je me suis installée dans une vie assez confortable. J’ai des emprunts sur une maison que j’ai achetée en Espagne. J’adore ma vie, mais il faut quand même que je travaille. Je pourrais éventuellement considérer que je dois réduire mon niveau de vie et si je suis obligée de le faire, je le ferai. Et si je n’étais pas obligée de gagner ma vie, je pourrais très bien rester quelques années sans tourner pour lire des livres, être en vacances, prendre des cours de danse, faire un travail psychologique.

En fait, je n’ai pas besoin de faire ce métier comme une cinglée, contrairement à ce que les gens pensent mais c’est vrai que j’ai besoin de le faire parce que lorsque je ne travaille pas, je prends la tête de mes proches. Je suis trop intense, trop passionnée, j’ai trop d’énergie. Mon travail me permet d’évacuer des émotions. Je suis plus équilibrée quand je travaille. »

Le bilan de 30 ans de carrière

« Je ne porte aucun regard sur mon parcours, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est le présent et éventuellement l’avenir. Ce que je crois, c’est que ma filmographie me ressemble, je suis quelqu’un de très sincère, de très authentique et je n‘ai jamais eu aucun cynisme par rapport à ce métier. Je ne me suis jamais dit, choisis ce film pour aider ta carrière ou pour l’argent. Je crois que ma carrière me ressemble, mais je ne sais pas ce qu’elle dit de moi. Quand on me disait que des projets n’étaient pas pour moi, je n’écoutais personne, j’avais encore plus envie de les faire et je les ai faits. Je suis une femme assez libre, ma carrière raconte sans doute ça et d’autres choses. »

Les projets pour l’avenir ?

«  je ne pense jamais en termes d’images, mais toujours en termes d’enjeux des personnages. Je pense tout le temps les œuvres, du point de vue de l’acteur donc je ne me sens vraiment pas capable de réaliser. En revanche, j’ai plutôt envie de faire un seule en scène : évoquer ma famille que j’adore mais qui était un peu dérangée. Ça pourrait réunir toutes mes envies d’actrice, mais je dois me battre contre beaucoup de pensées limitantes. J’aimerais bien y arriver parce que je pense que ça pourrait être personnellement assez chouette de poser un regard sur ce qui m’a quand même fait souffrir. »

Nord//Noir est prêt à enchaîner les gros festivals

Nord//Noir va enchaîner les festicals cet été dans la région. (c) Gwen Mint

2025 s’annonce comme une grande année pour le groupe électro calaisien Nord//Noir. Sélectionné pour la grande finale nationale du concours « Les inouïs du Printemps de Bourges », le 16 avril, il fera aussi deux grands concerts dans la région au festival En Nord Beat le samedi 28 juin à Bailleul puis au Main Square Festival d’Arras le samedi 5 juillet et la sortie d’un EP est également en préparation avec leur label Bruit Blanc.

Un sacré coup d’accélérateur pour ce groupe né pendant le Covid, créé initialement pour s’amuser et rompre l’ennui et qui a finalement rapidement pris un chemin plus professionnel. « On a d’abord fait écouter ce que l’on faisait à nos potes et on a eu des bons retours, ce qui nous a encouragés à le diffuser plus largement et à finalement obtenir assez vite quelques dates pour se produire sur scène, expliquent Yann et Nico, les membres du groupe. On a eu une date au Chanel à Calais. On s’est frotté à l’exercice du live et on a continué en intégrant le collectif artistique TEP (Tout est politique), basé à Calais, qui rassemble différents talents.

Nord//Noir a donc rapidement réussi à imposer sa musique électronique, plutôt axée techno, gabber. « On essaie de faire des textes engagés ou poétiques mais dans tous les cas de mettre des paroles assez fortes sur notre musique, dans un univers punk et en mettant une énergie assez intense sur nos concerts », poursuivent-il.

Leur participation au concours des Inouïs du Printemps de Bourges, avec une finale régionale organisée il y a quelques semaines à l’Aéronef, répondait à l’envie d’étoffer leur réseau : « ça permet d’aller à la rencontre de nouveaux publics, d’être plus visible car notre musique est parfois comme un pont entre plusieurs styles musicaux, estiment les deux compères. C’est aussi un rendez-vous pour être plus connu par les professionnels de la musique et en atteignant la finale, ça peut ouvrir des portes au niveau national pour obtenir des dates hors de la région. »

On ne saurait que trop vous conseiller d’aller également visionner leurs clips : « On aime bien développer la direction artistique du projet, admettent-ils, essentiellement en profitant des compétences des copains au début mais aussi avec le concours du Centre d’interprétation art et culture de Bourbourg. »

Nord//Noir sera au festival En Nord Beat le samedi 28 juin à Bailleul ; le 5 juillet au Main Square Festival d’Arras.

L’interview « Séries Mania » de Shirine Boutella et Arthur Dupont

Shirine Boutella et Arthur Dupont aimeraient jouer des super héros.

Présents ce dimanche à Lille, à l’occasion du festival Séries Mania pour présenter la série La famille rose  dont ils tiennent les rôles principaux, en formant le couple de parents d’une famille canibale, Shirine Boutella et Arthur Dupont ont bien voulu se prêter au jeu de notre interview spéciale « Séries Mania ». 

Quels sont vos premiers souvenirs de séries ?

Arthur : « Je m’y suis mis très tard mais on va dire que mes premiers souvenirs sont surtout des sitcoms comme Hélène et les garçons, c’était la première fois qu’il y avait un rendez-vous régulier, où on suivait des personnages. C’est ce qui m’a mis le pied à l’étrier. »

Shirine : « Plusieurs séries ont accompagné ma jeunesse comme Charmed, Buffy contre les Vampires et puis il y avait Demain à la une, un mec qui recevait tous les matins le journal du lendemain et qui donc essayait toute la journée de changer le cours des événements. C’était très cool. »

La dernière série que vous avez regardée ?

Arthur : « C’est Succession »

Shirine : « Adolescence, la nouvelle série de Netflix. Techniquement je trouve que c’est exceptionnel, le réalisateur a tout fait en plan-séquences. En tant qu’actrice, tu te dis qu’il doit y avoir un incroyable travail de préparation en amont pour passer par plusieurs états émotionnels. C’est du théâtre. Sinon, j’ai aussi entamé la saison 2 de Bref, je n’ai pas encore fini mais c’est incroyable comment ils ont su se renouveler, plus de dix ans après la première saison, sur un format très court tout en gardant la même dynamique, le même rythme. C’est tellement pertinent, tellement intelligent. Ils ont vraiment fait un travail de fou. »

La série que vous nous conseillez ?

Shirine : « Game of thrones. Pourtant, j’ai mis du temps à regarder. Je fais partie de ces gens qui n’aiment pas suivre quand tout le monde en parle trop mais tout est réussi, l’univers de la série, le jeu d’acteurs qui est fabuleux, et puis il y a tout le temps des chocs émotionnels Les auteurs sont fous. C’est la seule série où ils s’en foutent de tuer les personnages principaux. Tu ne sais plus à quoi t’attendre. Les décors sont fous, les costumes sont incroyables, c’est tellement bien écrit, tellement bien réalisé. »

Arthur : « Je reste sur Succession. C’est une famille qui n’arrive pas à s’aimer, qui n’arrive pas à se séparer. C’est violent. Ils ont tous une ambition mortifère. Et à la fois, ça reste des enfants attachés par un cordon impossible à couper. Tu ne sais jamais comment l’épisode d’après va évoluer. L’idée, c’est qu’il faut tuer le père mais il est increvable et, nous, spectateurs, on l’aime. C’est à la fois grave et sérieux mais aussi hyper drôle avec des moments de lâcheté, de veulerie c’est du grand art Tous les acteurs sont excellents. »

La série culte que vous n’avez jamais vue ?

Arthur: «  Friends, je n’ai pas suivi le truc, je suis resté très en surface. J’ai aimé les épisodes que j’ai vus mais je n’ai pas été accroché au point de rentrer dedans et de tout suivre. »

Shirine : « Moi, c’est Breaking Bad. Je n’ai jamais réussi à regarder alors que tout le monde me dit que c’est tellement génial. Il faut que je la regarde. »

La série de vos rêves ?

Shirine : « Mon rêve d’enfant et qui m’accompagnera toute ma vie, c’est un truc de super-héros. Moi, je voudrais être Captain America, faire un atterrissage comme dans le film Black Widow ou jouer la scène dans Endgame quand ils arrivent tous d’un coup, ça me donne des frissons à chaque fois. Avatar aussi, quand tu arrives à jouer dans un univers qui n’existe pas comme Zoe Saldaña, elle est hyper forte. Elle est aussi dans Les gardiens de la galaxie et Emilia Perez. Elle a un peu une carrière de rêve. »

Arthur : « Pareil, je voudrais un personnage qui sait voler, un Superman, un Spiderman. faire des cascades où t’es tenu par un harnais, levé par une grue à 20 m de haut. »

« La famille rose » sera diffusée sur Ciné+ OCS à une date encore à définir.