« 37 secondes », une série sur les mystères du naufrage du Bugaled Breizh

Mathieu Demy et Nina Meurisse sont les principaux protagonistes de la série 37 secondes sur Arte. @Nicolas Roucou-Alba-Colette prod-SAP-ARTE

Connaîtra-t-on un jour la vérité sur le drame du Bugaled Breizh, ce chalutier breton qui a coulé en seulement 37 secondes en 2004 dans les eaux internationales ? Pour la justice française, le dossier est clos depuis 2014. La justice anglaise a, elle conclu à un accident de pêche en 2021 mais nombreux sont ceux qui estiment que la vérité est sans doute ailleurs, peut-être liée à une collision avec un sous-marin présent dans cette zone où se pratiquaient régulièrement des exercices militaires.

La série 37 secondes, dont les premiers épisodes sont diffusés dès 20 h 55, ce jeudi 3 avril sur Arte revient sur cet événement, qui a coûté la vie aux cinq hommes présents sur le chalutier, et plus particulièrement sur le combat mené sans relâche par les familles et les proches des victimes depuis plus de vingt ans pour que l’enquête soit relancée.

« Je ne connaissais pas bien cette affaire, c’est la co-créatrice Sophie Kovess-Brun qui m’en a parlé. L’histoire ayant été bien suivie par la presse locale mais aussi nationale, il existe pas mal de documentations et il y a eu pas mal de rebondissements, de pistes explorées. J’ai trouvé qu’il y avait matière à traiter le sujet et à l’adapter en série », confie la scénariste Anne Landois (créatrice de la série Engrenages).

Les deux femmes ont pu assister à une partie du procès en Grande-Bretagne en 2021, elles ont aussi nourri leur propos d’échanges avec différentes personnes intervenues sur l’affaire comme l’avocat des familles Christian Bergot, le juge d’instruction Richard Foltzer ; le président du comité des pêches du Guilvinec, Robert Bouguéon, « qui se méfiait beaucoup au départ et qui a fini par nous expliquer tout le fonctionnement des marins pêcheurs », mais aussi l’expert sous-marinier Dominique Salles, qui a passé de nombreuses heures à tout décortiquer.

En revanche, aucun entretien n’a été effectué avec les familles des victimes : « Certaines n’auraient sûrement pas souhaité parler et pour celles qui auraient accepté, ça aurait été difficile de ne pas relayer leurs discours et il aurait été difficile de mettre la fiction par dessus, précise Anne Landois. On a donc fait le choix de garder les faits réels mais de se concentrer sur des personnages fictifs inspirés de gens ayant bien existé ».

Marie Madec, belle-sœur d’une victime, en première ligne pour faire bouger les choses, en fait partie. « Il y avait beaucoup de documentations journalistiques mais aussi judiciaires sur cette affaire, ce qui a permis d’en savoir plus sur la façon dont les gens ressentaient tout ça, sur le registre émotionnel, confirme Nina Meurisse, la comédienne en charge de ce rôle. C’était très riche de jouer ce personnage qui part d’un point A pour arriver à un point B très éloigné, cette femme qui porte beaucoup de choses à la maison suite à un accident de son mari et qui va trouver la force de se battre pour défendre tout son petit monde et découvrir ce qu’il s’est réellement passé. Un combat pour la vérité qui suscite pas mal d’interrogations, qui va prendre de l’ampleur. Marie Madec va être de plus en plus écoutée et considérée, ce qui la galvanise. Elle va être observée avec un prisme par lequel on ne l’a jamais regardée et ça va la rendre plus libre, plus grande, plus forte ».

Présentée la semaine passée au Festival Séries Mania de Lille, 37 secondes a obtenu le prix de la meilleure série française.

« 37 secondes », série sur Arte avec Nina Meurisse, Mathieu Demy, Jonas Bloquet et Léonie Simaga. Premiers épisodes diffusés ce jeudi 3 avril (20 h 55) sur Arte.

Constance Gay a savouré sa rencontre avec Michaël Youn sur Flashback

Constance Gay et Michaël Youn forment le duo de choc de Flashback. (c) Nicolas Robin-TF1

Qui n’a jamais eu envie de grimper dans la DeLorean de Retour vers le futur et, tels Marty Mc Fly et le doc Emmett Brown, s’offrir la possibilité incroyable de voyager dans le temps ? La comédienne Constance Gay fait partie de ceux qui ont grandi avec ce rêve fou nourri par le film de Robert Zemeckis. Alors forcément quand la production de Flashback, la nouvelle série de TF1, diffusée à partir de ce jeudi 3 avril (21 h 10), lui a donné l’opportunité de tourner dans une série où elle serait amenée à effectuer un bon dans le temps, elle n’a pas beaucoup hésité : « Ce pitch de retour dans le passé pour aller sauver son père m’a tout de suite plu, avoue-t-elle. Quand j’ai su que mon partenaire de jeu serait Michaël Youn, j’étais encore plus motivée et quand on m’a dit que c’était fait par le producteur de HPI, tous les éléments convergeaient vers un immense oui avant même d’en savoir davantage sur le rôle. »

Bonne nouvelle supplémentaire, son personnage d’Elsa Letellier, une jeune femme entrée dans la police scientifique en partie pour rendre hommage à son père décédé, lui convenait également très bien : « Elle est forte, avec beaucoup de caractère mais elle a une faille : la perte de son père trente ans plus tôt », précise la comédienne.

Transportée trente ans plus tôt, le jour de la mort de son père, elle se dit qu’elle a une occasion unique de faire mieux connaissance et peut-être d’empêcher l’inéluctable. La rencontre ne va hélas pas être conforme à ses attentes : « C’est cette confrontation entre deux personnes, dont l’une sait qui est l’autre mais la réciproque n’est pas vraie, qui est très intéressante car le hic c’est qu’elle avait l’image d’un père parfait, d’un mec génial, ouvert et elle va vite se rendre compte que c’est un macho, raciste, mysogyne.. »

Le tournage avec Michaël Youn fut une vraie partie de plaisir : « C’était le premier ensemble et ça a été une collaboration géniale. Même si on le résume souvent à ses conneries, je savais quel excellent acteur il est. Je l’avais déjà vu sur différents rôles plus dramatiques. On a le même formation théâtrale, ça a été une collaboration géniale, une danse à eux, où chacun se renvoie la balle à tour de rôle. »

« Flashback », une série de 6 épisodes de 52 minutes, dès ce jeudi 3 avril (21 h 10) sur TF1. Avec Constance Gay, Michaël Youn, Julien Pester et Olivia Côte.

Production, album, stand-up… Les élèves de « Seconde B » épanouis dans leurs vies professionnelles

Igor Butler, Ysa Ferrer et Pascal Jaubert, les acteurs de la série Seconde B ont ravivé de beaux souvenirs à Séries Mania© Olivier Vigerie

Le mois de mai 1993 restera à jamais une grande date dans l’histoire du sport tricolore avec la première victoire d’un club français, l’Olympique de Marseille, dans une coupe d’Europe. C’est également un mois qui aura marqué l’existence d’Ysa Ferrer, Igor Butler et Pascal Jaubert, trois des cinq comédiens principaux de la série Seconde B, lancée le 10 mai 1993 et diffusée pendant deux ans sur France 2, qui évoquait la vie de cinq lycéens.

Les trois camarades étaient présents, il y a quelques jours, au festival Séries Mania pour une rencontre avec leurs fans qui, trente ans plus tard, ont peut-être pris quelques rides mais ont répondu encore présents, en nombre, pour l’événement. « On ne savait pas trop à quel accueil s’attendre mais les gens étaient au rendez-vous, ils étaient adorables. Je crois que nous étions autant touchés qu’eux », avoue Ysa Ferrer, qui incarnait Nadia. « C’est fantastique de voir tous ces gens et de se rendre compte à quel point la série a marqué une génération, concède également Igor Butler, alias Michael dans la série. J’étais assez ému de voir l’émotion que ça procure. »

« C’est plaisant de voir que trente ans après les gens se souviennent de ce que l’on a fait et soient encore là pour nous poser des questions. On se voit parfois entre nous pour des événements privés mais en public, ça n’arrive jamais », apprécie Pascal Jaubert, qui jouait le personnage de Kader et qui, comme ses petits camarades, gardent d’excellents souvenirs de cette aventure. « J’avais 18 ans, j’étais sur des plateaux de tournage à faire ce que j’aimais avec des gens que j’adore toujours. C’était une fin d’adolescence exceptionnelle et je n’ai pas de nostalgie car j’ai vécu pleinement cette période », assure-t-il.

Bientôt un septième album pour Ysa Ferrer

De très bons souvenirs, c’est également ce que garde Ysa Ferrer de cette expérience télévisuelle : « On a vécu des choses extraordinaires, Je suis très fière de cette série, ce n’est absolument pas une casserole pour moi. Les sujets abordés dans la série étaient vraiment bien et ce qui est drôle c’est que j’ai depuis changé douze fois de look, je ne ressemble plus du tout à mon personnage mais des gens me reconnaissent encore dans la rue. »

Depuis, la jeune femme a été meneuse de revue dans le spectacle Îcones du Casion Barrière de Lille en 2013 puis elle a encore fait un peu de comédie, notamment une pièce de théâtre « On fait l’amour comme on tue », mise en scène par Oscar Sisto,  jouée au théâtre du Jamel Comedy Club en 2017 mais sa carrière a pris une nouvelle trajectoire avec la musique. « C’était ma deuxième passion et quand j’ai vu qu’on commençait à vouloir m’enfermer dans un certain type de rôle, je me suis tournée vers la musique, j’ai signé chez Polydor, où j’ai enregistré mes deux premiers albums.

Après avoir sorti un coffret collector pour célébrer ses trente ans de carrière, Ysa Ferrer est de retour avec des nouveautés mais toujours sur de la pop cosmique et, d’ici quelques mois, c’est l’opus numéro 7, co-composé avec Daniel Castano et lancé par le single « Pour de vrai », qui devrait sortir dans les bacs avant de partir, elle l’espère, dans une tournée. « J’étais passée par le Splendid de Lille en 2011, se souvient-elle. Ma dernière scène remonte à La Cigale en 2015, le Covid a ensuite stoppé certains projets donc j’ai hâte de revenir face au public. »

Pascal Jaubert s’est lancé dans le stand-up

Venir à la rencontre des gens en province, c’est également le souhait de Pascal Jaubert, le rigolo de la bande, qui s’est, pour sa part, tourné vers l’humour depuis quelques années. « J’ai créé un spectacle « L’amour en question » que je joue depuis un an et demi mais dont je propose une nouvelle version depuis janvier à La Divine Comédie à Paris. Pendant une heure, je réponds aux questions que l’on peut se poser sur les relations amoureuses, explique-t-il. C’est un prolongement sur scène de ce que j’ai fait pendant six ou sept ans dans un podcast « Les gentilshommes ». J’espère partir en tournée avec ce spectacle et passer par Lille.

Fan de Kyan Khojandi, de Naïm, Redouane Bougheraba ou Elsa Barrère, qui envoie des punchlines de tueuse mais surtout des Américains Dave Chappelle, Chris Rock, Bill Burr et Louis CK, « même si ce n’est pas très politiquement correct de le citer », Pascal Jaubert est également en ce moment sur l’écriture de séries, d’un film et il diffuse régulièrement sur son compte Instagram des épisodes de la série « A tes amours », un complément de son spectacle.

Igor Butler produit Jonathan Dassin

Fier du parcours artistique accompli par ses camarades de jeu, Igor Butler était, de son côté, ravi de retrouver le public de Lille, de lire l’émotion dans le regard des gens rencontrés lors du Festival Séries Mania, même s’il n’aime pas trop se replonger dans le passé. « Je n’ai jamais revu des épisodes de Seconde B, confesse-t-il. Je n’en ai jamais montrés à ma fille mais je pense qu’elle a vu quelques extraits. »

L’homme est, en revanche, attaché aux liens qu’il a noués avec les autres comédiens de la série : « Nous sommes toujours amis trente ans plus tard, on a vécu tellement de choses ensemble, à la sortie de l’adolescence, c’était comme une colonie de vacances, précise-t-il. Ce qui me rend triste, c’est qu’en trente ans, les problématiques de racisme, d’homosexualité, de maladie que l’on évoquait dans la série sont toujours d’actualité. »

S’il n’a quasiment plus joué la comédie depuis la fin de la série, Igor Butler reste intéressé par l’écriture et il a surtout gardé un vrai fil rouge avec sa vie d’avant et son personnage de Michael. « Le rocker raté est devenu un producteur de musique, sourit-il. Ça fait 25 ans que je travaille dans ce milieu, je conçois des shows, j’accompagne des artistes en tournée. Je suis passé de l’autre côté de la barrière. En ce moment, je voyage à travers le monde avec Jonathan Dassin, le fils de Joe Dassin. On a beaucoup de dates à l’étranger donc ça prend pas mal de temps mais on va aussi évidemment faire des concerts en France et le hasard fait qu’on vient d’officialiser une date au théâtre Sébastopol de Lille pour le 16 janvier 2027 (on en reparlera prochainement sur ce site avec l’intéressé). » Leurs enseignants de l’époque peuvent se réjouir : les élèves de « Seconde B » ont réussi leurs vies professionnelles.

Kaboul, une série internationale sur le retour en force des Talibans

La série Kaboul est diffusée à partir de ce lundi soir sur France 2.

Produite dans le cadre de l’alliance européenne par une dizaine de pays dont la France, Kaboul, la série en 6 épisodes de 52 minutes, diffusée à partir de ce lundi 31 mars (21 h 10) sur France 2, nous replonge dans un événement récent de l’histoire : le retour en force des Talibans en Afghanistan avec la prise de Kaboul le 15 août 2021 suite au retrait des troupes armées américaines.

« Notre première idée était d’aller sur une famille afghane et de raconter une histoire d’exil puis dans la première version, on était plutôt sur le point de vue de la France, expliquent les créateurs de la série, Thomas Finkielfraut et Olivier Demangel. Quand c’est devenu un projet européen et qu’il a fallu intégrer d’autres trames, on a décidé d’aller voir ce qui s’était passé dans les autres pays, ce que nous ne faisions pas forcément en tant que simple citoyen, et on a découvert des trajectoires de vie aussi extraordinaires à raconter chez nos voisins allemands ou italiens. »

Tournée dans des conditions de chaleur importante au Maroc et à Athènes, la série revient donc sur la prise de Kaboul avec différents points de vue, ceux de diplomates, de militaires, de familles contraintes à l’exil avec un casting lui aussi international comprenant des acteurs belges (Jonathan Zaccaï, Thibaut Evrard), américain (Eric Dane), français (Olivier Rabourdin), libanais (Darina Al Joundi), iranien (Vassilis Koulakani), britannique (Hanna Abdoh) ou même de double nationalité comme l’actrice franco-allemande Jeanne Goursaud.

« Il y avait beaucoup d’acteurs, de trames, de personnages donc il fallait trouver un rythme émotionnel et dramaturgique pour faire avancer ces histoires, confie la metteur en scène Kasia Adamik. C’était, malgré tout, une expérience magnifique de bénéficier de ces différentes perspectives et de les unir dans une même histoire émotionnelle. »

Divers consultants et une documentation abondante ont été utiles pour préparer la série même si comme le rappelle Kasia Adamik : « On voulait évidemment être crédible mais il ne fallait pas oublier que l’on réalisait une fiction pas un documentaire. » « On a toujours cherché le bon équilibre entre ce qu’il s’est réellement passé et ce que notre série devait raconter », précisent les créateurs de la série.

Invités, pour certains, au festival Séries Mania à Lille, la semaine passée, plusieurs comédiens n’ont pas boudé leur plaisir de prendre part à une telle aventure. « C’est sûrement l’une des histoires les plus importantes que j’ai racontée depuis que je tourne, admet Jeanne Goursaud. Ce rôle (agente des services de renseignement allemand) est vraiment différent de ceux que j’ai pu faire auparavant. Une série, ça peut avoir l’objet de divertir les gens mais aussi parfois de revenir sur des choses importantes de l’histoire. Je voulais en tant qu’actrice toucher le public mais aussi offrir une perspective différente sur certaines choses et je pense que cette série a permis de le faire. »

« C’est probablement le meilleur rôle de ma vie, confirme l’Italien Gianmarco Saurino. C’était vraiment un tournage intense, je sentais que c’était important, c’est ce genre de rôle (un diplomate italien) que je veux faire comme acteur, faire le lien entre la culture et la politique. »

Jonathan Zacc, qui incarne le chef de la sécurité de l’ambassade de France, en charge de l’évacuation, ne cache pas, pour sa part, son admiration pour son personnage : « On se demande toujours qui on serait en temps de guerre mais je crois que je n’aurais pas le courage de prendre des décisions aussi importantes, de risquer ma vie à ce point, admet-il. Je ne vois pas ce qu’il aurait pu faire de mieux que ce qu’il a tenté pour sauver un maximum de gens lorsque la ville a été envahie par les talibans. »

La Libanaise Darina al Joundi fut sans aucun doute l’une des personnes pour laquelle il fut le plus aisé de se fondre dans son personnage de procureur dont les Talibans veulent la peau : « J’ai vécu aussi la guerre dans mon pays, des choses semblables, il fallait juste ressortir des moments de ma vie personnelle pour servir le personnage. Partager son vécu est parfois très dur mais si c’est pour le rapprocher de ce que l’on est en train d’essayer de jouer dans la série, c’est un honneur. »

« Kaboul », série en 6 épisodes de 52 minutes, à partir de ce lundi 31 mars (21 h 10) sur France 2.

Équinoxe met en lumière le talent des artistes de Music’Hall

La troupe 2025 de Music'Hall a fini les répétitiions. Place au spectacle au théâtre Sébastopol de Lille et au Colisée de Roubaix.

L’association Music’Hall de l’Edhec de Roubaix fêtera l’an prochain ses trente ans d’existence. En attendant ce bel anniversaire, toute l’équipe est sur le pont pour peaufiner les ultimes réglages avant les représentations du spectacle 2025, intitulé Équinoxe, et qui sera joué ce mardi 1er et mercredi 2 avril au théâtre Sébastopol de Lille ainsi que le dimanche 6 avril au Colisée de Roubaix.

Un spectacle créé par une équipe de trois scénaristes et un metteur en scène, choisis sur casting en mai 2024. « En tout on a un staff d’une douzaine de personnes qui forme l’équipe artistique, avec des responsables dans les différents domaines (choristes, solistes, danseuses…) mais il y a bien 70 personnes qui travaillent sur ce projet, explique l’un des scénaristes Rémi Tartare. On avait tous écrit une histoire pour le casting et on avait le choix de mettre notre travail en commun ou de s’arrêter sur l’un des textes proposés mais on a finalement décidé de tout reprendre à zéro »

Le premier point fut de définir le thème du show : « On voulait se baser autour d’un concept du jour et de la nuit : comment sont les gens le jour et comment ils peuvent révéler une autre personnalité la nuit, explique Rémi Tartare. On a essayé d’articuler tout ça autour des bars, des discothèques, de cette période des années 1980, en reproduisant les coiffures, les costumes ».

Musicalement, le spectacle ne se limite pas aux années 1980 et traverse plusieurs décennies, de Dalida à Ben Mazué, en passant par Mika. Près de 35 artistes, des choristes, des danseuses, des solistes, des acteurs, des musiciens sont sur scène et ont aussi dû passer des castings.

Tous doivent être étudiants mais pas obligatoirement à l’Edhec. L’école fournit les instruments de musique, les espaces de répétition mais le projet artistique primant sur tout, la priorité est d’assouvir les attentes des spectateurs en offrant un spectacle vraiment qualitatif. Des perles rares en provenance des facultés et grandes écoles de la région sont recherchées chaque année. « Certains ont parfois déjà un petit vécu, notamment pour les musiciens dans des groupes régionaux mais beaucoup n’ont aucune expérience de la scène », précise Anne Pheulpin, qui gère les quatre solistes.

Tout ce beau monde est à pied d’œuvre depuis le mois d’octobre avec d’abord un bloc de formation individuelle accélérée jusqu’en fin d’année comprenant trois heures de théâtre et une heure de chant. Ce n’est que début janvier que débutent les répétions générales sur 8 week-ends avec des journées intenses (9 h-18 h, samedi comme dimanche).

Ces spectacles ont aussi la particularité d’avoir une dimension inclusive puisque chaque année des personnes qui souffrent de déficience mentale font partie de la troupe. Cette fois, ce sont cinq jeunes du Dame du Roitelet à Tourcoing, qui prendront part à l’histoire sur quatre tableaux.

Preuve de la qualité du travail effectué, plusieurs anciens artistes de Music’hall mènent aujourd’hui une belle carrière à l’image de Rayan Ben Azzouz que l’on peut admirer dans le spectacle du Casino Barrière de Lille, Fabricurious, mais aussi Antoine Nya, danseur dans Molière, le spectacle musical et qui a même monté son propre spectacle Fantasmagloria ou encore Marine Romain qui a intégré la MB Dance company, finaliste de l’émission La France a un incroyable talent.

Equinoxe, un spectacle proposé par l’association Music’Hall de l’Edhec de Roubaix, ces mardi 1er et mercredi 2 avril (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille et le dimanche 6 avril (18 h) au Colisée de Roubaix. Prix : 25 €, 15 € pour les moins de 26 ans et 10 € pour les moins de 10 ans.