« En tongs au pied de l’Himalaya », le combat touchant d’une mère pour son fils autiste

Audrey Lamy incarne une mère célibataire qui se débat pour aider son fils atteint d'un trouble autistique à bien grandir. Photo Le Pacte

Comment offrir un cadre propice à un bon développement à son enfant de 6 ans atteint d’un trouble du spectre autistique, lorsque l’on éprouve déjà toutes les peines à mener soi-même une vie stable. Pauline (Audrey Lamy) est séparée du papa de son fils Andrea (Eden Lopes), elle a du mal à joindre les deux bouts avec son petit boulot de serveuse dans un bar, elle vit chez son frère Valentin (l’excellent Benjamin Tranié), davantage adepte des substances festives que du travail.

Pas vraiment épaulée par un père qui essaie maladroitement de montrer son amour pour ses enfants en leur donnant un peu d’argent de temps en temps, Pauline est une maman dépassée par les événements, démunie, à l’image de quelqu’un qui devrait attaquer l’ascension de l’Himalaya en tongs, comme l’indique le titre de ce deuxième film de John Wax. « Elle est au pied d’une montagne mais elle va apprendre à devenir autonome pour et grâce à son petit garçon », souligne Audrey Lamy, qui se réjouit de l’évolution de son personnage. « Au début on se dit qu’elle s’y prend très mal, qu’elle n’a ni l’entourage ni le travail qu’il faut pour bien élever son petit garçon mais très vite on la comprend et on a même de l’empathie pour elle. »

La comédienne, juste et touchante démontre une fois encore dans ce film qu’elle n’est pas à l’aise uniquement dans des registres comiques. « J’ai eu un vrai coup de cœur en lisant le scénario, assure-t-elle. Il y avait tellement de choses à jouer, c’est un bonheur pour une actrice. J’ai adoré aussi que l’on soit dans un réalisme qui n’était pas plombant. Il y a des moments d’émotion mais on a pu amener de la comédie grâce aux personnages annexes qui gravitent autour de cette maman. »

« J’aime ces personnages de loser attachants, maladroits dans leur façon de parler, qui mettent mal à l’aise. C’était bien qu’il y ait ces moments de comédie, John (Wax) tenait absolument à ce qu’on ne soit pas dans le pathos car les familles qui vivent ça réellement ne sont pas là-dedans », confirme Benjamin Tranié, remarquable dans le rôle de Valentin, le frère de Pauline.

La réussite tient aussi au talent du jeune Eden Lopes qui joue le rôle d’Andrea : « On a eu de la chance d’avoir ce petit garçon car le succès du film repose beaucoup sur lui, assure Audrey Lamy. Si les spectateurs ne sont pas convaincus par lui, ils ne croient pas au film. »

La question de prendre un enfant vraiment autiste ne s’est jamais vraiment posée : « Très vite dans l’écriture, on savait qu’il y aurait des situations où l’enfant serait en crise et on ne peut pas mettre un enfant autiste dans cet état, ce serait de la maltraitance, confie John Wax. On a retenu, un gamin incroyable, très mature. Il a regardé des vidéos puis il a fait en sorte de trouver sa propre gestuelle. Il a aussi rencontré le fils de Marie-Odile Weiss, ma co-scénariste. »

Le film est d’ailleurs une adaptation du seule en scène de cette dernière : « Elle m’avait invité à la première qui fut en fait la dernière car les salles ont fermé le lendemain à cause du Covid. J’ai ri, j’ai pleuré et j’ai trouvé qu’il y avait vraiment matière à en faire un film, on a donc travaillé l’adaptation ensemble, indique le réalisateur. Il a fallu créer des personnages autour, ce qui a entraîné la création de cette famille dysfonctionnelle. L’idée était que ce ne soit pas un gag mais que ce ne soit pas non plus trop plombant, car les parents qui sont dans cette situation vivent des choses très dures mais il n’y a pas que de la souffrance, il y a des petites victoires du quotidien, des moments de rigolade. » Entre l’émotion et le rire, John Wax a trouvé le bon équilibre pour réussir cette comédie drôle et sensible.

« En tongs au pied de l’Himalaya », de John Wax, en salle depuis ce mercredi 13 novembre. Avec Audrey Lamy, Benjamin Tranié, Naidra Ayadi et Nicolas Chupin.

Photo Le Pacte.

Mieux communiquer grâce à un spectacle drôle et et haut en couleurs

Com' en couleurs, le spectacle qui permet d'apprendre à mieux communiquer, ce vendredi 15 au Zénith de Lille.

Que ce soit dans nos vies personnelles ou professionnelles, la communication, selon qu’elle existe ou pas, qu’elle soit réussie ou non, est souvent la clef de tout : des succès, des échecs, des conflits… Communiquer avec des gens qui ne pensent pas ou ne fonctionnent pas comme nous n’est pas la chose la plus simple. Heureusement, il existe des moyens pour mieux comprendre ses interlocuteurs et c’est ce que compte bien vous expliquer Vincent Lemaire dans Com’ en couleurs, ce vendredi 15 novembre (20 h) au Zénith de Lille, avec pédagogie et humour dans un spectacle haut en couleurs.

Ancien kinésithérapeute, celui-ci a découvert au gré de différentes formations sur le fonctionnement humain et la gestion des émotions, la méthode DISC, un outil conçu par un psychologue américain, Willam Marson Mouton, permettant de classer les gens en fonction de leur personnalité dans quatre catégories distinctes (Dominant, Influent, Stable, Conforme), correspondant à quatre couleurs (rouge, jaune, vert, bleu).

Avec son compère Gary Vercruysse, ils ont décidé de l’utiliser pour monter des conférences humoristiques dans les entreprises pour aider à améliorer le management. Lors de conventions ou de séminaires, devant 100 ou 1 500 personnes, Vincent Lemaire a toujours su capter et séduire son auditoire, au point d’imaginer, il y a quatre ans, en faire un spectacle. « On a travaillé avec Marie Guibourt, une metteuse en scène qui a collaboré notamment avec Claudia Tagbo, Fabrice Eboué ou Stéphane Rousseau, mais aussi avec Sacha Judaszko, un auteur qui nous a permis de pimper, mettre de l’humour, qui nous a donné les codes du one man show, précise-t-il. On a presque tout changé, c’est le même sujet mais sur scène, ça n’a rien à voir avec ce que l’on fait en entreprise. »

Alors serez-vous plutôt Roger le dominant (couleur rouge), Justine l’influente (jaune), Virginie la stable (vert) ou Bernard le conforme (bleue), les quatre personnages imaginés par Vincent Lemaire pour représenter les quatre types de personnalités. « Je caricature sur scène mais nous ne sommes jamais 100 % une même couleur, il y a beaucoup de gens qui sont un mixte de deux couleurs et selon le contexte, à la maison ou au travail, on peut ne pas avoir la même personnalité ».

L’interaction avec le public constitue évidemment le sel du spectacle : « Je fais régulièrement participer les spectateurs, je fais même monter quatre personnes sur scène qui illustrent les quatre grands profils mais ce qui est drôle aussi c’est ce qui se passe dans le public, s’amuse Vincent Lemaire. Les gens viennent souvent entre amis, en familles ou avec des collègues et forcément selon les situations évoquées, ils se reconnaissent, s’interpellent en se donnant des petits coups de coude. »

Son autre grand plaisir, c’est d’écouter les réactions à la sortie du spectacle : « Les gens disent que ça vient mettre des mots ou un code couleur sur des choses qu’ils percevaient chez eux ou chez les autres sans réussir à le formuler ; qu’ils comprennent mieux leurs maris, leurs voisins, leurs collègues ; que ça amène de la tolérance. Beaucoup ont tendance à penser que leur façon de communiquer est la meilleure et ne comprennent pas celle des autres quand elle est différente de la leur. »

Au-delà de faire rire, Vincent Lemaire retrouve en quelque sorte ses fonctions originelles de thérapeute : « Je fais du préventif. Avant, je traitais des maux dans le corps, maintenant j’aide à mettre des mots, du liant dans la communication, d’ouvrir l’échange. L’enjeu c’est de régler les problématiques de communication. »

Heureux de cette incroyable aventure Com’ en couleurs, Vincent Lemaire ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : « Je suis devenu un passionné de la scène, avoue-t-il. C’est un tellement beau moyen de transmettre. J’ai évidemment d’autres idées en tête mais j’ai d’abord envie d’aller au bout de ce spectacle. »

Com’ en couleurs, ce vendredi 15 novembre (20 h) au Zénith de Lille.

Cat’s eyes, une nouvelle étape dans l’ascension de Claire Romain

Claire Romain (à gauche) avec ses complices Camille Lou et Constance Labbé, un trio de choc pour Cat's eyes. Photo Lucie-CSN/TF1

Très attendue, la série Cat’s eyes débarque ce lundi sur TF1 avec dans le trio des sœurs voleuses la Nordiste Camille Lou (Tamara), Constance Labbé (Sylia) et Claire Romain (Alexia). Un nouveau grand rôle pour la dernière nommée qui multiplie les beaux projets depuis quelques années.

Le grand public l’a découverte en 2021 dans la série quotidienne Ici tout commence sur TF1, où elle incarnait Ambre Martin, une jeune femme au caractère bien affirmé, pensionnaire du prestigieux institut de cuisine Auguste Armand. Une expérience de deux ans et demi qui lui a amené la notoriété et surtout une capacité à travailler vite et bien. « Cette série a été hyper formatrice, assure-t-elle. La fréquence de tournage était assez intense, il y avait énormément de textes à apprendre et ça m’a appris à travailler régulièrement avec différents réalisateurs, différentes équipes techniques. »

Au fil des épisodes, elle a pris plaisir à faire évoluer son personnage : « Quand j’ai commencé, la série avait déjà six mois d’existence, c’était une grosse machine mais j’ai tout de suite été bien accueillie, se souvient-elle. Mon personnage était au départ une grande gueule, polyamoureuse, qui venait casser les codes des couples normaux puis elle s’est assagie, elle a développé à travers plusieurs arches, dont celles de la brigade des filles, son côté féministe, droite dans ses propos et ses valeurs. »

Les auteurs ont aussi fait en sorte de créer des connections inattendues comme celle avec Thomas Da Costa (Axel Teyssier) et la réalité rattrapant la fiction, les deux comédiens qui ont eu une liaison dans la série forment désormais un véritable couple dans la vie réelle.

Après quatre saisons, la jeune femme a quitté la série, d’abord de façon provisoire puis de façon définitive : « Tous les élèves ne peuvent pas se retrouver en Masters ou devenir professeurs donc il faut bien qu’il y ait des sorties pour renouveler le casting et les intrigues, poursuit-elle. Je suis, dans un premier temps, partie deux mois et demi tourner un film en Italie et puis le dernier jour du tournage, j’ai appris que j’étais retenue pour Cat’s eyes. »

Claire Romain a également été au casting, ces deux dernières années, de plusieurs séries comme Polar Park avec Jean-Paul Rouve ou encore d’Alphonse avec Jean Dujardin, Pierre Arditti et Charlotte Gainsbourg.

Un premier grand rôle au cinéma

Au cinéma, le film Sei fratelli, La Fratrie en Français, lui a permis de décrocher son premier rôle principal : celui d’une jeune femme qui, avec ses frères et sœurs, découvrent au décès de leur père qu’ils ont en réalité une sœur en plus. Sorti en Italie au mois de mai, le film devrait être à l’affiche en France dans les prochains mois.

En attendant, l’actualité brûlante de Claire Romain, c’est la diffusion, dès ce lundi 11 novembre sur TF1, de Cat’s eyes, un manga de Tsukasa Hojo, qui avait déjà été adapté en dessin animé au milieu des années 1980 avant d’être rediffusé au début des années 2000.

Sans doute trop jeune à l’époque, Claire Romain avoue ne pas avoir tout de suite perçu l’attente que pourrait générer la série : « Je crois que je ne réalisais pas l’ampleur qu’avait pu avoir le dessin animé par le passé. » La comédienne mesure, en revanche, pleinement l’investissement nécessaire pour obtenir le rôle puis pour le défendre : « J’ai passé énormément de castings et avant de tourner, la préparation a été intense avec cinq heures de sport par jour pendant six semaines, précise-t-elle. Le réalisateur souhaitait que l’on fasse un maximum de cascades, même si avec les assurances on ne pouvait pas tout faire. J’étais ravie car j’ai toujours rêvé de faire des films d’action, d’avoir à me préparer physiquement pour un rôle. Nous avons eu des cours d’escalade, des entraînements avec un champion du monde de parkour. »

Depuis sa sortie d’Ici tout commence la cote de la jeune femme ne cesse de grimper. On la retrouvera également bientôt dans la série Montmartre ayant pour cadre le Paris du début du XXe siècle, aux côtés notamment d’Hugo Becker et Mathilde Seigner.

Un emploi du temps bien rempli qui ne l’empêche pas de s’adonner à son autre passion : la peinture. « C’est mon petit moment d’introspection », sourit l’artiste, qui a déjà exposé ses œuvres à Paris dans la galerie d’Alexandre Skinas.

« Cat’s eyes », dès ce lundi 11 novembre (21 h 10) surTF1. Avec Claire Romain, Camille Lou, Constance Labbé, Elodie Fontan, Gilbert Melki.

Vilain Cœur séduit encore avec son nouvel EP

Sofi et Cris, le duo Vilain Coeur sort vendredi son deuxième EP. ©TeoJaffre

Six ans après la sortie d’un premier EP prometteur, Vilain Cœur va sortir ce vendredi 15 novembre, un second opus baptisé Le cimetière des chats. Six années, c’est le temps qu’il a fallu à Sofi et Cris pour traverser l’épisode covid et se remettre de soucis de santé assez importants mais le duo, originaire de Lyon, a su rebondir et revient en force sur le devant de la scène.

Initialement membres d’un groupe de rock, les deux complices ont décidé en 2018 d’unir leurs talents. « On avait envie de se recentrer sur nos deux énergies et d’intégrer plus de machines électroniques, confient-ils. On a néanmoins gardé le même fonctionnement, lui s’occupe des paroles et moi de la musique. »

Le choix du nom Vilain Cœur ? « On a toujours eu des chansons assez centrées sur l’humain, le vilain cœur, c’est l’antinomie entre ce que l’on est capable de faire de meilleur comme de pire, on aime dépeindre l’ambivalence de l’être humain, ses travers », précise Sofi. « On essaie de faire contraster une musique très solaire et mélodique avec un propos qui n’est pas toujours joyeux mais réaliste », enchaîne Cris.

L’exil avec D’où je viens, le deuil et la reconstruction avec Le cimetière des chats ou encore l’écologie dans Petit cœur de pétrole sont ainsi des thèmes au menu de ce nouvel EP. Des titres accompagnés de clips de qualité : « On vient de milieux un peu graphiques, les clips font partie intégrante de notre réflexion, confirme Cris. On a travaillé avec des réalisateurs différents, des copains investis à fond dans le sujet. Le clip sur Le cimetière des chats relève d’une démarche un peu différente : c’est un dessin animé, on en rêvait depuis longtemps, il fallait une chanson qui s’y prête. C’était plus compliqué et plus long à faire mais nous sommes fiers du résultat. »

Un feat avec JoeyStarr

L’autre fierté du duo, c’est d’avoir réussi à séduire JoeyStarr, qui a accepté une collaboration sur la chanson D’où je viens : « J’avais écrit une fin un peu dense, j’ai vite senti que ce ne serait pas pour moi et l’idée de demander à JoeyStarr est venue tout de suite, c’était de l’ordre de l’instinctif, assure Cris. La rencontre s’est très bien passée, il s’est pleinement impliqué dans le projet et dans sa visibilité. »

Une aubaine mais pas un acte opportuniste : « Le but du featuring n’était pas d’aller chercher une notoriété, c’était un geste artistique avant tout. Il n’y avait rien de calculé, assure Sofi. Après, il est évident qu’il a une forte communauté, plein de gens qui le suivent comme chanteur ou comme comédien, il est très engagé sur plein de sujets et ça a amené d’autres personnes à s’intéresser à nous ».

Vilain cœur a déjà plein d’autres projets en tête, des chansons déjà prêtes mais pas encore enregistrées : « On a une volonté de prendre notre temps pour créer quelque chose de cohérent, insiste Sofi. On essaie d’être à fond sur les arrangements, on fait des essais, on se plante, on revient dessus pour délivrer des chansons assez fortes. » Le contrat est, pour l’instant, pleinement rempli.

D’une nature généreuse, l’humoriste Florent Peyre savoure chaque instant de son incroyable tournée

Florent Peyre a enchanté ce vendredi le public du théâtre Sébastopol. © Guillaume Ombreux

Devant un public du théâtre Sébastopol debout et qui n’en finit plus de l’ovationner, Florent Peyre concède son plaisir de faire durer un peu cette soirée particulière du vendredi 1er novembre, marquée par la captation de son spectacle, Nature, pour la télévision. Déjà plus de deux heures que l’humoriste a investi la scène. La fatigue est bien réelle mais même après plus de 300 représentations, l’excitation reste la même.

Débutée en octobre 2020, la tournée va s’étirer encore jusqu’à la mi-janvier pour le plus grand bonheur de l’artiste : « Quand on commence, on se dit que si on fait 200 dates, ce serait déjà très bien. Là, on est à plus de 300 mais je crois que je pourrais faire ce spectacle pendant dix ans, je ne m’en lasse pas. Tous les soirs j’ai la possibilité de chanter, danser, faire rire, émouvoir les gens, en essayant de passer un petit message (écologique), c’est tout ce que j’aime, tout ce dont je rêvais. »

Loin de se contenter des grandes villes et des grandes salles, Florent Peyre propage son talent un peu partout, comme en attestent ses prochains passages dans le Pas-de-Calais à Barlin, Auchel ou Saint-Pol. « Ce serait évidement plus confortable de rester dans les grandes villes à dix minutes de la gare plutôt que de devoir refaire parfois 45 minutes à 1 h de route en voiture mais j’estime que la culture doit être présente partout, insiste-t-il. Ce ne sont pas toujours les gens qui viennent à nous, on vient aussi chez eux. J’adore aller au contact de la France entière. »

Le spectacle est pourtant particulièrement exigeant psychologiquement et physiquement car Florent Peyre incarne à lui seul tous les personnages d’une troupe de comédie musicale un soir de première. « C’est vrai que c’est fatiguant car ça mobilise le corps, l’esprit, la voix mais c’est comme ça que je sais m’exprimer, chez moi ça passe aussi par le corps, souligne-t-il. Ça me contraint à une vie pas monacale mais pas loin. »

 

Alchimie avec le public

 

Avec ses compères Matthieu Burnel et Philippe Caveriviere, ils sont partis d’une feuille quasiment blanche pour écrire. Eric Metayer (mise en scène) et Pascal Obispo (musiques) sont venus associer leurs talents au trio pour délivrer ce spectacle très atypique, qui a pas mal évolué avec le temps : « Ceux qui l’ont vu il y a deux ans peuvent donc revenir, confirme le comédien. La forme du spectacle fait qu’il était impossible de le tester avant en Comedy Club donc on a fait plus de deux heures le premier soir et on a vite enlevé une vingtaine de minutes. Ensuite au fil des improvisations, des trouvailles, des personnages ont disparu, d’autres sont apparus. L’avantage c’est qu’aujourd’hui mes personnages sont tellement dans mon corps, c’est tellement automatisé, fluide, que ça me permet d’être plus créatif. »

Pour que l’alchimie soit totale, pas question de laisser l’artiste naviguer seul en Peyre peinard. Il convient sur ce spectacle plus que sur n’importe quel autre, que le public soit à l’écoute et réceptif : « Il n’y a pas de décors, pas de costumes donc je sollicite énormément l’imaginaire des spectateurs. Il faut qu’ils se représentent que je joue plusieurs personnages en même temps, que je peux être tour à tour un homme, une femme, une mamie inuite ou un ours polaire. Le public a sa part à faire pour que ça fonctionne. » Comme pour sauver notre planète finalement.

 

Florent Peye joue son spectacle « Nature » le 5 novembre à Barlin ; le 16 novembre à Auchel ; le 17 novembre à Saint-Pol et le 5 décembre à Calais.