Lou Howard était, cette fois, des deux côtés de la barrière à Séries Mania

Lou Howard était, cette année, des deux côtés de la barrière à Séries Mania. © Marie Rouge - Séries Mania

Déjà huit jours que l’édition 2025 du Festival Séries Mania a fermé ses portes et la nostalgie de cet événement exceptionnel monte déjà en vous. Bonne nouvelle, en vous rendant sur la chaîne youtube de la manifestation vous pouvez depuis ce vendredi retrouvez la première partie du vlog (comprenez blog en format vidéo) de Lou Howard, qui retrace son périple durant les quatre premiers jours du Festival. La deuxième partie sera mise en ligne dans quelques jours.

La comédienne (Nos meilleures années, Mourir or not mourir) connaît désormais Lille comme sa poche puique c’est déjà la quatrième année qu’elle participe à Séries Mania. « J’ai une communauté sur les réseaux et le festival cherchait quelqu’un capable d’aller voir les gens, qui n’est pas timide, pour faire des vidéos qui étaient jusque-là des quotidiennes où on faisait un récapitulatif de ce qui se passait chaque jour. Là, on a fait évoluer le format avec deux vlogs où j’emmène vraiment les gens avec moi dans les coulisses. »

Si l’équipe technique, à ses côtés, est toujours la même avec Max, Manu, Arthur et la dernière venue Mélanie, le Festival, lui, ne cesse de grandir d’édition en édition. « C’est fou, la fréquentation augmente chaque année, la sélection des séries est toujours plus exigeante, toujours plus en phase avec l’actualité et il y a des invités de plus en plus prestigieux. Ça permet un accès à la culture pour tous, car il faut rappeler que c’est totalement gratuit. »

Cette édition 2025 était un peu particulière pour Lou Howard car la jeune femme s’est retrouvée des deux côtés de la barrière, la série Friendcast, dans laquelle elle joue, ayant été retenue dans la sélection format court. « Cette série, c’est l’histoire d’une bande de potes qui fait un podcast mais qui va un peu se déchirer et ce projet n’aurait sans doute jamais existé pour moi s’il n’y avait pas eu Séries Mania car c’est là que j’ai rencontré Maxime Gaudet, le chef opérateur de la série qui m’a présenté le réalisateur Raphael Marriq et celui-ci a pensé à moi, explique-t-elle. Quand j’ai lu le scénario, j’ai trouvé ça trop bien et j’ai donc dit « Je le fais, avec ou sans financement », car à l’époque on n’était pas sûr d’en avoir un et donc d’être payé. On a beaucoup travaillé en amont pour être prêts car on savait qu’on aurait peu de jours de tournage. Au final, c’est donc gratifiant que la série ait été retenue dans la sélection formats courts de Séries Mania. » C’est surtout une formidable exposition pour convaincre un diffuseur.

Lou Howard attend également des nouvelles de l’exploitation du film Mourir or not mourir, diffusée en séances spéciales dans certains cinémas dont le Kinépolis de Lomme, il y a quelques semaines, et qui pourrait être acheté par une plateforme. Elle devrait aussi tourner dans un autre cours métrage prochainement. On la retrouve également dans plusieurs plateaux de comedy clubs, essentiellement en région parisienne : « Pour l’instant, j’ai un huit minutes mais on travaille pour construire un format plus long et j’espère bien venir jouer un de ces jours sur Lille », annonce-t-elle. On guettera donc la programmation du Spotlight.

Anaon, un polar fantastique sur fond de mythes bretons

Anaon, un polar fantastique avec Guillaume Labbé et Capucine Mallare. © LouisAdrien Le Blay _ Gille Pointeau

La Bretagne est actuellement à l’honneur dans les séries mais si 37 secondes s’inspirait d’un fait réel avec le naufrage du chalutier Bugaled Breizh, Anaon s’aventure dans un genre bien différent : le polar fantastique.

Disponible depuis ce vendredi sur Prime Vidéo en attendant un passage sur France Télévisions, la série réalisée par David Hourrègue s’intéresse aux mythes breton et notamment celui du berger de la nuit, le Bugul noz, une créature visiblement imaginée par les parents pour faire peur aux enfants et éviter qu’ils ne sortent tard le soir.

Guillaume Labbé incarne dans la série un gendarme, qui reprend du service après le décès de sa femme, et doit enquêter sur la disparition d’une jeune femme. Sa fille Wendie (jouée par Capucine Mallare) assiste de son côté à des phénomènes terrifiants, avec ses camarades et elle se rend compte en menant l’enquête que tout ça relève du surnaturel. « Je crois que je n’ai jamais vécu un tournage aussi riche en émotions, il y avait celles du deuil, celles vécues avec ma filles, celles de l’incompréhension, celles de la peur avec toutes les choses qui te font flipper, énumère Guillaume Labbé. Psychologiquement, je finissais les journées totalement essorées. »

Pour le réalisateur David Hourrègue, Anaon ne fut vraiment pas un projet comme les autres : « Quand le scénariste Bastien Dartois me l’a proposé, je lui ai dit que c’était super mais que je ne pourrais pas le faire car j’étais déjà engagé par ailleurs mais le texte de Bastien m’avait bouleversé et j’avais une idée précise de ce que je voulais en faire, alors j’ai fini par annuler mon autre projet mais dans le même temps celui-ci l’a été également, confie-t-il. Heureusement les producteurs n’ont rien lâché et France Télévisions a accepté d’être diffuseur, avant que Prime Vidéo ne rejoigne également le projet. Il y a eu une passion totale de toutes les parties qui se sont battues pour monter cette histoire. »

Pour David Hourrègue, « ce projet est le croisement parfait entre les références qui m’ont construit et une dimension intime puisque j’avais l’âge de l’héroïne quand j’ai perdu l’un de mes parents. »

La cerise sur le gâteau fut la révélation de Capucine Mallare, parfaite dans le rôle de Wendie et la réussite de la création de la créature qui sème le chaos : « C’était un élément central , incontournable du projet », assure le réalisateur. On en frissonne d’avance.

Anaon, disponible depuis ce vendredi 4 avril sur Prime Vidéo.

Des femmes de ménage décapantes dans Clean

Léonie Simaga et Alix Poisson incarnent des femmes de ménage qui se transforment en espionnes. (c) Jean-Philippe Baltel - Tetra Fiction/M6

Les femmes de ménage ont la cote ces dernières années dans les séries françaises. Dans le sillage d’une Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) devenue flic de choc dans HPI, la série Clean, diffusée à partir de ce vendredi 4 avril (21 h 10) sur M6, transforme des techniciennes de surface en espionnes.

« Nous n’avions pas prévu quand on a commencé à écrire que d’autres s’intéresseraient aussi à cette profession, sourit l’une des créatrices Claire LeMarechal mais ça raconte évidemment quelque chose de l’époque. Ce sont des personnages invisibles de notre quotidien dont on peut faire des héroïnes. »

« Je trouve super tout ce qui peut contribuer à une forme de diversification, confirme Alix Poisson, qui incarne l’une de ces ces femmes de ménage. Que l’on représente des personnages qui font des métiers différents, qui parlent des langues différentes, qui ont des physiques différents, ça me réjouit fortement. Je me suis rendue compte que j’ai tourné à 90% des personnages qui sont CSP+. Ça veut dire qu’il y a quand même toute une partie de la population qui n’est pas du tout représentée. »

Dans Clean, Alix Poisson est donc Lola, une jeune femme en plein divorce, sur le point de perdre la garde de ses enfants et qui en découvrant les magouilles d’un employé de la banque où elle fait le ménage, va décider de l’espionner et de profiter de ses informations pour jouer en bourse afin de régler ses galères financières. Elle va pour cela se transformer en véritable espionne avec la complicité de quelques collègues interprétées par Thaïs Vauquières et Léonie Simaga.

Alix Poisson avoue ne pas avoir beaucoup de similitudes avec son personnage, « On partage une combativité, une forme d’énergie mais Lola est bien plus tête brûlée que moi et entre naïveté, inconscience et désir de vengeance vis-à-vis de son ex-mari, elle a tendance à ne pas s’arrêter lorsqu’il le faudrait. » La comédienne s’est, en revanche, régalée à jouer les James Bond avec plumeaux et gants en latex. « C’était un pur régal, un bonheur enfantin de jouer un tel rôle et d’avoir des micros à cacher, des casques pour espionner les conversations, confesse-t-elle. Ce que j’ai aimé aussi, c’est que c’était crédible car elle ne devient pas une professionnelle de la finance en deux heures en écoutant des podcasts, elle navigue à vue jusqu’au bout. Il y avait plein de strates à jouer, c’était intéressant. »

Un plaisir qu’elle doit aux créateurs de la série qui ont décidé d’une adaptation libre de la série britannique d’origine « Cleaning up » : « L’idée originale était intéressante mais partant dans une direction qui nous passionnait moins avec une héroïne souffrant d’une addiction au jeu. On préférait insister sur le plaisir qu’elle prend à faire ses arnaques et à commencer à gagner de l’argent. On a donc pris la liberté d’amener une part de création en partant dans un autre sens, avec l’envie de faire quelque chose de plus ludique, plus pop, plus « feel good » en essayant de rester dans la réalisme de la situation », précisent les scénaristes. « La difficulté c’était ce mélange de genres entre le côté film d’espionnage et l’aspect familial avec les questions de charge mentale, de combat mené par cette femme pour ses enfants. »

L’alchimie du trio d’actrices principales contribue évidemment à la réussite de la série. La réalisatrice Cathy Verney avait coché d’emblée le nom d’Alix Poisson. Elle a, par ailleurs, eu un vrai coup de coeur pour l’humoriste, chroniqueuse et comédienne Thaïs Vauquières (Sambre, Master Crimes) lors des essais. « Un casting, c’est un Tétris et l’alchimie qui se crée ou pas sur le plateau, c’est quelque chose de difficile à expliquer mais là avec Alix (Poisson), Léonie (Simaga) et Thaïs (Vauquières), ça a été comme une évidence », se réjouit-elle.

« Clean », 4 épisodes, dès ce vendredi 4 avril (21 h 10) sur M6.

Kamel le magicien veut convaincre chacun de croire en ses rêves

Kamel le magicien se réjouit de proposer le spectacle dont il est le plus fier au public lillois.

Kamel le magicien était venu au mois de septembre à Lille, lors de la soirée de lancement de saison du Casino Barrière, pour offrir durant un gros quart d’heure un aperçu du spectacle qu’il jouera ce vendredi 4 avril (20 h) dans le même établissement.

Déjà séduit par l’accueil que lui avait alors réservé le public nordiste, il se réjouissait à l’avance de cette soirée : « On est toujours bien accueilli ici, les gens sont chauds dès notre entrée sur scène, c’est un bonheur de venir à Lille. » Il y présentera son troisième spectacle, «  Crois en tes rêves », qui lui tient particulièrement à cœur : « C’est celui dont je suis le plus fier, c’est le plus abouti à tous les niveaux et celui où je me raconte le plus, comment j’ai découvert la magie, comment je l’ai apprise et comment j’ai fait carrière avec ce message pour chacun que si l’on y croit, avec de l’abnégation, on peut tous réaliser ses rêves. » Un spectacle qui aurait dû débuter en 2020 mais qui est finalement resté longtemps en attente en raison de la Covid, le prochain étant déjà en construction.

Inspiré par Robert Houdin, Harry Houdini et surtout David Copperfield, qui reste, à ses yeux, la référence dans son art, Kamel le magicien s’est lui fait connaître du grand public par la télévision avec ses tours sur le plateau du « Grand journal » de Canal+. « J’ai essayé à mon niveau de dépoussiérer un peu l’image ringarde que pouvait avoir la magie avec mes tenues et en étant précurseur en allant faire de la magie dans la rue, au contact des passants en utilisant des objets comme les feux rouges ou les distributeurs de boissons », confie-t-il.

Très à l’aise sur scène, il avoue avoir développé son sens de la répartie dès son plus jeune âge : « J’ai grandi en banlieue parisienne, où l’on passe son temps à se charrier, à se faire des vannes donc ça aide à avoir la tchatche », sourit-il.

Adepte de toutes les branches de la magie, Kamel jongle entre close-up, grandes illusions et mentalisme, le tout avec un peu de vidéo et une bonne dose d’humour, afin d’offrir un spectacle complet et en guettant les évolutions technologiques pour élaborer des tours inédits.

« Crois en tes rêves », un spectacle de Kamel le magicien, ce vendredi 4 avril (20 h 30) au Casino Barrière de Lille. Prix : 34 à 46 €.

La saison 4 des traîtres est « celle de ceux qui croyaient savoir », estime Eric Antoine

Le casting de la quatrème saison des Traîtres promet quelques jolis moments de télévision. (c)Benjamin Decoin/M6

 La quatrième saison du jeu de M6, « Les traîtres seront-ils démasqués ? », va être diffusée sur M6 à partir de ce jeudi 3 avril (21 h 10) avec un nouveau casting de vingt personnalités issues de milieux très différents. On y retrouve, entre autres, des comédiens (Francis Huster, Terence Telle), des sportifs (Alizé Cornet, Adil Rami), une politique (Raquel Garrido), des chanteuses (Liane Foly, Bianca Costa, Seth Gueko), des humoristes (Nicolas Lacroix), des danseurs (Anthony Colette) et même un pasteur (Cospiel). Aux manettes de l’émission, l’incontounable Eric Antoine continue à prendre un malin plaisir à perturber les candidats. Planète Lille a recueilli ses impressions sur cette nouvelle édition…

Eric, plusieurs candidats ont expliqué avoir vu les éditions précédentes. Avez-vous senti une approche différente cette année ?

« Oui, ils établissent déjà des stratégies en arrivant mais sauf qu’ils ne découvrent la réalité du jeu qu’en arrivant sur place. Ce que l’on voit à la télévision est tellement réduit en terme de temps par rapport à ce qu’ils vivent vraiment qu’ils sont perdus très vite. Lorsqu’ils commencent à rentrer dans des jeux, des contre jeux, des contre-contre jeux, ils finissent pas se noyer. J’ai envie de dire que c’était la saison de ceux qui croyaient savoir. »

Avez-vous découvert de nouveaux profils de candidats cette saison ?

« Je crois que l’on a eu l’une des joueuses les plus brillantes toutes saisons confondues : Raquel Garrido.  Elle était extrêmement convaincantes, brillante dans ses argumentations et sachant peser et différencier l’émotionnel du logique. C’est une qualité très rare, que l’on retrouve chez peu d’êtres humains. À chaque fois qu’elle prenait la parole, ça remettait les certitudes de tout le monde en questions.

Il y a aussi Adil Rami, qui a un profil atypique. Là, où tout le monde veut faire croire qu’il est intelligent, lui il s’en fout, ce qui est une vraie preuve d’intelligence. Enfin, il y a Sophie Tapie (présente dans le jeu avec sa maman Dominique). Je n’ai jamais vu une joueuse autant sans foi, ni loi. Peu importe les moyens, la seule chose qui compte pour elle, c’est la victoire. On avait donc trois styles de joueurs très différents et ça c’est vraiment bien. »

Est-ce que certaines personnalités arrivent à vous surprendre ?

« Ce qui me fait plaisir plus que de me surprendre, c’est d’observer comment chacun se développe dans le jeu, quel chemin chacun choisit et s’il y en a un qui prend un chemin jamais emprunté, là je prends mon pied. C’est chouette de voir des explorateurs même si tous sont un peu des aventuriers car il faut du courage pour se lancer dans cette expérience et accepter de mettre en jeu son image. »

Est-ce jubilatoire d’incarner un maître du jeu aussi diabolique ?

« Oui, tu sors de ton rôle d’animateur pour incarner un personnage. La première année, j’avais du mal à être aussi sadique, aussi méchant, aussi pervers et surtout aussi distant des candidats, d’autant que j’avais de vrais amis comme Bernard Werber parmi eux. C’est de plus en plus simple, année après année parce que je vois la qualité du programme, du montage, de la réalisation.  Il y a une patte fictionnelle dans un programme de flux, de divertissements, je vais avec eux dans cette direction fictionnelle, avec cette joie d’être un salopard (rires). C’est tellement différent de ce que l’on me propose par ailleurs. »

« Les traîtres seront-ils démasqués ? », saison 4, dès ce jeudi 3 avril (20 h 50) sur M6.