Suzanne de Baecque, elle a déjà tout d’une grande

Suzanne de Baecque. Photo Simon Gosselin

Depuis sa sortie de l’école du Nord en 2021, Suzanne de Baecque est partout. Théâtre, cinéma, télévision, la jeune femme est sur tous les fronts. Dans les salles obscures, elle a été Victoire l’une des filles de Louis XV (Johnny Depp) dans le film Jeanne du Barry de Maiwen ou encore Nuria, une assistante dentaire dans Iris et les hommes de Caroline Vignal. Elle vient aussi de touner un petit rôle dans le prochain film des frères Larrieu, une adaptation du livre de Pierric Bailly, Le roman de Jim , avec Sara Giraudeau et Sara Forestier.

Au théâtre, elle est ce vendredi 9 et samedi 10 février à Arras pour Vertige de Guillaume Vincent, elle a joué dans Un chapeau de paille d’Italie d’Alain Françon et elle tourne actuellement avec Tenir debout, un spectacle qu’elle a conçu, mis en scène et dans lequel elle joue sur l’univers des Miss.

« Je suis très fatiguée mais je vis mon rêve depuis que je suis sortie de l’école du Nord, sourit l’intéressée. Tout ce que je fais aujourd’hui, au moins en théâtre, découle de ce que j’ai appris et des rencontres que j’ai pu faire durant ces trois ans à Lille. »

Après un passage par la classe libre du Cours Florent, Suzanne de Baecque avait passé les concours d’entrée de plusieurs écoles dont l’école du Nord. «J’ai tout de suite trouvé celui de Lille différent, se souvient elle. Dès le premier tour, le jury nous faisait retravailler tout de suite. J’ai vraiment eu envie d’intégrer cette école. »

Toutes les rencontres avec des comédiens et metteurs en scène comme Alain Françon, Guillaume Vincent, Cécile Garcia-Fogel ou encore John Arnold l’ont marquée, ont conforté son envie de faire ce métier et ont ouvert des portes qui lui permettent de vivre un début de carrière aussi riche.

Membre de la sixième promotion, la dernière de l’ancien directeur Christophe Rauck, avant qu’il ne soit remplacé par David Bobée, Suzanne de Baecque avait particulièrement apprécié l’atelier « Croquis de voyage » : « J’y avais fait une immersion dans le monde des miss et ça a donné le spectacle Tenir debout avec lequel je tourne encore aujourd’hui  », précise-t-elle.

« L’école nous a transmis ce que c’est d’être dans un théâtre à mission publique, ça change tout de voir le fonctionnement au jour le jour, d’être en lien avec les équipes administratives et techniques, de voir travailler certains acteurs, confie-t-elle. On a reçu de nombreux outils durant notre formation afin de devenir autonome à la sortie. »

Heureuse de côtoyer de grand(e)s comédien(ne)s, Suzanne de Baecque se nourrit de chacune de ses rencontres : « Quand je sens que les gens sont disponibles, j’ai quelques échanges avec eux mais j’observe surtout comment les autres jouent, je prends tout ce qu’il y a à prendre en les regardant.»

Déjà reconnue par ses pairs, saluée par la critique, Suzanne de Baecque est annoncée par beaucoup comme l’une des futures grandes du cinéma et du théâtre français. Une fierté pour l’école du Nord.

Photo Simon Gosselin.

Ce que l’on sait déjà de l’édition 2024 de Séries Mania

L'affiche de cette édition 2024 de Séries mania

Les principaux temps forts de la septième édition du Festival Series Mania, programmée du 15 au 22 mars à Lille et dans une dizaine d’autres communes de la Métropole européenne de Lille, ont été présentés, mercredi matin, au Nouveau Siècle.

Si la directrice générale Laurence Herzberg a souligné les difficultés liées aux différents événements géo-politiques, comme le conflit isaëlo-palestinien, la grève aux états-Unis et les crises démocratiques en Amérique latine qui ont réduit le nombre de créations cette année, l’équipe d’organisation a tout de même visionné 368 séries pour établir sa sélection et en retenir 52, dont certaines issues de nouveaux pays comme l’Afrique du Sud, la Lettonie, Taiwan ou encore la Nouvelle-Zélande.

Parmi les heureuses élues, la série Netflix Le problème à 3 corps, adaptation du roman éponyme chinois de science-fiction qui évoque le contact entre l’humanité et une civilisation extra-terrestre qui prévoit d’envahir la terre, a été choisie pour la soirée d’ouverture.

Dans la compétition internationale, on retrouvera huit séries dont Rematch, inspirée de la partie d’échec entre Kasparov et un ordinateur, et Dans l’ombre, une plongée dans les coulisses d’une élection politique avec Melvil Poupaud et Karin Viard, qui sont attendus parmi les nombreux invités de cette édition 2024.

Dans la compétition française, on retrouvera la série Le monde n’existe pas, avec Niels Schneider, tournée dans les Hauts de France. Egalement tournée dans notre région, la saison 4 de HPI sera présentée par Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou, Bruno Sanches et leurs camarades.

Du côté du jury, le réalisteur franco-américain Zal Batmanglij a été désigné président du jury compétition internationale, où l’on retrouvera notamment la comédienne française Bérénice Béjo.

Les rencontres fans très prisées du grand public permettront cette année de cotoyer une partie du casting de Plus belle la vie, encore plus belle, L’art du crime et Escort boys.

Des masterclasses et des conférences seront une fois encore au programme avec notamment Kelly Rutherford (Melrose place, Gossip girl), Laurent Lafitte (Tapie) ou encore Jean-Xavier de Lestrade, réalisateur de Sambre.

Une grande exposition sur les métiers cachés des séries (créateurs de langue, costumières, styliste culinaire…) sera aussi présentée au Village festival.

Enfin, une invitée un peu spéciale sera de la partie : la voiture de Starsky et Hutch. Des épisodes de la série seront d’ailleurs diffusés en hommage à David Soul (Hutch), décédé en début d’année.

La programmation détaillée sera disponible en fin de mois et comme d’habitude de nombreuses annonces (animations, nouveaux invités) sont à prévoir d’ici le début du festival.

Tom Boudet n’a pas tardé à tracer sa voie

Tom Boudet est régulièrement sur la scène du Spotlight à Lille. Photo Ilann-tfr

Tom Boudet n’a que 21 ans mais déjà presque cinq ans d’expérience de la scène. Son goût du spectacle est même beaucoup plus ancien. « J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont emmené très tôt voir des concerts, des spectacles, confie l’humoriste lillois. Quand j’avais 9-10 ans, j’ai découvert Michael Jackson, il m’a retourné la tête. Je chantais, je dansais dans les repas de famille et très vite j’ai été attiré par le monde des humoristes »

Séduit par un sketch de Gad Elmaleh, le jeune homme a le déclic alors qu’il fait son entrée au collège. « Dès la sixième, j’ai voulu être sur scène, j’ai regardé beaucoup de spectacles, de documentaires et paradoxalement, j’étais très timide à cette époque. J’ai vu une psychologue qui m’a aidé à me lancer. »

Baptiste Lecaplain, Yacine Belhousse, Roman Frayssinet mais aussi des Américains comme Jerry Seinfeld, John Mulaney ou Aziz Asari ont contribué à développer son appétence pour ce métier. Et après avoir fait ses armes avec quelques vidéos sur Youtube, puis un peu de théâtre, Tom Boudet a osé se lancer dans une scène ouverte au Spotlight de Lille à l’âge de 17 ans, sans jamais avoir peur du bide. Deux ans plus tard, il tenait son premier spectacle « Tom Boudet vous dit quoi » qu’il n’a eu de cesse de faire évoluer depuis. « Je grandis mentalement, moralement, il y a des choses dont je ne veux plus parler ou plus de la même façon et puis il a fallu que je trouve mon style, que je le façonne, et le travail n’est pas encore terminé », précise-t-il.

Un spectacle, écrit avec la complicité de son ami Mayeul Vannier, qui parle à toutes les générations, qui ne cède pas à la facilité de l’humour potache ou de la vulgarité : « Je ne suis pas vulgaire sur scène car je ne le suis pas dans la vie et je pense qu’on peut parler sexualité sans être dans le trash, le graveleux », sourit-il. Le jeune homme assure, en revanche, ne rien s’interdire et ne considère pas qu’il est plus difficile de faire de l’humour aujourd’hui. « Oui, il y a des choses qu’on ne peut plus dire, des sketchs qui passaient il y a 40 ans et qui ne passent plus maintenant mais je trouve ça bien car la société évolue et il faut s’adapter. En revanche, je ne juge pas le passé avec les yeux du présent et je suis contre le fait de censurer ce qui se faisait à l’époque. »

Ravi de la tournure que prend sa jeune carrière, Tom Boudet n’est qu’au début du chemin mais celui-ci est déjà plein de promesses.

« Tom Boudet vous dit quoi », au Spotlight de Lille, ce mercredi 7 février (19 h). Tom Boudet sera de retour dans cette même salle le 28 février, le 27 mars, le 24 avril, le 29 mai et le 26 juin à chaque fois à 19 h.

Photo Ilann_tfr

Grégoire revient clamer son amour de la vie

Grégoire est heureux de retrouver la scène. Photo Tintin reporter

Après de longues années de recul, Grégoire vient de sortir un nouvel album intitulé Vivre et qui résume bien son nouvel état d’esprit. Marqué par de nombreux événements tout au long de sa vie, avec notamment le décès de ses deux frères mais aussi une rupture, Grégoire a décidé de se consacrer à l’essentiel : « J’ai arrêté de tourner il y a huit ans pour m’occuper de mes enfants, j’en ai bien profité mais aujourd’hui ils ont grandi et ils ont envie de me voir sur scène », confie-t-il. Vivre, titre du single, de l’album mais aussi de la tournée à venir est le mot phare de cette nouvelle aventure : « J’évoque cette urgence qu’il y a de vivre, de profiter du moment présent, de ses proches, d’arrêter de s’embêter avec toutes ces choses qui n’en valent pas la peine. Je voulais un projet léger, joyeux, solaire  » nous avait-il confiés, il y a quelques semaines, lors du concert organisé par Mona FM à Armentières.

À cette occasion, il n’avait pas caché son plaisir de renouer avec le public : « Je suis un habitué des salles intimes alors me retrouver face à une telle foule, c’est un autre exercice de style, c’est aussi une occasion de gagner quelques fans, de donner envie à des gens de venir voir notre concert. J’ai hâte », précisait-il alors.

Pendant toutes ces années, Grégoire n’est toutefois pas resté inactif : « J’ai notamment participé à cette formidable aventure de groupe avec Bernardette de Lourdes, en tant que compositeur. Que l’on soit croyant, pratiquant ou pas, c’est une histoire incroyable. » Souvent dans l’ombre, il s’apprête donc à faire son retour dans la lumière avec un album plein d’espoir et d’humanité, fidèle à l’artiste et l’homme qu’il n’a jamais cessé d’être.

« Vivre » de Grégoire, label Play two. Disponible dans les bas et sur les plate-formes de streaming. Grégoire sera en concert au café de la danse à Paris les 29 et 30 mai. Il n’y a pas encore de date de concert annoncée dans le Nord.

Photo tintin reporter.

La Lilloise Lisa Nyarko a bien lancé sa carrière

Tout juste sortie de formation, Lisa Nyarko a décroché un joli premier rôle au cinéma.

Dans ses rêves de jeune fille, du côté de Calais, pas sûr que Lisa Nyarko s’imaginait en découdre un jour avec une armada d’araignées tueuses mais en décrochant son premier grand rôle au cinéma dans Vermines de Sébastien Vanicek, la jeune comédienne a obtenu un joli cadeau pour lancer sa carrière.

Quelques mois seulement après sa sortie de l’école Kourtrajme, où elle a appris le métier, notamment sous la direction de Ludivine Sagnier et de différents intervenants dont le réalisateur roubaisien Arnaud Desplechin. « Quand j’ai reçu le premier pitch qui parlait juste d’une invasion d’araignées dans une cité HLM, j’avoue que je suis allée au casting sans grande conviction et puis la directrice de casting m’a donné plus de détails et j’ai définitivement été convaincue par le réalisateur Sébastien Vanicek, un passionné. Faire un film de genre, un film d’horreur comme on en fait peu en France, ça a été une vraie chance pour moi. »

Le film a connu avant même sa sortie un immense succès auprès des critiques et dans les festivals : « Nous avons été projetés à Venise, on a eu des prix dans plusieurs festivals, nous avons été bien mis en valeur », apprécie la comédienne nordiste.

Dans le film, Lisa Nyarko incarne Manon, la sœur de Kaleb (Théo Christine), le jeune homme qui va être, sans le vouloir, à l’origine de l’invasion d’araignées dans son immeuble. Une première grosse expérience convaincante pour cette jeune femme née à Lille, qui n’avait pas d’attaches dans le monde artistique et qui a vu naître sa vocation en regardant son frère se filmer, se mettre en scène avec des amis. « J’habitais dans une cuvette, avec peu de voisins et pour m’occuper, je regardais par dessus leurs épaules et ça m’a vraiment donné envie », avoue-t-elle.

Très adepte des doublages, elle a notamment prêté à sa voix à l’un des personnages du dernier Exorciste, Lisa Nyarko espère rapidement décrocher d’autres rôles

Photo Tandem Films.