En Fanfare et sans la moindre fausse note

28/11/2024 | A l'affiche, Ciné

Jimmy (Pierre Lottin) et Thibaut (Benjamin Lavernhe), deux frères unis par une passion commune pour la musique. (c) 2023 - Agat Films - France 2 Cinéma

Alerte coup de cœur ! En fanfare, le nouveau film d’Emmanuel Courcol (Welcome, Un triomphe) s’annonce comme l’un des grands succès de cette fin d’année. Le film, drôle et émouvant, évoque la rencontre entre deux frères, séparés à l’enfance, qui ignoraient l’existence l’un de l’autre et dont les chemins vont se croiser de façon inattendue suite à la maladie (leucémie foudroyante) de l’aîné .

En apparence, les deux hommes n’ont rien en commun. L’un, Thibaut (Benjamin Lavernhe), brillant chef d’orchestre reconnu à l’international, a grandi dans une famille bourgeoise. L’autre, Jimmy (Pierre Lottin), a été élevé dans les corons, dans un milieu modeste et travaille comme employé dans une cantine scolaire. Un élément réunit néanmoins les deux hommes : leur passion pour la musique ; Jimmy, qui possède l’oreille absolue, joue du trombone dans la fanfare de l’usine locale menacée de fermeture.

« Je suis sensible aux histoires fraternelles, j’aime la confrontation de cultures, de milieux sociaux très opposés », confie Emmanuel Courcol, qui avait ce scénario dans ses tiroirs depuis une bonne dizaine d’années et qui après avoir bouclé d’autres projets s’est enfin mis, durant le premier confinement, à l’écriture, aidé par sa compagne, la scénariste Irène Muscari.

Le duo a réussi à délivrer une comédie sociale, inspirée de plusieurs films anglais comme Full Monty ou Les virtuoses, laquelle aborde de multiples thèmes comme la maladie, l’adoption, la lutte syndicale, la solidarité sans jamais perdre sa ligne directrice : « On ne voulait pas, par exemple, faire un film sur la maladie, même si c’est un élément fondamental de l’histoire. L’idée c’était qu’on l’oublie parce que ce n’est pas le sujet principal. Le fil  rouge du récit, c’est vraiment la rencontre de ces deux frères, comment ils se découvrent, comment ils bâtissent une relation. »

Une rencontre marquante avec l’harmonie de Lallaing

La réussite du film, c’est aussi la connexion entre deux acteurs remarquables. « Pierre (Lottin), on y a pensé assez vite en cours d’écriture, explique le réalisateur. Je le connaissais bien pour avoir tourné avec lui dans Un triomphe. On a vite su que ce serait lui, il a même inspiré le personnage et durant le tournage, il s’en est emparé, il a sublimé ce que l’on avait écrit par sa présence, son jeu d’acteur. »

Benjamin Lavernhe (Le sens de la fête, Jeanne du Barry) est arrivé un peu après dans le casting : « On cherchait un profil très différent et quand on le voit dans le film, je crois que l’on comprend très vite pourquoi on a pensé à lui. »

On se réjouit forcément de retrouver aussi les décors et l’atmosphère du Nord-Pas-de-Calais : « J’aurais pu tourner ailleurs mais je trouvais que ce sens de la solidarité et du partage, que l’on retrouve ici était inspirant pour le film », confie le réalisateur.

La collaboration avec l’harmonie de Lallaing, qui a accompagné la plupart des avant-premières, a aussi marqué Emmanuel Courcol : « Pendant le tournage, ça a été une grande rencontre humaine, précise-t-il. On avait déjà fait la montée des marches à Cannes avec eux et quand ils ont joué dans la salle à la fin de la projection, ça a été un moment très fort en émotions. Ona donc décidé de faire encore un bout de chemin avec eux pour la promotion du film. » Pour le plus grand bonheur des spectateurs qui ont assisté à ces avant-premières.

Que ceux qui vont découvrir le film ces prochains jours se rassurent : même sans fanfare dans la salle, l’émotion sera très certainement au rendez-vous.

« En fanfare », d’Emmanuel Courcol. En salle depuis le mercredi 27 novembre. Avec Pierre Lottin, Benjamin Lavernhe, Sarah Succo…

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