Alban Parmentier trace son chemin sans griller les étapes

Alban Parmentier trace sa route progressivement sur la scène humoristique régionale.

Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Encore étranger des scènes d’humour de la région, il y a cinq ans, Alban Parmentier se fraye tout doucement un chemin dans le petit monde des comédy clubs. Ce lundi 20 janvier, avec son camarade Adrien Bonan, ils se partageront même l’affiche pendant une heure au Spotlight de Lille. Une étape supplémentaire avant de se lancer seul dans le grand bain avec un spectacle complet. « Je pense avoir aujourd’hui plus d’une heure de texte mais il faut une cohérence, une mise en scène. Je ne peux passer de 15-20 minutes à 1 heure du jour au lendemain, c’est bien d’y aller progressivement de ne pas brûler les étapes. »

Fan dans sa jeunesse de Dany Boon et Courtemanche, Alban Parmentier s’est, en vieillissant, davantage tourné vers l’absurde : « J’aime bien les gens qui savent aller loin dans leurs délires, des gars comme Mathieu Fraise, Alexandre le Rossignol ou Julien Santini. J’aime quand je suis surpris. »

Le déclic pour monter sur scène s’est opéré grâce à Thomas Deseur qui est désormais un humoriste confirmé : « En fait, je suis arrivé sur le tard en faisant du théâtre d’improvisation à 30 ans, explique-t-il. J’ai croisé la route de Thomas qui m’a encouragé à essayer la scène. J’ai testé, pour le plaisir, mais pendant trois ans, j’ai dû jouer seulement une dizaine de fois. Je m’y suis réellement mis il y a deux ans en suivant un atelier hebdomadaire avec un autre humoriste, ça m’a permis de faire un gros bond en avant. »

Depuis, des portes ne cessent de s’ouvrir. Alban Parmentier devrait même se produire début février en ouverture du gala Lillarious. En parallèle de ses spectacles, ce grand sportif, ancien athlète sur piste devenu trailer (il a fait un trail de 100 km à La Réunion au mois d’octobre) à Villeneuve-d’Ascq, travaille à mi-temps comme kinésithérapeute. « Mes clients sont à la fois une source d’inspiration et il m’arrive de tester mes vannes avec eux, confie-t-il. J’en balance aussi quelques-unes discrètement lors des discussions avec des copains et je vois si ça prend. Ma compagne, Céline VDB est aussi humoriste donc il nous arrive de répéter ensemble, d’échanger des idées. »

Alban Parmentier et Adrien Bona, 30 minutes chacun, ce lundi 20 janvier (21 h) au Spotlight à Lille. Clémence Baron se chargera de la première partie.

Retour en Afrique pour les 20 ans de Pékin Express

Stéphane Rotenberge et les candidats de la 20e saison de Pékin Express sur les routes africaines. (c)Patrick Robert/M6

La vingtième saison de l’émission d’aventure de M6, Pékin Express, est diffusée à partir de ce jeudi 16 janvier (21 h 10) avec au menu un retour en Afrique sur la route des tribus légendaires. Un périple qui va emmener les candidats, dont un couple de jeunes nordistes, Judith Paris et Etienne Roux, originaires de la Pévèle, en Tanzanie, au Lesotho, au Mozambique ou encore en Afrique du Sud.

Le départ est donné du Kilimandjaro et l’arrivée est prévue à Johannesbourg. « Nous n’étions pas revenus en Afrique depuis 2011, c’est plus dur que l’Asie pour les candidats, à cause des conditions de vie et parce qu’il y a moins de véhicules dans certains pays » , confie le producteur Thierry Guillaume. « Le Lesotho est le pays du monde où il y a le moins de voiture par habitant, ils fonctionnent avec des camions, des bus, des animaux, il y a beaucoup de gens qui vivent dans les montagnes avec des troupeaux, dans des petites huttes. C’est assez fascinant à voir », assure l’animateur Stéphane Rotenberg.

Les candidats devront composer avec les animaux et évoluer dans des conditions très dures dès le premier jour. Les passages au sein des différentes tribus (maasaï, zoulous, swahilis…) ne seront pas simples non plus. « Ils seront à peine habitués aux codes sociaux, aux traditions culinaires, aux langages d’une tribu qu’il faudra passer à une autre, poursuit-il. C’est pour ça que l’on ne va pas dans les pays francophones, la difficulté du dialogue, c’est tout le sel de l’aventure. »

Pour cette saison anniversaire, la production a effectué un mixte entre des épreuves classiques, que les gens aiment comme les dégustations sur les marchés locaux, et d’autres inédites. « On ne veut pas que les gens se préparent trop donc on ne reprend pas trop des épreuves déjà effectuées », ajoute Stéphane Rotenberg.

Cette saison marquera aussi le retour du passager mystère dès le deuxième épisode. L’animatrice Elodie Gossuin, le comédien Bruno Solo ou encore le cuisinier Norbert Tarayre figurent parmi les personnalités retenues.

En vingt ans, le programme a forcément évolué, notamment grâce aux progrès technologiques : « Je me souviens de la première saison où nous étions sur la Place Rouge à Moscou pour l’arrivée, nous n’avions pas de nouvelles des candidats depuis trois jours, se souvient l’animateur. À l’époque, il y avait juste des balises argos à déclencher en cas de danger et ce qui était fou c’est qu’ils étaient tous arrivés avec une heure et demie d’écart entre les premiers et les derniers. Aujourd’hui avec les trackers GPS et les téléphones on peut suivre la course à la minute près. »

Pékin Express, 20e saison, à partir de ce jeudi 16 janvier (21 h 10) sur M6.

Sarah (Cécile de France) prête à tout par amour pour son fils ?

Sarah (Cécile de France) est prête à aller très loin par amour pour ses enfants, Photo Tandem films

Jusqu’où peut-on aller par amour pour ses enfants ? Dans le nouveau film d’Élise Otzenberger (Lune de miel à Zgierz), « Par amour », en salle depuis ce mercredi 15 janvier, la question va vite se poser pour Sarah (Cécile de France). Dans une phase compliquée de sa vie de couple avec Antoine (Arthur Igual), cette maman doit faire face aux comportements étranges et inquiétants de leur fils aîné Simon.

Celui-ci finit par lui confier qu’il entend des voix à chaque fois qu’il a la tête dans l’eau. Malgré l’incompréhension de son mari et au risque de faire totalement imposer son couple, Sarah décide de croire son fils et de le soutenir jusqu’au bout, jusqu’à agir, elle-même, de façon irraisonnée.

« C’est une idée que j’avais en tête depuis longtemps, confie la réalisatrice. Je voulais que ce soit un film qui parle de l’imaginaire, du merveilleux. Le fantastique était le genre parfait pour raconter cette histoire. On a souvent entendu que c’était compliqué de faire un film de genre en France, on est tous en train d’essayer de bousculer les choses, de s’affranchir des idées reçues, c’est chouette. »

« J’aime qu’on me raconte des histoires, qu’on m’emmène loin, je suis toujours partante pour ce type de rôle, indique de son côté Cécile de France. Ce que j’ai aimé dans ce personnage, c’est qu’elle s’autorise, en renouant avec sa part d’enfance et en honorant la confiance que lui fait son fils, à tout lâcher, d’abandonner les règles de bienséance. Elle prend des risques. J’aime les personnages qui bousculent un peu tout ça. »

La comédienne belge espère aussi, à travers ce film envoyer un message : « Il faut croire nos enfants, insiste-t-elle. Responsabilisons les, ne les infantilisons plus. Il n’y a pas beaucoup de films où l’on croit les enfants. J’aimais bien cette idée-là. »

Simon et Louis, les deux enfants, joués par deux véritables frères (Darius et Navid Zarrabian), sont d’ailleurs particulièrement touchants et crédibles dans cette histoire où l’eau occupe, elle aussi, une place prépondérante avec notamment une impressionnante scène d’inondation de l’appartement de la famille  : « On a eu quelques challenges de déco importants sur ce film, notamment sur cette scène, mais on ne va pas en dire trop pour préserver le mystère », sourit Élise Oztenberger.

« Par amour » d’Elise Otzenberger, en salle depuis ce mercredi 15 janvier. Avec Cécile de France, Arthur Igual.

Manon Morgenthaler, une fidèle d’Alexis Meriaux

La troupe de Fabricurious enchante le public du Casino Barrière.

Les habitués des spectacles du Casino Barrière à Lille l’auront peut-être reconnue. Manon Morgenthaler, qui incarne Clepsydre dans la nouvelle création Fabricurious, était déjà de l’aventure In my Eighties la saison passée. « En fait, j’avais déjà travaillé comme assistante d’Alexis (Meriaux, le metteur en scène) sur Back to fever night à Lille et sur un autre spectacle avec une chorale à Paris et j’ai passé le casting pour In my eighties et j’ai été prise comme chanteuse. J’étais un peu la râleuse, la personnalité sombre de Eve Petit pour ceux qui ont vu le spectacle. Là, j’ai vu qu’ils cherchaient une chanteuse claquettiste et j’ai postulé. »

Cette fois, Manon Morgenthaler se glisse dans la peau de Clepsydre, la maîtresse du temps : « C’est un personnage un peu euphorique, plein de couleurs mais avec aussi beaucoup de failles, confie-t-elle. Je ne le joue jamais de la même manière. Tous les soirs, je peux changer. Je n’ai pas un caractère précis., je sais la palette de couleurs qu’elle doit incarner mais selon mon humeur je peux raconter ce que j’ai envie. »

Originaire de Calais, passée par Lille puis Paris, l’artiste a d’abord suivi une formation de danseuse : « Ma mère avait une école de danse donc j’ai baigné dans le milieu du spectacle puis j’ai fait des études d’arts et de culture à Lille et une école de comédie musicale à Paris, où j’ai fini majeure de promo et triple diplômée en chant, danse et théâtre. »

Engagée dans la RB Dance company, elle a vécu quelques belles aventures, des ouvertures de l’émission Danse avec les stars, des passages dans La France incroyable talent, des clips et le spectacle Stories qui a connu un succès certain.

Revenue dans le Nord, Manon Morgenthaler s’est tournée vers le chant, elle est devenue maman d’un petit garçon. Son autre bébé, c’est son école de comédie musicale créée à Calais, où elle transmet son savoir-faire. Elle donne aussi des cours de danse sur Mouvaux.

Sur la scène du Casino Barrière de Lille, elle joue aussi un rôle de grande-sœur mais cette fois au sens propre puisqu’elle a le bonheur d’évoluer avec son frère Robin

« Il joue le rôle d’Eclipse, précise-t-elle. C’est la première fois qu’on a un contrat professionnel ensemble. Ça aurait dû arriver il y a quelques années mais je suis tombée enceinte. Là, c’est très fort de partager ce spectacle même si c’était parfois un piège au début car je le regardais chanter, je trouvais ça beau, j’étais en larmes en coulisses et j’oubliais que c’était à moi de chanter, sourit-elle. J’ai fait en sorte depuis de sortir du mode famille et de me concentrer pleinement sur mon personnage. »

Un personnage qu’elle adore et un spectacle qu’elle recommande à tous ceux qui souhaitent déconnecter un peu de la réalité : « Fabricurious fait rentrer dans un univers inventé de toutes pièces, explique-t-elle. Les décors, les costumes, tout ce qui est raconté et ce que l’on voit, transportent le spectateur dans un film fantastique. »

« Fabricurious », au Casino Barrière de Lille, les 17, 18 et 31 janvier ; les 1er, 14 et 28 février ; les 7, 8, 14, 15, 21, 22 et 29 mars, le 26 avril ; les 16, 17, 23 et 24 mai . Formule spectacle seul à partir de 32 €, avec cocktail à partir de 39 € et avec dîner à partir de 84 €.

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Nicolas Lacroix a bien fait de ne pas dire non à ses rêves

Nicolas Lacroix propose un spectacle plein d'auto-dérision, un regard décalé sur l'évolution de notre société. (c) Thomas Leonard

Alors que plusieurs de ses compatriotes sont mis à l’honneur depuis le début de la semaine au Spotlight à Lille, un autre humoriste belge en pleine ascension, Nicolas Lacroix est attendu, quelques kilomètres plus loin, dans la salle Pasteur de Lille Grand Palais.

Un rendez-vous que le jeune homme attend avec impatience : « C’est chouette, je ne vais pas être dépaysé, je serai presque comme à la maison, s’enthousiasme-t-il. J’ai déjà fait le Spotlight deux fois et je sais donc qu’avec le public lillois je vais passer un très bon moment. J’espère qu’il en sera de même pour eux. »

Révélé sur les réseaux sociaux pendant le confinement, l’humoriste a décidé de se lancer sur scène avec un premier spectacle « Trop gentil » : « Que tous ceux qui ne savent pas dire non viennent, on se fera une petite thérapie tous ensemble, s’amuse-t-il. Mais que ceux qui savent dire non viennent aussi. On va parler de plein de choses, d’avancées technologiques, de nos peurs, de mes peurs, de l’évolution de la société, de ce que sera l’école plus tard quand on utilisera du Aya Nakamura pour faire les dictées. »

Alors que le stand up s’impose comme le registre numéro un de l’humour depuis quelques années, Nicolas Lacroix a, lui, choisi de continuer à camper des personnages. Bercé par les sketchs de Virginie Hocq et François Pirette, il assure ne pas être en mesure de faire pleinement du stand up : « Je ne conçois pas de ne pas bouger, c’est mon tempérament. Mon humour passe par le corps. La scène est pour moi un défouloir. C’est un peu old school mais très assumé et j’espère que c’est du l’old school tendance ».

Ceux qui le suivent sur les réseaux sociaux seront probablement surpris : « C’est assez différent. Sur les réseaux, il faut être efficace en cinq-dix secondes, sinon tu te fais zapper. Sur scène, tu as le temps d’installer quelque chose, les rires te portent, il y a un échange, je trouve ça plus intéressant. »

Nicolas Lacroix ne renie toutefois rien de ce qu’il a fait et concède le temps gagné : « Internet, c’est un accélérateur énorme, avoue-t-il. Avant ça prenait une dizaine d’années pour se faire un nom, là avec les réseaux on a nos propres médias pour se faire connaître. L’ascension est plus rapide et cette vitesse fait d’ailleurs un peu peur, mais c’est dans l’air du temps, on consomme tout très vite. »

La patience a pourtant été l’une de ses meilleures alliées pendant des années : « j’ai suivi des stages, participé à des ligues d’improvisation en amateur. J’ai fait des études de graphiste, j’ai travaillé, ça me plaisait, je ne me mettais donc pas de pression. Je me disais que si ça devait arriver un jour, ça arriverait, peut-être même à 40 ans, mais après le confinement, je me suis dit qu’il fallait oser, tenter de réaliser ce dont j’avais envie depuis que je suis tout petit. J’aurais eu des regrets de ne pas essayer. »

Vu le succès rencontré depuis quelques années, Nicolas Lacroix aurait, pour le coup, vraiment eu tort de dire non à ses rêves.

Nicolas Lacroix sera en spectacle ce vendredi 10 janvier (20 h) à la Gare numérique à Jeumont et le samedi 11 janvier (20 h), à la salle Pasteur de Lille Grand Palais.