La musique d’Indochine coule dans les veines de Morphine

Sébastien Gosselin et le groupe Morphine seront à la Fileuse à Loos jeudi pour un tribute Indochine.

Le groupe Morphine sera ce jeudi 27 novembre (20 h) à la Fileuse à Loos pour un concert tribute à Indochine. Originaire de l’Avesnois, le chanteur Sébastien Gosselin a vraiment découvert et pris goût à la musique et au charisme de Nicolas Sirkis et de ses camarades au début des années 2000. « Je ne suis jamais allé dans une école de musique, j’ai commencé en chantant en amateur dans les bars, explique-t-il. À la base, j’étais fan de Queen, de Metallica et puis j’ai écouté l’album « Paradize » d’Indochine et j’ai vraiment adhéré, je suis allé à plusieurs concerts et on a remarqué qu’il y avait une ressemblance dans la couleur vocale, le grain de voix. »

Dans un premier temps, le groupe Morphine créé en 2017, reprend des titres de rock sans se consacrer à un artiste en particulier. «  On a fait quelques concerts mais avec ma vie de famille et ma vie professionnelle, je n’avais pas trop le temps. »

En 2013 le groupe se sépare mais Sébastien Gosselin, de son côté, explore davantage la musique d’Indochine. «Au-delà des textes et du son, j’ai été de plus en plus séduit par l’ambiance dans les salles, le charisme de Nicolas Sirkis, les causes qu’il défend depuis des années, son syndrome Peter Pan », confie Sébastien Gosselin, qui a ainsi décidé en 2018 de relancer Morphine mais en le transformant en un tribute Indochine. « J’ai monté un projet professionnel avec des intermittents du spectacle. Depuis le groupe fait entre 20 et 30 dates par an. « On pourrait en faire le double, il y a de la demande partout en France mais comme nous sommes neuf avec les musiciens et notre conducteur, ça a automatiquement un coût s’il faut voyager. »

Sur scène, pendant plus d’une heure et demie, Morphine joue une vingtaine de titres mais établir la « setlist » n’est pas toujours aisée : « C’est source de gentilles embrouilles, sourit le chanteur. Je suis plus axé sur les derniers albums mais je joue parfois des morceaux qui ne sont pas mes préférés car le public a envie d’entendre les titres les plus connus. »

Sébastien Gosselin a un attrait pour l’une des dernières chansons, « No name », qui cartonne actuellement  en radio, mais aussi pour « L’amour fou », extraite de l’album « Babel, Babel ». Dans le répertoire un peu plus ancien, son coup de cœur va plutôt vers « L’aventurier ».

S’il n’a jamais eu l’occasion de discuter avec Nicolas Sirkis, le jeune homme sait que le leader d’Indochine connaît Morphine : « Je l’ai déjà croisé après l’un de ses shows mais j’ai eu peur de l’embêter et je n’ai pas osé lui parler mais il nous a déjà liké sur les réseaux sociaux donc a priori il apprécie ce que l’on fait. »

Pour l’avenir, le Nordiste ne manque pas d’idées : « J’ai un projet avec un orchestre symphonique pour faire un concert au profit d’une bonne cause et sinon je fais aussi un peu de création mais simplement pour le plaisir, je n’ai pas le désir de sortir un album ni même un EP.  »

« Morphine joue Indochine », ce jeudi 27 novembre à la Fileuse à Loos. Prix : 24 € (10 € pour les moins de 15 ans).

Un si grand soleil : Sarah Jague aimerait que le personnage d’Emma « vrille un peu »

Sarah Jague, alias Emma;, dans la série Un si grand soleil. (c) FTV STUDIO

Déjà aperçue dans de nombreuses séries télévisées, la comédienne Sarah Jague est surtout entrée dans les foyers des Français depuis 2023 en intégrant le casting de la série quotidienne de France Télévisions, « Un si grand soleil », où elle incarne Emma, l’une des serveuses de la paillote « Les sauvages ».

Sarah, pouvez-vous nous raconter votre arrivée dans la série ?

« J’ai été contactée par la directrice de casting en région. J’ai été prise pour jouer une serveuse à la paillote mais sans savoir si le rôle allait évoluer ou non et puis petit à petit, on a découvert mon frère, ma mère, un amoureux. C’est allé doucement et ça me convenait bien car j’étais très timide et au début je n’osais pas trop me mélanger aux autres comédiens. »

Vous connaissiez déjà la série avant de passer le casting ?

« Oui, je prenais des cours de théâtre à Montpellier et j’ai donc vu arriver les différentes séries quotidiennes. Ce qui est marrant c’est qu’en voyant le décor de la paillote dans « Un si grand soleil », je m’y voyais bien, je regrettais même de ne pas avoir tenté ma chance jusqu’à cet appel de la directrice de castig. »

S’engager dans un personnage récurrent, ça ne vous faisait pas peur ?

« Je n’avais pas d’a priori. Je n’ai jamais eu peur de m’enfermer dans un personnage. Je pense même finalement que peut ouvrir d’autres portes. Il y a des passerelles qui peuvent se créer. Avec le développement des plateformes, il y a davantage d’opportunités. »

Pouvez-vous nous parler de l’évolution du personnage d’Emma ?

«J’ai l’impression que les auteurs se sont un peu adaptés à ma personnalité. Au début, je disais des petits mots ci et là, des petite phrases et je dégageais pas mal de fragilité. Aujourd’hui, je sens qu’ils veulent que je m’affirme et ça tombe bien car c’est aussi ce que je souhaite. Ça colle à ma vraie vie, où j’ai aussi ce besoin de m’affirmer davantage. Le professionnel peut servir le personnel et inversement. »

Ils ne vous ont quand même pas gâtés avec un frère dans les embrouilles et une mère qui a une addiction pour les jeux d’argent ?

« Oui c’est vrai qu’ils m’ont prévu une sacrée famille. Je dois les soutenir tous les deux, être une mère à la place de la mienne qui est défaillante. C’est le lot de plein de gens qui ont des vies comme ça, où ils sont amenés à devoir prendre des responsabilités tôt. Dans les épisodes qui sont actuellement diffusés, je suis en interaction avec des personnages avec lesquels j’avais peu ou pas joués, comme Alix (Nadia Fossier) et Dimitri (Victorien Robert), c’est toujours un stress pour moi au début mais je suis ravie de pouvoir créer de nouveaux liens ».

Comment aimeriez-vous que votre personnage évolue ?

« Je pense que ce serait bien qu’il colle un gros défaut à Emma, qu’elle vrille un peu. Après je fais confiance aux auteurs et à la direction artistique. J’aimerai qu’ils montrent que ce n’est pas incompatible d’être une femme forte et fragile à la fois. »

La série a-t-elle changé votre vie de tous les jours ?

«J’ai acquis une petite notoriété, des gens qui viennent me voir quand ils me croisent dans la rue mais je ne suis pas harcelé et ça reste toujours très gentil. Sur les réseaux sociaux, j’ai aussi quelques amoureux qui me déclarent leur flamme mais ça reste léger donc c’est facile à vivre. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’aller à la rencontre du public sur un festival mais je crois que ça me plairait. » 

Avez-vous d’autres projets en cours, en parallèle de la série ?

« Oui j’ai commencé à travailler avec Chris Nahon, qui est réalisateur sur « Un si grand soleil », sur un documentaire sur le rapport des personnes ans abris avec l’amour et là je joue dans une pièce de théâtre musicale de Marie Jocteur, « POLKA nage dans le sable », où je joue à contre-emploi une femme pas très gentille. »

« Un si grand soleil », du lundi au vendredi à 20 h 45 sur France 3.

Mat Bastard met en lumière sur RTL2 des talents passés sous les radars

Mat Bastard est désormais aux commandes d'une émission sur RTL2. (c) Anthéa Guiost

Tout comme Ophélie Meunier, Mat Bastard a animé le mercato radiophonique de la rentrée en rejoignant les effectifs de RTL2. L’artiste avait été, rappelons-le, découvert par le grand public au début des années 2010, au sein du groupe nordiste Skip the Use , grâce notamment au titre  « Ghost », issu de « Can be late », un premier album qui fut d’ailleurs récompensé d’une victoire de la musique en 2013.

Depuis le groupe s’est séparé (2016) puis reformé (2019) et son leader, Mat Bastard s’est autorisé quelques escapades en solo. Il a surtout, tout au long de sa carrière, croisé des artistes qui ne bénéficiaient pas de l’audience qu’ils méritaient et c’est pour tenter de remédier à cette injustice qu’il a accepté d’animer chaque dimanche soir (21 h) l’émission « Bastard Songs » sur RTL2.

« Au travers de mes tournées ou de mes divagations sur internet, j’ai vu des choses géniales et je me suis dit qu’il fallait que plus de monde sache que ça existe, précise-t-il. L’idée de cette émission c’est donc de mettre en avant des artistes ou des groupes qui sont en dessous des radars. »

Des talents méconnus mais pas forcément confidentiels : « Ce sont parfois des gens qui ont des grosses communautés fans mais qui ne sont jamais mis dans les playlists, alors que la radio doit redevenir un média curateur, insiste-t-il. RTL2 est l’un de mes partenaires de longue date, c’était bien de faire ça avec eux. Rendre un peu la pareille dans le monde de la musique, c’est un projet auquel je pensais depuis un moment. »

Pendant une heure, Mat Bastard proposera donc ses coups de cœur. « Il pourra arriver que je reçoive des gens en plateau, comme par exemple des organisateurs de festivals indépendants, mais ce sera surtout des playlists », poursuit-il.

En ce qui concerne le prochain album de Skip the Use, le chanteur reste, en revanche, discret : «  Il n’y a pas d’échéance, tout ce que je peux dire c’est que ça avance, ça commence à prendre forme. On s’est arrêtés pendant deux ans et demi pour prendre le temps de préparer quelque chose de 2.0, on veut que ce soit très fort donc on ne reviendra pas tant qu’on ne considérera pas qu’on tient un truc de fou. » 

Antonia de Rendinger amène de la légèreté sur des sujets sensibles

Antonia de Rendinger sera bientôt sur la scène du Colisée de Roubaix.

Son sketch « Une vie en 60 secondes », où elle interprète les différents âges de la vie en une minute, a fait le tour des réseaux sociaux ces dernières années mais pour ceux qui auraient envie d’en voir davantage, Antonia de Rendinger sera au Colisée de Roubaix le samedi 29 novembre (20 h) avec son spectacle « Scènes de corps et d’esprit ».

L’humoriste strasbourgeoise vous convie à rencontrer toute une galerie de personnages : « Je viens de l’improvisation donc forcément le personnage vient plus spontanément que l’interaction avec le public. C’est vrai que la mode est plutôt au stand-up et il y en a d’ailleurs dans mon spectacle pour m’inscrire dans une forme de contemporanéité de mon travail mais même s’il y a un petit côté suranné, je ne trouve pas que ça soit ringard de faire des sketchs, indique-t-elle. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à en faire, Laura Phelpin, Nadia Roz et Élodie Poux, dans une certaine mesure, incarnent aussi des personnages. »

Dans son spectacle, Antonia de Rendinger parle de transmission, de conflits de génération mais aussi d’écologie et de sujets de société. « J’évoque, par exemple, la question du genre qui est apparue de façon spontanée, il y a quelques années, et qui est vraiment omniprésente sur le terrain médiatique aujourd’hui. C’est un sujet qui peut amener des crispations et j’ai la volonté de faire quelque chose de léger, je pense que c’est ce qu’il faut faire de façon générale avec les sujets anxiogènes. Je traite de sujets qui ne sont pas drôles au départ mais le public ressort avec le sourire en disant que c’est un spectacle joyeux. »

L’artiste évite, en revanche, au maximum de parler de politique, de religion et de sexualité : « Ce sont des sujets intimes et je n’ai pas cette volonté d’être l’étendard d’une communauté quelconque, poursuit-elle. J’adore le travail de gens comme Waly Dia ou Sophia Aram, ils ont une parole forte, ils sont engagés, je les admire mais je pense qu’il faut une force de caractère que je n’ai pas. Je me suis toujours inscrite dans mon combat artistique pour aborder des thèmes sérieux mais de manière légère. »

Antonia de Rendinger avoue ne pas vouloir s’exposer à la vindicte de réseaux sociaux : « Si je mets une photo d’une orange sur mes réseaux et que je dis qu’elle est orange, il y a aura toujours des gens pour dire que ce n’est pas le cas avec tous ces platistes, ces complotistes, alors pour mon équilibre psychologique et mon sommeil, je n’ai pas envie, en plus de tout ce que la société bombarde de choses anxiogènes, de me rajouter l’agressivité et la bêtise des gens sur les réseaux sociaux. »

L’humoriste préfère donc concentrer son énergie sur des éléments positifs comme les tournées qu’elle a effectuées à l’étranger, en Autriche mais aussi aux États-Unis, auprès de la communauté francophone. « J’ai été invitée par une structure « French Talent USA », composée de chefs d’entreprises, de femmes puissantes qui ont mené leur vie tambour-battant entre famille et carrière professionnelle. Ils convient régulièrement des artistes. J’y ai passé un moment extraordinaire, ça m’a donné un coup de fouet pour la suite. »

Un avenir riche de projets avec notamment l’écriture d’un unitaire pour la télévision et d’un long métrage pour le cinéma, la mise en scène du premier spectacle d’Isaak Dessaux avant, peut-être, de passer un jour à la réalisation.

« Scènes de corps et d’esprit », un spectacle d’Antonia de Rendinger, le samedi 29 novembre (20 h) au Colisée de Roubaix.

Marlène Schaff veut apprendre aux élèves de la Star Academy à dépasser leurs peurs

Marlène Schaff s'occupe toujours des débriefs après le prime. (c) Benjamin Decoin - SIPA - TF1

Après avoir œuvré aux côtés de Lucie Bernardoni comme répétitrice, Marlène Schaff a basculé la saison passée sur le poste de professeur d’expression scénique. Un rôle qu’elle a retrouvé avec plaisir cette année et avec davantage de certitudes sur ce qu’elle peut amener aux candidats.

« L’an passé, j’avais utilisé mes années d’enseignement en essayant d’adapter ça aux demandes des élèves mais j’avais enseigné dans des formations supérieures, dans un cadre pédagogique avec une évolution jusqu’aux épreuves diplômantes de fin d’année mais je me suis aperçue que ce n’était pas possible d’avoir le même processus à la Star Academy, confiait-elle avant le lancement de cette nouvelle saison. Tout va tellement plus vite, il faut rapidement diagnostiquer les soucis, trouver tout de suite les solutions. »

Marlène Schaff a donc décider d’axer davantage ses cours sur le jeu : « C’est dans le jeu que l’on dépasse sa peur du ridicule, que l’on ose. Le but est de leur donner des outils pour qu’ils apprennent déjà à se comprendre eux-mêmes et à développer leur personnalité artistique. »

La méthode ? « J’ai préparé des cours pour quatre ans mais il y a de fortes chances que comme l’an passé, je jette, à la poubelle pour m’adapter à leurs besoins, sourit-elle. Mes mots d’ordre ce sont l’amour, l’humour et l’écoute. »

La jeune femme a d’ailleurs appliqué à elle-même, ce qu’elle prêche auprès de ses élèves, pour sortir il y a quelques mois son single « Même pas peur ». « Je ne savais pas si j’allais faire de nouveau partie du corps professoral mais il était important de sortir cette chanson avant cette nouvelle saison, poursuit-elle. La peur, c’est un compagnon de route pour la plupart des artistes. En tout cas, c’est le mien. Parfois, c’est une amie ; parfois, ça devient vraiment une contrainte. Il faut donc dépasser cette peur de la transformer en chanson. »

Fière du succès des élèves des dernières promotions, Marlène Schaff garde un œil attentif et admiratif sur le parcours des uns et des autres : « Je garde le contact avec beaucoup d’élèves, que ce soit ceux que j’ai connus quand j’étais coach sur The Voice Kids ou maintenant à la Star Academy. Ils quittent tous l’émission avec mon numéro de téléphone, ils savent qu’ils peuvent m’appeler et il y en a pas mal qui le font. »

Souvent émue après des prestations sur le prime, elle apprécie « de ne jamais avoir eu à s’excuser de ressentir des émotions et que celles-ci se voient à l’écran ». « Un artiste c’est avant tout être un être humain » , rappelle-t-elle, bien décidée à accompagner chacun des pensionnaires du château de Dammarie-les-Lys aussi loin qu’elle le pourra.

« Star Academy », ce vendredi 21 novembre (21 h 10) sur TF1 puis tous les vendredi ou samedi à la même heure.