Lola Dubini a construit le spectacle auquel elle aurait aimé assister

Lola Dubini sera au Spotlight ce vendredi et samedi dans le cadre de la tournée de rodage de son spectacle Prélude (c) Julie Michelet

Lola Dubini possède-t-elle le don d’ubiquité ? La question pourrait se poser tant la jeune femme semble incontournable en cette année 2025. Lauréate d’une « Murder party au musée » organisée par M6 et victorieuse de l’émission Mask Singer sur TF1 dans son costume de girafe, elle a aussi fait apprécier sa voix en sortant deux single, « Saisons » et plus récemment « Fantômes ».

Dans le registre de la comédie, elle fait également depuis la rentrée scolaire partie du casting de  « Demain nous appartient » et en cette fin de semaine, elle est attendue jeudi au Pont de singes à Arras puis vendredi et samedi au Spotlight à Lille pour trois étapes de la tournée de rodage de son nouveau spectacle « Prélude ».

« Je vends également des vêtements à Barbès », plaisante-t-elle lorsque l’on évoque ses multiples activités. « Mon malheur, c’est que j’aime tout faire et que j’ai décidé de prendre au pied de la lettre le sens du mot artiste, poursuit-elle. Je trouve ça galvanisant d’être attendue au tournant par beaucoup de monde dans différents arts, c’est un challenge. »

Découverte par le grand public en 2009, en tant que chanteuse dans l’émission « La France a un incroyable talent », en atteignant les demi-finales, Lola Dubini y reviendra le 25 novembre en tant qu’invitée spéciale dans le jury avec un golden buzzer à attribuer. De quoi mesurer le chemin parcouru en une quinzaine d’années même si un burn-out l’a mis à terre pendant environ deux ans à l’approche de la trentaine. « Je pensais avoir fait des choix dans ma vie mais j’ai réalisé qu’en fait j’avais plutôt suivi les choix des autres, accompli ce que l’on attendait de moi », confie-t-elle.

Une période compliquée qui est venue nourrir son spectacle. Remonter sur scène est devenu une évidence avec l’envie de partager son vécu. « J’ai essayé de faire ce que j’aimerais voir en tant que spectatrice, quelque chose qui me ressemble, qui me plaît, à la croisée des mondes entre la musique et l’humour. »

Lola Dubini ne cache pas une certaine excitation à l’idée de jouer pour la première fois en solo à Lille, « une ville festive où ma sœur a fait ses études de commerce », précise-t-elle. Un enthousiasme qui l’avait également envahie en rejoignant il y a quelques mois la série quotidienne de TF1, « Demain nous appartient » dans la peau de Marguerite Perraud, « la professeure que j’aurais pu être, rigolote, un peu gaffeuse avec des méthodes d’enseignement particulières, qui n’a pas le sens des convenances, qui n’a pas peur d’être ridicule ». 

« C’était un truc de zinzin de débarquer dans cette grosse machine. Ils avaient quand même fêté le 2000e épisode juste avant, souligne-t-elle. J’ai découvert un rythme de tournage éprouvant mais j’ai déjà beaucoup appris aux côtés de supers partenaires ». à commencer par Jennifer Lauret, qui incarne l’avocate Raphaëlle Perraud, sa cousine dans la série. « Je pense que l’arrivée de mon personnage a permis à Jennifer de trouver une autre lecture de jeu, de donner un côté un peu moins sérieux au sien » estime la comédienne dont le prochain objectif pourrait être de « présenter un jeu télévisé ».  

« Prélude », un spectacle de Lola Dubini, vendredi 21 et samedi 22 novembre (21 h) au Spotlight à Lille.

La tournée « I gotta feeling » a redonné un nouveau souffle à Assia

Assia a intégré le casting de I gotta feeling.

La tournée « I Gotta feeling » passera par le Zénith de Lille le 25 février 2026. Planète Lille est allé à la rencontre de quelques artistes phares des années 2000, réunis dans cette grande aventure. On ouvre le bal avec Assia, propulsée sur le devant de la scène avec « Elle est à toi » en 2000.

Un tube qui a bien failli ne jamais voir le jour tant la jeune femme n’était initialement pas convaincue. « Quand Calbo du groupe Ärsenik est venu me la proposer, il avait écrit le refrain, une ébauche de texte et cette mélodie que je trouvais un peu basique, un peu enfantine, confie-t-elle. J’ai d’abord accepté de la retravailler et d’aller voir ce que ça donnait en studio. Il y avait mon manager, mon frère, des amis et en sortant de la cabine je leur dis à tous « On est d’accord qu’on laisse tomber » et là, à l’unisson, ils m’ont tous regardée et ils m’ont dit « mais ça ne va pas », ils avaient été émus par cette chanson. Mon frère a fait l‘arrangement, ce n’était toujours pas mon kiff mais on l’a fait écouter au patron de la maison de disque, Emmanuel de Buretel, qui a lui aussi ressenti l’émotion de la chanson. Il y avait visiblement quelque chose qui m’échappait puisque ça plaisait à tout le monde. Le titre est d’ailleurs passé ensuite sur toutes les radios. Heureusement que je me suis laissée faire. »

Son premier album « Chercheuse d’or » connut un franc succès mais la suite fut un peu plus difficile avec une comédie musicale de Luc Plamondon, Cindy, et un deuxième album qui n’ont pas eu le succès public escompté.

La passion de la musique ne l’a toutefois jamais abandonnée : « Je n’ai plus rien sorti depuis 2005, j’ai fait quelques reprises, des duos et on a monté un groupe avec mon frère et des amis, on faisait des soirées privées, explique-t-elle. Quand tu commences un peu à galérer, dans ton entourage on te rappelle que tu as un diplôme en droit, que tu pourrais faire autre chose mais une passion ne s’enlève pas comme ça, je n’ai jamais arrêté, je n’ai jamais lâché. »

Les expériences de ces dernières années dans différentes tournées comme « Back to basics », « Born in 90 » et donc « I gotta feeling » ont conforté son envie de poursuivre à faire des choses dans l’univers musical : « J’ai toujours continué à composer et à écrire mais je n’avais plus envie d’aller au combat. Là, en voyant le bonheur que l’on fait vivre aux gens qui veulent réentendre nos chansons, ça donne envie, c’est une vibration de l’époque. Il y a toujours un stress mais beaucoup plus positif, poursuit-elle. Ça m’a donné envie de sortir de nouvelles chansons, de m’exposer de nouveau musicalement. »

Un nouveau départ qu’elle souhaite appréhender totalement différemment : « Par le passé, le trac était destructeur. Si je n’obtenais pas les applaudissements que je voulais sur scène, ça pouvait vraiment me toucher, me faire de la peine, confesse-t-elle. Là, j’ai pris de la maturité, je vois les choses positivement, sans attente, le cœur léger. »

Assia apprécie surtout l’ambiance de troupe qui règne sur la tournée « I gotta feeling » : « On se soutient les uns les autres. Il n’y a plus les ego comme avant, indique-t-elle. Il y avait de gens avec qui j’étais en compétition, qui te jetait des peaux de banane et ce n’était pas un bon moteur, ça corrompt la qualité de ce que l’on peut faire. Là, on vit les choses vraiment différemment, sans se prendre la tête. »

Après avoir repris avec plaisir lors de la précédente tournée, des titres d’Anastasia, Estelle ou encore Jennifer Lopez, Assia n’a pas hésité à proposer des titres qu’elle estime incontournables mais qu’on ne dévoilera pas dans cet article pour réserver des surprises au public.

« I gotta feeling », le mercredi 25 février (20 h) au Zénith de Lille.

Ryad Baxx sort de l’ombre sous les lumières du Spotlight

Ryad Baxx évoque son parcours de gardien de prison dans son spectacle Ryad sort de l'ombre

 

Le grand public l’a découvert il y a quatre ans, lors de l’apparition sur les écrans de M6 du nouveau couple qu’il formait avec Claudia Mongumu (Louise) dans « Scènes de ménages ». Il y incarnait Jalil, un sapeur pompier professionnel, contraint de composer avec un père veuf un peu envahissant. Ryad Baxx avait néanmoins déjà fait ses premières armes dans le métier dès le début des années 2010. Formé dans une compagnie théâtrale à Marseille, il a joué dans une web-série et fait des apparitions dans des courts métrages mais, pendant de longues années, en parallèle, c’est avec une profession pas banale de gardien de prison qu’il a essentiellement gagné sa vie.

« J’essayais tant bien que mal de m’accrocher à ma passion, confie-t-il. Quand je n’étais pas de surveillance le soir, j’allais parfois au théâtre. J’ai obtenu des petits rôles, souvent des silhouettes mais à l’époque, tout se décidait presque exclusivement à Paris. J’ai un peu arrêté de rêver jusqu’à ce que je rencontre différentes personnes qui m’ont redonné l’envie. J’ai demandé ma mutation en région parisienne, j’ai été affecté à Melun, je me suis inscrit dans une agence de comédiens et un jour on m’a proposé le casting pour « Scènes de ménages ».

Pendant quelques semaines, le temps des phases de lecture et de la définition des rôles, le comédien a conservé son emploi mais très vite il a décidé de se consacrer pleinement à son aventure artistique. Aujourd’hui, il tourne en quelque sorte définitivement la page en se servant de son expérience dans le milieu carcéral pour son seul en scène « Ryad sort de l’ombre ». Pendant deux soirs, les 26 et 27 novembre, le public du Spotlight à Lille pourra donc découvrir ce spectacle où l’intéressé se démultiplie. « Ce n’est pas du stand up mais une sorte de film où l’on voit défiler ma vie, j’y incarne 43 personnages. La période de la prison est bien sûr la phase centrale, j’y ai puisé énormément d’anecdotes. »

Au festival d’Avignon, le bouche à oreille a tellement bien fonctionné que les dernières représentations se sont toutes jouées à guichets fermés. « Ce que je traite dans mon spectacle est universel, je suis à la poursuite de mon rêve d’enfant. J’étais littéralement enfermé et j’ai pu m’évader pour le vivre », sourit-il. L’histoire ne dit pas si certains de ses anciens détenus sont venus le voir sur scène, « en tout cas, personne ne me l’a dit », sourit-il. En revanche plusieurs anciens collègues ont rejoint son public et ont apprécié : « Ils m’ont rapporté que je rendais hommage au métier, en disant que tout n’est pas tout noir et en humanisant les détenus. »

Durant toutes ces années de gardien de prison, Ryad reconnaît en souriant que s’il lui est parfois arrivé d’utiliser l’humour pour désamorcer certaines situations tendues, celles-ci se sont quand même « le plus souvent finies au sol avec des clefs de bras » mais « l’humour a servi à dédramatiser dans ma tête tout ce que je voyais. »

Prêt à jouer ce spectacle en prison si on le lui propose, Ryad Baxx assure, en revanche, ne pas regretter un instant ses choix : « Quand je suis arrivé dans le monde de la télévision, du spectacle, je n’avais pas les codes, je ne comprenais pas tout. J’étais sur la défensive car c’est un milieu où des gens peuvent vouloir te croquer mais désormais je suis heureux tous les jours de me lever pour faire ce métier. La notoriété apportée par « Scènes de ménages » fait qu’on est souvent sollicité mais quand on passe d’un métier où les gens veulent t’agresser à un autre où ils te sourient et veulent faire des photos avec toi, c’est forcément agréable. J’ai conscience, et ça fait partie du métier, qu’il ne faut jamais oublier que c’est grâce au public que l’on existe. »

Ryad Baxx, qui n’a encore jamais évolué au Spotlight, espère donc y croiser un maximum de monde et vérifier la réputation d’accueil des Nordistes, lui qui se sent désormais à l’aise sur scène. « J’ai fait une pièce « Tout va bien se passer » avec Ali Vardar, le taulier du théâtre de boulevard et j’avoue que j’avais la pression, j’avais peur mais avec Arsène Mosca, qui jouait mon père dans  « Scènes de ménages », ils m’ont rassuré et on a joué dans des grandes salles. Ils m’ont fait me sentir à ma place, j’ai enfin eu l’impression d’être légitime.  Un lien s’est créé avec le public ; c’est comme une drogue dont je ne peux plus me passer. »

« Ryad Baxx sort de l’ombre », le mercredi 26 et jeudi 27 novembre (19 h) au Spotlight à Lille. Prix : 20 € (16 € pour les étudiants).

Humour et amour feront-ils bon ménage à la Maillerie ?

Mêler humour et amour c'est le concept proposé ce vendredi à la Maillerie.

Créatrice d’une agence de rencontres amoureuses baptisée « Ginette et Gustave », qui compte près de deux cents membres, Camille organise depuis plusieurs mois des soirées de speed dating pour célibataires. Avec ses camarades, Youssef de l’association Art Inclusiv’ et Jérôme, qui a longtemps côtoyé le monde du stand up de l’improvisation, ils ont décidé de lancer un concept ce vendredi 14 novembre à la Maillerie à Villeneuve-d’Ascq, en proposant une soirée de Pich dating.

« Les gens ne sont pas toujours satisfaits des applications de rencontres classiques et on s’est dit qu’il fallait innover, tester des choses en associant l’humour à l’amour, précise Jérôme. À la base, on se disait que l’on pourrait faire monter sur scène deux amis et l’un présenterait l’autre avec l’aide d’un powerpoint, de photos, en faisant des blagues mais en creusant on se rend compte que peu de gens se sentent prêts à le faire. »

D’où l’idée d’associer de vrais spécialistes à ces soirées. « Raphaël Katz qui fait partie d’une troupe d’improvisation à Saint-Amand va jouer les maîtres de cérémonie et on dispatche les douze candidats (6 filles, 6 garçons) avec le soutien de quatre autres humoristes : Mustapha Lagragui, Clara Geirnart, Benjamin Defer et Madani.

«Camille a fait des vidéos avec les candidats, elle a posé de dizaines de questions et dressé un résumé qu’elle donne aux humoristes, qui vont aussi passer du temps avec nos célibataires pendant la journée pour apprendre à les connaître et ainsi pouvoir intervenir avec des blagues adaptées, poursuit Jérôme. On leur a demandé de ne pas vendre du rêve, de coller à la réalité de ne pas être trop piquant, ce que l’on cherche ce sont de belles histoires. »

Petite précision pour les fans de stand-up, les humoristes présents ce vendredi soir ne feront pas leurs propres sketchs, leur mission étant avant tout d’aider les candidats à trouver l’âme sœur, mais c’est évidemment l’occasion de les découvrir avant de retourner les voir sur scène.

Soirée « L’amour a de l’humour », vendredi 14 novembre, à partir de 19 h, dans la salle Altercité de la Maillerie, à Villeneuve-d’Ascq. Entrée gratute sur réservations.Billetterie : https://www.billetweb.fr/pitch-dating1

Les guerres de Lucas, épisode 2 : « Un livre qui parle du succès et du prix du succès »

Les auteurs de la bande dessinées Les guerres de Lucas seront en dédicaces ce vendredi 14 novembre à la Fnac de Lille.

Plus de 120 000 exemplaires vendus, plusieurs prix attribués, des traductions dans 18 langues, le premier tome de la bande dessinée « Les guerres de Lucas », évoquant les coulisses de la création de la saga Star Wars, a connu un succès phénoménal et a été salué par le réalisateur américain en personne. Autant dire que le deuxième tome, consacré à l’épisode « L’Empire contre attaque » était très attendu. L’auteur Laurent Hopman et le dessinateur Renaud Roche seront en dédicaces ce vendredi 14 novembre (17 h) à la Fnac de Lille. Planète Lille s’est entretenu avec le premier nommé…. 

Revenons quelques années en arrière, comment est né cet intérêt pour Georges Lucas ?

« Je suis un grand fan de cinéma américain et de Star Wars et ce qui m’a donné l’envie d’écrire ce livre, ce sont les qualités de cet homme, l’histoire de la création d’un film. On connaît tous Star Wars mais on ne connaît pas grand-chose sur Lucas, il y avait tout a découvrir sur lui, sa personnalité, son entourage, comment ses films se sont faits. »

Était-ce évident que ça se ferait sous forme de bandes dessinées ou avez-vous, un moment, envisagé d’en faire un simple roman ?

« On l’a toujours conçu comme un roman graphique car la bande-dessinée permet de montrer les choses plutôt que de les raconter. Ce qui est intéressant c’est de montrer les interactions des uns avec les autres. Lire tout ça dans une biographie, c’est plus impersonnel, plus froid. »

Le tome 2 vient de sortir, un tome 3 sur « Le Retour du Jedi » est déjà en route. Aviez-vous en tête dès le début de réaliser une trilogie comme dans la saga au cinéma ou est-ce le succès du premier livre qui vous a poussé à continuer. Et pourriez vous poursuivre l’aventure avec les six autres films ?

« Dès le départ, il était prévu que ce soit comme une trilogie, il y a un ac narratif qui commence avec le jeune cinéaste George Lucas qui s’attaque à l’univers du cinéma et qui se conclut avec « Le Retour du Jedi », c’est un livre qui parle du succès, du prix du succès, c’est très intéressant. Après, si le premier tome avait fait un flop ça se serait arrêté-là, on avait quand même fait une conclusion qui tenait la route. Faire des livres sur les autres films de la saga serait moins intéressant car c’était un autre George Lucas, il était déjà reconnu et il possédait tous les moyens pour les réaliser. »

La bibliographie indiquée à la fin du livre est conséquente. Est-ce qu’au-delà de cette abondante lecture vous avez aussi rencontré des gens pour recueillir des témoignages et toute ces anecdotes de tournage ?

« Il y a eu quelques rencontres mais qui ont plutôt eu lieu après la sortie du livre, des gens dans l’entourage de Lucas, mais pour la réalisation des livres, ce n’était pas nécessaire car il y a déjà eu tellement de livres, d’interviews, quand les souvenirs étaient encore frais. »

Comment avez-vous fonctionné avec votre compère Renaud Roche ?

« J’écris le scénario, je lui donne, découpé par case et il le dessine. Il a bien sûr toute liberté pour adapter le découpage, s’il veut découper plus de cases sur une scène, il peut le faire et si certaines cases sont superflues, il peut rétrécir. Notre collaboration est très fluide, on a une très bonne entente et lui aussi est un grand fan de la saga. Il connaît les codes, l’univers de Lucas, c’était l’idéal pour ce projet. »

Dans ce tome 2, vous évoquez les multiples difficultés auxquelles ils ont été confrontés pour tourner « L’Empire contre-attaque » mais vous avez aussi choisi d’évoquer les difficultés personnelles de Lucas, son couple. Vous aviez envie de faire découvrir l’homme qui se cache derrière l’artiste ?

« Totalement parce que c’est une histoire profondément humaine, je voulais montrer tous ces personnages méconnus du grand public qui ont joué un rôle crucial, notamment sa femme mais ça s’est mal terminé entre eux, Lucas ne voulait plus entendre parler d’elle et elle a été effacée des biographies officielles, il était important de la remettre au cœur du récit. L’une des motivations était aussi de montrer les gens de l’ombre ; les techniciens, les collaborateurs, les alliés et les ennemis. »

Comment placez-vous « L’Empire attaque » dans la saga Star Wars ?

« Incontestablement c’est mon préféré, même si j’aime aussi les autres films de la trilogie de départ. Il avait une place inconfortable entre les deux autres, puisque l’on prend une intrigue en cours et qu’il n‘y a pas de fin, mais il est clairement au-dessus des autres. »

Vous avez pu échanger avec George Lucas, avez-vous réfléchi à le solliciter pour qu’il vous livre ses anecdotes pour le tome 3 ?

«Non. Déjà, le livre n’est pas parvenu jusqu’à lui de notre fait mais par le biais d’un artiste français, JR, avec lequel il travaille et George Lucas nous a envoyé un message avec une photo où il tient notre livre dans ses mains. Il l‘a apprécié et nous a demandé une version en Anglais. Puis, il y a un mois, nous avons pu aller visiter son ranch, les studios et faire une séance de dédicaces aux États-Unis. Sinon pour en revenir à la question, il était important de pouvoir faire nos livres de manière indépendante, sans avoir le sentiment de le brosser dans le sens du poil et sans souffrir de ses interventions. Il aurait pu avoir envie de raconter les choses à sa manière. »

« Les guerres de Lucas, épisode 2 », bande dessinée de Laurent Hopman et Renaud Roche. Éditions Deman. Prix : 25,90 €. La séance de dédicaces à la Fnac de Lille est prévue le vendredi 14 novembre de 17 h à 19 h.