Eve Druelle, plus de quinze ans d’expérience au service de Fabricurious

Eve Druelle adore son personnage dans Fabricurious. Photo Casino Barrière Lille

C’est désormais presque une habitude, le spectacle annuel du Casino Barrière de Lille se fait une place de choix lors de la cérémonie des trophées de la Comédie musicale. Fabricurious a été nommé dans quatre catégories : meilleur spectacle musical, meilleures chorégraphies, meilleur collectif, meilleurs costume pour l’édition 2025 dont les lauréats seront connus le 23 juin à Paris. Le tout aux côtés de productions prestigieuses comme La Haine, Les dix commandements, Les misérables.

Une belle récompense pour le créateur et metteur en scène Alexis Meriaux et toute sa troupe dont fait partie Eve Druelle, une artiste lilloise qui avait vécu les premiers spectacles en 2010 au Casino Barrière de Lille en prenant part aux shows de Roger Louret sur les années 1970-1980. « Treize ans plus tard, j’y suis revenue pour jouer dans In my eighties, où j’incarnais l’une des émotions de l’héroïne Eve Petit, je jouais la joie, la gourmandise, j’avais toujours un paquet de chips à la main », sourit-elle.

Entre ces deux expériences, la jeune femme a appris le métier sur Paris, elle a intégré une école de comédie musicale, s’est perfectionnée en chant, danse et théâtre, ce qui lui a permis de prendre part à de nombreux spectacles, notamment musicaux comme Starmania ou des hommages à Jacques Brel et Edith Piaf.

Enchantée de son expérience lilloise avec In my eighties, Eve Druelle a rempilé avec joie pour le spectacle de cette année, Fabricurious, qu’elle définit comme « une expérience unique, où il faut venir prendre l’énergie des machines, adhérer à une histoire. C’est plein de couleurs et en même temps c’est profond, c’est la machine et l’humain donc on est totalement dans l’actualité avec l’intelligence artificielle. Il y a une vraie énergie, une vraie fusion dans la troupe. »

Eve Druelle y incarne un personnage à son opposé : « Je l’aime, il est tellement différent de moi, c’est un humanoïde qui a été créé pour les joies du divertissement, qui en fait toujours trop, qui a toujours des choses à dire. C’est un peu la maman du groupe. »

Un registre bien différent des spectacles qu’elle crée au quotidien : « J’interviens pour la toute petite enfance, dans des crèches. Ce sont des comptines avec du visuel, des marionnettes mais aussi dans des maison de retraite, je donne également des cours de chant à des enfants handicapés, j’ai plein de facettes. Ce qui me fait vibrer, c’est d’être en rapport direct avec le public, quel qu’il soit. »

« Fabricurious », au Casino Barrière de Lille, ce samedi 26 avril puis les 16, 17, 23 et 24 mai, à chaque fois à 19 h 30.

Pour Julie Zenatti, il est venu le temps des cathédrales

Julie Zenatti a créé ce nouvel album pour se lancer dans une série de concerts dans des églises.

Née artistiquement sur le parvis de Notre Dame, il y a plus de vingt-cinq ans, Fleur-de-Lys a bien grandi. Que de chemin parcouru depuis ses débuts dans la comédie musicale « Notre Dame de Paris ». Julie Zenatti s’est installée, au fil des années, dans le paysage musical français avec plusieurs album solo, un album en duo avec Chimène Badi et des aventures télévisuelles que ce soit dans Mask Singer ou plus récemment dans Danse avec les stars.

Il était peut-être écrit que son chemin repasserait un jour par des lieux saints. Son nouvel album « Le chemin », sorti ce vendredi 25 avril, lui permet, de fait, d’explorer un terrain d’expression inhabituel avec une série de concerts dans des églises ou des cathédrales. Si aucune date dans la région n’a, pour l’heure, été annoncée, la jeune femme sera chez nos voisins belges, entre le 9 et 11 mai, du côté de Liège, Namur et Frameries.

Un album qui n’était pas forcément prévue jusqu’à ce que l’artiste ne reçoive la proposition de chanter dans des églises. « Ce lieu ne fait pas partie de ma vie, je n’avais chanté qu’une fois dans une église mais c’était en hébreu avec des Corses, rappelle-t-elle. Je me suis demandée avant de me lancer dans l’aventure quelle place je pourrais trouver là-dedans et surtout je n’avais pas envie d’y faire un « best-of » de mes anciennes chansons. J’ai donc commencé à écrire, à construire un répertoire qui corresponde à ces lieux. »

Julie Zenatti s’est plongée dans la lecture de passages de la Bible, des Évangiles, de la Torah : »J’ai voulu m’imprégner de tous ces textes, j’ai écrit des choses sur le pardon, la filiation, l’amour, la main tendue. Je suis en train de trouver ma spiritualité, ça m’a amené une forme d’apaisement dans ce monde qui va très vite, où l’on ingurgite beaucoup d’images, extraire un sens à ces lectures ardues était très nourissant. »

L’artiste évoque un rendez-vous de spiritualité, de communion, de partage et invite le public à franchir le pas : « J’espère que les gens auront la curiosité de venir même s’ils ne sont pas religieux, poursuit-elle. On m’invite dans ces lieux, j’aimerais y accueillir aussi le public. » Ce nouvel album est une occasion de faire un point sur son parcours d’artiste mais aussi de femme : « J’évoque la femme que j’ai été, celle que je suis, celle que je tends à être. Il y a l’aboutissement de quelque chose et un renouveau vers autre chose, mais ce sont les deux à la fois, je ne me sens pas à la croisée d’un chemin. »

Pour ce nouvel opus, Julie Zenatti a décidé de collaborer avec plusieurs artistes dont Ycare, « il y a une vraie spiritualité dans sa façon d’écrire, il est instinctif, pertinent. Nous n’avions jamais réussi à aboutir une chanson ensemble et là, en même pas 24 heures, la chanson Païenne est arrivée. » Admirative de Camille Berthollet, elle a également sollicité sa participation sur Reste la prière. « Je la suis depuis longtemps, je suis amoureuse du violoncelle, je l’avais vue faire des interventions avec des artistes pop, j’avais vraiment envie qu’on travaille aussi ensemble et je lui ai donc demandé d’écrire la partition. »

Chanter dans des églises n’est évidemment pas anodin et nécessite quelques ajustements : « Chacune a sa résonance, il y a tout un challenge pour contenir le son, d’autant que c’est un album très organique mais, en revanche, je n’ai pas adapté ma voix. »

« Le chemin », le nouvel album de Julie Zenatti est disponible depuis ce vendredi 25 avril.

Vincent Niclo voulait retrouver un chœur symphonique

Vincent Niclo voulait absolument repartir en concert avec un choeur pour l'accompagner.

Le Bel Canto Tour fera étape ce samedi 26 avril à Sceno Saint-Omer (20 h) puis le lendemain (18 h) au Casino Barrière de Lille. Vincent Niclo y sera accompagné, comme pour chacune de ses dates par une chorale régionale, sur dix titres, soit une petite moitié du concert, le reste étant plus intimiste en piano-voix ou avec un violon. Chanter avec un chœur était sa priorité pour son dernier opus Bel Canto. « Je ne l’avais plus fait en tournée depuis les concerts avec les chœurs de l’Armée rouge en 2012, qui m’avaient vraiment révélé », confie-t-il.

Pour cet album, il a choisi de reprendre dix titres dans des registres bien différents : « J’ai choisi des chansons qui avaient une signification pour moi, soit parce qu’elles ont été importantes dans ma carrière, soit parce qu’elles ont compté dans ma vie privée, explique-t-il. Il y a « Diego, libre dans sa tête » qui m’a permis de remporter l’émission Mask Singer, ce qui m’a fait connaître auprès d’un public plus jeune ; « My way » en hommage à mon père ; « L’Assasymphonie » parce que je viens des comédies musicales ou encore « Con te partiro » pour le côté lyrique. Il y a eu des choix difficiles mais il fallait aussi retenir celles qui fonctionnent le mieux avec des chœurs, celles à qui ça pouvait donner une valeur ajoutée. »

Le plus complexe est bien évidemment de trouver une organisation sur scène pour faire tenir des chorales de quarante à soixante personnes. « Il faut aussi faire les partitions bien en amont alors qu’habituellement on travaille sur les shows jusqu’à la dernière minute, souligne-t-il. Les répétitions se font le jour même. »

Parmi la sélection de Vincent Niclo, on retrouve aussi « The prayer » qu’il a chanté sur l’album en duo avec Adeline Toniutti : « C’est lié à Céline Dion, qui a toujours été bienveillante avec moi, précise-t-il. Céline avait chanté cette chanson avec Andrea Bocelli et j’ai donc aussi décidé de faire un crossover pop-opéra. Adeline, je l’avais vue en tant que professeure de la Star Académy mais je ne la connaissais pas personnellement, on s’est rencontrés sur le projet « Céline symphonique », on a bien accrochés et j’ai trouvé qu’avec sa voix un peu rauque, elle pourrait donner une version différente de cette chanson. »

La jeune femme sera présente le 23 mai à l’Olympia. Pour les autres dates, Vincent Niclo a trouvé une violoncelliste, aussi douée avec sa voix qu’avec son instrument, et avec laquelle il partage trois duos dont « The Prayer ».

« Bel Canto Tour », Vincent Niclo, ce samedi 26 avril (20 h) à Sceneo Saint-Omer et dimanche 27 avril (18 h) au Casino Barrière de Lille.

« Poulets grillés », de superbes souvenirs de tournage dans la métropole lilloise

La brigade des Poulets grillés dirigée par le commandant Capestan (Barbara Cabrita, en bas à gauche). (c)Sarah Alcalay - France TV

France 3 rediffuse ce jeudi 24 avril (21 h 05), le deuxième épisode de la série « Poulets grillés », intitulé « La belle et le clochard », qui a été tourné dans la métropole lilloise, notamment du côté de Lille, Roubaix et Tourcoing.

« Poulets grillés », c’est l’histoire d’une brigade de bras cassés, réunissant des éléments ayant eu des soucis avec l’alcool, la hiérarchie, le règlement, dont la responsabilité a été confiée à la commandante Anne Capestan, interprétée par Barbara Cabrita.

Une série librement inspirée des romans de Sophie Hénaff qui a réalisé lors des premières diffusions des scores honorables regroupant entre 3,5 et 5 millions de téléspectateurs et plus de 20 % de parts d’audience mais qui hélas a été stoppée après le troisième épisode.

Présente, il y a quelques semaines, à la médiathèque Andrée Chedid de Tourcoing, dans le cadre du « Off » du Festival Séries Mania, la réalisatrice des deux derniers épisodes, July Hygreck a confié avoir gardé de superbes souvenirs des tournages. « La production aimait bien ces personnages un peu pied nickelés et ils étaient venus me chercher en me demandant de relooker un peu, de pimper un peu le projet, explique-t-elle. J’avais relativement carte blanche même s’il a fallu jouer avec les curseurs pour que ça corresponde aux attentes de la chaîne et de la production mais j’ai trouvé un casting super avec des acteurs qui avaient tous un petit quelque chose de leur personnage et des équipes techniques formidables. Il y avait une énergie positive et joyeuse sur le tournage. »

Dans ce deuxième épisode, alors que toutes les polices sont mobilisées pour retrouver une jeune femme qui a été enlevée, la brigade du commandant Cabestan enquête, de son coté, sur la mort d’un SDF mais rapidement les deux affaires vont se rejoindre.

« Poulets grillés », ce jeudi 24 avril (21 h 05) sur France 3, avec Barbara Cabrita, Sophie Duez, Marie-Armelle Deguy…

L’oiseau noir délivre, en musique, son histoire d’amour achevée

L'oiseau noir vient de sortir son premier album. (c) Alexandre Picard

Certains utilisent des morceaux de vie pour écrire un roman ; Benoît Queroix, alias L’oiseau noir a lui décidé de faire de son histoire d’amour, hélas achevée, un album intitulé « Elle », qui s’écoute titre après titre, comme on lit un livre chapitre après chapitre.

« J’avais envie de faire un album-concept, j’aime beaucoup ce procédé que j’avais déjà découvert avec Serge Gainsbourg, confie-t-il. J’avais déjà écrit plusieurs chansons pendant cette histoire d’amour, d’autres ont été créées après la rupture et j’ai fait évoluer quelques paragraphes de deux ou trois chansons. »

La musique étant quelque chose qui, à ses yeux, se partage, L’oiseau noir a embarqué dans son aventure d’autres artistes talentueuses comme Migui, qui a rapidement accepté de jouer cette voix féminine, ou encore Dina Jeanne. Des collaborations importantes pour l’artiste impatient d’assister à la concrétisation de son projet. « La rupture a eu lieu en septembre 2021, en trois ans et demi il s’est passé beaucoup de choses, j’avais hâte que ça sorte, avoue-t-il. Je n’avais pas trop de stress mais l’émotion est montée doucement, le coeur a commencé à battre de plus en plus fort mais je suis soulagé des retours car j’ai l’impression en partant d’une histoire personnelle de partager quelque chose d’universel. »

Certains titres ne sont pas sans rappeler le groupe Fauve, une inspiration que Benoît assume totalement : « Fauve a vraiment marqué quelque chose dans mon parcours de vie, en termes d’émotions. Ça m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas seul avec cette hypersensibilité. J’avais adoré leur poésie, leur façon de scander les choses ».

Si l’artiste n’a jamais eu trop de mal à se livrer, à se raconter, il ne cache pas son plaisir de voir que ses paroles résonnent auprès de nombreuses personnes : « Des gens sur mes réseaux m’ont dit que j’avais mis des mots sur ce qu’ils ressentaient mais qu’ils ne parvenaient pas à exprimer, poursuit-il. J’ai hâte de pouvoir partager tout ça sur scène avec beaucoup de musiciens, j’ai voulu valoriser les instruments (piano, clavier, saxophone, batterie…) sur scène. »

Ces derniers temps, L’oiseau noir a multiplié les résidences afin de préparer son envol dans les meilleures conditions. Les ailes déployées, il entend multiplier à l’avenir les jolis voyages. « J’ai un EP, beaucoup plus électro, qui est prêt On verra si on va le sortir. J’aimerais aussi faire un album avec tout ce que je propose sur Instagram mais j’ai aussi plein de sujets en tête, plein de collaborations avec différents artistes, annonce-t-il. J’ai envie de trouver des concepts sympas, de produire, de sortir des morceaux, de mélanger les genres et les univers. »

L’album « Elle » de l’Oiseau noir est disponible sur toutes les plateformes d’écoute depuis le 19 avril.