« Des vacances forcées » qui ne font pas perdre le sourire à Clovis Cornillac

Quel plus beau « rêve d’été » que de s’installer en famille dans une villa luxueuse ! La promesse est alléchante mais quand un autre couple ainsi qu’un éditeur en mal de succès et une influenceuse qui ambitionne d’écrire un livre, débarquent à leur tour, ayant réservé la même maison aux mêmes dates, ça peut vite tourner au cauchemar. Le scénario de « Vacances forcées » en salle depuis ce mercredi 11 juin, n’a pas laissé insensible Clovis Cornillac.
«J’ai trouvé le pitch intéressant, ces gens issus de milieux différents contraints de cohabiter, ça suscite forcément des scènes de comédie mais ça parle aussi du regard que l’on peut avoir les uns sur les autres, on a tous des a priori, ce qui est intéressant, c’est la façon dont on peut passer au-dessus, confie l’acteur, qui forme l’un des couples avec Aure Atika. On caricature forcément un peu au départ les milieux sociaux, on s’en amuse mais on devient aussi vite empathiques et on se rend compte que si on n’a pas la curiosité de l’autre, on n’évolue pas. »
Souvent drôle mais aussi parfois touchant, ce film « feel good » de François Prévôt-Leygonie et Stephan Archinard se révèle être une bonne surprise. Il est porté par d’excellents comédiens, « des visages qu’on ne voit pas tout le temps pour certains mais qui jouent très juste », selon Clovis Cornillac, récemment récompensé pour l’ensemble de son œuvre lors du récent festival CineComedies de Lens-Liévin. « Un événement très complémentaire de celui de l’Alpes-d’Huez, avec l’agréable surprise de voir une salle pleine le samedi soir alors qu’avait lieu la finale de Ligue des champions du PSG », apprécia-t-il.
Un film où il eut notamment l’occasion de revenir sur le succès de « Brice de Nice » dont on célèbre les 20 ans : « Un succès inattendu, alors que le film avait été compliqué à monter financièrement car les gens n’y croyaient pas, rappela-t-il. Pourtant, c’était graphiquement bien fait avec de beaux cadres, de belles lumières, de la fantaisie et une vraie proposition de cinéma, ce qui explique son succès public. »
Un phénomène que le comédien a récemment, de nouveau, vécu avec « Un p’tit truc en plus ». « C’est juste fou. Lors des avant-premières, j’avais senti qu’il y avait une forme d’emballement et j’avais dit à Artus qu’il était en train de se passer quelque chose et que ça pouvait bien marcher mais sans jamais, évidemment, penser à de tels chiffres, admet-il. Le public s’est emparé du film, il y a eu un effet boule de neige et je suis heureux que ce soit pour un film avec un vrai propos. Je n’étais pas né lors de la sortie de « La grande vadrouille » et du « Corniaud » qui ont été des ras-de-marée. Pour notre génération,le premier à connaître un tel succès a été Dany Boon avec « Bienvenue chez les ch’tis » puis il y a eu « Intouchables » qui a aussi provoqué un enthousiasme incroyable. »
« Vacances forcées », avec Clovis Cornillac, au cinéma depuis ce mercredi 11 juin.