Antonia de Rendinger amène de la légèreté sur des sujets sensibles

Antonia de Rendinger sera bientôt sur la scène du Colisée de Roubaix.

Son sketch « Une vie en 60 secondes », où elle interprète les différents âges de la vie en une minute, a fait le tour des réseaux sociaux ces dernières années mais pour ceux qui auraient envie d’en voir davantage, Antonia de Rendinger sera au Colisée de Roubaix le samedi 29 novembre (20 h) avec son spectacle « Scènes de corps et d’esprit ».

L’humoriste strasbourgeoise vous convie à rencontrer toute une galerie de personnages : « Je viens de l’improvisation donc forcément le personnage vient plus spontanément que l’interaction avec le public. C’est vrai que la mode est plutôt au stand-up et il y en a d’ailleurs dans mon spectacle pour m’inscrire dans une forme de contemporanéité de mon travail mais même s’il y a un petit côté suranné, je ne trouve pas que ça soit ringard de faire des sketchs, indique-t-elle. Je ne suis d’ailleurs pas la seule à en faire, Laura Phelpin, Nadia Roz et Élodie Poux, dans une certaine mesure, incarnent aussi des personnages. »

Dans son spectacle, Antonia de Rendinger parle de transmission, de conflits de génération mais aussi d’écologie et de sujets de société. « J’évoque, par exemple, la question du genre qui est apparue de façon spontanée, il y a quelques années, et qui est vraiment omniprésente sur le terrain médiatique aujourd’hui. C’est un sujet qui peut amener des crispations et j’ai la volonté de faire quelque chose de léger, je pense que c’est ce qu’il faut faire de façon générale avec les sujets anxiogènes. Je traite de sujets qui ne sont pas drôles au départ mais le public ressort avec le sourire en disant que c’est un spectacle joyeux. »

L’artiste évite, en revanche, au maximum de parler de politique, de religion et de sexualité : « Ce sont des sujets intimes et je n’ai pas cette volonté d’être l’étendard d’une communauté quelconque, poursuit-elle. J’adore le travail de gens comme Waly Dia ou Sophia Aram, ils ont une parole forte, ils sont engagés, je les admire mais je pense qu’il faut une force de caractère que je n’ai pas. Je me suis toujours inscrite dans mon combat artistique pour aborder des thèmes sérieux mais de manière légère. »

Antonia de Rendinger avoue ne pas vouloir s’exposer à la vindicte de réseaux sociaux : « Si je mets une photo d’une orange sur mes réseaux et que je dis qu’elle est orange, il y a aura toujours des gens pour dire que ce n’est pas le cas avec tous ces platistes, ces complotistes, alors pour mon équilibre psychologique et mon sommeil, je n’ai pas envie, en plus de tout ce que la société bombarde de choses anxiogènes, de me rajouter l’agressivité et la bêtise des gens sur les réseaux sociaux. »

L’humoriste préfère donc concentrer son énergie sur des éléments positifs comme les tournées qu’elle a effectuées à l’étranger, en Autriche mais aussi aux États-Unis, auprès de la communauté francophone. « J’ai été invitée par une structure « French Talent USA », composée de chefs d’entreprises, de femmes puissantes qui ont mené leur vie tambour-battant entre famille et carrière professionnelle. Ils convient régulièrement des artistes. J’y ai passé un moment extraordinaire, ça m’a donné un coup de fouet pour la suite. »

Un avenir riche de projets avec notamment l’écriture d’un unitaire pour la télévision et d’un long métrage pour le cinéma, la mise en scène du premier spectacle d’Isaak Dessaux avant, peut-être, de passer un jour à la réalisation.

« Scènes de corps et d’esprit », un spectacle d’Antonia de Rendinger, le samedi 29 novembre (20 h) au Colisée de Roubaix.

Marlène Schaff veut apprendre aux élèves de la Star Academy à dépasser leurs peurs

Marlène Schaff s'occupe toujours des débriefs après le prime. (c) Benjamin Decoin - SIPA - TF1

Après avoir œuvré aux côtés de Lucie Bernardoni comme répétitrice, Marlène Schaff a basculé la saison passée sur le poste de professeur d’expression scénique. Un rôle qu’elle a retrouvé avec plaisir cette année et avec davantage de certitudes sur ce qu’elle peut amener aux candidats.

« L’an passé, j’avais utilisé mes années d’enseignement en essayant d’adapter ça aux demandes des élèves mais j’avais enseigné dans des formations supérieures, dans un cadre pédagogique avec une évolution jusqu’aux épreuves diplômantes de fin d’année mais je me suis aperçue que ce n’était pas possible d’avoir le même processus à la Star Academy, confiait-elle avant le lancement de cette nouvelle saison. Tout va tellement plus vite, il faut rapidement diagnostiquer les soucis, trouver tout de suite les solutions. »

Marlène Schaff a donc décider d’axer davantage ses cours sur le jeu : « C’est dans le jeu que l’on dépasse sa peur du ridicule, que l’on ose. Le but est de leur donner des outils pour qu’ils apprennent déjà à se comprendre eux-mêmes et à développer leur personnalité artistique. »

La méthode ? « J’ai préparé des cours pour quatre ans mais il y a de fortes chances que comme l’an passé, je jette, à la poubelle pour m’adapter à leurs besoins, sourit-elle. Mes mots d’ordre ce sont l’amour, l’humour et l’écoute. »

La jeune femme a d’ailleurs appliqué à elle-même, ce qu’elle prêche auprès de ses élèves, pour sortir il y a quelques mois son single « Même pas peur ». « Je ne savais pas si j’allais faire de nouveau partie du corps professoral mais il était important de sortir cette chanson avant cette nouvelle saison, poursuit-elle. La peur, c’est un compagnon de route pour la plupart des artistes. En tout cas, c’est le mien. Parfois, c’est une amie ; parfois, ça devient vraiment une contrainte. Il faut donc dépasser cette peur de la transformer en chanson. »

Fière du succès des élèves des dernières promotions, Marlène Schaff garde un œil attentif et admiratif sur le parcours des uns et des autres : « Je garde le contact avec beaucoup d’élèves, que ce soit ceux que j’ai connus quand j’étais coach sur The Voice Kids ou maintenant à la Star Academy. Ils quittent tous l’émission avec mon numéro de téléphone, ils savent qu’ils peuvent m’appeler et il y en a pas mal qui le font. »

Souvent émue après des prestations sur le prime, elle apprécie « de ne jamais avoir eu à s’excuser de ressentir des émotions et que celles-ci se voient à l’écran ». « Un artiste c’est avant tout être un être humain » , rappelle-t-elle, bien décidée à accompagner chacun des pensionnaires du château de Dammarie-les-Lys aussi loin qu’elle le pourra.

« Star Academy », ce vendredi 21 novembre (21 h 10) sur TF1 puis tous les vendredi ou samedi à la même heure.

« Heroes », un hommage à Bowie pour faire du boucan à Haubourdin

Heroes, le tribute David Bowie sera en concert ce samedi à Haubourdin. (c) Syrine Aissaoui

Le festival Boucan est de retour ce vendredi 21 et samedi 22 novembre à l’espace culturel Lequimme d’Haubourdin. Sam Sauvage, Ofé et Anaysa seront sur scène dès vendredi, tandis que la deuxième soirée, samedi, sera assurée par Radioclub et Heroes.

Créateur et chanteur du dernier groupe nommé, un tribute à David Bowie, Philippe Kirmser sera accompagné de sept musiciens pour revisiter une partie du répertoire de l’artiste britannique, décédé il y a quasiment dix ans. « En une heure, on ne peut évidemment pas faire des titres de ses 32 albums mais on va balayer toutes les époque », indique-t-il.

Si le groupe a vu le jour en 2013, Philippe Kirmser baigne lui dans le milieu de la musique depuis son plus jeune âge : « J’ai commencé à chanter à 13 ans et je suis devenu professionnel à 17 ans dans diverses formations de rock, de jazz ou de chansons françaises, précise-t-il. J’ai été choriste de studios, j’ai fait beaucoup de messages publicitaires ». La voix du slogan musical, ancré dans toutes les mémoires, d’une grande enseigne de bricolage, « Chez Casto, y’a tout ce qui faut… », c’était lui !

Professeur de chant pendant plus de vingt ans au sein de l’école « La voie lactée » qu’il avait créée, l’artiste a depuis quelques années de se consacrer pleinement à la montée en puissance de son groupe Heroes. « Même si j’avais dit que je n’étais fan de personne en particulier car j’écoute vraiment de tout, je l’étais quand même pas mal de David Bowie. Il existe aussi beaucoup de tribute mais peu le concernant. On a commencé les premières années en faisant beaucoup de concerts dans la région. L’idée ce n’est pas de se déguiser pour lui ressembler mais de lui rendre hommage en conservant nos personnalités. Il y a pas mal de monde qui vient voir nos concerts et on commence à faire moins de dates mais on s’attaque à de plus grandes salles. »

Le groupe promet une vraie immersion dans l’univers du talentueux auteur de Space Oddity, inoubliable interprète de Ziggy Stardust grâce à « un rock coloré, grave ou poétique ».

Concert de « Heroes », tribute David Bowie dans le cadre du Festival Boucan 2 !, ce samedi 22 novembre. Début de la soirée à 19 h, à l’espace culturel Paul André Lequimme à Haubourdin. Prix : 13 € (tarif réduit 9 € , 5 € pour les moins de 6 ans). Billetterie sur www.haubourdin.fr

Didier Bourdon, un « Daron » qui prend son rôle vraiment à coeur

Didier Bourdon (au centre) retrouve son rôle de maître Daron avec plaisir. (c) Baptiste Langinier-JLA Productions - TF1

Après avoir découvert dans la première saison qu’il avait une fille, Pauline (Mélanie Bernier), dont il avait toujours ignoré l’existence, l’avocat maître Vincent Daron (Didier Bourdon) va devoir faire face dans cette deuxième saison à un conflit familial avec ses enfants légitimes. Esther (Audrey Pirault) et Grégory (Ludovik), furieux des mensonges de leur père et de l’arrivée de cette demi-sœur, décident de lui faire la guerre en ouvrant un cabinet concurrent. Et ce n’est pas la seule difficulté à laquelle sera confrontée le Daron.

« C’est sympa à jouer, même s’il y a quand même des passages un peu durs. On a beau dire que c’est une série, on s’en prend quand même plein la gueule, sourit Didier Bourdon Il y a des situations très poussées que j’adore mais aussi beaucoup de scènes cocasses, notamment avec Frédérique Bel. Ce qui fait aussi le succès de cette série, c’est qu’il y a plein de tonalités différentes, on passe du léger au grave, je n’irai pas jusqu’à parler de thriller mais il y a du suspense ».

Plus habitué aux plateaux de cinéma, le comédien ne boude pas son plaisir de pouvoir installer un personnage dans le temps : «  La série permet d’aller dans des petits chemins de traverse, ce qu’on ne peut pas se permettre de faire dans un film ; on peut montrer des personnages dans des situations qui seraient un peu superflues dans un long métrage mais qui sont très agréables dans une série, poursuit-il. Après l’essentiel c’est le texte, le scénario. On a eu la chance d’avoir de très bons auteurs. »

Didier Bourdon apprécie ce personnage de Vincent Daron « brillant dans une plaidoirie pour défendre un inconnu mais qu ne sait pas y faire dans sa propre vie, même s’il a des circonstances atténuantes. Dans cette deuxième saison, on en saura un peu plus sur son passé. Il n’a pas peur des gens violents mais il est désarmé face aux remarques blessantes de ses enfants. »

Ravi d’avoir pu également côtoyer sur cette saison quelques guests brillants comme Frédérique Bel, Valérie Kaprisky ou Sébastien Castro, « qui ont vite saisi le ton de la série », le comédien apprécie aussi le lien qu’il peut tisser avec ses jeunes partenaires de jeu. « Je me souviens qu’à mes débuts dans Les Inconnus, Jean Poiret et Pierre Mondy étaient venus nous voir, j’étais impressionné. Ils nous avaient ouvert les portes du théâtre du Palais Royal et si à mon tour, je peux transmettre un peu de mon expérience à la nouvelle génération, j’en suis très heureux. »

« Le Daron », saison 2, le jeudi à 21 h 10 à partir du 20 novembre sur TF1. Avec Didier Bourdon, Mélanie Bernier, Audrey Pirault, Ludovik, Sophie Duez…

D’jal : « J’ai parlé à l’enfant qui était en moi pour écrire ce spectacle »

Heureux d'être sur scène, D'jal a eu envie d'offir un spectacle positif à son public.

Être heureux et rendre les gens heureux, c’est ce qui fait avancer l’humoriste D’jal, programmé ce vendredi 21 novembre au Zénith de Lille. « J’essaie d’être un peu la carte vitale des gens, de leur faire du bien », sourit-il. Un simple prolongement, en quelque sorte, de ce qu’il faisait déjà dans une autre vie, où il œuvrait comme aide médico-psychologique dans un centre pour personnes en situation de handicap.

Dans son troisième spectacle « En pleine conscience », D’jal a ainsi totalement voulu changer de ton : « Quand j’ai commencé à écrire, je le faisais sous le coup de la colère, j’étais imprégné de la négativité des réseaux sociaux, confie-t-il. Aujourd’hui, j’ai conscience d’avoir la chance de faire un métier que j’aime, d’être en bonne santé, d’avoir mes proches autour de moi et de vivre en France, un pays avec ses qualités et ses défauts et je me suis di qu’il fallait donc aborder les choses de façon bien plus positives. Ce qui est dingue, c’est que ça m’a demandé plus d’efforts. »

Pour y parvenir, l’humoriste avoir trouvé une astuce : « J’ai fait en sorte de parler à l’enfant qui est en moi car c’est celui qui est toujours émerveillé, qui a l’œil qui pétille, alors que l’adulte est plus souvent blasé, poursuit-il. J’ai cherché des trucs enfantins, c’est pour ça que quand je fais un truc sur Macron, je l’appelle Titeuf, un enfant gâté, pas content quand on touche à ses jouets. C’est la première fois que je fais des vannes sur la politique mais avec tout ce qui s’est passé dernièrement avec les différents Premiers ministres, ce Airbnb de l’Élysée, où tout le monde rentre et sort. C’est un super terreau pour les humoristes mais malheureusement pas pour le peuple français. »

Un spectacle que D’jal a choisi d’écrire seul : « C’est une mécanique d’auto-défense, j’ai toujours eu le syndrome de imposteur, je n’étais pas le meilleur à l’école mais le rire m’a sauvé et m’a permis de me faire des amis. J’écris donc seul et je me dis que ce n’est pas grave si on voit mes lacunes, car c’est moi, ça me ressemble. »

Les fans seront, eux, ravis de retrouver des personnages qu’ils aiment et notament le Portugais : « Je m’étais dit que je ne le mettrai pas dans ce spectacle mais bon c’est un peu comme dire à Dany Boon de ne pas faire le ch’ti. Et puis un jour, je l’ai fait en improvisation et c’était parti, je venais de remettre les doigts dans le pot de Nutella. Comme le public, j’aime ce personnage. »

« En pleine conscience », un spectacle de D’jal, ce vendredi 21 (20 h) au Zénith de Lille.