Ce que l’on sait déjà de l’édition 2024 de Séries Mania

L'affiche de cette édition 2024 de Séries mania

Les principaux temps forts de la septième édition du Festival Series Mania, programmée du 15 au 22 mars à Lille et dans une dizaine d’autres communes de la Métropole européenne de Lille, ont été présentés, mercredi matin, au Nouveau Siècle.

Si la directrice générale Laurence Herzberg a souligné les difficultés liées aux différents événements géo-politiques, comme le conflit isaëlo-palestinien, la grève aux états-Unis et les crises démocratiques en Amérique latine qui ont réduit le nombre de créations cette année, l’équipe d’organisation a tout de même visionné 368 séries pour établir sa sélection et en retenir 52, dont certaines issues de nouveaux pays comme l’Afrique du Sud, la Lettonie, Taiwan ou encore la Nouvelle-Zélande.

Parmi les heureuses élues, la série Netflix Le problème à 3 corps, adaptation du roman éponyme chinois de science-fiction qui évoque le contact entre l’humanité et une civilisation extra-terrestre qui prévoit d’envahir la terre, a été choisie pour la soirée d’ouverture.

Dans la compétition internationale, on retrouvera huit séries dont Rematch, inspirée de la partie d’échec entre Kasparov et un ordinateur, et Dans l’ombre, une plongée dans les coulisses d’une élection politique avec Melvil Poupaud et Karin Viard, qui sont attendus parmi les nombreux invités de cette édition 2024.

Dans la compétition française, on retrouvera la série Le monde n’existe pas, avec Niels Schneider, tournée dans les Hauts de France. Egalement tournée dans notre région, la saison 4 de HPI sera présentée par Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou, Bruno Sanches et leurs camarades.

Du côté du jury, le réalisteur franco-américain Zal Batmanglij a été désigné président du jury compétition internationale, où l’on retrouvera notamment la comédienne française Bérénice Béjo.

Les rencontres fans très prisées du grand public permettront cette année de cotoyer une partie du casting de Plus belle la vie, encore plus belle, L’art du crime et Escort boys.

Des masterclasses et des conférences seront une fois encore au programme avec notamment Kelly Rutherford (Melrose place, Gossip girl), Laurent Lafitte (Tapie) ou encore Jean-Xavier de Lestrade, réalisateur de Sambre.

Une grande exposition sur les métiers cachés des séries (créateurs de langue, costumières, styliste culinaire…) sera aussi présentée au Village festival.

Enfin, une invitée un peu spéciale sera de la partie : la voiture de Starsky et Hutch. Des épisodes de la série seront d’ailleurs diffusés en hommage à David Soul (Hutch), décédé en début d’année.

La programmation détaillée sera disponible en fin de mois et comme d’habitude de nombreuses annonces (animations, nouveaux invités) sont à prévoir d’ici le début du festival.

Tom Boudet n’a pas tardé à tracer sa voie

Tom Boudet est régulièrement sur la scène du Spotlight à Lille. Photo Ilann-tfr

Tom Boudet n’a que 21 ans mais déjà presque cinq ans d’expérience de la scène. Son goût du spectacle est même beaucoup plus ancien. « J’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont emmené très tôt voir des concerts, des spectacles, confie l’humoriste lillois. Quand j’avais 9-10 ans, j’ai découvert Michael Jackson, il m’a retourné la tête. Je chantais, je dansais dans les repas de famille et très vite j’ai été attiré par le monde des humoristes »

Séduit par un sketch de Gad Elmaleh, le jeune homme a le déclic alors qu’il fait son entrée au collège. « Dès la sixième, j’ai voulu être sur scène, j’ai regardé beaucoup de spectacles, de documentaires et paradoxalement, j’étais très timide à cette époque. J’ai vu une psychologue qui m’a aidé à me lancer. »

Baptiste Lecaplain, Yacine Belhousse, Roman Frayssinet mais aussi des Américains comme Jerry Seinfeld, John Mulaney ou Aziz Asari ont contribué à développer son appétence pour ce métier. Et après avoir fait ses armes avec quelques vidéos sur Youtube, puis un peu de théâtre, Tom Boudet a osé se lancer dans une scène ouverte au Spotlight de Lille à l’âge de 17 ans, sans jamais avoir peur du bide. Deux ans plus tard, il tenait son premier spectacle « Tom Boudet vous dit quoi » qu’il n’a eu de cesse de faire évoluer depuis. « Je grandis mentalement, moralement, il y a des choses dont je ne veux plus parler ou plus de la même façon et puis il a fallu que je trouve mon style, que je le façonne, et le travail n’est pas encore terminé », précise-t-il.

Un spectacle, écrit avec la complicité de son ami Mayeul Vannier, qui parle à toutes les générations, qui ne cède pas à la facilité de l’humour potache ou de la vulgarité : « Je ne suis pas vulgaire sur scène car je ne le suis pas dans la vie et je pense qu’on peut parler sexualité sans être dans le trash, le graveleux », sourit-il. Le jeune homme assure, en revanche, ne rien s’interdire et ne considère pas qu’il est plus difficile de faire de l’humour aujourd’hui. « Oui, il y a des choses qu’on ne peut plus dire, des sketchs qui passaient il y a 40 ans et qui ne passent plus maintenant mais je trouve ça bien car la société évolue et il faut s’adapter. En revanche, je ne juge pas le passé avec les yeux du présent et je suis contre le fait de censurer ce qui se faisait à l’époque. »

Ravi de la tournure que prend sa jeune carrière, Tom Boudet n’est qu’au début du chemin mais celui-ci est déjà plein de promesses.

« Tom Boudet vous dit quoi », au Spotlight de Lille, ce mercredi 7 février (19 h). Tom Boudet sera de retour dans cette même salle le 28 février, le 27 mars, le 24 avril, le 29 mai et le 26 juin à chaque fois à 19 h.

Photo Ilann_tfr

Grégoire revient clamer son amour de la vie

Grégoire est heureux de retrouver la scène. Photo Tintin reporter

Après de longues années de recul, Grégoire vient de sortir un nouvel album intitulé Vivre et qui résume bien son nouvel état d’esprit. Marqué par de nombreux événements tout au long de sa vie, avec notamment le décès de ses deux frères mais aussi une rupture, Grégoire a décidé de se consacrer à l’essentiel : « J’ai arrêté de tourner il y a huit ans pour m’occuper de mes enfants, j’en ai bien profité mais aujourd’hui ils ont grandi et ils ont envie de me voir sur scène », confie-t-il. Vivre, titre du single, de l’album mais aussi de la tournée à venir est le mot phare de cette nouvelle aventure : « J’évoque cette urgence qu’il y a de vivre, de profiter du moment présent, de ses proches, d’arrêter de s’embêter avec toutes ces choses qui n’en valent pas la peine. Je voulais un projet léger, joyeux, solaire  » nous avait-il confiés, il y a quelques semaines, lors du concert organisé par Mona FM à Armentières.

À cette occasion, il n’avait pas caché son plaisir de renouer avec le public : « Je suis un habitué des salles intimes alors me retrouver face à une telle foule, c’est un autre exercice de style, c’est aussi une occasion de gagner quelques fans, de donner envie à des gens de venir voir notre concert. J’ai hâte », précisait-il alors.

Pendant toutes ces années, Grégoire n’est toutefois pas resté inactif : « J’ai notamment participé à cette formidable aventure de groupe avec Bernardette de Lourdes, en tant que compositeur. Que l’on soit croyant, pratiquant ou pas, c’est une histoire incroyable. » Souvent dans l’ombre, il s’apprête donc à faire son retour dans la lumière avec un album plein d’espoir et d’humanité, fidèle à l’artiste et l’homme qu’il n’a jamais cessé d’être.

« Vivre » de Grégoire, label Play two. Disponible dans les bas et sur les plate-formes de streaming. Grégoire sera en concert au café de la danse à Paris les 29 et 30 mai. Il n’y a pas encore de date de concert annoncée dans le Nord.

Photo tintin reporter.

La Lilloise Lisa Nyarko a bien lancé sa carrière

Tout juste sortie de formation, Lisa Nyarko a décroché un joli premier rôle au cinéma.

Dans ses rêves de jeune fille, du côté de Calais, pas sûr que Lisa Nyarko s’imaginait en découdre un jour avec une armada d’araignées tueuses mais en décrochant son premier grand rôle au cinéma dans Vermines de Sébastien Vanicek, la jeune comédienne a obtenu un joli cadeau pour lancer sa carrière.

Quelques mois seulement après sa sortie de l’école Kourtrajme, où elle a appris le métier, notamment sous la direction de Ludivine Sagnier et de différents intervenants dont le réalisateur roubaisien Arnaud Desplechin. « Quand j’ai reçu le premier pitch qui parlait juste d’une invasion d’araignées dans une cité HLM, j’avoue que je suis allée au casting sans grande conviction et puis la directrice de casting m’a donné plus de détails et j’ai définitivement été convaincue par le réalisateur Sébastien Vanicek, un passionné. Faire un film de genre, un film d’horreur comme on en fait peu en France, ça a été une vraie chance pour moi. »

Le film a connu avant même sa sortie un immense succès auprès des critiques et dans les festivals : « Nous avons été projetés à Venise, on a eu des prix dans plusieurs festivals, nous avons été bien mis en valeur », apprécie la comédienne nordiste.

Dans le film, Lisa Nyarko incarne Manon, la sœur de Kaleb (Théo Christine), le jeune homme qui va être, sans le vouloir, à l’origine de l’invasion d’araignées dans son immeuble. Une première grosse expérience convaincante pour cette jeune femme née à Lille, qui n’avait pas d’attaches dans le monde artistique et qui a vu naître sa vocation en regardant son frère se filmer, se mettre en scène avec des amis. « J’habitais dans une cuvette, avec peu de voisins et pour m’occuper, je regardais par dessus leurs épaules et ça m’a vraiment donné envie », avoue-t-elle.

Très adepte des doublages, elle a notamment prêté à sa voix à l’un des personnages du dernier Exorciste, Lisa Nyarko espère rapidement décrocher d’autres rôles

Photo Tandem Films.

Kamini, l’animateur qui discute avec les animaux

Kamini entouré de Sophie Davant et de l'équipe de l'émission. © Louis-Adrien Le Blay – FTV

« 95 % de vaches, 5 % d’habitants ». Si l’on en croit les paroles de la chanson qui l’a révélé, il y a déjà plus de quinze ans au grand public, Kamini a grandi au plus proche des animaux durant son enfance à Marly-Gaumont. Le retrouver chroniqueur dans la nouvelle émission de Sophie Davant En bonne compagnie  chaque samedi à 15 h 35 sur France 3 pour parler des animaux, revêt donc une certaine forme de logique.

« Je n’ai jamais adulé les bêtes, tempère-t-il, mais j’ai toujours été entouré d’animaux, c’est la vraie vie. Quand j’étais gamin mes potes étaient des enfants d’agriculteurs, la plupart de mes amis avaient des chiens. De mon côté, j’ai souvent eu des chats et j’ai toujours défendu la cause animale. »

Dans ce nouveau programme qui débarque ce samedi 20 janvier sur France 3, Kamini a pour mission de traverser la France pour aller à la rencontre de passionnés et d’animaux un peu hors normes comme il a pu le faire pour l’un des premiers numéros en rencontrant « Little », un chien dont la présence dans une école a permis de mettre fin au harcèlement et au décrochage scolaire. « En tant qu’ancien infirmier, je savais déjà l’importance, le bienfait que pouvait avoir un animal sur des gens handicapés, sur des patients autistes mais aussi auprès de publics en difficultés comme des prisonniers. »

Dans son émission régionale, « les gens des Hauts », déjà sur France 3, Kamini avait eu plusieurs occasions de rencontrer des gens passionnés d’animaux. « J’ai la chance d’être promu dans une émission nationale mais je reste dans une mission similaire d’animateur, je suis un passeur d’émotions », poursuit-il. Lui-même en a déjà vécu de belles dans sa jeune carrière : « J’ai appris à devenir cavalier, je me suis retrouvé avec un boa constrictor autour du cou, j’ai approché des lions, des pandas, des crocodiles. » Avec cette nouvelle émission, il ne désespère pas « d’être l’un des premiers à croiser un pégase, si cet animal mythique existe vraiment (rires) ou plus sérieusement un ours ou une belle panthère noire. »

L’homme refuse en tous cas de céder à ses peurs : « Je suis très phobique des araignées mais j’ai rencontré un spécialiste qui possède des mygales, des serpents, des crocodiles, tout un tas de reptiles et le mec a réussi à transformer ma phobie en curiosité », apprécie-t-il.

Kamini met surtout en avant son respect des animaux : « Mon père était médecin de campagne, j’en ai entendu des histoires de mecs qui s’étaient fait défoncer par un bélier ou un taureau, piétiner par un cheval. J’ai toujours eu conscience de leur force, leur puissance mais il ne faut pas montrer que tu as peur car c’est une émotion que les animaux ne comprennent pas. »

L’animateur-humoriste a sa technique pour faciliter le contact : « Quand j’arrive sur un tournage, je parle à l’animal comme à un être humain, je lui explique ce que je fais, mes gestes. » Il est même convaincu d’en avoir vu se vexer lorsqu’il a voulu les vanner un peu.

Très attaché à ses valeurs d’authenticité et de fraîcheur lors de ses rencontres extérieures, Kamini découvre aussi désormais le travail en plateau, un exercice nouveau, avec une experte de la question, Sophie Davant, pour l’aider : « Elle est naturelle, abordable, accueillante, elle ne bafouille jamais, c’est toujours très propre. C’est bien d’être comme un stagiaire à ses côtés pour continuer à apprendre le métier », avoue, humblement, le comédien qui a, par ailleurs, tourné dans la série Alexandra Ehle  avec Julie Depardieu et qui continue de tourner avec son one man show « Le P’tit Patelin Tour ».

« En bonne compagnie », chaque samedi à 15 h 35 sur France 3.

© Louis-Adrien Le Blay – FTV