Membre du jury pour la compétition internationale, la comédienne Bérénice Bejo, César de la meilleure actrice pour The Artist avait déjà été sollicitée à plusieurs reprises pour venir sur le festival Séries Mania mais elle a longtemps refusé : « Mon attachée de presse, Nathalie Iund, qui est aussi celle du Festival, m’en parlait depuis des années mais je ne me sentais pas légitime car j’estimais ne pas regarder suffisamment de séries, avoue-t-elle. Comme je ne tournais pas cette année, j’ai accepté de venir, je ne le regrette pas et finalement je me rends compte que j’ai quand même vu pas mal de séries bien cotées. »
Sa référence ? « Les Soprano, je l’avais vue en 2008 et j’ai envie de la revoir. Breaking bad et Homeland m’avaient aussi tenu en haleine, j’ai beaucoup aimé True Detective et The Crown, dont j’avais adoré la mise en scène, les lumières, l’écriture. »
Un personnage qu’elle aurait aimé incarner ? « Celui de Carrie Mathison dans Homeland, une femme forte, intuitive avec un problème psychologique hyper intéressant à jouer ».
Toute la semaine, la comédienne a eu l’occasion de découvrir d’autres séries qui l’ont marquée : « Je critique une série comme je critique un film, j’aime qu’on me raconte des histoires, c’est aussi pour ça que je fais ce métier, poursuit-elle. La petite différence, c’est que je choisis de jouer un film avant tout pour le scénario alors que le plus important, à mes yeux, quand je regarde une série, c’est la mise en scène, comment le réalisateur va raconter l’histoire. Le scénario et le développement des personnages arrivent dans un second temps. »
Bérénice Bejo a aussi apprécié ses échanges avec ses partenaires du jury, la réalisatrice Charlotte Brändström, le comédien allemand Malik Bauer, le rappeur et acteur Sofiane Zermani ou encore le réalisateur américain Zal Batmanglij. « La connexion dans un festival ne se fait pas de la même façon que sur des tournages, peut-être qu’un jour je travaillerai avec certains d’entre eux. On a très vite été tous raccords sur beaucoup de points et même s’il y aura une petite discussion, je crois qu’on sera unanime pour la série que l’on va primer. »
Le jury a pu visionner deux épisodes à chaque fois mais n’a pas échangé avec les différentes équipes pour ne pas être influencé. Le verdict sera rendu ce vendredi soir, lors de la cérémonie de clôture.
Le grand public pourra, lui, retrouver Bérénice Bejo dans plusieurs longs métrages cette année : un film italien Another end ; un film de César Diaz, Mexico 86, tourné au Guatemala ou encore Sous la Seine, attendu avant l’été sur Netflix.
Photo Olivier Vigerie