Elsa Esnoult déchaîne toujours autant les passions

Elsa Esnoult sera sur la scène du théâtre Sébastopol. Photo Tintin reporter

Lors de sa venue au concert organisé par la radio Mona FM à Armentières au mois de septembre, Elsa Esnoult avait encore suscité un incroyable engouement. Au-delà de son public nordiste, des dizaines de personnes venues de toute la France avaient fait le déplacement spécialement pour la voir alors qu’elle était là pour interpréter trois chansons et non pour un spectacle complet.

« C’est toujours quelque chose de magique, d’inexplicable, avoue l’intéressée. Je suis émue heureuse, comblée, les gens sont tellement exceptionnels, authentiques, je reçois énormément d’affection et pourtant j’ai toujours la trouille que le public ne soit pas au rendez-vous. »

Pour son nouvel album « 7 », qui sortira le 23 février, l’artiste n’a pas de soucis à se faire, tous les indicateurs sont au vert. « L’accueil a été très bon pour le single et le mini-EP et l’album était déjà numéro 1 en pré-commande », sourit-elle.

Des nouvelles chansons écrites par Jean-François Porry (alias Jean-Luc Azoulay), Gérard Salesses et par elle-même figurent sur ce nouvel opus de 22 titres. « Je garde le style que les gens connaissent et aiment mais j’essaie à chaque fois, par petites touches, d’amener des sonorités différentes, précise-t-elle. Je voulais mettre un peu de danse et d’électro, de la tropical house, mes propres compositions avec un son plus rock, plus de puissance. Je me rapproche de ce que j’aime, de ce que je préfère même si j’apprécie toujours de chanter l’amour. »

Après une tournée triomphale aux Etats-Unis et au Japon, l’artiste retrouve donc un public qui la suit sur scène mais aussi devant son petit écran, Elsa Esnoult étant toujours au casting des Mystères de l’amour, une série diffusée sur TMC. « Je vis mon rêve, je peux faire de la comédie et de la musique, je n’ai pas besoin de choisir, apprécie-t-elle. J’ai commencé très jeune la musique, c’était mon rêve mais aujourd’hui c’est une évidence de faire les deux. »

La protégée de Jean-Luc Azoulay, le producteur qui a mené au succès Dorothée et Hélène Rolles, a même eu l’honneur récemment de tourner dans un épisode de la mythique série américaine Amour, gloire et beauté : « Ils ont contacté TF1 parce qu’ils cherchaient quelqu’un en France et parmi les candidates, j’ai visiblement tout de suite retenu leur attention. C’était vraiment génial, je n’en reviens toujours pas. »

Passionnée et désireuse de multiplier les expériences, Elsa Esnoult ne cache pas son attirance pour le cinéma : « Il y a deux projets en cours mais dans le cinéma tout prend du temps, je ne peux pas en dire plus pour l’instant, si ce n’est que je n’ai pas encore commencé de tournage. »

Elsa Esnoult est en concert ce mardi 20 février (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille. Son nouvel album « 7 » sort le 23 février.

Photo tintin reporter.

Danse avec les Stars soigne son casting pour son grand retour

Un casting de choix a été réuni pour cette treizième saison. Photo ADELO/TF1 production

Les fans l’ont longtemps attendue mais la treizième saison de Danse avec les stars va, enfin, démarrer ce vendredi 16 février (21 h 10) sur TF1. Un peu plus de quatorze mois après le sacre de Billy Crawford avec sa partenaire Fauve Hautot, douze nouvelles personnalités vont envahir la piste de danse.

Si Camille Combal est maintenu à la présentation, le jury, en revanche, évolue. Fauve Hautot repasse de l’autre côté de la barrière et rejoint Chris Marques, juré inamovible depuis la saison 1, mais aussi Jean-Marc Genereux, autre membre historique, qui signe son grand retour après quelques années d’absence, et une petite nouvelle : la danseuse québecoise Mel Charlot, qui a collaboré aux shows de stars comme Beyoncé, Pharrell Williams et Kanye West.

Du côté des personnalités, la production a voulu revenir aux fondamentaux en attirant des stars qui parlent à toute la famille. Et sur ce point, le pari semble plutôt réussi.

La jeune génération pourra s’y retrouver avec les humoristes Ines Reg et Roman Doduick ou encore le chanteur Black M et bien sûr l’une des stars des réseaux sociaux Nico Capone. Venu cette fois sans sa femme Daniela, il aura le plaisir d’évoluer avec la danseuse nordiste Inès Vandamme.

Les plus de trente ans connaissent sans doute davantage les chanteuses Natasha Saint-Pier et Coeur de Pirate ou encore les animatrices télé Cristina Cordula et Caroline Margeridon.

Comme souvent une miss France fait partie du casting et cette fois il s’agit de Diane Leyre, élue en 2022. La dynamique professeur de chant de la Star Academy, Adeline Toniutti est également de l’aventute, tout comme Keiona, lauréate de Drag Race France.

Enfin, cerise sur le gâteau, après Pamela Anderson en 2018, une autre star de série américaine rejoint DALS en la personne de James Denton, alias Mike Delfino, le beau plombier qui a fait chavirer le cœur de Suzanne (Terri Hatcher) dans Desperate Housewives.

Bonne nouvelle pour les candidats, il n’y aura pas d’élimination sur les deux premiers prime, où six personnalités passeront à chaque fois , mais, attention, le candidat ayant eu la moins bonne note lors de ces deux émissions sera en danger pour le troisième rendez-vous de la saison.

 

 

Michel Boujenah lutte contre l’angoisse du temps qui passe

Michel Boujenah sera dimanche sur la scène du Casino Barrière de Lille.

César du meilleur acteur dans un second rôle en 1986 pour son interprétation dans le film Trois hommes et un couffin , Michel Boujenah est entré dans le cœur des Français depuis environ quatre décennies. Cinéma, télévision, théâtre, on l’a vu briller partout. Dimanche, il sera au Casino Barrière de Lille pour son nouveau spectacle Adieu les magnifiques.

Quand on lui demande combien il a de « one man show » au compteur, il balaie la question : « On s’en fout du nombre de spectacles, c’est le prochain qui compte », sourit-il. Et celui-ci a d’autant plus d’importance que le comédien reconnaît être touché, à 71 ans, par une certaine inquiétude du temps qui passe. « être sur scène, c’est ma vie et maintenant que j’ai moins de temps devant moi que derrière, je ressens de l’angoisse car je suis en retard dans mes projets. J’écris un nouveau film, j’ai mon spectacle, deux pièces que je veux jouer », confie-t-il.

Sa performance dans L’avare a modifié sa vision de l’avenir : « ça m’a réconcilié avec les autres car jusque-là, j’aimais bien être seul sur scène, poursuit-il. J’ai la chance d’avoir des gens plus jeunes que moi, qui m’aiment depuis longtemps, qui ont écrit des choses pour moi. »

Si professionnellement, son expérience est un atout, « j’ai vieilli, j’ai appris, mon écriture a évolué et je m’amuse autrement à chaque fois », l’homme reconnaît se poser des questions existentielles : « Je me demande combien de temps il me reste car j’ai toujours envie de manger, m’occuper de mes enfants, jouer au tennis, m’envoyer en l’air, pêcher et tout ça m’angoisse beaucoup, confesse-t-il. Il faut que j’accepte le temps qui passe car même si je ne fais pas mes 71 ans, je les ai quand même. »

Dans son spectacle, Michel Boujenah parle de transmission : « Avant le père était au bout de la table et on discutait. Aujourd’hui au bout de la table, il y a… la télévision. Et le pire, c’est le téléphone. Moi-même, je me suis surpris à constater lors d’un repas en famille que nous étions tous sur notre téléphone alors que l’on mangeait ensemble », déplore-t-il. « Ce qui me fait de la peine, c’est de voir que les vieux n’ont plus de place et ça me rend triste pour la jeunesse car on ne se construit pas sans ses racines, son histoire. » Plutôt déprimant ? On vous rassure, l’humoriste sait tourner tout ça en dérision : « On ne fait pas rire avec le bonheur mais avec les blessures, estime-t-il. Je n’ai jamais fait rire avec des choses légères, notre métier d’artiste c’est justement de faire rire sur des sujets lourds. »

Comme tout au long de sa carrière, l’artiste attendra le premier rire pour se libérer pleinement. Et comme toujours, il s’efforcera de prendre un maximum de plaisir sur scène. « La seule règle, c’est d’être heureux de faire ce que l’on fait, assure-t-il. Jacques Brel disait « Le talent, c’est l’envie ». Dans notre métier, il ne faut pas confondre le but et la conséquence. Le but c’est de faire ce qu’on aime ; la conséquence, c’est que parfois le public nous apprécie et qu’on a du succès. »

Michel Boujenah, « Adieu les magnifiques », ce dimanche 18 février à 18 h au Casino Barrière de Lille.

Zaho de Sagazan a foudroyé la concurrence

Zaho de SAGAZAN, victoire de "la meilleure chanson originale", du "meilleur album", "révélation scène" et celui de la "révélation féminine. Photo Nathalie Guyon FTV

La symphonie des éclairs a tout emporté sur son passage. Album de l’année, chanson de l’année, révélation féminine et révélation scène, Zaho de Sagazan a été la grande gagnante de la 39e cérémonie des Victoires de la musique, samedi soir à la Seine musicale.

Fière, émue mais aussi presque gênée au fil de la soirée pour les autres artistes dont elle a loué les qualités, la Bretonne est revenue sur son incroyable ascension : « Je suis quelqu’un de très sensible et un jour je me suis rendue compte qu’en pleurant sur mon piano, ça me faisait un bien fou, que ça ne faisait de mal à personne et surtout que ça faisait de jolies chansons. Ce que je pensais être mon plus grand défaut était en fait ma plus grande qualité, affirme-t-elle. être sensible, c’est une force et une faiblesse en même temps, il y a à la fois des choses magnifiques et des choses plus dures à gérer. »

La soirée de samedi entre bien sûr dans la première catégorie : « C’est génial, ce sont tellement des émotions joyeuses que c’est plus facile à gérer que des choses négatives, avoue-t-elle. J’avais envie qu’on voie ma chanson, j’ai passé trop de temps à l’écrire, je sais les mots que j’ai choisis. Je voulais les mettre en valeur. »

Présentée sur France Télévisions par un nouveau duo, composé de Léa Salamé et Cyril Ferraud, qui ont ouvert la cérémonie en dansant une valse, la soirée a été marquée par la reconnaissance de la diversité du paysage musical comme jamais par le passé. Le RnB et surtout le rap ont ainsi été particulièrement mis en avant.

La Belge Shay  a été récompensée pour la meilleure création audiovisuelle avec le clip de Commando, Damso a été primé pour le concert de l’année avec son QALF tour, Yamê et sa bécane ont été désignés révélation masculine et Gazo a partagé la Victoire de l’artiste masculin de l’année avec Vianney. « Je trouve ça génial que deux univers si différents soient récompensés, que l’on soit tous les deux vainqueurs démontre qu’il y a de la place pour tout le monde », s’est enthousiasmé ce dernier.

Une diversité musicale que n’avait pas hésité à plébisciter Zazie, présidente d’honneur de cette édition, dans son discours d’ouverture. Une diversité qui a permis, même si elle n’était pas présente pour récupérer son trophée, à Aya Nakamura d’être enfin récompensée en qualité d’artiste féminine de l’année.

Au fil de la soirée, Adèle Castillon (16 février au Splendid de Lille) , Aimé Simone, Meryl (9 mars à la Condition publique à Roubaix), Nuit incolore (12 avril au Splendid) ou encore le fantasque Julien Granel ont témoigné de la richesse de la nouvelle vague de la chanson française.

Plusieurs générations ont, enfin, offert un vrai moment d’émotion en rendant hommage dans un medley à Bernard Lavilliers, récompensé d’une Victoire d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Celui-ci a d’ailleurs été ému aux larmes par les interprétations de Jeanne Cherhal, Olivia Ruiz, Terrenoire, Catherine Ringer, Faada Freddy et les mots de son amie, la comédienne Sandrine Bonnaire. « Je n’ai jamais tellement écrit pour les autres donc ça fait un drôle d’effet d’entendre ses chansons reprises par ces artistes pour lesquels j’ai beaucoup de respect, a-t-il indiqué. Un auteur-compositeur a sans doute l’habitude mais moi je suis un oiseau rare. C’est beaucoup de fierté et je partage ce prix avec tous ceux qui m’ont appris les différentes musiques, je suis le représentant de tous ces gens. »

Ses fans pourront venir l’écouter le 5 juin dans Métamorphose, un concert symphonique, au Nouveau Siècle.

Photo Nathalie Guyon. FTV

Suzanne de Baecque, elle a déjà tout d’une grande

Suzanne de Baecque. Photo Simon Gosselin

Depuis sa sortie de l’école du Nord en 2021, Suzanne de Baecque est partout. Théâtre, cinéma, télévision, la jeune femme est sur tous les fronts. Dans les salles obscures, elle a été Victoire l’une des filles de Louis XV (Johnny Depp) dans le film Jeanne du Barry de Maiwen ou encore Nuria, une assistante dentaire dans Iris et les hommes de Caroline Vignal. Elle vient aussi de touner un petit rôle dans le prochain film des frères Larrieu, une adaptation du livre de Pierric Bailly, Le roman de Jim , avec Sara Giraudeau et Sara Forestier.

Au théâtre, elle est ce vendredi 9 et samedi 10 février à Arras pour Vertige de Guillaume Vincent, elle a joué dans Un chapeau de paille d’Italie d’Alain Françon et elle tourne actuellement avec Tenir debout, un spectacle qu’elle a conçu, mis en scène et dans lequel elle joue sur l’univers des Miss.

« Je suis très fatiguée mais je vis mon rêve depuis que je suis sortie de l’école du Nord, sourit l’intéressée. Tout ce que je fais aujourd’hui, au moins en théâtre, découle de ce que j’ai appris et des rencontres que j’ai pu faire durant ces trois ans à Lille. »

Après un passage par la classe libre du Cours Florent, Suzanne de Baecque avait passé les concours d’entrée de plusieurs écoles dont l’école du Nord. «J’ai tout de suite trouvé celui de Lille différent, se souvient elle. Dès le premier tour, le jury nous faisait retravailler tout de suite. J’ai vraiment eu envie d’intégrer cette école. »

Toutes les rencontres avec des comédiens et metteurs en scène comme Alain Françon, Guillaume Vincent, Cécile Garcia-Fogel ou encore John Arnold l’ont marquée, ont conforté son envie de faire ce métier et ont ouvert des portes qui lui permettent de vivre un début de carrière aussi riche.

Membre de la sixième promotion, la dernière de l’ancien directeur Christophe Rauck, avant qu’il ne soit remplacé par David Bobée, Suzanne de Baecque avait particulièrement apprécié l’atelier « Croquis de voyage » : « J’y avais fait une immersion dans le monde des miss et ça a donné le spectacle Tenir debout avec lequel je tourne encore aujourd’hui  », précise-t-elle.

« L’école nous a transmis ce que c’est d’être dans un théâtre à mission publique, ça change tout de voir le fonctionnement au jour le jour, d’être en lien avec les équipes administratives et techniques, de voir travailler certains acteurs, confie-t-elle. On a reçu de nombreux outils durant notre formation afin de devenir autonome à la sortie. »

Heureuse de côtoyer de grand(e)s comédien(ne)s, Suzanne de Baecque se nourrit de chacune de ses rencontres : « Quand je sens que les gens sont disponibles, j’ai quelques échanges avec eux mais j’observe surtout comment les autres jouent, je prends tout ce qu’il y a à prendre en les regardant.»

Déjà reconnue par ses pairs, saluée par la critique, Suzanne de Baecque est annoncée par beaucoup comme l’une des futures grandes du cinéma et du théâtre français. Une fierté pour l’école du Nord.

Photo Simon Gosselin.