Léman écrit désormais les chansons engagées dont il avait envie

Léman sera en concert ce vendredi soir à La Bulle Café à Lille.

Que ce soit jeudi à La Maroquinerie à Paris ou vendredi à La Bulle Café à Lille, Léman affiche déjà complet. Une belle réussite pour cet artiste lyonnais dont le premier EP « On est plein », sorti au mois de juin, a déjà généré plus de quinze millions de streams.

Passionné de musique depuis son jeune âge, bercé par différents styles musicaux d’ACDC à Mozart, en passant par Radiohead, Pink Floyd, Alain Bashung ou Daniel Balavoine, Léman a découvert le chant avec Jeff Buckley. « J’essayais de le copier sans cesse à l’époque », confie l’artiste qui a démarré sa carrière collectivement avec le groupe Hokins : « On a pas mal galéré, on dormait dans les camions, on mangeait des pizzas surgelées mal réchauffées car on n’avait pas d’argent mais on avait quand même réussi à faire deux Zéniths en ouverture de Shaka Ponk. Puis le groupe a fini par s’arrêter. »

C’est donc en solo qu’il a décidé de poursuivre l’aventure. Son passage dans « The Voice » sur TF1 où il a d’abord réussi à convaincre Zazie de se retourner après son interprétation de Vivre ou survivre de Daniel Balavoine, avant d’être éliminé à l’étape suivante (malgré un repêchage initial par Mika), a marqué un tournant dans sa carrière. « C’était une aventure très riche, humainement on apprend beaucoup sur soi-même, assure-t-il. Professionnellement j’ai découvert un monde que je ne connaissais pas ; musicalement, j’ai joué avec des gens très forts, j’ai aussi rencontré des candidats très forts qui sont devenus pour certain des amis. Et puis des gens m’ont découvert à l’époque et me suivent toujours, je sais que ce sera le cas de Mathilde et Léa, qui viendront me voir vendredi à Lille ».

Depuis, Léman s’est affirmé en proposant des titres plus engagés : « Au début, je me disais que c’était trop clivant, trop risqué, je ne le sentais pas, j’écrivais des chansons pas très politiques, je m’interdisais de le faire alors que c’est quelque chose qui m’intéresse énormément, avoue-t-il. J’écoute beaucoup de sociologues, d’économistes. »

Sexisme, racisme (Petit garçon), alcoolisme (On attend) ou encore lutte sociale (Les plus bornés) font partie des thèmes abordés par l’artiste. « Je fais les chansons dont j’ai envie, je suis plus authentique et je crois que le public ressent quand on est profondément aligné avec nos musiques ».

Des chansons plutôt pop rock même si le jeune homme s’efforce de « glisser des ingrédients empruntés au rap, à l’électro ou à la musique classique ». Des titres qu’il se réjouit de défendre sur scène, un terrain d’expression qu’il a appris à apprivoiser au fil du temps, avec l’espoir que le public lillois sera, vendredi soir, « à la hauteur de sa réputation ».

Léman sera en concert à La Bulle Café à Lille, le vendredi 29 novembre à 20 h 30 .

Kamel Belghazi a découvert avec plaisir le monde du théâtre

Linda Hardy et Kamel Belghazi seront vendredi au Zéphyr à Hem pour vous offrir un bon moment de rire.

Est-ce que vous êtes déjà partis en vacances avec des amis ? Est-ce que ça a été un merveilleux souvenir ou une source de conflits inattendus ? Dans la pièce de théâtre de Marilyne Bal, « Vive les vacances… ou pas ! », jouée ce vendredi 29 novembre (20 h) au Zéphyr de Hem, trois couples partent en vacances ensemble pour la première fois sur une île. Entre jalousies, sautes d’humeur, rancœurs enfouies et révélations surprises, le séjour va connaître quelques turbulences….

Connus du grand public notamment pour leurs rôles récurrents dans plusieurs séries à succès de TF1, Linda Hardy (Section de recherches, Demain nous appartient) et Kamel Belghazi (Une famille formidable, Section de recherches, Demain nous appartient) forment l’un de ces couples. « C’était un grand plaisir car nous sommes amis depuis plus de 15 ans, confie le dernier nommé. C’est d’ailleurs elle qui a parlé de moi à l’auteure, ça a été un point important dans ma décision de jouer dans cette pièce. »

L’autre élément, plus déterminant encore, fut la qualité du texte : « Ce n’est pas vraiment une comédie de boulevard, il y en a les ressorts mais il y a aussi un fond social et sérieux sur les relations humaines, poursuit Kamel Belghazi. Est-ce qu’on peut vraiment compter sur les autres ? Est-ce qu’on connaît vraiment ses amis ? Est-ce que le fait de partir avec eux, c’est le risque de se retrouver dans des situations un petit peu critiques ? C’est révélateur de la personnalité de chacun. Donc il y avait un fond humain qui m’intéressait sur les relations entre les uns et les autres. »

Les vacances entre amis, Kamel Belghazi a déjà testé : « Mes amis sont cools et on se connaît suffisamment bien. Si on est un peu égoïste et centré sur soi ça peut poser des problèmes mais quand on est consensuel et diplomate, ça se passe bien », assure-t-il.

Afin de se libérer du temps lorqu’il a reçu la proposition pour cette pièce, le comédien, qui incarne le docteur William Daunier dans Demain nous appartient (DNA), a parlé à son agent qui a pris contact avec la production de la série. « On a donné mes plannings, les auteurs ont fait en sorte que je puisse ne pas être là, ils ‘ont intégré dans l’écriture et ils ont même créé une intrigue autour de moi afin de me libérer un peu, explique-t-il.

Kamel Belghazi signé à cette occasion ses grands débuts au théâtre : « Ce n’est pas que j’attendais le bon moment ou la bonne pièce, c’est juste que je n’avais pas d’opportunités , sourit-il. En fait j’avais failli en faire deux : l’une avec le regretté Pierre Mondy mais j’ai alors commencé la série « Section de recherches » et la seconde fois on avait commencé les lectures mais ça a été annulé pour des raisons de coût de production. J’attendais que la porte s’ouvre, j’en avais très envie depuis longtemps et j’ai donc saisi l’opportunité. »

L’acteur ne cache pas une certaine appréhension lors de la découverte de ce nouvel exercice : « J’avais un peu de pression, ça ressemblait à un saut dans l’inconnu, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Comment se passent les répétitions ? Comment le metteur en scène va travailler ? Faut-il apprendre son texte en totalité dès le départ ». Il s’est aussi montré très curieux : « Je savais que j’allais apprendre des choses, j’étais curieux de voir comment on fabriquait une pièce, comment on dirigeait les acteurs et puis il y a ce rapport direct avec le public. C’est un fonctionnement très différent. »

Ce nouvel univers l’a visiblement conquis et conforte son désir de se lancer un jour, lui aussi, dans la mise en scène.

« Vive les vacances… ou pas ! », un pièce de Marilyne Bal avec Linda Hardy et Kamel Benghazi, ce vendredi 29 novembre (20 h) au Zéphyr à Hem.

Gilbert Montagné a mis tout son cœur dans un livre-CD de comptines pour enfants

Gilbert Montagné s'est lancé un nouveau challenge en écrivant des comptines pour les petits.

Gilbert Montagné sera ce samedi 23 novembre à Lille puis à Englos pour dédicacer un livre-CD de comptines pour enfants qu’il vient de sortir aux éditions Fleurus. Loin de ses tubes On va s’aimer ou Les sunlights des tropiques, l’artiste a pris un plaisir qu’il ne soupçonnait pas à écrire, composer et chanter pour les enfants…

Gilbert, comment est née cette idée de faire un album de comptines  ?

« C’est une proposition des éditions Fleurus. Je n’avais jamais écrit pour les enfants. On a choisi cinq comptines très connues et il y en a cinq autres inédites dont j’ai écrit les paroles et la musique. Au début, je me me demandais comment j’allais faire puis j’ai décidé d’arrêter de penser, je me suis mis au clavier, au piano et les mélodies sont arrivées simplement. J’ai pris beaucoup de plaisir à faire ça, je me suis surpris de l’intérêt que j’y ai pris mais en même temps je ne sais pas faire semblant donc si ça n’avait pas été le cas, je n’aurais pas pu le faire. J’ai apprécié de me replonger dans l’enfance, dans nos racines. »

Avez-vous collaboré avec des spécialistes de la petite enfance pour trouver les mots adaptés ?

« Non, je ne voulais pas quelque chose de trop réfléchi, je voulais que ce soit naturel, spontané, je voulais le faire avec le cœur. J’aime travailler de façon instinctive et là peut-être encore plus que d’habitude. Je ne m’y suis pas repris à plusieurs fois pour composer, c’est venu tout de suite et j’aime quand c’est comme ça car les deux choses magiques dans notre métier, c’est le public et l’inspiration. Je me suis justement inspiré de ce que je faisais avec mes enfants, mes petits-enfants. »

Comment avez-vous opéré le choix pour les comptines déjà existantes ?

« On m’a présenté une liste et j’ai choisi au feeling. J’ai bien aimé « Tourne, tourne, petit moulin », j’ai pris « Une souris verte » parce que mes petits-enfants la connaissent. J’ai surtout décidé de les chanter avec presque une autre voix, pas avec la pleine potentialité de la mienne, un peu comme si j’étais tout près de mes petits-enfants. Je voulais une autre interprétation. »

La plupart des comptines sont joyeuses et entraînantes mais il y en a quelques-unes plus mélancoliques comme « C’est l’heure de faire dodo » et surtout  Je m’ennuie de maman ». Pourquoi ce choix ?

«  Avec « Je m’ennuie de maman », je me suis penché sur la temporalité d’un enfant. La maman qui lui dit « à demain » en le couchant le soir mais, pour lui, demain c’est quand ? C’est loin ? C’est plus tard ? Je me suis branché sur l’intime d’un enfant avec sa maman et son papa d’ailleurs. Quand je dis « Et après son travail il reviendra, je sauterai sur son dos, on fera de la moto ». ça me ramène aussi à mon enfance, mon père m’emmenait aussi en moto, c’était ma distraction. »

Sur « Les fleurs qui chantent », vous chantez avec des enfants. C’était prévu dès le départ ?

« Quand je racontais « Le petit chaperon rouge » à mes enfants et à mes petits enfants, on imaginait toujours qu’il y avait des fleurs qui chantaient et qui l’accompagnaient sur son chemin. Au départ, j’avais fait des voix très hautes comme les petits enfants mais j’ai finalement trouvé ça plus intéressant de le faire chanter par des petites filles. On a déjà fait une écoute dans une librairie et j’ai constaté que les enfants aimaient bien cette version. »

Vous serez samedi au Furet du Nord à Lille et Englos pour dédicacer ce livre-CD…

«Oui et ça me fait très plaisir, j’aime beaucoup le Nord. Ça me rappelle à chaque fois des souvenirs d’enfance quand j’allais en vacances avec mes parents à Blériot ou à Wissant, ce sont des souvenirs qui me tiennent à coeur. Il y a un côté sentimental, j’espère qu’il y aura beaucoup de parents et d’enfants. »

Ce livre-CD pourrait-il un jour donner lieu à un spectacle ?

« C’est marrant que vous me posiez cette question car justement j’y pensais. Je ne sais pas mais ce ne sera pas pour tout de suite de toute façon car je suis aussi dans l’élaboration de mon nouvel album, qui sortira en avril, et je ne me vois pas mélanger les deux. Cela dit, je suis très agréablement surpris dans mes concerts de voir qu’il y a des enfants très jeunes qui connaissent mes chansons et pas que les grands succès. Je crois que mon apparition dans l’émission Mask singer y est pour beaucoup. »

Gilbert Montagné sera en dédicaces ce samedi 23 novembre de 11 h à 13 h au Furet du Nord à Lille puis de 15 h à 17 h au Furet du Nord à Englos pour son livre-CD de comptines « On chante, on danse » avec Gilbert Montagné, édité aux éditions Fleurus

Florent Peyre a eu le coup de foudre pour le commandant Saint-Barth

Florent Peyre a tout de suite su que ce rôle était pour lui. Photo Philippe Virapin/TF1

Les séries policières font généralement recette mais pour se démarquer de l’offre pléthorique dans le genre, il convient d’amener sa touche d’originalité. On souhaite à Florent Peyre, qui débarque ce jeudi soir (21 h 10) sur les écrans de TF1 dans la peau du Commandant Saint-Barth le même succès qu’à Audrey Fleurot avec son personnage de Morgane Alvaro dans HPI.

L’humoriste, qui a déjà incarné un rôle de flic récemment dans Le fil d’Ariane, aux côtés de Chantal Ladesou, a plutôt une belle partition à jouer avec ce Commandant Saint-Barth, de retour sur son île natale, plus de quinze ans après l’avoir quittée et qui va imposer ses méthodes peu conventionnelles pour résoudre des enquêtes. Il va aussi se trouver confronté à son passé, en recroisant la route de son ex-petite amie, qui lui réserve une sacrée surprise, et en confirmant ses doutes sur son père, accusé de meurtre et en cavale depuis des années, dont il est convaincu de l’innocence.

Le pétillant Florent Peyre rayonne dans un registre taillé quasiment sur mesure. « Même si je sais que ce n’est absolument pas le cas, j’ai eu l’impression en lisant le scénario que le rôle avait été écrit pour moi, confie l’intéressé. J’ai appelé mon agent en lui disant le commandant Saint-Barth, c’est moi, je veux absolument le faire. »

Les ingrédients qui l’ont séduit ? « Quand je regarde une série , je m’attache toujours plus aux personnages et à l’ambiance qu’à ce que ça raconte. Là, j’ai découvert un personnage haut en couleur, un très bon flic avec un vrai instinct mais qui arrive en chemise à fleur, qui ne peut pas regarder les cadavres et qui à l’habitude de prendre quelque chose sur la scène de crime, un « objet totem » qui lui permet de se mettre à la place de la victime.  En plus les enquêtes sont bien ficelées, pleines de suspense.»

Cerise sur le gâteau, le tournage a eu lieu en Guadeloupe offrant ainsi de sublimes décors aux intrigues. « Les épisodes sont diffusés fin novembre au moment où les vacances estivales sont déjà ou encore loin, où l’on a froid, où l’on est enrhumés, ça va donc faire du bien aux gens de passer leurs soirées avec de l’eau turquoise, des cocotiers et des gens bronzés  », assure-t-il.

Florent Peyre est d’ailleurs persuadé que la série touchera un public familial : « Si j’étais gamin, j’adorerais que Saint-Barth soit mon pote, je jouerais dans ma chambre à l’imiter comme j’ai pu le faire avec Magnum et Belmondo », se réjouit l’artiste, absolument pas frustré par les contraintes de la télévision. « Il y a évidemment moins de place pour l’improvisation sur un tournage que sur la scène, c’est une autre manière de jouer, de travailler et ça n’empêche pas quelques moments d’illumination qui font que la séquence prend une autre dimension mais quand c’est déjà bien écrit, comme c’est le cas ici, je sais être raisonnable et me tenir au texte, assure-t-il. Je rêve qu’il y ait plusieurs saisons, alors soyez devant vos télés. » L’appel est lancé.

Commandant Saint-Barth, mini-série de 6 épisodes de 52 minutes, sera diffusée dès ce jeudi 21 novembre (21 h 10) sur TF1. Avec Florent Peyre, Joyce Bibring, Philypa Phoenix, Yannig Samot.

Solène Petit vous invite à doublement « Prendre corps »

Solène Petit au milieu d'une partie des portraits exposés à La Fileuse à Loos.

Ancienne élève de l’école du Nord à Lille, Solène Petit vous propose un double rendez-vous à La Fileuse à Loos avec une exposition déjà accessible, le mercredi (10h à 12h et 14h30 à 17h30) et le vendredi (14h30 à 17h30) jusqu’au jeudi 28 novembre, jour de représentation du spectacle du même nom « Prendre corps ».

Un double projet qui s’est construit en plusieurs temps et qui trouve ses origines dans un travail effectué pour L’école du Nord en troisième année. « C’était un exercice qui s’appelait Le croquis de voyage, où il fallait partir seul, en sac à dos, sans portable, se souvient-elle. Je venais de vivre une rupture amoureuse et j’avais décidé de faire une sorte de Tour de Gaule en allant questionner les restaurateurs, les producteurs sur les enjeux de l’alimentation. Très vite, je me suis retrouvée dans des milieux de viandards, de chasseurs et je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire sur la question de la viande et du patriarcat puis je me suis mise à travailler plus largement sur la question du genre et de l’alimentation. De là est née un première capsule et des personnes qui l’ont vue à la maison folie de Wazemmes m’ont dit qu’il y avait vraiment un truc à faire. »

En possession de tonnes de carnets remplis de notes et d’interviews, l’artiste a d’abord réfléchi « à quel fil tirer pour qu’il y ait une vraie trame » avant de bénéficier d’un dispositif Tremplin DRAC », qui permet d’accompagner de jeunes artistes pour les aider à créer leurs spectacles. »

Des témoignages poignants retranscrits dans une exposition

« Prendre corps » a fini par voir le jour, évoquant la question de l’identité, du corps, de la quête de soi, de la capacité à s’émanciper du regard de l’autre. Convaincue de l’intérêt de se pencher aussi sur la question des troubles alimentaires, Solène Petit a, en parallèle à la construction de son spectacle, eu l’accord du médecin Séverine Andrieux pour réaliser une immersion au sein du service nutrition de l’hôpital d’Arras, où elle a pu entrer en contact avec des patients atteints d’anorexie, de boulimie ou d’obésité : « J’ai expliqué ma démarche aux patients, mon souhait de discuter avec eux de leur rapport au corps, poursuit-elle. J’y ai passé du temps, déjà pour installer le rapport de confiance puis pour recueillir leurs témoignages. J’ai rencontré des gens incroyables, hyper généreux. Je ne suis pas thérapeute, ni psy. L’idée était de trouver un autre regard pour parler de tout ça et de les accompagner pour qu’ils se réconcilient avec leur image, leur corps. On a mis en place une séance photos, j’ai fait appel à la photographe Vanda Spengler, qui travaille aussi beaucoup sur la question des corps et notamment des corps hors normes. Tout le monde a accepté de participer, ça a été des moments très forts. »

C’est ainsi qu’est née l’exposition, à la fois photographique mais aussi textuelle, avec des extraits des écrits des patients, et sonore au travers de témoignages que l’on peut écouter en scannant un QR code sous les photos. »

D’abord installée à l’hôpital d’Arras en, juin, cette exposition a ensuite été présentée à la médiathèque de Fives, puis au Prato et donc désormais à La Fileuse à Loos avant de poursuivre sa route ailleurs. « Je souhaite qu’elle continue à tourner dans les milieux hospitaliers, peut-être auprès des lycéens également, l’adolescence étant une période où l’on n’est pas toujours à l’aise avec son corps, mais je tiens aussi à ce qu’elle soit accessible au grand public car la question du rapport au corps touche finalement un peu tout le monde. »

Un spectacle hybride, drôle et émouvant

Si le spectacle, joué pour la première fois le mois dernier au Prato, était déjà écrit en grande partie avant que ne surgisse l’idée d’une exposition, celle-ci a clairement influencé la fin : « ça a été un déclencheur, ça m’a fait écrire un dernier tableau qui aurait sans doute été différent sans cette expérience. »

Avec son camarade Lucas Rahon, co-créateur de sa compagnie Mordre ta joue, Solène Petit a conçu un spectacle rempli d’humour et d’émotions. Accompagnée sur scène du musicien Martin Mahieu, elle joue, chante, danse, interagit beaucoup avec le public. « J’aime le mélange des genres, ce n’est pas du théâtre pur, ça frôle un peu la pratique performative, avoue-t-elle. On a également fait un gros travail sur la scénographie avec Chloé Tempelhof. C’est totalement une mise à nue en ce qui me concerne. J’y ai mis toutes mes tripes. C’est mon premier gros bébé. » Et certainement pas le dernier, la comédienne ayant déjà été sollicitée par le cinéma, on la retrouvera aussi prochainement sur grand écran.

Exposition et spectacle « Prendre corps » à la Fileuse à Loos. L’expo est déjà accessible gratuitement le mercredi (10 h à 12 h et 14 h 30 à 17 h 30) et le vendredi (14 h 30 à 17 h 30) jusqu’au 28 novembre. Le spectacle aura lieu le jeudi 28 novembre à 20 h. Prix : 5 à 6 €.