Les soignantes jonglent désormais autant avec les mots qu’avec les maux

Révélées dans l'emission "La France a un incroyable talent", Les soignantes ont déjà sorti un premier album. Photo Julien Theuil/M6.

Elles ont offert, il y a quelques mois, un moment d’émotion exceptionnel lors de leurs auditions dans l’émission de M6, La France a un incroyable talent, réalisant la prouesse de faire pleurer quasiment tout le jury et décrochant un golden buzzer d’Hélène Segara. Même, si Abigaël, Aïcha et Amandine, trois membres du corps médical et du groupe Les soignantes, n’ont finalement pas remporté la finale, elles avaient déjà tout gagné suite à ce premier passage.

« C’est un moment qui est passé dans plusieurs émissions de télévision et on a vite senti que ce n’était pas qu’un moment musical, il s’est créé une ferveur derrière nous que nous n’avions pas anticipé, confie Abigaël Debit, médecin urgentiste depuis une quinzaine d’années. Nous avons eu une vraie connexion avec les gens qui ont entendu notre message et la nécessité d’avoir un système de santé digne de ce nom. »

Un coup d’accélérateur brutal pour ce trio composé par Loïc Manwel, lui-même infirmier-cinéaste, qui avait eu l’idée de réunir des soignantes qui chantaient bien pour former un groupe. « Tout a été très vite, on avait maquetté deux titres, tourné un clip et puis on a signé avec une grande maison de disque et on a fait cette émission sur M6. Warner a vite vu qu’il y avait un engouement et comme on sait que la durée d’un buzz est souvent limité, il fallait vite proposer quelque chose avant que les gens ne passent à autre chose. Avant même la diffusion de la finale de La France a un incroyable talent, l’album était prêt et ça se vend plutôt bien. »

Tellement bien même qu’une tournée est envisagée en fin d’année et qu’un concert est déjà prévu à l’Alhambra à Paris le 23 mars. En attendant, Les soignantes seront en show case et dédicaces au Cultura de Villeneuve-d’Ascq, ce samedi 24 février (16 h à 18 h).

Autant dire que les trois jeunes femmes, qui ne souhaitent pas stopper leurs activités dans le monde médical doivent composer avec un emploi du temps chargé : « On ne veut pas s’arrêter, c’est notre identité, c’est une vocation. Je reste médecin urgentiste mais je ne fais plus d’heures supplémentaires, indique Abigaël Debit. Il m’arrive d’assurer une garde de 24 heures et d’enchaîner avec le studio, des répétitions ou de la promotion mais on vit un rêve, on est tellement galvanisées par l’amour que l’on reçoit que l’on ne ressent pas trop la fatigue. »

La jeune femme ne débarque toutefois pas en terrain totalement inconnu puisque la musique a toujours fait partie de sa vie : « Disons qu’avant, tout était très cloisonné, poursuit-elle. J’ai suivi un cursus musique-études de mes 5 ans jusqu’au baccalauréat. J’ai arrêté quand j’ai fait médecine puis j’ai repris en quatrième année avec du gospel, du jazz, de la soul. J’avais même sorti un album en 2012, j’ai fait beaucoup de concerts, l’Eurovision avec Sébastien Tellier, j’ai travaillé aussi avec Emmanuel Moire et j’ai souvent été dans les choeurs, ce qui m’a permis de faire des grandes salles comme à Bercy. Après, ce n’est pas la même chose d’être sur le devant de la scène mais ça ne me fait pas peur, j’ai même hâte d’y être. »

Sollicitée par le passé pour tenter sa chance dans The Voice, Abigaël Debit était initialement réticente à s’inscrire dans un télé-crochet. Elle a accepté pour porter la cause du personnel médical sans imaginer tout ce qui découlerait de cette aventure.

De plus en plus reconnue par ses patients, elle a appris à vivre davantage au jour le jour, sans trop se projeter. Seule certitude, elle souhaite comme ses camarades mettre encore plus sa patte sur les futurs projets : « Pour le premier, il fallait aller assez vite donc il y a des reprises et quelques inédits, plusieurs auteurs nous ont proposé des textes. Il y a aussi une chanson co-écrite par Aicha et Julien, Tant qu’on a le temps d’être. Comme nous sommes toutes autrices et compositrices, on espère proposer encore plus de créations dans le prochain album. »

Les soignantes seront ce samedi 24 février de 16 h à 18 h au Cultura Villeneuve-d’Ascq pour un show case et des dédicaces.

Photo Nathalie Guyon. FTV

Elsa Esnoult déchaîne toujours autant les passions

Elsa Esnoult sera sur la scène du théâtre Sébastopol. Photo Tintin reporter

Lors de sa venue au concert organisé par la radio Mona FM à Armentières au mois de septembre, Elsa Esnoult avait encore suscité un incroyable engouement. Au-delà de son public nordiste, des dizaines de personnes venues de toute la France avaient fait le déplacement spécialement pour la voir alors qu’elle était là pour interpréter trois chansons et non pour un spectacle complet.

« C’est toujours quelque chose de magique, d’inexplicable, avoue l’intéressée. Je suis émue heureuse, comblée, les gens sont tellement exceptionnels, authentiques, je reçois énormément d’affection et pourtant j’ai toujours la trouille que le public ne soit pas au rendez-vous. »

Pour son nouvel album « 7 », qui sortira le 23 février, l’artiste n’a pas de soucis à se faire, tous les indicateurs sont au vert. « L’accueil a été très bon pour le single et le mini-EP et l’album était déjà numéro 1 en pré-commande », sourit-elle.

Des nouvelles chansons écrites par Jean-François Porry (alias Jean-Luc Azoulay), Gérard Salesses et par elle-même figurent sur ce nouvel opus de 22 titres. « Je garde le style que les gens connaissent et aiment mais j’essaie à chaque fois, par petites touches, d’amener des sonorités différentes, précise-t-elle. Je voulais mettre un peu de danse et d’électro, de la tropical house, mes propres compositions avec un son plus rock, plus de puissance. Je me rapproche de ce que j’aime, de ce que je préfère même si j’apprécie toujours de chanter l’amour. »

Après une tournée triomphale aux Etats-Unis et au Japon, l’artiste retrouve donc un public qui la suit sur scène mais aussi devant son petit écran, Elsa Esnoult étant toujours au casting des Mystères de l’amour, une série diffusée sur TMC. « Je vis mon rêve, je peux faire de la comédie et de la musique, je n’ai pas besoin de choisir, apprécie-t-elle. J’ai commencé très jeune la musique, c’était mon rêve mais aujourd’hui c’est une évidence de faire les deux. »

La protégée de Jean-Luc Azoulay, le producteur qui a mené au succès Dorothée et Hélène Rolles, a même eu l’honneur récemment de tourner dans un épisode de la mythique série américaine Amour, gloire et beauté : « Ils ont contacté TF1 parce qu’ils cherchaient quelqu’un en France et parmi les candidates, j’ai visiblement tout de suite retenu leur attention. C’était vraiment génial, je n’en reviens toujours pas. »

Passionnée et désireuse de multiplier les expériences, Elsa Esnoult ne cache pas son attirance pour le cinéma : « Il y a deux projets en cours mais dans le cinéma tout prend du temps, je ne peux pas en dire plus pour l’instant, si ce n’est que je n’ai pas encore commencé de tournage. »

Elsa Esnoult est en concert ce mardi 20 février (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille. Son nouvel album « 7 » sort le 23 février.

Photo tintin reporter.

Danse avec les Stars soigne son casting pour son grand retour

Un casting de choix a été réuni pour cette treizième saison. Photo ADELO/TF1 production

Les fans l’ont longtemps attendue mais la treizième saison de Danse avec les stars va, enfin, démarrer ce vendredi 16 février (21 h 10) sur TF1. Un peu plus de quatorze mois après le sacre de Billy Crawford avec sa partenaire Fauve Hautot, douze nouvelles personnalités vont envahir la piste de danse.

Si Camille Combal est maintenu à la présentation, le jury, en revanche, évolue. Fauve Hautot repasse de l’autre côté de la barrière et rejoint Chris Marques, juré inamovible depuis la saison 1, mais aussi Jean-Marc Genereux, autre membre historique, qui signe son grand retour après quelques années d’absence, et une petite nouvelle : la danseuse québecoise Mel Charlot, qui a collaboré aux shows de stars comme Beyoncé, Pharrell Williams et Kanye West.

Du côté des personnalités, la production a voulu revenir aux fondamentaux en attirant des stars qui parlent à toute la famille. Et sur ce point, le pari semble plutôt réussi.

La jeune génération pourra s’y retrouver avec les humoristes Ines Reg et Roman Doduick ou encore le chanteur Black M et bien sûr l’une des stars des réseaux sociaux Nico Capone. Venu cette fois sans sa femme Daniela, il aura le plaisir d’évoluer avec la danseuse nordiste Inès Vandamme.

Les plus de trente ans connaissent sans doute davantage les chanteuses Natasha Saint-Pier et Coeur de Pirate ou encore les animatrices télé Cristina Cordula et Caroline Margeridon.

Comme souvent une miss France fait partie du casting et cette fois il s’agit de Diane Leyre, élue en 2022. La dynamique professeur de chant de la Star Academy, Adeline Toniutti est également de l’aventute, tout comme Keiona, lauréate de Drag Race France.

Enfin, cerise sur le gâteau, après Pamela Anderson en 2018, une autre star de série américaine rejoint DALS en la personne de James Denton, alias Mike Delfino, le beau plombier qui a fait chavirer le cœur de Suzanne (Terri Hatcher) dans Desperate Housewives.

Bonne nouvelle pour les candidats, il n’y aura pas d’élimination sur les deux premiers prime, où six personnalités passeront à chaque fois , mais, attention, le candidat ayant eu la moins bonne note lors de ces deux émissions sera en danger pour le troisième rendez-vous de la saison.

 

 

Michel Boujenah lutte contre l’angoisse du temps qui passe

Michel Boujenah sera dimanche sur la scène du Casino Barrière de Lille.

César du meilleur acteur dans un second rôle en 1986 pour son interprétation dans le film Trois hommes et un couffin , Michel Boujenah est entré dans le cœur des Français depuis environ quatre décennies. Cinéma, télévision, théâtre, on l’a vu briller partout. Dimanche, il sera au Casino Barrière de Lille pour son nouveau spectacle Adieu les magnifiques.

Quand on lui demande combien il a de « one man show » au compteur, il balaie la question : « On s’en fout du nombre de spectacles, c’est le prochain qui compte », sourit-il. Et celui-ci a d’autant plus d’importance que le comédien reconnaît être touché, à 71 ans, par une certaine inquiétude du temps qui passe. « être sur scène, c’est ma vie et maintenant que j’ai moins de temps devant moi que derrière, je ressens de l’angoisse car je suis en retard dans mes projets. J’écris un nouveau film, j’ai mon spectacle, deux pièces que je veux jouer », confie-t-il.

Sa performance dans L’avare a modifié sa vision de l’avenir : « ça m’a réconcilié avec les autres car jusque-là, j’aimais bien être seul sur scène, poursuit-il. J’ai la chance d’avoir des gens plus jeunes que moi, qui m’aiment depuis longtemps, qui ont écrit des choses pour moi. »

Si professionnellement, son expérience est un atout, « j’ai vieilli, j’ai appris, mon écriture a évolué et je m’amuse autrement à chaque fois », l’homme reconnaît se poser des questions existentielles : « Je me demande combien de temps il me reste car j’ai toujours envie de manger, m’occuper de mes enfants, jouer au tennis, m’envoyer en l’air, pêcher et tout ça m’angoisse beaucoup, confesse-t-il. Il faut que j’accepte le temps qui passe car même si je ne fais pas mes 71 ans, je les ai quand même. »

Dans son spectacle, Michel Boujenah parle de transmission : « Avant le père était au bout de la table et on discutait. Aujourd’hui au bout de la table, il y a… la télévision. Et le pire, c’est le téléphone. Moi-même, je me suis surpris à constater lors d’un repas en famille que nous étions tous sur notre téléphone alors que l’on mangeait ensemble », déplore-t-il. « Ce qui me fait de la peine, c’est de voir que les vieux n’ont plus de place et ça me rend triste pour la jeunesse car on ne se construit pas sans ses racines, son histoire. » Plutôt déprimant ? On vous rassure, l’humoriste sait tourner tout ça en dérision : « On ne fait pas rire avec le bonheur mais avec les blessures, estime-t-il. Je n’ai jamais fait rire avec des choses légères, notre métier d’artiste c’est justement de faire rire sur des sujets lourds. »

Comme tout au long de sa carrière, l’artiste attendra le premier rire pour se libérer pleinement. Et comme toujours, il s’efforcera de prendre un maximum de plaisir sur scène. « La seule règle, c’est d’être heureux de faire ce que l’on fait, assure-t-il. Jacques Brel disait « Le talent, c’est l’envie ». Dans notre métier, il ne faut pas confondre le but et la conséquence. Le but c’est de faire ce qu’on aime ; la conséquence, c’est que parfois le public nous apprécie et qu’on a du succès. »

Michel Boujenah, « Adieu les magnifiques », ce dimanche 18 février à 18 h au Casino Barrière de Lille.

Zaho de Sagazan a foudroyé la concurrence

Zaho de SAGAZAN, victoire de "la meilleure chanson originale", du "meilleur album", "révélation scène" et celui de la "révélation féminine. Photo Nathalie Guyon FTV

La symphonie des éclairs a tout emporté sur son passage. Album de l’année, chanson de l’année, révélation féminine et révélation scène, Zaho de Sagazan a été la grande gagnante de la 39e cérémonie des Victoires de la musique, samedi soir à la Seine musicale.

Fière, émue mais aussi presque gênée au fil de la soirée pour les autres artistes dont elle a loué les qualités, la Bretonne est revenue sur son incroyable ascension : « Je suis quelqu’un de très sensible et un jour je me suis rendue compte qu’en pleurant sur mon piano, ça me faisait un bien fou, que ça ne faisait de mal à personne et surtout que ça faisait de jolies chansons. Ce que je pensais être mon plus grand défaut était en fait ma plus grande qualité, affirme-t-elle. être sensible, c’est une force et une faiblesse en même temps, il y a à la fois des choses magnifiques et des choses plus dures à gérer. »

La soirée de samedi entre bien sûr dans la première catégorie : « C’est génial, ce sont tellement des émotions joyeuses que c’est plus facile à gérer que des choses négatives, avoue-t-elle. J’avais envie qu’on voie ma chanson, j’ai passé trop de temps à l’écrire, je sais les mots que j’ai choisis. Je voulais les mettre en valeur. »

Présentée sur France Télévisions par un nouveau duo, composé de Léa Salamé et Cyril Ferraud, qui ont ouvert la cérémonie en dansant une valse, la soirée a été marquée par la reconnaissance de la diversité du paysage musical comme jamais par le passé. Le RnB et surtout le rap ont ainsi été particulièrement mis en avant.

La Belge Shay  a été récompensée pour la meilleure création audiovisuelle avec le clip de Commando, Damso a été primé pour le concert de l’année avec son QALF tour, Yamê et sa bécane ont été désignés révélation masculine et Gazo a partagé la Victoire de l’artiste masculin de l’année avec Vianney. « Je trouve ça génial que deux univers si différents soient récompensés, que l’on soit tous les deux vainqueurs démontre qu’il y a de la place pour tout le monde », s’est enthousiasmé ce dernier.

Une diversité musicale que n’avait pas hésité à plébisciter Zazie, présidente d’honneur de cette édition, dans son discours d’ouverture. Une diversité qui a permis, même si elle n’était pas présente pour récupérer son trophée, à Aya Nakamura d’être enfin récompensée en qualité d’artiste féminine de l’année.

Au fil de la soirée, Adèle Castillon (16 février au Splendid de Lille) , Aimé Simone, Meryl (9 mars à la Condition publique à Roubaix), Nuit incolore (12 avril au Splendid) ou encore le fantasque Julien Granel ont témoigné de la richesse de la nouvelle vague de la chanson française.

Plusieurs générations ont, enfin, offert un vrai moment d’émotion en rendant hommage dans un medley à Bernard Lavilliers, récompensé d’une Victoire d’honneur pour l’ensemble de son œuvre. Celui-ci a d’ailleurs été ému aux larmes par les interprétations de Jeanne Cherhal, Olivia Ruiz, Terrenoire, Catherine Ringer, Faada Freddy et les mots de son amie, la comédienne Sandrine Bonnaire. « Je n’ai jamais tellement écrit pour les autres donc ça fait un drôle d’effet d’entendre ses chansons reprises par ces artistes pour lesquels j’ai beaucoup de respect, a-t-il indiqué. Un auteur-compositeur a sans doute l’habitude mais moi je suis un oiseau rare. C’est beaucoup de fierté et je partage ce prix avec tous ceux qui m’ont appris les différentes musiques, je suis le représentant de tous ces gens. »

Ses fans pourront venir l’écouter le 5 juin dans Métamorphose, un concert symphonique, au Nouveau Siècle.

Photo Nathalie Guyon. FTV