Les Zindé, des ingrédients de choix pour pimenter une soirée improvisée

Les Zindé promettent une sacrée soirée vendredi au Spotlight de Lille (c) Chloé Car.

Il y a quelques semaines quelques-uns des meilleurs spécialistes de stand-up du Jamel Comedy Club sont venus faire rire le Zénith de Lille. Ce vendredi soir, c’est au tour de la troupe d’improvisation du Jamel Comedy Club, les Zindé, de débarquer dans le Nord, au Spotlight pour une soirée qui s’annonce toute aussi hilarante. Aziz Aboudrar, Nebil Daghsen, Antoine Lucciardi et Jean-Charles Mulier forment un redoutable collectif. Les trois derniers se connaissent, il est vrai, depuis l’adolescence. « Nous n’étions vraiment pas prédestinés à faire du théâtre, sourit Nebil. On était dans la musique, le hip hop, et par un concours de circonstances, on s’est retrouvés à 18 ans devant le professeur d’improvisation d’un centre social. La mayonnaise a pris instantanément. On nous a demandé de ne rien apprendre, de rester nous-mêmes, on riait, on pleurait, le théâtre a brisé tous nos clichés. »

Rejoints un peu après par Aziz Aboudrar, le créateur du jeu « Tu ris, tu perds » sur les réseaux sociaux, les quatre compères ont d’abord pris un immense plaisir à disputer des matchs d’improvisation avant de se lasser un petit peu. « Si on ne gagnait pas 11-0, on n’avait pas l’impression d’avoir passé une super soirée et comme on est des pirates, ça ne nous allait plus d’évoluer avec toujours les mêmes règles, les mêmes chronos, les mêmes contraintes, avoue-t-il. C’est comme ça que sont nés les Zindé. On a voulu faire kiffer les gens avec nos propres règles. »

Le groupe s’appelle à l’époque « Les Z’indépendants » et invente une sorte de café-théâtre au bistrot Saint-Antoine. « On jouait au chapeau, on se partageait quelques euros à chaque soirée jusqu’à ce que le nouveau propriétaire, ami d’un proche de Jamel Debbouze parle de nous et c’est là que l’histoire est folle, il est venu nous voir. Il nous a fait venir pour une soirée test, on a fait le meilleur spectacle de notre vie et il nous a proposé de devenir la troupe d’impro du Jamel Comedy Club et d’y jouer tous les vendredis. On l’a aussi accompagné sur un match d’impro à Bruxelles qu’on a gagné d’un point, ça a scellé une sorte de pacte entre nous, même si chaque année on remet notre place en jeu. »

Bénéficier du soutien d’un pape de l’humour français fut forcément un accélérateur de carrière incroyable. « On a gagné dix ans d’un coup. Il a tellement d’expérience, il nous a donné de bons conseils à des moments importants tout en nous laissant assez libres », apprécie Nebil.

Rebaptisée Les Zindé  après avoir signé avec un producteur, la troupe fourmille de projets et l’écriture d’une pièce de théâtre est en projet : « On a commencé à se pencher dessus, ça pourrait être un mixte entre une partie écrite et de l’improvisation. La politique nous inspire bien comme sujet. »

De l’inspiration, ils n’en manqueront pas, à coup sûr, ce vendredi au Spotlight de Lille, une ville qu’ils se réjouissent de retrouver pour un show impossible à définir : « On ne sait pas vraiment nous-mêmes ce que l’on va faire, assure Nebil. On sait que le public est une source d’inspiration inépuisable et la deuxième certitude c’est que les copains sur scène ne vont pas nous lâcher. On avait reçu un accueil incroyable lors de notre dernier passage à Lille. L’idée c’est que les gens se sentent bien, on brise tout de suite le quatrième mur, on pose des questions, on évoque des souvenirs et tout devient prétexte à un sketch, toujours dans la bienveillance et avec beaucoup d’auto-dérision de notre côté. Aziz, Antoine et JC sont les trublions alors que je suis un peu le clown blanc, je rassure, je sécurise, bref je passe ma soirée à essayer de recoller un vase qui n’arrête pas de se casser. »

Les Zindé, ce vendredi 18 avril (21 h), au Spotlight à Lille et le mardi 3 juin (19 h 30) à la salle Concorde à Villeneuve-d’Ascq.

Un parfum de Liban transpire des œuvres de Juliette Elamine

Didier Paris est actuellement en promotion de son dernier roman policier Dunkerque paradise.

Se livrer sans totalement se dévoiler, s’imprégner de ses racines pour faire voyager son lectorat à travers sa prose : ce sont les défis relevés depuis juin 2022 par l’autrice franco-libanaise Juliette Elamine. Née d’un papa libanais et d’une maman amiénoise, la jeune femme n’a jamais vécu au Liban mais elle y va régulièrement depuis qu’elle est petite et a donc décidé d’utiliser le pays de son papa comme toile de fond de ses différents récits. « C’est quand même un pays aux décors très riches, qui est aussi merveilleux que complexe sur le plan historique. J’aime m’en servir pour construire mes fictions. »

Dans son premier roman, Le Nom de Mon Père, sorti en juin 2022, Juliette Elamine avait choisi de se raconter : « C’est une histoire d’amour entre un Libanais exilé et une Française. C’est en fait notre histoire familiale que j’ai écrite, ça se rapproche fort de ce qu’on a vécu mais c’est quand même dissimulé dans une fiction, précise-t-elle. Je me suis un peu livrée tout en transformant différents événements à loisir pour préserver quand même notre intimité. »

Présente le mois dernier au salon du livre de Bondues, la Picarde est venue dédicacer ses deux derniers ouvrages. Le dernier jasmin est paru en début d’année : «  C’est l’histoire de deux sœurs, Zeinab et Rim, très fusionnelles, qui s’adorent, et qui s’apprêtent à passer leurs vacances d’été au sud du Liban où elles vivent. Sauf que l’une des deux disparaît, explique-t-elle. Ce jour-là, la deuxième guerre du Liban éclate. On va suivre la quête de Zeinab pour retrouver Rim et qui va au cours de ses recherches découvrir des secrets de famille inavouables. »

Juliette Elamine fait également encore la promotion de son deuxième roman, Les enfants de la vie, paru en fin d’année 2023, qui lui a valu le deuxième prix de la section Nord du Lion’s club. « C‘est l’histoire de Georges, un petit garçon qui grandit aussi au sud du Liban, près de la frontière israélienne, dans une famille qui le protège beaucoup des horreurs de la guerre. On le retrouve jeune adulte, devenu un brillant étudiant en sciences politiques à Beyrouth, au point que l’un de ses professeurs va lui proposer d’écrire des fictions imaginaires basées sur des faits réels. Georges va alors se retrouver embarqué dans une histoire qui va complètement le dépasser et l’emmener sur des terrains glissants et dangereux… »

Régulièrement récompensés et appréciés de la critique, les romans de Juliette Elamine voyagent d’ailleurs jusqu’au Liban, où ils sont diffusés dans quelques librairies.

« Les enfants de la vie » et « Le dernier jasmin » par Juliette Elamine, éditions Stereen. Prix 20 €.

Simon Wass et Rocco Mathy, réunis pour le meilleur et pour le rire

Simon Wass et Rocco Mathy vont partager à l'affiche ce jeudi 17 avril au Fort de Mons.

Dans l’univers de plus en plus concurrentiel de l’humour, Simon et Alex, les créateurs de Badin ! Productions se démènent depuis quelques mois pour faire du restaurant du Fort de Mons-en-Baroeul, un haut lieu de divertissement dans la métropole lilloise.

Les deux hommes multiplient et testent les concepts. « L’idée c’est de diversifier les soirées, abonde Simon Wass, tantôt sur les planches en tant qu’humoriste et souvent aussi comme maître de cérémonie, tantôt en coulisses sous sa casquette d’organisateur. On essaie de varier les formats pour voir ce qui plaît le plus aux gens, on se demande aussi quelle est la bonne fréquence. » Faut-il proposer beaucoup de choses au risque de lasser ou faut-il espacer les soirées mais avec, cette fois, le danger d’être moins identifié ? Pas facile de trouver le bon équilibre.

Simon Wass poursuit ses expérimentations, ce jeudi 17 avril en se prêtant à l’exercice du 30-30 avec le comédien belge Rocco Mathy, déjà aperçu lors de soirées précédentes. Un enchaînement sans véritable fil directeur. « On écrit ensemble donc on sait ce que chacun fait mais il n’y a pas eu de coordination sur les thèmes à aborder ou le type de blagues à faire, précise Simon Wass. On n’a pas le même humour mais on propose une ambiance quand même assez similaire. Nous ne sommes pas trop dans l’absurde ou dans le « What the fuck » mais on raconte des scènes de vie, on partage notre expérience. Après, c’est assez courant de ne pas avoir de fil directeur. Quand on fait des plateaux avec huit humoristes, on fait des choses très différentes donc il n’y a aucune obligation. On a tout de même un point en commun : une Céline chacun en première partie : Céline Charmion et Céline VDB.

« Simon et moi, on n’a pas la même énergie, pas les mêmes angles mais on n’a pas un humour diamétralement opposé, ça reste du stand-up pur et dur, confirme Rocco Mathy. On va présenter chacun son univers mais j’avoue que ça peut être sympa de monter un spectacle avec une vraie unité. Je vais d’ailleurs essayer de le faire sur un 3 x 20 minutes avec Robby et Thibaut », deux de ses compatriotes, eux aussi déjà aperçus à Lille.

Comédien depuis une dizaine d’années avec une formation plutôt en théâtre classique, le Belge s’est lancé dans le stand-up il y a un peu plus de trois ans : « J’ai beaucoup joué au théâtre, j’ai fait de la mise en scène, je me suis formé à plusieurs choses comme la danse, la pose de voix, le chant. J’ai aussi fait des choses sympas en télévision mais ce n’est pas trop mon truc, il y a trop de temps d’attente. Le stand-up, j’en avais envie depuis longtemps mais ça me faisait très peur. Monter seul sur scène, c’est ce qu’il y a de plus difficile. Quand tu fais une blague au restaurant avec tes potes, si ça ne fonctionne pas, ce n’est pas top mais ça reste tes amis. En revanche sur scène, si les gens ne rigolent pas, c’est violent. Il faut prendre son ego et vite le déchirer. En revanche, si ça rigole, c’est un moment incroyable. »

Rocco Mathy le reconnaît, le stand-up est aujourd’hui devenu « une passion dévorante ». Au point de venir régulièrement jouer dans le Nord mais aussi d’ouvrir ses propres Comédy clubs dans plusieurs villes de Belgique.

« Banal », une heure de blague (30 minutes chacun) par Simon Wass et Rocco Mathy, ce jeudi 17 avril (20 h) au restaurant du Fort de Mons. Prix : 7 €.

Frédéric François, l’inusable messager de l’amour

Frédéric François, un artiste à l'incroyable longévité.

Rares sont les chanteurs qui traversent les décennies, les générations. Frédéric François, le plus Français des chanteurs italo-belges en fait partie. Soixante-cinq ans de carrière, une quarantaine d’albums studio et plusieurs centaines de chansons à son actif : les chiffres donnent le vertige. « Moi, je ne les compte pas, sourit-il. Je dis juste merci à la fidélité du public qui fait que mes chansons se transmettent de génération en génération, chantées par les parents à leurs enfants, entendues peut-être dans des fêtes d’école, des fêtes des mères ou des fêtes de fin d’année. Je fais ainsi parfois un peu partie de la famille. »

Depuis 65 ans, Frédéric François qui vient de sortir ce vendredi 11 avril son nouvel album « Tout s’oublie un jour », est, en effet, rentré dans des tas de foyers, au propre comme au figuré. «  Il y avait eu un jour une émission sur TF1, les caméras étaient dans la maison d’un couple où il avait un mur rempli de Johnny Hallyday et un autre de Frédéric François. La dame avait un tatouage de moi et le mari un de Johnny. Ils avaient tous les deux des tas de gadgets nous concernant et même dans la chambre à coucher, il y a avait un coussin Johnny et un autre à mon effigie, j’avais trouvé ça génial mais je me suis aussi demandé ce qui fait qu’ils se soient autant accrochés à deux artistes comme nous dans leurs vies. »

Laisse-moi vivre ma vie, Je t’aime à l’italienne, Mon cœur te dit je t’aime sont autant de tubes qui ont fait la notoriété de cet artiste qui a toujours chanté l’amour, l’espoir, le bonheur… « Mes chansons sont raccrochées à des souvenirs de la vie des gens, ce qui importe ce ne sont pas les millions de disques vendus mais les millions de gens que j’ai pu rendre heureux », assure-t-il. Son dernier titre, Tout s’oublie un jour, « parle bien sûr des peines de cœur, que seul le pouvoir du temps peut effacer progressivement mais aussi de tous ces gens touchés par l’anxiété, le stress, les burn-out, même dans la jeune génération, et cette chanson est là pour dire que la vie continue et que les moments de bonheur vont arriver. »

Pour ce nouvel album, Frédéric François s’est entouré de l’un de ses auteurs fétiches, Frédéric Zeitoun, mais aussi de petits nouveaux comme Lionel Florence, parolier de plusieurs tubes de Florent Pagny et Pascal Obispo mais aussi de comédies musicales comme Les dix commandements ou Le roi soleil. « Ils n’écrivent pas de la même façon et ça me permet de dire des choses différentes », que le public va s’approprier un peu partout dans le monde car s’il a su traverser le temps c’est aussi parce qu’il a su s’adapter aux évolutions de l’industrie musicale. « Il y a des gens qui m’entourent dont un informaticien qui s’occupe de mes réseaux sociaux, ma fille qui a travaillé dans le cinéma fait mes clips, le dernier a dépassé les dix millions de vues et je me tiens au courant des streamings, confie-t-il. Ça marche fort en France et en Belgique bien sûr mais aussi au Brésil, aux États-Unis, en Australie. Je sais que les jeunes consomment la musique autrement mais j’ai la chance de vendre encore beaucoup de disques physiques grâce à mon public. »

Le petit Francesco Barracato, devenu Frédéric François, en a donc parcouru du chemin tout au long de sa riche carrière, réalisant le rêve de son père qui clamait à qui voulait l’entendre, dans les bistrots siciliens, que son fils allait devenir un grand artiste. « La mode du disco a bien failli m’emporter mais l’ouverture des radios libres dans les années 1980 a permis de revenir sur le devant de la scène. » Les disques d’or et les concerts dans les salles mythiques comme l’Olympia se sont ensuite enchaînés. Son public ne l’a jamais lâché. La belle aventure continue et même si tout s’oublie un jour, Frédéric François ne semble, lui, pas près de sortir du cœur de ses fans.

Le nouvel album de Frédéric François « Tout s’oublie un jour » est disponible depuis ce vendredi 11 avril. L’artiste sera en concert le 28 février à la Cité des Congrés de Valenciennes-Anzin et le 1er mars au théâtre Sébastopol de Lille.

La proximité avec le public a fait le succès des Cowboys fringants

Les cowboys fringants promettent un superbe show au public lillois. (c) JF SAVARIA

Le groupe rock folk québécois des Cowboys fringants pose ses valises ce samedi 12 avril (20 h) au Zénith de Lille. Entretien avec l’un des principaux auteurs des chansons, le guitariste et chanteur Jean-François Pauzé…

Jean-François, lorsque vous avez créé ce groupe en 1995 avec Karl Tremblay alors que vous étiez encore étudiants, vous ne pouviez pas imaginer exister encore trente ans plus tard ?

« Ce n’était, en effet, pas dans nos plans immédiats puisqu’au départ on avait monté ce groupe pour faire rire nos copains. On ne pouvait pas imaginer que ça allait durer une si longue période. C’est dur d’analyser les raisons de ce succès mais je pense que la proximité avec le public lors de nos spectacles est vite devenue notre marque de commerce et qu’il y a eu beaucoup de bouche à oreille, d’abord au Québec puis dans l’Europe francophone. Nos textes ont aussi su fédérer une certaine partie de notre public, même si nos références ne parlent pas forcément à tout le monde en Europe. »

Le groupe a vécu plusieurs secousses avec le départ du batteur Dominique Lebau à la fin des années 2000 et, surtout, le décès de Karl Tremblay, il y a quelques mois. Il a fallu se relancer à chaque fois, est-ce que ça a toujours été une évidence de continuer cette aventure ?

« Après le départ de Dom, il a en effet fallu reconstruire le groupe mais ça n’a pas été trop long. En revanche, depuis le décès de Karl, c’est vrai que nos activités sont un peu à l’arrêt. On se contente des projets en cours comme cette comédie musicale que vous verrez à Lille et on analysera au fur et à mesure quelle suite on veut donner ou pas. »

Karl Tremblay avait eu le temps d’enregistrer quelques titres qui figurent dans le dernier album « Pub Royal ». J’imagine que ça doit être particulier de les chanter aujourd’hui sur scène sans lui ?

« Il y a vraiment eu des moments assez difficiles à vivre. D’abord pour lui qui était très malade au moment où il enregistrait ces titres là mais il voulait vraiment les chanter. Le voir dans cet état, n’était pas non plus évident pour nous et c’est vrai que de les entendre chanter par d’autres personnes que lui, ça crée quelque chose d’ambivalent. D’un côté, nous sommes contents que ça se perpétue mais de l’autre, c’est dur de savoir qu’il ne reviendra plus les chanter avec nous. »

De nombreux personnages fictifs comme Gina Pinard ou Jipi Labrosse peuplent vos chansons. Parlez-nous d’eux ?

« J’ai toujours été fan des chansons où les personnages entraient en jeu donc on a fait en sorte de concocter des personnages hauts en couleur, totalement ridicules dont on se sert à travers ce projet de comédie musicale. »

Vous êtes définis comme un groupe très engagé sur le plan politique, est-ce indispensable à vos yeux que votre musique véhicule des messages, fasse réfléchir ?

« Non, il n’y a aucune obligation et on a aussi des chansons avec des histoires loufoques, simples, pathétiques. Une chanson c’est fait pour divertir. D’ailleurs je n’aime pas trop cette étiquette de groupe engagé qui nous a été collée car il s’agit d’une trentaine de chansons sur plus de deux cents titres qu’on a pu faire. »

Vous disiez tout à l’heure qu’en Europe, tout le monde n’a pas toujours les références quand vous évoquez la politique, l’histoire du Québec dans vos textes, est-ce qu’il y a du coup des adaptations quad vous jouez hors de vos frontières ?

« Non, on a toujours fait comme au Québec et je pense que les fans des Cow-boys fringants font eux même leur recherche,qu’ils ont la curiosité de comprendre les références. C’est la démarche que je faisais moi-même quand j’écoutais à 25-30 ans les chansons de Renaud dont j’étais un grand fan pour comprendre les références que je n’avais pas. »

Vous êtes sensible aux questions écologiques. Que vous inspire la décision du groupe français Shaka Ponk qui a décidé de stopper sa carrière en plein succès pour des raison environnementales, en raison d’une trop grande empreinte carbone générée par leurs déplacements, leur logistique ?

« Je n’étais pas encore au courant de leur démarche mais c’est tout à leur honneur. Nous on a une fondation cowboys fringants pour compenser. Ce n’est pas parfait mais on a déjà planté plusieurs millions d’arbres, on limite les déplacements notamment en avion, mais on a quand même besoin d’avoir une carrière pour vivre. On fait des compromis. »

Lille est un public réputé en France, est-ce que cette réputation a franchi les frontières et quels souvenirs gardez-vous de vos précédents passages ?

« Souvent quand un journaliste pose ce genre de questions, on a tendance à répondre dans chaque ville où l’on passe que c’est le meilleur public mais pour le coup, je dois admettre qu’on a de superbes souvenirs ici. On a déjà joué au Splendid et à l’Aéronef avec un public complètement fou. »

Les Cowboys fringants seront en concert ce samedi 12 avril (20 h) au Zénith de Lille.