Julie Zenatti a déjà partagé de sacrés moments avec le public de Lille

Julie Zenatti a conçu sa tournée pour remercier son public. (c) Laura Gilli

Attendue dans une semaine, le dimanche 6 octobre, sur la scène du Splendid de Lille, Julie Zenatti revient toujours à Lille avec plaisir. La jeune femme y a vécu pas mal de bons moments tout au long de sa carrière. Elle se souvient notamment d’un moment de communion rare avec le public : « Lors de la tournée Comme vous, au Sébastopol, ma voix s’est coupée au bout de trois chansons, j’ai eu une hypotonie des cordes vocales. Comme j’avais déjà chanté trois titres, je savais que le public ne pourrait pas être remboursé, alors je suis restée sur scène, mes musiciens ont continué à jouer et le public a chanté à ma place, confie-t-elle. Il y a même une femme enceinte, qui me suit d’ailleurs toujours sur mes concerts, qui est arrivée du fond de la salle pour interpréter le titre Couvre-moi. Lille a toujours été un public bienveillant à qui on peut se permettre de proposer des chansons moins connues. »

Julie Zenatti a aussi fêté ses dix-huit ans sur scène du Zénith de Lille avec la comédie musicale « Notre-Dame de Paris » dans ce rôle de Fleur de Lys qui l’a fait connaître du grand public.

Une aventure extraordinaire dans laquelle elle n’aurait toutefois pas voulu se replonger, même si une nouvelle version du spectacle a été montée, en 2023, pour fêter les 25 ans. « J’ai rencontré Alyzée Lalande qui a repris le rôle dans la nouvelle distribution, c’était rigolo et elle me disait que c’était difficile pour la troupe de s’approprier ces personnages tant la nôtre a marqué cette comédie musicale mais je n’aurais pas pu la jouer avec d’autres personnes, avoue-t-elle. À mes yeux, Notre-Dame c’est à jamais nous 7 avec Bruno (Pelletier), Daniel (Lavoie), Hélène (Segara), Garou, Luck (Mervil) et Patrick (Fiori). C’était trop fort, le souvenir est trop beau, il faut savoir le ranger à sa place et puis de toute façon je suis désormais trop vieille pour incarner Fleur de Lys (rires). »

Avec sa tournée intitulée Des chansons, des souvenirs et des amis, Julie Zenatti a surtout voulu remercier le public de sa fidélité : «  Dans ce spectacle, je m’adapte à ce qui se passe dans la salle, l’émotion qui se dégage, l’attention des gens, je ne chante pas toujours les mêmes chansons, c’est ce qui est super en piano voix, je vois ce dont les gens ont envie mais bon je ne suis pas non plus un jukebox ou un karaoké géant », sourit-elle.

Au fil de 25 ans de carrière, l’artiste a accumulé les joies, les succès, les moments d’émotions mais aussi les déceptions… « Je crois que la chanson que j’aime le plus dans mon répertoire est celle qui ne m’appartient plus Si je m’en sors. Celle qui m’a valu le plus de souvenirs est sans doute Je voudrais que tu me consoles car c’est la première fois que je basculais dans des salles plus grandes avec l’album Comme vous, c’était le début d’une période un peu folle. Et puis il y a Les amis de l’album Blanc »

Son principal regret ? « L’album Plus de diva n’a pas rencontré le public. J’aimerai un jour lui redonner vie car je trouve que c’était un joli projet autour de Maria Callas. J’étais peut-être trop jeune pour le raconter, ce n’était peut-être pas le bon moment mais ces chansons sont toujours aussi belles. »

Julie Zenatti a néanmoins d’abord un autre projet sur le feu : «On m’a demandé si j’avais envie de chanter dans les églises, je ne l’ai jamais fait, je trouve l’expérience intéressante, découvrir ce type d’environnement où ma voix résonnerait différemment. Je travaille donc sur de nouvelles chansons. »

Habituée à écrire aussi bien pour elle que pour les autres, elle se verrait bien aussi être, de nouveau, dans la transmission : « J’avais fait X-factor sur W9 en 2009 avec Alain Lanty et Marc Cerrone, j’avais adoré faire ça. J’ai commencé ma carrière très jeune et j’ai appris plein de choses auprès de gens comme Luc Plamondon, Richard Cocciente ou Thierry Rogen, le producteur de mon premier album. »

En attendant, ce sont bien les plus beaux titres de son répertoire qu’elle vient, de nouveau, transmettre, ce dimanche 6 octobre (17 h), au public du Splendid de Lille.

Et si vous bavardiez un peu avec Yassine Bentayeb ?

Yassine Bentayeb vous invite à quelques Bavardages en sa compagnie

Vous aimez parler de tout et de rien, commenter l’actualité, papoter entre amis sur tous les sujets qui font le sel de la vie, alors courez voir le spectacle Bavardages de Yassine Bentayeb. L’humoriste lillois prend un malin plaisir à décortiquer tous les aspects de notre vie, personnelle, professionnelle… Nos passions, nos projets, notre rapport aux religions. Le tout avec un regard taquin, saupoudré d’un zeste d’humour noir : « Je trouve qu’avec tout ce qui nous entoure, les différents conflits, on évolue dans un environnement pesant, assez anxiogène et l’idée c’est de se dire qu’on peut prendre de la distance avec les sujets sensibles, rigoler de tout en prenant soin de ne blesser personne.», précise-t-il.

Fasciné durant son enfance par l’ambiance des salles de spectacle, admiratif des artistes, Yassine Bentayeb a décidé de tenter sa chance : « Je trouvais ça tellement dur qu’il y a eu ce petit côté défi et je me suis lancé de façon inconsciente, sourit-il. Mon premier seul en scène, c’était au Spotlight en mars 2016, j’en ai encore des souvenirs assez précis. »

Bercé par l’humour de Gad Elmaleh et Jamel Debbouze, il a essayé de tracer son propre chemin : « Les références, c’est bien mais si elles sont trop présentes, ce n’est pas bon car on perd de sa singularité », estime-t-il. L’homme s’est donc formé au théâtre d’improvisation, il a construit un premier spectacle « Sans transitions », qu’il a considérablement fait évolué au fil des années, fort de son vécu sur scène, dans la vie, des conseils partagés avec des artistes cotés en effectuant les premières parties de Florent Peyre ou encore Artus. « J’évoque des thèmes plus en adéquation avec ce que je suis aujourd’hui ».

En parallèle, Yassine Bentayeb continue de gérer un cabinet de recrutement : « J’ai ajouté ma vie artistique à une activité professionnelle plus traditionnelle. Mon idée de départ n’était pas de vivre de l’humour mais d’aller au bout de ma démarche. Pour l’instant, je me laisse porter et on verra où ça me mène. »

De plus en plus souvent programmé dans la région, il exportera aussi son humour à l’Apollo à Paris le 21 novembre.

Yassine Bentayeb est en spectacle ce samedi soir (20 h 30) au Pont de singes à Arras puis le mercredi 2 octobre (19 h) au Spotlight. Il participera aussi à des plateaux d’humoristes le 16 octobre à l’espace Jacques Brel à Croix dans une soirée de récolte de fonds pour la lutte contre le cancer et le 27 novembre au théâtre Sébastopol pour « Le Spotlight fait son Sébasto ».

Tout savoir sur la Star Academy 2024

Le corps professoral a été fortement renouvellé pour l'édition 2024 de la Star academy

Après le triomphe de la dernière édition de la Star Academy, qui a battu tous les records d’audience, atteignant 36 % de part de marché sur les moins de 50 ans et 4,8 millions de téléspectateurs pour assister au succès en finale de Pierre Garnier, les producteurs du crochet-musical de TF1 savent que la barre est haute. Voilà ce qu’il faut savoir de cette nouvelle édition, qui débutera le 12 octobre.

Du nouveau dans le corps professoral

« Même si ça a très bien marché la saison passée, on avait envie d’écrire cette année des histoires différentes, ça passe par une nouvelle promotion mais aussi par de nouveaux visages chez les professeurs, c’est bien de surprendre les élèves », indique Michael Goldman, toujours directeur.

Seules Malika Benjelloun (danse) et Lucie Bernardoni (répétitrice) demeurent à leurs postes. Marlène Schaff reste, elle aussi, dans l’aventure mais plus avec les mêmes missions puisqu’elle va s’occuper de l’expression scénique.

Pour le reste, quatre nouveaux professeurs sont attendus au château de Damarie-les-Lys : Sofia Morgavi, chanteuse d’opéra et comédienne remplace Adeline Toniutti pour les cours de chant  ; Hugues Hamelynck, comédien et metteur en scène, va prendre en charge le théâtre ; Fanny Delaigue, spécialiste des comédies musicales (Mozart, l’opéra Rock ; Moulin rouge ; Grease le musical…) rejoint Lucie Bernardoni comme répétitrice. Enfin, le champion du monde 2005 du 110 m haies et ancien finaliste de Danse avec les Stars, Ladji Doucouré est le nouveau coach sportif.

Une marraine de choix

Après Vitaa, qui s’était particulièrement impliquée l’an passé, c’est l’interprète de La Grenade, Clara Luciani qui a été retenue. Elle sera présente sur le premier prime et lors de la finale mais aussi lorsqu’une semaine spéciale lui sera consacrée, où elle participera au débriefing, aux évaluations et à la programmation du prime. D’autres artistes ont manifesté l’intérêt de se mobiliser davantage. Des » profs exceptionnels » viendront donc de temps en temps au château. Lara Fabian et Julien Doré sont déjà annoncés et bien d’autres vont suivre.

Les nouveautés

Si la mécanique ne change pas foncièrement avec toujours des évaluations, une annonce des trois nominés par Michael Goldman le mercredi ; le classement des élèves sera désormais divulgué le jeudi et les trois meilleurs élèves s’affronteront sur le prime, le vainqueur obtenant une immunité pour le prime suivant. Chaque samedi il y aura aussi « Le défi des profs » où un élève sera challengé par ses professeurs sur l’un de ses points forts ou … de ses points faibles.

Le plateau 217, théâtre des primes du samedi, va aussi un peu évoluer avec une avant-scène pour être plus proche du public.

L’hommage à Grégory Lemarchal

Cette édition marque le vingtième anniversaire de la Star Academy 4 remportée par le regretté Grégory Lemarchal. Le jeune homme avait écrit de nombreux textes avant de disparaître. L’une de ses chansons inédites va être enregistrée par la nouvelle promotion pour lui rendre hommage. Une semaine sera plus globalement dédiée aux anciennes promotions.

Camille Lellouche, heureuse élue d’un premier grand rôle au cinéma

Lionel Erdogan (Benoît) et Camille Lellouche (Fiona), un faux couple qui va faire des étincelles. (c)SND

Ces deux là ne se quittent plus. Vainqueurs ex-aequo de la saison 2 de l’émission Lol, qui rit sort,  Camille Lellouche et Gérard Darmon ont ensuite enchaîné les tournages en commun, dont Les cadeaux, un film qui sortira le jour de Noël, et L’heureuse élue, une comédie de Frank Bellocq en salle ce mercredi, où ils partagent l’affiche avec notamment Michèle Laroque, Lionel Erdogan et Amaury de Crayencour.

Un premier grand rôle au cinéma pour Camille Lellouche qui incarne Fiona, une modeste jeune fille de banlieue, qui jongle entre deux activités de coiffeuse et de chauffeuse Uber pour gagner sa vie. Elle va se retrouver embarquée dans une folle aventure au Maroc, où elle doit se faire passer pour la future femme de Benoît (Lionel Erdogan), plombé par de gros soucis financiers, qui a imaginé un stratagème pour récupérer de l’argent à ses riches parents (Michèle Laroque et Gérard Darmon).

Un choc des mondes qui n’est pas sans rappeler, sur certains aspects, Pretty Woman : « Pretty je ne sais pas car Julia Roberts, c’est un autre level, une bombe atomique, mais woman oui », sourit Camille Lellouche, honorée d’avoir pu tourner avec des monstres sacrés de la comédie comme Michèle Laroque et Gérard Darmon. « J’étais déjà très flattée que le producteur souhaite construire un film autour de moi, c’est la première fois de ma vie que l’on me proposait un premier rôle au cinéma, souligne-t-elle. Puis, lorsque l’on m’a demandé avec qui j’avais envie de tourner, j’ai tout de suite dit Gérard Darmon. Il est tout ce que j’aime. »

« De mon côté, on m’a dit ce sera avec Camille Lellouche, c’était le premier bémol de l’aventure », enchaîne taquin son camarade de jeu, suscitant un énorme éclat de rire de la comédienne, avant de confesser également une grande admiration pour la jeune femme. « J’ai vu une vraie professionnelle au travail, elle a pigé ce qu’était le cinéma, assure-t-il. Elle a une bonne écoute, elle donne envie de jouer avec elle. »

Le comédien a également été séduit par le scénario et par le caractère de son personnage : « ça m’a plu de jouer un homme soumis et de ne pas être la grande gueule habituelle, confie-t-il. Je n’ai pas souvent joué des hommes qui la ferment. Mon personnage a des rapports très bizarres avec sa femme (Michèle Laroque), c’est un homme frustré qui se réfugie dans le sucre, les gâteaux alors qu’elle veut le mettre au régime et qui va trouver très sympathique cette nouvelle venue dans la famille. »

Gérard Darmon et Camille Lellouche ont aussi en commun d’être des artistes complets, capables de jouer dans tous les registres : « Gérard, il a tout, le sens du rythme, il sait faire pleurer, il chante très bien et de mon côté je suis d’abord chanteuse et on m’a connue comme humoriste. Dans la musique j’aborde souvent des thèmes moins joyeux comme la violence, des chansons plus mélancoliques. Je travaille beaucoup. Je ne sais pas faire le grand écart car je ne suis pas assez souple mais, en effet, j’aime passer du rire aux larmes. »

La comédienne excelle dans son rôle : « Je crois que ce que Frank Bellocq aime chez moi, c’est que je n’ai pas peur de me ridiculiser. Le scénariste Dave Cohen a aussi écrit le personnage sur mesure et j’ai surtout fait attention à ne pas tomber dans le cliché absolu de la banlieusarde, qui parle avec l’accent de caillera. Je l’ai joué plus avec le corps qu’avec les mots. »

 « L’heureuse élue »  de Frank Bellocq, en salle depuis le mercredi 25 septembre. Avec Camille Lellouche, Lionel Erdogan, Gérard Darmon, Michèle Laroque et Amaury de Crayencour.

Photo Sirius Media.

Kazy Lambist ne sera pas dépaysé au Grand Mix

Kazy Lambist est un peu comme chez lui au Grand Mix. (c) Antoine Henault

Il est de Montpellier, a vécu en Turquie et en Italie, il chante la méditerranée dans son dernier album Moda mais Kazy Lambist sera tout de même un peu comme chez lui, le samedi 28 septembre lors de son concert au Grand Mix de Tourcoing. « C’est une salle où j’ai déjà joué, où je suis venu en résidence au printemps pour préparer le live et la famille du côté de mon père est de Tourcoing donc il y aura du monde qui viendra me voir », indique-t-il. Ajoutez le fait que son tourneur, A gauche de la lune, soit Lillois et vous aurez donc un artiste qui n’est pas dépaysé dès qu’il met les pieds dans le Nord.

Le dépaysement et les voyages ont pourtant toujours fait partie de sa vie : « Tout jeune, je rêvais déjà d’être pilote d’avion et mon style de musique, électro-pop, s’exporte plutôt bien donc je fais pas mal de concerts à l’étranger », poursuit-il.

Des séjours loin de nos frontières qui l’ont poussé à s’installer un temps en Turquie puis à Rome pendant les deux années de composition de son deuxième album qu’il a pris le temps de concocter et qui est donc sorti six ans après son opus initial 33 000 Ft. « C’est vrai que je ne me mets pas de pression, il y a sans doute des styles musicaux comme le rap où tout va très vite et qui nécessite de sortir plus régulièrement un nouvel album mais, de mon côté, je fais plutôt des titres intemporels, on peut les écouter quelques années plus tard. Entre les deux albums, j’ai tout de même sorti quelques projets dont un vinyle en classique de ma musique. »

Au fil de ses pérégrinations, Kazy Lambist a rencontré pas mal de monde, ce qui a débouché sur de nombreux featurings avec notamment des musiciennes turques et une actrice romaine : « Les collaborations, c’est ce qui me fait sortir de mon cocon car sinon j’ai une tendance geek à rester faire des bidouillages de musique électro sur mon ordinateur. Mettre en valeur la voix de certaines personnes, c’est ce qui me pousse à apporter ma musique aux gens. »

Un coup de foudre pour Moda, le quartier des artistes à Istanbul est aussi à l’origine de ce nouvel album : « J’ai adoré la dynamique qu’il y avait là-bas, cette ambiance méditerranéenne ». Ses titres eux sont toujours en anglais. La raison ? « C’est une façon de sortir de la réalité, d’être dans ma bulle, l’anglais s’est imposé rapidement, ce n’est pas ma langue donc ça me permet de mettre de la distance, de m’évader, confie-t-il. Je pense que mon label serait content que je fasse des chansons en français mais avec l’importance du poids des mots, ce serait plus stressant. Un jour peut-être… »

En attendant c’est toujours dans la langue de Shakespeare que Kazy Lambist promet, ce samedi 28 septembre (20 h), un concert solaire au Grand Mix de Tourcoing.

Le duo synthpop nordiste Nûr fera l’ouverture du concert.

Photo Antoine Henault.