Vincent Niclo voulait retrouver un chœur symphonique

Vincent Niclo voulait absolument repartir en concert avec un choeur pour l'accompagner.

Le Bel Canto Tour fera étape ce samedi 26 avril à Sceno Saint-Omer (20 h) puis le lendemain (18 h) au Casino Barrière de Lille. Vincent Niclo y sera accompagné, comme pour chacune de ses dates par une chorale régionale, sur dix titres, soit une petite moitié du concert, le reste étant plus intimiste en piano-voix ou avec un violon. Chanter avec un chœur était sa priorité pour son dernier opus Bel Canto. « Je ne l’avais plus fait en tournée depuis les concerts avec les chœurs de l’Armée rouge en 2012, qui m’avaient vraiment révélé », confie-t-il.

Pour cet album, il a choisi de reprendre dix titres dans des registres bien différents : « J’ai choisi des chansons qui avaient une signification pour moi, soit parce qu’elles ont été importantes dans ma carrière, soit parce qu’elles ont compté dans ma vie privée, explique-t-il. Il y a « Diego, libre dans sa tête » qui m’a permis de remporter l’émission Mask Singer, ce qui m’a fait connaître auprès d’un public plus jeune ; « My way » en hommage à mon père ; « L’Assasymphonie » parce que je viens des comédies musicales ou encore « Con te partiro » pour le côté lyrique. Il y a eu des choix difficiles, il fallait retenir celles qui fonctionnent le mieux avec des chœurs, celles à qui ça pouvait donner une valeur ajoutée. »

Le plus complexe est bien évidemment de trouver une organisation sur scène pour faire tenir des chorales de quarante à soixante personnes. « Il faut aussi faire les partitions bien en amont alors qu’habituellement on travaille sur les shows jusqu’à la dernière minute, souligne-t-il. Les répétitions se font le jour même. »

Parmi la sélection de Vincent Niclo, on retrouve aussi « The prayer » qu’il a chanté sur l’album en duo avec Adeline Toniutti : « C’est lié à Céline Dion, qui a toujours été bienveillante avec moi, précise-t-il. Céline avait chanté cette chanson avec Andrea Bocelli et j’ai donc aussi décidé de faire un crossover pop-opéra. Adeline, je l’avais vue en tant que professeure de la Star Académy mais je ne la connaissais pas personnellement, on s’est rencontrés sur le projet « Céline symphonique », on a bien accroché et j’ai trouvé qu’avec sa voix un peu rauque, elle pourrait donner une version différente de cette chanson. »

La jeune femme sera présente le 23 mai à l’Olympia. Pour les autres dates, Vincent Niclo a trouvé une violoncelliste, aussi douée avec sa voix qu’avec son instrument, et avec laquelle il partage trois duos dont « The Prayer ».

« Bel Canto Tour », Vincent Niclo, ce samedi 26 avril (20 h) à Sceneo Saint-Omer et dimanche 27 avril (18 h) au Casino Barrière de Lille.

« Poulets grillés », de superbes souvenirs de tournage dans la métropole lilloise

La brigade des Poulets grillés dirigée par le commandant Capestan (Barbara Cabrita, en bas à gauche). (c)Sarah Alcalay - France TV

France 3 rediffuse ce jeudi 24 avril (21 h 05), le deuxième épisode de la série « Poulets grillés », intitulé « La belle et le clochard », qui a été tourné dans la métropole lilloise, notamment du côté de Lille, Roubaix et Tourcoing.

« Poulets grillés », c’est l’histoire d’une brigade de bras cassés, réunissant des éléments ayant eu des soucis avec l’alcool, la hiérarchie, le règlement, dont la responsabilité a été confiée à la commandante Anne Capestan, interprétée par Barbara Cabrita.

Une série librement inspirée des romans de Sophie Hénaff qui a réalisé lors des premières diffusions des scores honorables regroupant entre 3,5 et 5 millions de téléspectateurs et plus de 20 % de parts d’audience mais qui hélas a été stoppée après le troisième épisode.

Présente, il y a quelques semaines, à la médiathèque Andrée Chedid de Tourcoing, dans le cadre du « Off » du Festival Séries Mania, la réalisatrice des deux derniers épisodes, July Hygreck a confié avoir gardé de superbes souvenirs des tournages. « La production aimait bien ces personnages un peu pied nickelés et ils étaient venus me chercher en me demandant de relooker un peu, de pimper un peu le projet, explique-t-elle. J’avais relativement carte blanche même s’il a fallu jouer avec les curseurs pour que ça corresponde aux attentes de la chaîne et de la production mais j’ai trouvé un casting super avec des acteurs qui avaient tous un petit quelque chose de leur personnage et des équipes techniques formidables. Il y avait une énergie positive et joyeuse sur le tournage. »

Dans ce deuxième épisode, alors que toutes les polices sont mobilisées pour retrouver une jeune femme qui a été enlevée, la brigade du commandant Cabestan enquête, de son coté, sur la mort d’un SDF mais rapidement les deux affaires vont se rejoindre.

« Poulets grillés », ce jeudi 24 avril (21 h 05) sur France 3, avec Barbara Cabrita, Sophie Duez, Marie-Armelle Deguy…

L’oiseau noir délivre, en musique, son histoire d’amour achevée

L'oiseau noir vient de sortir son premier album. (c) Alexandre Picard

Certains utilisent des morceaux de vie pour écrire un roman ; Benoît Queroix, alias L’oiseau noir a lui décidé de faire de son histoire d’amour, hélas achevée, un album intitulé « Elle », qui s’écoute titre après titre, comme on lit un livre chapitre après chapitre.

« J’avais envie de faire un album-concept, j’aime beaucoup ce procédé que j’avais déjà découvert avec Serge Gainsbourg, confie-t-il. J’avais déjà écrit plusieurs chansons pendant cette histoire d’amour, d’autres ont été créées après la rupture et j’ai fait évoluer quelques paragraphes de deux ou trois chansons. »

La musique étant quelque chose qui, à ses yeux, se partage, L’oiseau noir a embarqué dans son aventure d’autres artistes talentueuses comme Migui, qui a rapidement accepté de jouer cette voix féminine, ou encore Dina Jeanne. Des collaborations importantes pour l’artiste impatient d’assister à la concrétisation de son projet. « La rupture a eu lieu en septembre 2021, en trois ans et demi il s’est passé beaucoup de choses, j’avais hâte que ça sorte, avoue-t-il. Je n’avais pas trop de stress mais l’émotion est montée doucement, le coeur a commencé à battre de plus en plus fort mais je suis soulagé des retours car j’ai l’impression en partant d’une histoire personnelle de partager quelque chose d’universel. »

Certains titres ne sont pas sans rappeler le groupe Fauve, une inspiration que Benoît assume totalement : « Fauve a vraiment marqué quelque chose dans mon parcours de vie, en termes d’émotions. Ça m’a permis de me rendre compte que je n’étais pas seul avec cette hypersensibilité. J’avais adoré leur poésie, leur façon de scander les choses ».

Si l’artiste n’a jamais eu trop de mal à se livrer, à se raconter, il ne cache pas son plaisir de voir que ses paroles résonnent auprès de nombreuses personnes : « Des gens sur mes réseaux m’ont dit que j’avais mis des mots sur ce qu’ils ressentaient mais qu’ils ne parvenaient pas à exprimer, poursuit-il. J’ai hâte de pouvoir partager tout ça sur scène avec beaucoup de musiciens, j’ai voulu valoriser les instruments (piano, clavier, saxophone, batterie…) sur scène. »

Ces derniers temps, L’oiseau noir a multiplié les résidences afin de préparer son envol dans les meilleures conditions. Les ailes déployées, il entend multiplier à l’avenir les jolis voyages. « J’ai un EP, beaucoup plus électro, qui est prêt On verra si on va le sortir. J’aimerais aussi faire un album avec tout ce que je propose sur Instagram mais j’ai aussi plein de sujets en tête, plein de collaborations avec différents artistes, annonce-t-il. J’ai envie de trouver des concepts sympas, de produire, de sortir des morceaux, de mélanger les genres et les univers. »

L’album « Elle » de l’Oiseau noir est disponible sur toutes les plateformes d’écoute depuis le 19 avril.

Jeanfi Janssens multiplie les terrains de jeux et rêve de tourner une fiction

Jeanfi Janssens joue son deuxième spectacle ce week-end dans la région.

Encore en tournée avec son deuxième spectacle « Tombé du ciel », Jeanfi Janssens sera ce week-end à Lille et au Touquet. Des projets plein la tête avec notamment le tournage d’une fiction qu’il a écrite lui-même, on le retrouve également régulièrement dans l’émission « Les Grosses têtes » sur RTL. Etat des lieux avec l’humoriste nordiste…

Laurent Ruquier vient de fêter ses dix ans aux commandes des « Grosses têtes », vous faites partie de ses fidèles quasiment depuis le début…

« Oui, je suis arrivé en octobre 2016, c’est déjà ma neuvième saison. Il n’a pas attendu trop longtemps pour me contacter, il se doutait bien que ça allait reposer sur moi (rires). C’est fou comme ça passe vite, c’est une belle histoire pour moi, j’ai l’impression que c’était hier. »

Vous écoutiez l’émission avant de la rejoindre ?

« Je l’écoutais, mais rarement. Je suis, malgré tout, d’une génération où les parents écoutaient « Les grosses têtes » dans la voiture quand ils venaient nous chercher à l’école donc on l’a tous entendue en étant enfants, c’est une émission qui fait partie du patrimoine. Quand on m’a dit que j’étais pressenti pour faire un essai, je me suis mis à l’écouter pour comprendre un peu la mécanique, j’avais l’image d’un truc un peu vieillot mais la force de Laurent, c’est d’avoir dépoussiéré le concept. Il y a tellement de sociétaires que l’émission ne ronronne jamais, il a insufflé un vrai dynamisme. C’est une émission qui arrivait parfaitement pour moi car c’était le moment où j’arrivais à la fin de mon congés sans solde et si je n’avais rien, il aurait fallu que je remonte dans les avions et que je reprenne mon métier de steward. Je suis arrivé le premier jour avec la peur au ventre mais Christine Bravo m’a mis tout de suite à l’aise. »

Vous êtes nombreux autour de la table, est-ce facile de se faire sa place ?

« Laurent Ruquier a ce talent de composer chaque jour son équipe comme on prépare un plan de table pour un mariage. Il faut effectivement se faire sa place, l’émission m’a appris la répartie et le sens du timing. Pour une vanne, deux secondes trop tôt, c’est trop tôt ; deux secondes trop tard, c’est trop tard. On ne la rattrape pas ou on vous a coupé l’herbe sous le pied. Il ne faut pas se chevaucher, c’est comme un orchestre mais ça laisse la place à la spontanéité. »

L’émission vous a-t-elle servi pour vos spectacles sur scène ?

« C’est complémentaire, ça m’a donné des fulgurances, le sens de l’à-propos. Avant, si quelqu’un dans le public disait quelque chose, j’aurais été incapable de le rattraper. Maintenant, je le rattrape, je tire la ficelle et j’en fais quelque chose. Laurent Ruquier est un fantastique animateur de jeux de mots. Dans sa tête, ça va beaucoup plus vite que dans la mienne. Si j’arrive à devancer une vanne qu’il allait faire, je suis content, je me dis que si le maître allait la faire, c’est que je deviens bon »

En parallèle de la radio, il y a donc ce spectacle « Tombé du ciel » qui tourne depuis plus d’un an, comment l’avez-vous construit ?

« On a fait une grosse tournée de rodage, notamment à Lille, et là, je reviens dans le Nord. Je suis content, ça fonctionne bien, il y avait ce pari du deuxième spectacle, où l’on se sent attendu. Le premier avait tellement bien marché. C’est comme une chanteuse qui fait un tube, on n’attend pas moins bien du deuxième. Je savais qu’il fallait que ce soit radicalement différent. Dans le premier, j’étais catapulté des avions sur la scène. Dans le deuxième, je parle donc avec parcimonie des avions, j’évoque surtout mon arrivée dans le show-biz. Je parle toujours autant de ma famille et de ma mère, qui est le thème central du spectacle. »

En découvrant ce milieu, vous aviez tout de suite senti qu’il y avait matière à en faire un spectacle ?

« Oui parce que ça m’est arrivé tard, j’ai une carrière tardive, et donc, après 40 ans, on a déjà une vie construite. J’avais la vie de tout le monde, des dénominateurs communs avec le public donc en arrivant dans le milieu du show-biz, j’ai bien vu que certains ne sont pas dans le même monde. Il y a des névrosés, des perchés, des gens lunaires. Ce ne sont pas les mêmes codes, la même perception de la vie, les mêmes attentes. Au début, ça m’a un peu perdu. J’avais l’impression de vivre ce que je ressentais déjà dans l’avion, un monde qui fascine les gens. J’étais comme eux mais de l’autre côté de la barrière et ça a été pareil avec le milieu artistique. Je me sentais le devoir de raconter les coulisses. Je ne me suis pas mis de limites hormis peut-être celles que la société normée actuelle nous impose mais j’ai un humour qui est surtout dans l’autodérision, je me moque surtout de moi et de ma famille. »

Vous évoquez, en effet, beaucoup votre mère. Est-ce que vous lui faites valider les blagues la concernant en amont ?

« Je ne lui dis pas tout mais je la teste de temps en temps. Ma mère, c’est un baromètre. Si elle ne réagit pas, c’est qu’il faut que je retravaille la vanne ou que ça ne marchera pas. C’est très marrant pour moi de leur dire des vérités mais en même temps c’est un grand cri d’amour. Ils prennent tout bien, parce qu’il y a une façon de dire les choses, il n’y aucune méchanceté. »

Vous êtes à la radio, au théâtre, en one man show, est-ce que la télévision et le cinéma vous attirent également ?

« Comme je suis superstitieux, je ne parle pas trop, mais j’ai un projet de fiction. Je voulais d’abord lancer ce deuxième spectacle après avoir été deux ans au théâtre dans la pièce de Laurent Ruquier Un couple magique. Il fallait déjà relancer la machine mais c’est vrai que j’ai eu quelques castings malheureux. J’ai donc décidé d’écrire ma fiction, je l’ai proposée à plusieurs chaînes, on est en train de développer ça. Plusieurs personnes que j’aime beaucoup comme Chantal Ladesou, Sandrine Bonnaire et Karine Lemarchand m’ont donné un premier accord de principe donc, si ça se fait, ça serait une belle histoire de copains. Dany Boon m’avait dit : « Le cinéma n’aime pas l’humour. Tant que tu n’auras pas fait ton film, le cinéma ne t’ouvrira pas les portes ». Cette phrase m’avait marqué. Des gens semblent penser que Jeanfi Janssens ne peut faire que du Jeanfi Janssens mais Sandrine Bonnaire, la première, m’a dit qu’elle me voyait tout à fait dans un autre registre. Pour savoir comment je joue, il faut me faire tourner, je suis prêt à faire des fictions, des séries. Je peux comprendre qu’en arrivant à 50 ans, c’est plus compliqué mais j’ai soif d’apprendre. J’attends juste qu’on me donne ma chance et si on ne me la donne pas, je la prendrai moi-même. »

« Tombé du ciel », un spectacle de Jeanfi Janssens, ce vendredi 25 avril (20 h 30) au Casino Barrière de Lille,  samedi 26 avril (20 h) au théâtre du Casino du Touquet et le lundi 12 mai (20 h) à l’espace Agora à Santes.

Burlesk, un show déjanté et pétillant sur la scène du Spotlight

Les trois demoiselles du K-barré proposent un spectacle particulièrement déjanté. (c) Cunione

Si les spectacles de stand-up restent l’ADN des lieux, le Spotlight a pris la bonne habitude de surprendre son public en insérant ponctuellement dans sa programmation des propositions un peu différentes. Ce sera le cas ce samedi 26 avril avec BurlesK, un spectacle créé par Pauline Uzan, où Les Demoiselles du K-barré (Roxane Merlin, Léa Lecorvaisier et Marine Voyeux) emmènent les spectateurs dans un show déjanté où se mêlent chant, danse, effeuillage burlesque, humour et théâtre.

« Ce spectacle, c’est un peu un OVNI, il y a plein de choses, assure Roxane Merlin. On essaie à chaque fois de créer un lien unique avec le public, il y a une interaction forte avec la salle et on se permet pas mal d’excentricités. Notre ambition, c’est d’offrir un shoot de bonheur aux gens qui viennent nous voir. »

Pauline Uzan s’est appuyée sur le vécu de ses trois artistes pour construire son spectacle : « BurlesK, c’est trois jeunes femmes qui racontent leurs rêves de petites filles : l’une est issue de la danse classique, un monde difficile où il faut gérer les questions de poids, l’autre a toujours été le clown de la famille mais n’a jamais su exploiter son profil comique ; la dernière, enfin, a toujours rêvé de paillettes, de cabaret, explique Roxane Merlin. Ça s’inspire vraiment de nos parcours personnels, ce sont des histoires dans lesquelles chacun peut s’identifier. On essaie de véhiculer le message qu’il faut oser rêver grand, être audacieux, tout se permettre. »

BurlesK est l’un des spectacles de la troupe, qui propose aussi Le BurlesK show, « un spectacle moins narratif, davantage de l’ordre de la revue de cabaret » et le BurlesK Halloween show, « dans une ambiance un peu sanguinolente ».

Un spectacle pétillant, généreux, imprévisible et surtout totalement barré, à l’image visiblement de ses interprètes. Un show à double lecture qui « sous des airs de spectacle musical loufoque » se veut, selon leurs propres mots «  une ode à la vie, l’audace, l’émancipation ».

BurlesK, un spectacle des Demoiselles du K-Barré, ce samedi 26 avril (21 h) au Spotlight.