« Une année difficile », Toledano et Nakache à l’épreuve du militantisme écologique et du consumérisme

Il ne se passe quasiment plus une interview sans que leurs noms ne soient cités en référence dans le cinéma français et notamment dans l’art complexe de la comédie. Avec « Intouchables », « Le sens de la fête » ou encore « Hors normes », Olivier Nakache et Eric Toledano ont placé la barre très haut. « C’était une vraie attente de tourner avec eux », confie ainsi Noémie Merlant, l’actrice française en vogue, qui incarne l’un des personnages principaux de leur nouveau film, « Une année difficile », en salle depuis ce mercredi 18 octobre.

« Ils sont à l’image de leurs films, ils ont le sens de la fête, ils célèbrent chaque moment, chaque rencontre. Ils ne trichent pas avec les spectateurs. J’étais très étonnée quand mon agent m’a dit qu’ils souhaitaient me voir en casting, poursuit la comédienne, qui n’avait, à l’époque, pas encore obtenu son César du meilleur second rôle pour « L’innocent ». Ils font un cinéma populaire qui attire du monde en parlant de faits de société que personne n’ose traiter. »

Dans « une année difficile », le duo s’attaque à la surconsommation et l’éco-anxiété en confrontant ces deux mondes que tout semble opposer. Deux paumés, Albert (Pio Marmaï) et Bruno (Jonathan Cohen), un magouilleur et un dépressif criblés de dettes, vont rencontrer, par opportunisme, Cactus (Noémie Merlant) , une militante écologique et tous ses camarades aux doux surnoms issus de la faune et la flore. Une cohabitation inattendue, pour de bonnes et moins bonnes raisons, qui va tous les faire évoluer.

« J’ai beaucoup ri en lisant le scénario et j’ai trouvé tellement juste de parler de choses graves, tendues, délicates, par le biais de la comédie, confie-t-elle. Nous sommes parfois tous très crispés et on n’arrive même plus à parler de ces sujets. Cette tonalité permet de prendre de la distance et du coup ça amène de la réflexion, ça recrée du dialogue, du lien. »

Dans la vraie vie, Noémie Merlant reconnaît « avoir un pied dans la surconsommation et un autre dans l’éco-anxieté. Je ne suis pas activiste comme mon personnage mais j’ai une espèce d’éveil de conscience, une envie d’agir plus. »

Depuis le tournage du film, la jeune femme concède d’ailleurs avoir fait un peu évoluer ses pratiques. « Il y a une phrase clef du film que j’ai gardé en tête, sourit-elle. « Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai besoin maintenant ? » J’essaie de me la répéter quand j’ai des envies d’achats. Je l’applique quelques jours et puis je finis par craquer un peu comme une droguée. »

Peu habituée à la comédie et à ce rythme si particulier, Noémie Merlant tire parfaitement son épingle du jeu « Jonathan et Pio ont ce rythme là même dans la vie de tous les jours. Ma meilleure amie est également comme ça. Pas moi et ce n’est pas un registre que j’ai travaillé dans une école de théâtre donc je n’étais pas forcément à l’aise au départ mais je me suis inspirée des autres pour le faire. »

Pour nourrir son personnage, elle a aussi rencontré des activistes du groupe Extinction Rébellion : « Je suis aussi llée à leurs réunions et j’ai été émue, touchée. Ce sont des jeunes qui voient le monde changer, mourir sous leurs yeux, des espèces qui disparaissent, des injustices. Il y a tellement de choses révoltantes… Même s’ils sont dans une radicalité, le fait d’être engagés, c’est d’être en vie, il y a quelque chose de beau là-dedans. Après, ils ont aussi leurs paradoxes, certains bossent par exemple dans la publicité. »

Rencontrée lors d’une avant-première au Kinépolis de Lomme, Noémie Merlant a déjà eu la possibilité d’observer les premières réactions du public mais c’est loin de la France qu’elle découvrira les premiers chiffres d’entrées en salle puisque la jeune femme est actuellement à Hong Kong pour tourner une nouvelle version, celle d’Audrey Diwan, du film érotique Emmanuelle. Un tout autre registre.

« Une année difficile » d’Olivier Nakache et Eric Toledano avec Noémie Merlant, Pio Marmaï et Jonathan Cohen, en salle depuis le 18 octobre 2023.

Pio Marmaï, Noémie Merlant et Jonathan Cohen se partagent l'affiche du film Une année difficile. Photo Carole Bethuel - Quad Films – Ten Cinéma – Gaumont – TF1 Films Production
Un câlin collectif pour se réconforter dans ce monde qui s'écroule. Photo Carole Bethuel - Quad Films – Ten Cinéma – Gaumont – TF1 Films Production

Stomp transforme les objets du quotidien en instruments de musique

Une ligne narrative, pas de paroles, beaucoup d’interactions avec le public et surtout une multitude de sons issus non pas d’instruments classiques mais d’objets du quotidien comme des cuillères, des balais, des casiers, des poubelles, des éviers ou encore des caddies : voici les ingrédients du succès de Stomp. Ce spectacle, imaginé en 1991 par deux Britanniques Steve Mc Nicholas et Luke Cresswell, tourne partout dans le monde depuis maintenant une trentaine d’années.

Le Suisse Adrien Rako, basé à l’époque sur Londres pour chercher du travail dans la danse, a rejoint la troupe il y a huit ans. Depuis, même s’il a mené des projets en parallèle en fondant une école de danse, en créant une association à Fribourg pour promouvoir la danse urbaine mais aussi en passant un bachelor et un masters en traduction à Genève, Adrien Rako n’a plus jamais quitté la compagnie. « La magie de Stomp, c’est le mélange de la danse, de la musique, du théâtre. C’est un voyage dans l’inconnu, les gens ne savent pas à quoi s’attendre. »

L’intéressé reconnaît le côté atypique de la prestation : « C’est à la fois intuitif et dérangeant, familier et étranger, déroutant et ludique, confie-t-il. On fait de la musique avec des objets auxquels on ne s’attend pas du tout mais, en réalité, dans la vie de tous les jours, les gens ont naturellement tendance à faire ce genre de bruits, à tapoter par exemple sur leur verre avec une fourchette. »

Parmi les huit artistes présents sur scène, chacun a sa spécialité, certains ont un penchant pour la musique, d’autres pour la danse. Adrien Rako fait partie de la deuxième catégorie. « Il y a beaucoup de chorégraphies, des mouvements qui accompagnent la musique car nous ne jouons pas assis. On est debout, en interaction avec les autres et avec les objets. »

Doté d’un sens du rythme, inculqué par ses parents, Adrien Rako, guitariste de formation et qui sait aussi jouer de la basse et du piano, avoue que faire de la musique avec des objets du quotidien est très différent : « Il n’y a pas de méthodologie pour apprendre à s’en servir, il y a beaucoup d’intuition, des moments d’improvisation mais on arrive à créer une vraie harmonie, des moments d’unisson. Au fil du temps, le Suisse reconnaît aussi « une curiosité accrue pour le potentiel sonore d’un objet ». « Cette recherche quotidienne est presque une seconde nature pour nous, ce n’est pas évident pour les gens qui vivent avec nous », s’amuse-t-il. C’est, en revanche, une vraie révélation pour le public.

Plus de quinze millions de spectateurs ont déjà laissé opérer la magie à travers le monde. Pour les Nordistes, rendez-vous est donné ce samedi 21 ou dimanche 22 octobre au théâtre Sébastopol de Lille.

Adrien Rako (à droite) évolue depuis huit ans avec la troupe de Stomp. Photo Benjamoin Delacoux
Romain Watson est en concert ce dimanche au Lys Festival de Comines. Photo Mélanie Charrier

CineComedies Lille a trouvé son rythme de croisière

Lucien Jean-Baptiste est venu apporter son expertise et sa joie de vivre. Photo Pauline Maillet

Le clap de fin de la sixième édition du festival CineComedies de Lille a été donné dimanche avec une journée encore très riche marquée par de nombreuses projections dont celle du film « La première étoile » en présence d’un Lucien Jean-Baptiste très ému. « Ils ont montré des images du making-off et j’ai encore chialé, souriait-il après coup. C’est fou cette aventure alors que je n’ai rien inventé, j’ai juste raconté un souvenir d’enfance : cette volonté de ma mère, seule avec six enfants, de nous emmener au ski, alors qu’elle n’avait pas une thune. »

Devenu un comédien et un réalisateur à succès, Lucien Jean-Baptiste vient de finir le tournage de son prochain film  « Et maintenant, on fait quoi? », avec notamment Gérard Darmon et Isabelle Nanty, dont la sortie est prévue en 2024. Il écrit également une série dans l’esprit de Colombo pour TF1. Au milieu de cet emploi du temps chargé, il était le parrain cette année de la résidence d’écriture du festival pour donner de précieux conseils aux jeunes scénaristes. « Je suis un souffleur de flamme, j’entretiens les cendres chaudes » de tous ces amateurs qui ont le feu sacré pour le cinéma.

Lui a été bercé par le « Ali Baba et les 40 voleurs » de Jacques Becker, la version de 1954 avec Fernandel. Aujourd’hui, Toledano et Nakache constituent à ses yeux la référence dans le domaine de l’humour, même s’il est aussi « impressionné par la liberté totale, l’audace », de Philippe Lacheau et sa bande.

Venu présenter son nouveau film « Le voyage en pyjama », dont la sortie est annoncée pour janvier, le réalisateur Pascal Thomas qui a aussi beaucoup oeuvré pour la comédie française était tout aussi heureux d’être à Lille. « C’est un festival extrêmement précieux avec des anciens films très bien choisis, les gens qui s’occupent de la programmation ont eu beaucoup de goût, notamment celui de s’intéresser à la Screwball Comedy, une des périodes les plus riches du cinéma américain », confie l’homme, qui fut, à ses premières heures professionnelles, critique de cinéma.

Un compliment qui ira droit au coeur de Jérémie Imbert, le délégué artistique, et Yann Marchet, le directeur du festival. « On a eu une très belle édition, presque toutes les salles étaient pleines. L’ambiance était bonne, il y a eu un bel accueil d’un public multi-générationnel, avec des fidèles de l’événement. Les gens ont apprécié les expériences immersives avec les différentes rencontres mais aussi la soirée cabaret avant la projection de « La cage aux folles ». Les invités étaient aussi visiblement très heureux d’être là et d’échanger avec les spectateurs mais aussi entre eux », confie ce dernier.

Le festival CineComedies de Lille a donc trouvé son rythme de croisière, l’étrier a été mis à un petit frère sur Lens-Liévin et les organisateurs ont encore plein d’idées. « On a eu le bonheur d’avoir Pierre Richard comme parrain dès la première année, de recevoir déjà beaucoup de grands noms de la comédie française, poursuit Yann Marchet. On aimerait désormais avoir des invités internationaux mais c’est aussi une question de moyens financiers. Et on ne s’interdit pas d’envisager quelques événements ponctuels dans la région comme des soirées spéciales. » Affaire à suivre…

Photo Pauline Maillet.

« La scène, c’est là où tout prend sens », assure Brö

Après deux premiers EP, Klauss (2019) et Cassandre (2021), Elisa Brölli, plus connue sous son nom d’artiste Brö, a sorti son premier abum « Grande », cette année. Elle sera sur la scène de la Bulle Café à Lille le samedi 28 octobre (20 h 30). Rencontre…

Une carrière musicale n’a, longtemps, pas été une évidence pour vous. Qu’est-ce qui a fait office de déclic ?

« Je faisais de la musique chez moi mais seule, un peu en secret. Il y avait une forme d’ignorance sur comment faire ce métier, je ne savais pas par où commencer et puis j’étais aussi en études de droit donc en faire mon métier n’était pas une évidence au départ. Le déclic s’est fait grâce à différentes opportunités qui se sont présentées de monter un projet solide, professionnel mais je suis assez contente car tout se fait en douceur avec le temps, la maturité. Mon évolution a été à mon image, ça me ressemble. »

Vous êtes un peu inclassable, vous estimez que les schémas musicaux sont dépassés mais est-ce que ça ne complique pas le développement artistique ?

« Il y a des inconvénients. Les catégories ça peut rassurer les labels, les médias et même le public mais je n’ai pas d’évidence avec un style ou un autre, c’est comme ça que je fonctionne, je cherche ma propre identité, ma propre direction.  Là, on va dire que c’est plus pop. »

Votre premier EP était plutôt rap ?

« Oui c’était un art plus accessible, plus facile à produire, qui nécessite moins de moyens. Un art brut qui repose sur le talent, une belle porte d’entrée, un genre musical qui fait d’ailleurs toujours partie de mon univers mais j’ai été aussi attirée par plein d’autres choses avec un peu plus de musicalité. »

Vos chansons parlent beaucoup d’amour mais aussi de l’acceptation de soi. Il y a aussi cette volonté de vouloir casser un peu les codes, non ?

« Oui s’accepter, s’affirmer comme on est, ne pas se juger, ne pas chercher à être parfait que ce soit physiquement ou intellectuellement. Un être humain c’est complexe, s’aimer se détester ça fait partie de l’expérience.  Après on fait ce type de carrière parce qu’on a envie de briser des barrières, de prôner des choses qui sortent des sentiers battus. J’écris tout moi-même, ça offre plus de liberté d’expression, ça permet de défendre des choses un peu en décalage. »

Vos clips sont particulièrement soignés. Quel est votre degré d’implication ?

« Je n’ai pas la prétention d’être réalisatrice de clips mais je participe à la direction artistique, au processus de création. Je choisis les gens avec qui je collabore, j’ai envie et besoin de m’associer à des gens talentueux. »

Sortir un premier album, ça marque une vraie évolution par rapport à un EP ?

« Pas spécialement, disons que c’est une étape supplémentaire mais c’est plus de l’ordre du détail. J’ai davantage ressenti un accomplissement en sortant « Cassandre », mon précédent EP. »

Le défendre sur scène doit, en revanche, être un rendez-vous important pour quelqu’un qui, comme vous, semble très attaché à l’humain ?

« Oui c’est vraiment le coeur de mon métier, là où tout prend sens, où tout prend forme. C’est ce que je préfère faire et j’ai hâte de venir à Lille, à la rencontre d’un public que j’aime particulièrement. »

Un petit mot pour finir sur vos projets, vos envies ?

« Beaucoup de collaborations vont sortir dans les prochains mois, il y aura beaucoup de featuring, notamment à l’international et puis je vais voyager avec ma musique, faire de belles rencontres, ailleurs, avec  des artistes qui me ressemblent. »

Brö sera en concert à la Bulle Café à Lille, le samedi 28 octobre (20 h 30).

Photos Arthur Savall-Aprosio

Brô ne souhaite pas être placée dans une case musicale. Photo Arthur Savall-Aprosio
Brö se réjouit de défendre ses titres sur la scène lilloise. Photo Arthur Savall-Aprosio

Patrice Leconte : « Je n’aurais jamais envie de me débarrasser de l’image des Bronzés »

Invité d’honneur du festival CineComedies Lille, Patrice Leconte était dans la capitale des Flandres ce vendredi pour aller à la rencontre de son public après la projection en salle de son film « Les Grands Ducs ». Il nous a aussi accordés un entretien…

Les festivals de comédie sont rares en France. Que pensez-vous de ce festival CineComedies Lille ?

« Ce n’est en effet pas une initiative anodine. Dans les grands festivals, à Cannes, Berlin ou Venise, on ne voit quasiment jamais de comédies donc c’est important qu’il y ait ce type de festivals mais à part l’Alpe-d’Huez et Lille, il n’y a pas grand-chose d’autres en France. Quand les films sortaient en salle, on espérait que ça marche mais c’est bien qu’il y ait des événements pour donner un coup de projecteur. »

L’intérêt, c’est aussi ce mélange entre avant-premières et films plus anciens que les gens n’avaient peut-être jamais vu au cinéma, non ?

« Je ne sais pas si c’est unique mais en effet, c’est génial de projeter ces films du patrimoine comme « La cage aux folles ». Dans un festival, à Vevey en Suisse, ils avaient passé « Les bronzés font du ski » et j’avais demandé dans la salle qui n’avait jamais vu le film, deux mains se sont levés. J’ai ensuite demandé qui l’avait vu en salle et là il y a eu 3 bras levés, des gens plus âgés. Ces films un peu incontournables, ont été vus et connus par plein de générations uniquement à la télévision et forcément c’est un bonheur d’entendre une salle entière se gondoler en les regardant. »

Lille a choisi cette année dans votre filmographie de diffuser « Les grands ducs ». Qu’en reste-il ?

« C’est un film que j’ai aimé faire et que j’ai réussi. Pas dans le sens qu’il est réussi universellement, des gens ont aimé, d’autres pas, mais dans le sens où j’ai fait le film que je voulais faire. Le nombre d’entrées à sa sortie n’a hélas pas été terrible, nous étions tous très déçus mais le film a continué à exister via la télévision et il a trouvé son public. Je ne vais pas dire qu’il y a un fan club des « Grands ducs » mais je rencontre régulièrement des gens qui m’en parlent avec des trémolos dans la voix, ça rachète un peu l’accueil tiédasse à la sortie. »

Est-ce toujours le même bonheur de parler des « Bronzés » ou êtes-vous parfois lassés avec le temps ?

« Surtout pas, je n’aurais jamais envie de me débarrasser de cette image. Je sais que j’ai aussi fait d’autres films comme «Le mari de la coiffeuse » ou «Ridicule » après et que ma carrière ne se résume pas à ça mais je suis très heureux d’avoir fait Les Bronzés. Parfois des journalistes me disent « allez, on oublie les Bronzés », je leur dis « vous rigolez, je suis tellement fier de les avoir faits, ça a été tellement important dans ma vie.  D’ailleurs, pour les 40 ans des Bronzés font du ski, le producteur avait invité toute l’équipe à Val d’Isère qui avait été le lieu de tournage. La station était aux couleurs du film et on a passé une soirée extraordinaire dans un restaurant privatisé à manger des fondues et des raclettes. »

Quels sont les personnes qui ont bercé votre jeunesse ou vous font rire aujourd’hui  ?

« Adolescent à Tours, j’aimais regarder les films de Jerry Lewis et puis en grandissant et en devenant plus cinéphile, il y a eu les films de Léo McCarey et Franck Capra. Si on veut se rapprocher de notre époque, les comédies anglo-saxonnes comme « 4 mariages et un enterrement » et « Coup de foudre à Notting Hill » et en France, je ne sais pas si on a fait quelque chose de mieux depuis « Le dîner de cons ».

Il y a eu le «Mission Cléopâtre » de Chabat qui est de loin le meilleur Astérix mais ça date aussi. J’avoue que j’ai un mal à fou à citer des choses qui m’ont enthousiasmé ces dernières années. Je pense que Philippe Lacheau qui est inventif, avec une bonne gueule et de l’énergie, serait ce qui se fait de mieux pour moi aujourd’hui mais après je n’ai peut-être plus l’âge de me marrer avec des films qui font rire les jeunes. »

Est-ce plus difficile qu’avant de faire des comédies avec de plus en plus de sujets dont on ne peut plus parler sans risquer la polémique ou le buzz ?

« Je ne pense pas et je ne crois pas trop à la notion de sujets que l’on tourne en dérision. Je m’intéresse davantage aux situations , aux personnages, aux rencontres. Les producteurs attendent qu’on leur propose des comédies. Et dans une époque qui n’est pas drôle tous les jours, je ne trouve pas honteux de vouloir parfumer la vie des gens avec un peu de légèreté, de bonheur pour faire évaporer les soucis. »

Photos Pauline Maillet

Patrice Leconte est l'invité d'honneur cette année du festival CineComedies de Lille. Photo Pauline Maillet
Patrice Leconte est venu reparler des Grands Ducs. Photo Pauline Maillet