Le spectacle « La voie des femmes » reporté

Séverine Ferrer, la créatrice de "La voie des femmes". Photo Jérôme Dominé

« Une aventure théâtrale à dimension sociale et humaine », voilà comment la comédienne Séverine Ferrer définit le spectacle qu’elle a mis en scène avec Léa Lando et qu’elle viendra jouer avec quatre autres personnalités au Splendid de Lille à une date encore à définir puisque la représentation prévue le dimanche 14 mai à 17 h vient d’être reportée.

L’idée lui trottait dans la tête depuis quelques années mais le confinement a été un élément déclencheur : « J’ai reçu beaucoup de messages durant cette période, des amies aussi et je me suis dit qu’il était temps de prendre la parole, confie-t-elle. Je voulais montrer que la notoriété n’épargne pas des violences, du harcèlement, que même si nous pouvons faire rêver à travers nos métiers, nous avons toutes les mêmes problèmes. »

Séverine Ferrer a donc fait appel à des femmes, célèbres ou non, mais toutes reconnues dans leur secteur d’activité, des comédiennes, des chanteuses, des animatrices, des influenceuses, des chefs d’entreprise, des avocates…   « Je les connaissais toutes plus ou moins, il a parfois fallu convaincre mais finalement pas tant que ça, assure-t-elle. On a décidé de se mettre à nue, de raconter nos histoires, que de vraies histoires. Certaines vont défendre leur texte sur scène, d’autres ont encore du mal à en parler, c’est pour ça que nous avons décidé d’échanger nos textes, de se les prêter. A titre d’exemple, j’ai aussi écrit mon histoire sauf que je suis encore trop fragile pour la raconter, je n’ai pas encore digéré ce que j’ai mis sur le papier. »

« La voie des femmes » est un espace d’expression libre pour évoquer des sujets aussi variés que l’amour, la maladie, le viol, l’homosexualité, la maternité, la ménopause, les violences conjugales…

Si tous les textes ont été écrits et seront lus sur scène par des femmes, les hommes ne sont pas exclus. Bien au contraire. « C’est aussi le but qu’il y ait des hommes dans la salle, poursuit-elle. Il est notamment important que les jeunes, les adolescents, entendent ces témoignages. Depuis le début, les retours des hommes qui sont venus sont très positifs. »

Séverine Ferrer a donné carte blanche à toutes ces femmes, en leur demandant de ne rien s’interdire : « Il n’y a pas d’uniformité, chacune a écrit avec ses mots, sa personnalité, son histoire, ses tripes, son cœur… ça donne des témoignages très forts. »

Tellement forts que Séverine Ferrer et Léa Lando ont décidé d’une mise en scène épurée, les textes se suffisant à eux-mêmes. Le duo réserve tout de même quelques surprises dont la présence d’une danseuse en fauteuil roulant sur la chanson « féminicide », gracieusement prêtée par Lara Fabian. Tous les droits d’auteurs sont d’ailleurs reversés à des associations.

Le plus dur pour Séverine Ferrer a finalement été de composer avec les disponibilités des unes et des autres pour établir un « turn-over » et avoir chaque soir cinq comédiennes sur scène. A Lille, Séverine Ferrer sera, en principe, accompagnée de Maïmouna Gueye, Tonya Kinzinger, Nathalie Marquay-Pernault et Enora Malagré

Charlotte Gaccio, Rebecca Hampton ou encore Denitsa Ikonomova seront sur d’autres dates et le casting pourrait encore s’étendre à l’avenir car Séverine Ferrer imagine ce spectacle comme une aventure au long cours : « Il pourrait y avoir une deuxième tournée avec d’autres textes ; on va aussi mettre en place des ateliers d’écriture pour recueillir la parole des femmes dans différentes associations. Le but est que dans quelques années, on puisse défendre leurs textes avec celles qui s’en sentiront capables. » Un joli projet.

Spectacle du 14 mai au Splendid reporté à une date encore à définir.

 

 

DaGeist, un groupe qui n’a pas de temps à perdre

Frédéric Strzelczyk (à gauche) et Davide Schiavoni, les membres de DaGeist PHOTO DAGEIST CHRISTOPHE BONAMIS

Jouer devant des centaines de spectateurs dans différents pays du monde le week-end et retourner au travail le lundi matin, c’est le rythme auquel Frédéric Strzelczyk, le bassiste du groupe nordiste DaGeist, s’est habitué depuis quelques années. 

Sapeur-pompier professionnel au SDIS du Nord, Frédéric n’aurait pourtant jamais pu imaginer une telle trajectoire, il y a sept ans, lorsque sa route a croisé celle de Davide Schiavoni. « J’avais déjà le groupe DaGeist mais c’était une histoire de potes, sans prétentions, on jouait juste pour se faire du bien et puis au fil du temps les membres ont pris des chemins différents, explique ce dernier. Mais, en discutant avec Fred, on a vu qu’on avait les mêmes goûts musicaux et on a décidé de tenté l’expérience avec une formule plus noire de DaGeist, et ça a vite collé. Et comme on a vu que ça plaisait aux gens autour de nous, on a voulu faire un CD pour concrétiser tout ça. »

Ebranlés par la vie, les deux hommes ont aussi rapidement décidé d’accélérer et de passer aux choses sérieuses : « Je suis atteint d’une sclérose en plaque, l’avenir est donc incertain et de son côté Fred a fait un arrêt cardiaque. Il a eu la chance d’être réanimé par ses collègues mais on sait tous les deux qu’il faut profiter de la vie à fond et on avait envie de laisser une trace. »

DaGeist saisit donc toutes les opportunités, avec les moyens du bord et sans trop se poser de questions : « Nous sommes amateurs, nous touchons rarement des cachets, au mieux des défraiements, nous n’avons pas les moyens de monter une structure professionnelle mais on a la chance d’avoir des amis compétents dans des domaines qui peuvent nous aider comme la vidéo, la photo, le graphisme », sourit Davide Schiavoni. « On va de l’avant, au culot, on démarche en présentant nos vidéos comme beaucoup de groupes », poursuit Frédéric Strzelczyk. Et ça marche puisque le groupe a beaucoup voyagé en France mais aussi à l’étranger en Belgique, en Allemagne, en Espagne mais aussi aux États-unis à Los Angeles. « C’était incroyable, nous avions une loge à côté de celles de Jimmy Sommerville et Kim Wilde. On a fait des rencontres exceptionnelles », s’enthousiasment-ils.

La rencontre avec  « Trisomie 21 » a aussi bousculé leur quotidien. « On a pu faire l’Aéronef avec eux devant 1 800 personnes et leur chanteur Philippe Lomprez a accepté de faire un feat avec nous sur « The Abyss of years », ce qu’il n’a jamais accepté en 40 ans de carrière, se réjouit Frédéric. C’est ce qui nous a permis de sortir d’abord un Maxi 45 tours, ce qui se faisait beaucoup dans les années 80 mais presque plus de nos jours, et puis un EP, le 21 avril, avec trois de nos titres inédits en version physique. »

Après avoir fait le plein au Blacklab de Wasquehal vendredi avec « Trisomie 21 », DaGeist remet le couvert ce mardi 2 mai (dès 20 h) dans le même lieu, avant des concerts à Paris, Rouen et d’autres surprises à venir. « On ne s’interdit rien. Les gens aiment bien nous mettre dans une case. Certains estiment que nous sommes gothiques mais on est considérés comme un peu trop mélodiques, précisent-ils. Nous, on ne veut pas être catalogués même si on se définit plutôt comme faisant du dark wave, de la new wave, de l’électro mais on a déjà fait un festival de bikers, fans de Johnny Hallyday, et on a eu un super accueil. Certains pensent que nos titres sont froids, tristes mais en fait nos chansons c’est de l’émotion, de la sincérité, de la passion… »

Et si la base de leurs fans se situe dans une moyenne d’âge de 40 à 60 ans, le groupe suscite l’intérêt de plus en plus de jeunes. De quoi continuer à grandir et pourquoi pas s’offrir un jour l’opportunité de vivre l’expérience d’un Zénith !

DaGeist est en concert ce mardi 2 mai (dès 20 h) avec « Trisomie 21 » et Alexander Levrier au Blacklab de Wasquehal. Leur nouvel EP, « The Abyss of years », est disponible dans les principaux points de vente physique et sur les plateformes de streaming.

Pauline fait ses premiers pas au cinéma et prépare son quatrième album

La chanteuse Pauline a fait ses premiers pas au cinéma dans le nouveau film de Dany Boon. PHOTO CHRISTOPHE KWIATKOWSKI

Révélée auprès du grand public il y a près de quinze ans, grâce au succès de son titre « Allo le monde » qui lui a permis d’avoir un premier album certifié disque d’or, la Nordiste Pauline vient de faire ses premiers pas au cinéma dans le film de Dany Boon, « La vie pour de vrai ».

« J’ai intégré l’année dernière une agence artistique pour comédiens et on m’a contactée pour passer un casting pour jouer dans le film,  j’ai adoré tourner, ça m’a paru naturel, confie-t-elle. J’avais déjà fait du théâtre durant mes études et je trouve que la musique et le cinéma sont deux mondes qui s’harmonisent et se complètent. J’espère avoir vite d’autres projets, je viens d’ailleurs de passer un casting pour un autre long métrage. J’aimerai aussi faire des musiques de films ou de séries. »

Que ses premiers pas (elle joue le rôle d’une cliente dans un restaurant) se fassent dans un film de Dany Boon n’est sans doute pas un hasard, tant l’humoriste armentiérois fait partie de son parcours. « J’ai toujours aimé son travail, son humour et lui apprécie mon univers musical, ma personnalité, poursuit-elle. Il a été l’un des premiers à écouter mon album « Allo le monde » lorsque j’étais encore inconnue du grand public. C’est un homme et un réalisateur sensible et généreux. Il y a quelques années, il m’avait emmenée sur les tournages de certains de ses films, j’ai découvert l’envers du décor et je suis tombée amoureuse de ce métier de comédienne, de cet univers. »

Egalement passionnée de peinture (voir son instagram : kylem_art), en pleine écriture de son premier roman, Pauline multiplie les expériences artistiques sans délaisser la chanson : « Je prépare mon quatrième album, le monde de la musique a beaucoup changé, il faut s’adapter, se réinventer, assure-t-elle. Je chercher une nouvelle équipe de production pour l’album et la scène mais je n’arrête pas de créer. Je fabrique mes chansons, ça prend du temps mais j’aime bien ça et je veux livrer de belles choses à écouter à mon public comme à ceux, d’ailleurs, qui n’ont pas encore eu l’occasion de se pencher sur mes chansons. »

Mask Singer : le phénix démasqué à son tour (spoiler)

Camille Combal, entouré des chroniqueurs de la saison 5 de Mask Singer. PHOTO LAURENT VU/TF1

Le troisième prime de la saison 5 de Mask Singer a permis ce vendredi 28 avril de dévoiler l’identité d’une nouvelle personnalité cachée sous le costume du phénix.

Après le comédien Martin Lamote (le vautour), l’ancienne championne d’escrime Laura Flessel (le canard), André Bouchet, alias « Passe-partout » dans Fort Boyard (la chenille) et le membre du jury de « Danse avec les Stars », Jean-Marc Généreux (le lama), c’est une nouvelle comédienne qui a été démasquée en la personne d’Annie Duperey, qui s’était cachée sous le costume du phénix.

Parmi Les enquêteurs, Michèle Bernier avait été la première à reconnaître l’actrice.

La soirée de vendredi a également été marquée par la venue d’une nouvelle star internationale. Après l’actrice de la série Netflix « La casa de papel » Itziar Ituno (saison 2)  puis la comédienne de « Desperate Housewives », Terri Hatcher, et le chanteur Seal (saison 3) ou encore les comédiens de « K2000 », David Hasselhoff, et de « Beverly Hills », Tori Spelling (saison 4), c’est l’une des « Spice girls », Mélanie Brown, alias Mel B., qui est venue sur le plateau de « Mask Singer » cette année.

Cachée sous un costume de « soleil », elle a rayonné sur le plateau en interprétant « Roar » de Katy Perry.

 

 

« Range ta chambre », l’exposition qui chamboule vos repères à la gare Saint-Sauveur

EXPO Range ta chambre

Jean-François Fourtou, l’artiste qui aime bousculer nos repères et nos  perceptions, comme il l’avait déjà fait il y a quelques années avec ses maisons construites à l’envers, se jouent encore de nous avec sa nouvelle création « Range ta chambre ».

Une exposition ouverte depuis la mi-avril dans un grand hangar (la halle B) de la gare Saint-Sauveur, dans le cadre des animations de Lille 3000, et qui restera visible jusqu’au 8 octobre. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule, elle peut se visiter gratuitement du mercredi au dimanche de 12 h à 18 h 30 (dernière limite d’accès).

« J’ai voulu recréer ma première chambre d’enfant, celle que j’occupais dans notre logement parisien, dans le quartier du  Ménilmontant, confie Jean-François Fourtou. Nous l’avons quitté alors que j’avais 5 ans, mais j’ai gardé beaucoup de souvenirs de ces temps-là. Vous allez découvrir tous des objets qui m’étaient familiers mais ils ont été agrandis 6 à 12 fois. Le but est de faire perdre les repères, que les adultes se sentent comme des Lilliputiens. »

Et voilà comment on peut prendre place en famille dans un lit d’enfant de 12 m de longueur et 4 m de large, se retrouver à faire le tour de l’exposition dans un petit train, en passant tout près d’énormes papillons ou encore serrer dans ses bras un ours en peluche format géant.

Un bon moment à partager en famille, à la fois pas trop long et amusant pour les enfants et déconcertant pour les parents.

« Range ta chambre », hall B de la gare Saint-Sauveur, visites gratuites du mercredi au dimanche de 12 h à 18 h 30 (dernière limite d’accès) jusqu’au 8 octobre.