Dark minimal project prend une dimension internationale
La Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas et bientôt le Danemark figurent parmi les étapes de leur tournée. Petit paradoxe, le groupe electro synthwave nordiste Dark Minimal Project, composé de Guillaume VDR et Ange Vesper, peine à jouer devant son public. La date du 1er juillet à la Brat’cave à Lille est certes cochée mais pour le reste c’est surtout à l’étranger que « DMP » va jouer en live les titres issus du deuxième album, « Ghost of modern times », sorti au cours du mois de mai.
La bonne nouvelle, c’est que le groupe s’offre petit à petit une reconnaissance internationale. « On passe sur des grosses radios au Royaume-Uni, au Mexique et en Australie, mais aussi dans l’émission du DJ américain Scott Durand et une jeune américaine a parlé de nous sur le réseau Tik Tok, s’amuse Ange, on a eu des commandes de notre dernier album depuis l’Irlande, les Etats-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas… On s’en fout de la notoriété, de l’argent mais vu notre investissement ça fait du bien d’avoir un peu de reconnaissance. On a eu plusieurs retours positifs de gens assez connus, ça fait plaisir. »
La collaboration avec Dominatrix, grand DJ berlinois, a aussi fait exploser la notoriété du groupe : « En deux jours, grâce à lui on a gagné plus de mille vues », sourit Guillaume VDR, qui a longtemps gardé ses compositions et ses reprises pour lui et quelques proches et qui a eu le déclic grâce à une autre rencontre,, celle avec Peter Rainman, producteur, membre de People theatre et Waiting for Words, qui a remixé des gens comme Martin Gore ou IAMX. « Je lui ai envoyé mes démos et il m’a dit qu’il fallait non seulement les sortir mais aussi faire un album, il m’a alors laissé un peu de temps pour lui proposer d’autres titres. »
Et voilà comment Guillaume VDR a effectué la bascule après avoir longtemps réservé ses compositions et ses reprises à lui-même ou à quelques proches. Jusqu’au jour où il a ressenti « le besoin d’exprimer des choses au plus grand-monde. »
Le premier album « Cold black room » sorti en 2022 était d’ailleurs très personnel : « ll y avait mes craintes, mes doutes, ma colère envers moi-même », avoue-t-il. Présente dans l’ombre, lors de la conception de ce premier opus, Ange Vesper a vite rejoint son camarade sur scène pour une tournée d’une vingtaine de dates et elle s’est encore davantage impliquée sur ce deuxième album, le dernier titre, « Catharsis… », étant d’ailleurs entièrement son œuvre.
Grand fan des années 80 et plus particulièrement de Depeche Mode, Guillaume VDR ne rate pas une occasion de glisser quelques clins d’œil à son groupe de cœur : « Le titre du premier album Cold Black Room vient en fait des paroles de Satellite, une chanson de leur album A broken frame, explique-t-il. Et celui du deuxième Ghost of modern times, était en fait déjà un titre du chanteur de Depeche Mode, Vincent Clarke, dans son groupe précédent « Composition of Sound ». Après, même si c’est le groupe qui m’a donné envie de faire de la musique, on ne se revendique pas comme eux, on a plein d’influences différentes. »
Si les membres de Dark Minimal Project ne souhaitent pas, pour l’heure, intégrer un label afin de garder la liberté de faire ce qu’ils veulent et de chanter où ils veulent, Guillaume, informaticien, et Ange, qui donne des cours particuliers et du soutien de niveau Primaire, ne cachent pas leur désir de pouvoir s’investir un jour uniquement dans la musique. « On gère tout et on ne compte pas nos heures, c’est vrai que ça a pris beaucoup de place dans nos vies depuis un an et demi », admet Ange. Guillaume lui se réjouit d’avoir eu des gens pour le pousser et compte bien également en profiter pleinement en espérant que l’aventure prenne progressivement une dimension de plus en plus forte.
Dark Minimal Project sera en concert le 1er juillet à la Brat’Cave, 113 rue Barthélémy Delespaul à Lille avec le groupe Waiting for words et deux DJ sets.