Maxime Gasteuil fait ses grands débuts au cinéma

Maxime Gasteur et Romain Lancry, un duo qui fonctionne parfaitement. 2024 LAS PALMERAS – NOLITA CINEMA – M6 FILMS – WILD BUNCH – PRINCESSE BÉLI

En pleine tournée avec son spectacle, Retour aux sources, Maxime Gasteuil est également à l’affiche de son premier film au cinéma, 14 jours pour aller mieux, réalisé par son complice Edouard Pluvieux, qui le met également en scène. Et dans cette comédie, il est quelque part aussi un peu question de retour aux sources puisque l’action se déroule dans un stage de développement personnel en pleine campagne avec dans le rôle des organisateurs Lionel Abelanski et l’excellente Zabou Breitman.

Maxime Gasteuil incarne, lui, le personnage de Maxime, un cadre ambitieux, à deux doigts de se marier mais surtout au bord du burn-out, qui va se retrouver embarqué contre son gré dans ce stage par son futur beau-frère Romain (Romain Lancry). Une aventure réellement vécue par l’humoriste. « Dans nos métiers, on a beau créer, parfois on ne rencontre ni le succès, ni le public. Il y a une dizaine d’années, je bossais dur mais je n’arrivais pas à remplir le salles, au point de me dire qu’il était peut-être temps de passer à autre chose, explique-t-il. Mon ami et producteur Benjamin Demay me dit alors que son frère, branché bien-être, connaît deux personnes qui organisent un stage et il me propose d’y aller. Dès la première seconde, j’ai eu envie de me barrer, j’étais arrivé un peu comme mon personnage plein de préjugés, avec ma grande gueule. Très vite, je ne me moque pas mais je ris nerveusement en voyant des choses loufoques et je me dis qu’il y a matière à en faire un sketch. »

Maxime Gasteuil s’aperçoit néanmoins rapidement que le sujet ne peut pas être traité sur scène : « Je me suis dit que les gens n’allaient pas se rendre compte, qu’il fallait mettre ça en image, confie-t-il. On ne voulait pas faire un film parodique, d’autant que dans la réalité nous n’avions pas croisé d’énergumènes déjantés, des cracheurs de feu, mais des gens de la société civile. »

L’idée n’était ni de se moquer, ni de faire la promotion de ce type d’événement : « On ne fait pas l’apologie ou la publicité de ce genre de stage de développement personnel et je ne dis pas qu’il n’existe pas de charlatans mais lors de notre expérience on a réellement vu des gens qui allaient de mieux en mieux, poursuit-il. On a voulu coller au plus près de la réalité des personnes rencontrées. »

Le projet a néanmoins mis du temps à voir le jour. Environ huit ans, le Covid ayant perturbé les plans et surtout les financements de films. Maxime Gasteuil avoue avoir rêvé du rôle de Romain avant de reconnaître que Romain Lancry était finalement l’homme idéal. Le duo fonctionne d’ailleurs à merveille, un peu dans l’esprit Gérard Depardieu – Pierre Richard. Autour d’eux, on retrouve dans les seconds rôles, un casting 5 étoiles avec un mixte entre une génération plus ancienne (Michel Boujenah, Bernard Farcy, Chantal Lauby) et la nouvelle vague (Rosa Bursztein, Redouane Bougheraba). « Tout le monde ou presque a fait de la scène donc ce sont des gens qui possèdent le sens du rythme, du texte, ça a amené de l’efficacité sur le plateau. »

Reste à savoir si le public sera au rendez-vous et affichera la même satisfaction que lors de la tournée nationale d’avant-premières. Une chose est certaine, Maxime Gasteuil et Romain Lancry comptent bien travailler, de nouveau, ensemble à l’avenir.

« 14 jours pour aller mieux », d’Edouard Pluvieux, en salle depuis ce mercredi 6 mars. Avec Maxime Gasteuil, Romain Lancry, Zabou Breitman, Lionel Abelanski…

Photo 2024 Las Palmeras – Nolita Cinéma – M6 Films – Wild Bunch– Princesse Béli

Le Festival Humour en Weppes, déjà douze ans, et toujours en pleine croissance

Les jumeaux Steeven et Christopher sont les parrains du Festival depuis les débuts. Photo Christophe Kwiatkowski

Quel est le point commun entre Ahmed Sylla, Elie Semoun, Arnaud Tsamère, Laurent Baffie, Olivier de Benoist, Jean-Marie Bigard, Christelle Cholet, Anne Roumanoff, Gérémy Crédeville ou encore Elodie Poux ? Tous sont bien sûr des humoristes reconnus mais tous sont également passés au moins une fois par le Festival Humour en Weppes, créé en 2013 à La Bassée et dont la douzième édition se tiendra, cette année du 8 au 24 mars sur les communes de La Bassée, Sainghin-en-Weppes et Hantay.

Présents au départ de l’aventure, les Jumeaux, Steeven et Christopher Demora, sont restés fidèles au rendez-vous et, en plus de jouer leur spectacle ce samedi 9 mars à la salle Vox de La Bassée, ils joueront les maîtres de cérémonie le vendredi 8, dans la même salle  pour le gala d’ouverture placé sous le signe de la femme puisque Le Cas Pucine, Elodie Arnould, Lilia Benchabane et Marina Cars se partageront la scène.

Parmi les têtes d’affiche de cette nouvelle édition : Jeanfi Janssens (10 mars à La Bassée), Elizabeth Buffet (16 mars à La Bassée) ou encore Sellig (24 mars à Hantay). Après avoir séduit tout le monde l’an passé, l’imitateur Erick Baert sera de retour (23 mars à Hantay) mais cette fois avec ses musiciens.

Karine Dubernet (15 mars à Sainghin-en-Weppes) et l’étoile montante Franjo (17 mars à La Bassée) figurent aussi dans cette belle programmation concoctée par le directeur du Festival Jean-Pierre Rabouin et son équipe, composée d’une trentaine de bénévoles.

« L’idée, c’est que chacun amène ses idées, ses envies, précise-t-il. Tous les bénévoles me donnent ainsi 4 ou 5 noms puis on en parle tous ensemble, on essaie d’amener à chaque fois des gens différents, on regarde les artistes les plus demandés et ensuite on voit si ceux qu’on a choisis sont disponibles et si les montants demandés tiennent dans le budget. » Si on ajoute les humoristes qui assurent les premières parties et ceux du plateau de jeunes talents (jeudi 14 à La Bassée), ce sont une trentaine d’artistes qui feront travailler les zygomatiques des 3 000 spectateurs attendus au cours de neuf soirées qui devraient toutes afficher complet.

Renseignements et éventuelles dernières réservations sur https://humourenweppes.ville-labassee.fr/

Francis Huster et Michel Leeb, deux « pigeons » aux roucoulades inattendues

Francis Huster et Michel Leeb, un duo inattendu mais très efficace. Photo © Cyril Bruneau

C’est une rencontre que l’on n’imaginait pas vraiment : celle de deux artistes ayant bâti l’essentiel de leurs carrières dans des registres différents : Michel Leeb dans le music-hall et Francis Huster en grande partie au théâtre, surtout classique, malgré de nombreuses escapades télévisuelles et cinématographiques.

Les deux hommes sont pourtant depuis plusieurs mois unis avec succès sur les planches, dans la pièce Les pigeons. Ils y incarnent deux comédiens de seconde zone, Bernard et Serge, amis de longue date mais toujours rivaux lorsqu’il s’agit de courir le cachet, qui ont la surprise de se retrouver nez à nez au même endroit pour passer une audition pour le même rôle.

En découvrant le texte qu’ils devront jouer et surtout l’identité de la personne qui leur a envoyé une convocation, le casting va prendre une tournure pour le moins inattendue, les deux compères comprenant qu’ils sont, en fait, les dindons d’une drôle de farce. Ce ne sera pas le seul et surtout pas le moindre des rebondissements dans cette comédie qui interroge sur l’importance des acteurs et de leurs personnages. Une pièce qui ne se contente pas de faire tomber le fameux quatrième mur.

« Je me suis inspiré des rencontres, de ce que j’ai pu vivre, connaître, depuis 45 ans que je fais ce métier », confie Michel Leeb, qui a profité du confinement pour s’atteler à l’écriture, confiant ensuite la mise en scène à Jean-Louis Benoît.

En dépit de quelques longueurs dans la première partie, on se laisse happer par le ping pong verbal entre les deux comédiens principaux qui ont réussi à trouver une véritable complicité dans leur jeu et, surtout, on ne résiste pas, dans un deuxième temps, aux répliques du désopilant Philippe Vieux dans le rôle d’un auteur désabusé, au bord de la crise de nerfs.

« Les pigeons » de Michel Leeb avec Francis Huster, Michel Leeb, Chloé Lambert et Philippe Vieux, ce jeudi 7 mars (20 h) au théâtre Sébastopol à Lille. 

 Photo Cyril Bruneau.

In my eighties, un feu d’artifice de tubes au Casino Barrière de Lille

Après le triomphe, l’an passé, de Back to fever night, récompensé par un prix du public lors d’une cérémonie mettant à l’honneur les meilleures comédies musicales, le nouveau spectacle imaginé par Alexis Meriaux pour le Casino Barrière de Lille, intitulé In my eighties, est également une franche réussite.

Après les années 1970, le metteur en scène nous emmène cette fois au coeur de la décennie suivante pour un show pétillant, plein de couleurs, d’énergies, d’émotions qui fait danser, à chaque représentation, toutes les générations. « J’avais envie de continuer dans cet univers de fête initié l’an passé, même si chaque spectacle à son propos, confie Alexis Meriaux. Dans Back to fever night, on évoquait la différence, l’homosexualité, le regard des autres ; les années 1980 ce sont des musiques que les gens adorent, que toutes les générations connaissent, les gamins de 11 ans chantent toujours aujourd’hui des tubes comme Les Sunlights des tropiques. Ça nous rappelle des moments joyeux, une époque où on se prenait moins la tête, où il y avait moins d’interdits mais il y a aussi des tonalités sombres durant ces années. »

Le SIDA est ainsi au coeur du spectacle : « Je voulais en parler car j’ai, comme beaucoup de gens, une histoire personnelle avec cette maladie, poursuit-il. Mon grand-père a subi une opération en 1983 suite à laquelle il est décédé et il a fallu quelques années pour retracer ce qui lui était arrivé et ça a donné le scandale du sang contaminé.  Je voulais rappeler que cette maladie qui a fait 40 millions de morts, qui a changé nos vies, notre façon de s’aimer, notre approche de la sexualité, n’est pas une épidémie sale, qui concerne les hommes homosexuels. »

Alexis Meriaux a ainsi volontairement choisi une femme pour incarner son personnage principal, Eve Petit. « Je voulais que ce soit une femme hétéro qui meure du SIDA et c’était aussi important car ce sont les années où les femmes ont réussi à s’émanciper, se réaliser dans leurs carrières tout en étant mères de familles. »

Pour l’incarner, le jury a arrêté son choix lors des castings sur Lucile Luzély, que le grand public avait découvert en 2008 dans l’émission Nouvelle star sur M6, où elle avait été finaliste dans la promotion d’Amandine Bourgeois. « Lucile a été très vite une évidence, explique le metteur en scène. Elle avait passé le casting de Back to fever night, elle avait tout déchiré, c’était même la meilleure, mais je trouvais que le spectacle n’était pas fait pour elle et comme j’avais déjà ce spectacle des années 1980 en tête, je savais que ça lui conviendrait mieux. Elle a le grain de voix, la personnalité et une façon de s’habiller au quotidien qui collent à cette décennie. »

Pour l’accompagner, des musiciens, des danseurs et des chanteurs qui ont la particularité de représenter chacun un de ses traits de personnalité. Des voix et des gabarits volontairement très différents pour lutter contre les stéréotypes et décomplexer les gens.

Si le choix des chansons a été un véritable casse-tête, « j’ai dû sacrifier tellement de morceaux iconiques mais il fallait que je retienne ceux qui me permettaient d’imager mon propos et de faire avancer le spectacle », Alexis Meriaux a tout de même, à travers différents mash-up, distillé pas mal de madeleines de Proust pour les spectateurs. L’équipe artistique a aussi particulièrement soigné les costumes, les décors et les lumières. « C’est comme un joli tableau, s’il n’y a pas le cadre qu’il faut et la bonne lumière, ça ne rend pas pareil ».

Prochaines représentations du spectacle « In my eighties » au Casino Barrière de Lille, vendredi 15 mars, samedi 16 mars, samedi 23 mars, vendredi 29 mars et samedi 30 mars, à chaque fois à 21 h. D’autres dates sont prévues ensuite jusqu’au vendredi 21 juin.

Le show du Casino Barrière de Lille, In my eighties, est encore un énorme succès. Photo Casino Barrière Lille
James Denton a retrouvé Teri Hatcher dans un téléfilm de Noël. Photo Hallmark Channel

Roman Doduik, du parquet des discothèques à celui de Danse avec les Stars

Roman Doduik a fait belle impression lors de son premier passage avec Ana Riera. Photo Pixeline/TF1

Cette fois, ça y est : on entre dans le vif du sujet sur le parquet de Danse avec les Stars. Le troisième prime de l’édition 2024 sera marqué, le vendredi 8 mars (l’émission n’est pas diffusée cette semaine en raison de la retransmission du concert des Enfoirés), par une première élimination.

Un danger qui ne semble pas trop menacer le jeune humoriste, Roman Doduik, 25 ans, révélé sur les réseaux sociaux, et qui a fait belle impression avec sa partenaire, Ana Riera, la semaine passée pour son premier passage.

« J’ai très envie de faire du quickstep, ça a l’air trop stylé même si ça semble aussi très compliqué », nous avait-il confié avant le lancement de l’émission. Son vœu a été exaucé et il s’en est très bien tiré sur le titre It’s not unusual de Riverdale Cat. « ça a été la meilleure réunion parents-profs de ma vie », a-t-il lancé en accueillant les louanges d’un jury qu’il redoutait. « Ils sont très sympas, ils boivent des cafés avec nous en souriant mais je sais très bien qu’ils sont sans merci et qu’à la première occasion, ils vont me mettre un 4 », annonçait-il, hilare, lors des premiers entraînements.

Ravi et fier d’avoir intégré le casting de cette treizième saison, Roman Doduik assure pourtant avoir un rapport très limité avec la danse jusque-là : « Pour moi, la danse c’était à quatre heures du matin en boîte de nuit après trois shots. C’était assez lamentable, on était très loin du tango, de la bachata ou même du paso doble ».

Le jeune homme s’est néanmoins préparé pour tenir la distance physiquement en arrêtant de fumer avant même d’avoir la confirmation définitive de la production. « J’adore l’émission et je sais qu’elle demande une grande discipline, poursuit-il. C’est un honneur de me retrouver dedans avec des gens qui ont beaucoup d’humanité, de générosité dont certains que je connaissais déjà comme Black M mais aussi Caroline Margeridon avec qui j’avais déjà fait Fort Boyard. Et puis il y a James Denton, qui est d’une gentillesse et d’une classe absolue, c’est le mec auquel je veux ressembler quand j’aurai son âge. »

Au-delà du challenge, cette participation à Danse avec les Stars sera aussi une occasion pour Roman Doduik de se faire connaître d’un autre public. Ses fans pourront d’ailleurs le retrouver le 16 juin au Splendid à Lille dans son spectacle ADOrable : « Je raconte comment j’ai explosé sur les réseaux sociaux sans le faire exprès, la face cachée de ces réseaux, comment je survis à ce monde où je suis suivi par plein de gens. Les ados vont apprendre des choses sur leurs parents, les parents sur leurs enfants. La question, c’est qui va en apprendre le plus ? », s’amuse-t-il.

Photo Pixeline/TF1.