Coup de foudre à Lille pour Clémentine Célarié

Clémentine Célarié était invitée ce lundi sur le Festival Series Mania.

Désignée meilleure actrice de la compétition française, l’an passé, pour son rôle dans la série Les randonneuses, diffusée depuis sur TF1, Clémentine Célarié avait marqué les esprits lors de l’édition 2023 de Séries Mania. Elle y est revenue ce lundi 18 mars pour effectuer une masterclass au théâtre du Nord sur sa carrière et ses divers engagements. Auparavant, elle avait accepté de livrer sa vision sur de nombreuses thématiques… » 

Son retour à Séries Mania

« L’an passé, j’ai eu un petit coup de foudre pour Laurence Herszberg, la directrice générale du Festival. J’ai trouvé incroyable et important qu’une femme comme elle existe, elle donne l’âme à l’événement. C’est une parfaite entremetteuse, elle nous introduit tous les uns aux autres et on se sent à l’aise, accueillie avec bienveillance. Je n’avais jamais fait de Masterclass mais je suis super heureuse de pouvoir parler longtemps de mon métier, ce que l’on ne fait jamais. Même quand on fait la promo d’une œuvre, c’est souvent assez court. Et puis ma présence constitue une suite logique après ma récompense l’an passé avec Les randonneuses. »

La transmission

« La passion a toujours guidé ma vie, sur le plan professionnel comme dans ma vie amoureuse. J’essaie de la transmettre. Je n’aime pas parler d’âge car ce qui importe c’est ce que l’on a en nous, on ne se définit pas par notre âge. Il y a des gens très jeunes avec des maturités incroyables et inversement. Certains jeunes acteurs ont un instinct et nous apprennent beaucoup. La maturité est une richesse incroyable dans notre métier mais il faut creuser la mine, donner de soi, sinon humainement il ne se passe rien. J’ai envie d’explorer ma maturité plutôt que de la subir. »

Des causes à défendre

« Il y a souvent quelque chose derrière, même si ce ne sont pas des thèmes très forts. Je n’aime pas les poncifs, les clichés. On vient de commencer la semaine du sidaction, il faut encore donner de l’argent pour la recherche, tendre la main aux gens qui sont séropositifs. La maladie c’est un truc terrible, les gens ont peur. En France, nous avons été très mal éduqués là-dessus, il y a du chemin. Tout le monde me parle toujours de ce baiser mais en fait il n’y avait rien d’extraordinaire. Si on considère que ça l’est, c’est que l’on pense toujours que les gens qui ont le sida sont dangereux. »

Les nouvelles expressions ?

« Sortir de sa zone de confort » ou encore « la charge mentale » sont des nouvelles expressions qui reviennent régulièrement dans les discussions et qui ont tendance à m’amuser. Si la charge mentale, c’est tout ce que l’on a dans la tête, j’ai une charge mentale monstrueuse depuis quelques années mais ce n’est pas grave. On est là pour faire plein de choses.  Après pour le confort, il est évident que dans notre métier, si l’on reste dedans, on ne peut pas avancer et faire bouger les lignes. »

Son lien avec les séries

« Durant ma jeunesse, passée en partie en Afrique mais aussi à Villeneuve-d’Ascq et à Lille, j’aimais Thierry La Fronde, Mannix, Colombo et bien sûr Zorro. Depuis, j’ai vu pas mal de bonnes séries comme I know this much is true avec Mark Ruffalo, une histoire de jumeaux où il joue les deux rôles, c’est assez incroyable. Il y a aussi Big little lies avec Nicole Kidman que j’ai regardée plusieurs fois  ou encore The morning show sur les coulisses d’une matinale télé aux USA même si j’étais très gênée au début par la chirurgie esthétique de Jennifer Aniston, mais ça reste une très bonne actrice et à ses côtés Reese Witherspoon est incroyable. Sinon j’ai aussi adoré Happy Valley, Broadchurch, The white lotus, The crown ou encore Slow horses avec Gary Oldman, un acteur très inspirant. »

Les projets

« Je joue une pièce dingue, «Je suis la mère du bourreau », toute seule sur scène, une tragédie sur l’amour d’une mère face à l’horreur que son fils, un prêtre ayant commis des actes de pédophilie, est devenu. J’y incarne Gabrielle de Miremont, une vieille dame de 75 ans, une aristo très croyante. Ce n’est pas toujours marrant car j’ai parfois envie de me faire belle mais je suis comédienne pas mannequin. C’est notre liberté de se vieillir ou de se rajeunir. Sinon je vais travailler avec Théo Curin sur une émission sur les aidants. Je vais également jouer dans Le remplaçant avec Joey Starr, le rôle d’une proviseure complètement folle, j’aime quand c’est dingue, un peu décalé. Dans le même esprit, on m’a aussi proposé une série avec M6 qui devrait s’appeler Esther sur une dame qui a Alzheimer et qui devient psychopathe. »

L’interview « Séries Mania » de Bérangère McNeese

Bérengère McNeese etait presente samedi avec l'equipe de HPI a Lille pour le festival Series Mania. Photo Manuelle Toussaint /Itineraire production/UGC/TF1.

Depuis vendredi, tous les acteurs du monde des séries ont le regard tourné vers Lille pour l’édition 2024 du festival Séries Mania. Le premier week-end a été marqué par les venues des équipes de HPI (Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou…), Dans l’ombre (Karin Viard, Swann Arlaud, Melvil Poupaud…), Plus belle la vie encore plus belle (Laurent Kerusore, Cécilia Hornus, Marie Reache, Lola Marois…) ou encore Escort Boys (Simon Ehrlacher, Caterina Murino, Zahia Dehar…) mais aussi des masterclasses de Camelia Jordana et Kelly Rutherford.

Planète Lille a décidé de profiter de l’occasion pour sonder les goûts de certains invités en matière de séries. On commence avec la comédienne et réalisatrice franco-belge Bérangère McNeese, notamment connue pour son rôle de Daphné Forestier dans la série à succès HPI

– Quelles sont les séries qui ont bercé votre jeunesse ?

« Quand j’étais enfant, il y avait une série, dans l’esprit dessin animé qui s’appelait Barney le dinosaure, c’était un dinosaure violet, c’est un souvenir d’enfance assez précieux. Plus tard, adolescente, j’étais à fond sur Newport Beach (The OC). Avec mes copines, on se projetait dedans, notre vie semblait hyper fade en comparaison avec les personnages hyper riches qui vivaient en Californie, qui avaient des histoires d’amour trépidantes. Quand j’entends la musique du générique, ça me créé encore des petites palpitations mais je pense qu’il ne faut pas que je la regarde de nouveau car je risque d’être déçue. »

Quelles séries recommanderiez-vous à des amis ?

« La série anglaise This is going to hurt qui parle d’un médecin urgentiste en gynécologie. La mise en scène est fascinante, l’écriture incroyable, le jeu est fou. Il y a un humour très cynique, très britannique. Sinon, il y a aussi Succession, on avait un rendez-vous avec les copains pour regarder, ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé. »

La dernière série que vous avez regardée ?

« C’est aussi mon dernier coup de foudre. J’ai vu D’argent et de sang, alors que je tournais un film avec Ramzy. J’avais adoré le documentaire sur Marco Mouly et Arnaud Mimran, les rois de l’arnaque. L’adaptation est très réussie, Ramzy est très fort dans son interprétation. L’écriture, la mise en scène, tout est très bien. »

Dans quelle série auriez-vous aimé jouer ? 

« Forcément dans Newport Beach (rires). Plus récemment, ce serait dans Big little lies avec Nicole Kidman, Reese Witherspoon et Laura Dern. Il y a 3 portraits de femmes, des personnages forts, j’aurais aimé jouer l’une d’elles. »

Si vous pouviez choisir le rôle de vos rêves, ce serait quoi ?

« Une série en costumes d’époque, un truc qui se passerait à Versailles, un peu science fiction avec un personnage qui aurait des pouvoirs magiques. »

Photo Manuelle Toussaint/Itinéraire Production/UGC/TF1

Titoff vous emmène dans les coulisses du show-business

Titoff est passé par Lille avec son nouveau spectacle Showbiz.

En près de 25 ans de carrière, Titoff a croisé énormément de beau monde et vécu des moments assez exceptionnels. Des anecdotes sur le monde du show-business, il en a forcément des dizaines qu’il réservait jusque-là à sa famille, ses amis, son cercle proche. « Régulièrement, ils me disaient que ça mériterait d’être raconté sur scène alors j’ai fini par me lancer, confie l’intéressé. Ça fait longtemps que je fais du stand-up et c’est vrai qu’on en revient toujours à des sujets du quotidien, les réseaux sociaux, la comparaison entre les années 1980 et les années 2020. C’était bien de proposer autre chose. »

Encore fallait-il se remémorer les histoires les plus savoureuses, les plus drôles, les plus croustillantes ou les plus touchantes et opérer un tri en prenant garde de ne jamais être méchant mais en restant fidèle à la vérité. « C’est presque une thérapie, tellement de bons souvenirs alors j’ai choisi un certain nombre d’anecdotes, j’en teste des différentes chaque soir et je vois ce qui marche le mieux avec le public », précisait-il à l’issue de sa représentation au Spotlight de Lille, samedi dernier.

Les coulisses des émissions, les avantages et les inconvénients de la notoriété, une rencontre pas comme les autres avec Jean-Luc Delarue, une discussion inattendue avec Robert De Niro lors d’une soirée festive dans une villa de rêve ou encore un malentendu au sujet d’une paire de skis dans un hôtel de luxe d’une station prisée de sports d’hiver, Titoff évoque à travers toutes ces anecdotes son ascension sociale. « Je ne suis pas très matérialiste, ce qui importe c’est qu’elle soit liée à une ascension artistique car le gain n’a jamais été mon but premier, mon moteur ça a toujours été de faire rire les gens dans les salles, de faire des beaux films.

Si le showbiz, ses coulisses, ses codes, constituent le fil rouge, le Marseillais a néanmoins tenu à ce que ses souvenirs ne constituent pas l’intégralité du spectacle : « Je ne voulais pas d’une succession d’anecdotes, il ne suffit pas d’enchaîner les vannes, il faut que les gens comprennent, qu’il y ait une bonne mise en place pour que ce soit efficace », poursuit-il.

Encore en rodage, Titoff assure pourtant déjà se donner à fond : « Je peux jouer dan un bar ou dans un Zénith, ce sera toujours le même enjeu pour moi, assure-t-il. Je ne suis pas tout le temps en train de me demander si le spectacle est bien ou pas, je fais en sorte d’être dans le présent, le partage avec le public, dans le ressenti du moment. »

Un partage qui est un peu le leitmotiv de toutes ses activités comme sa nouvelle émission de télévision culinaire, Titoff fait son chef, qui vient de débuter sur France 3 PACA, Hauts de France et sur la plate-forme France Télévisions mais aussi dans « Les grosses têtes » dont il reste un pensionnaire régulier ou encore dans les entreprises où il effectue des masterclass.

Des projets plein la tête (écriture et production d’un film), Titoff n’a pas fini de faire rire et d’engranger de nouvelles anecdotes qui feront peut-être l’objet d’un autre spectacle dans quelques années.

Titoff est en spectacle ce dimanche 17 mars (17 h) au Pont de singe à Arras.

Ahmed Sylla avait hâte de retrouver la scène

Ahmed Sylla dans son nouveau spectacle Origami.

Très présent ces derniers temps sur grand écran avec Comme un prince, il y a quelques semaines, ou encore Ici et là-bas avec Hakim Jemili, dont la sortie est prévue mi-avril, Ahmed Sylla a aussi renoué, depuis le début de l’année, avec un immense plaisir, avec la scène : «  J’avais hâte, j’ai fait beaucoup de cinéma et c’était très bien mais j’avais dit à mon agent que j’allais faire une petite pause dans ce domaine car j’avais besoin de revenir sur scène, de retrouver mon public. C’est ce qui me plaît le plus, tant que je ferai rire les gens, j’aurai envie d’aller sur les routes et de connaître ces moments de partage. »

Bonne nouvelle pour le public nordiste, plusieurs dates sont programmées dans la métropole lilloise pour son quatrième spectacle, baptisé Origami : « J’ai essayé de trouver un nom oiginal, que l’on retient vite. L’origami est une activité que j’aime bien, j’en faisais beaucoup en cours quand je m’ennuyais, sourit-il. C’est l’art du pliage et comme ma particularité c’est de faire plusieurs personnages, je trouvais que c’était une manière poétique de me définir, on peut me plier de différentes façons, j’interprète des personnages avec des histoires et des destins très différents. »

L’humoriste qui a démontré d’autres facettes de son talent dans ses films s’efforce aussi de le reproduire sur scène : « J’essaie d’être drôle bien sûr mais également d’amener des moments touchants sur un ou deux sketchs. »

Très à l’aise dans le seul en scène, – « ce quatrième spectacle est celui dans lequel je me suis senti le plus libre », avoue-t-il  – Ahmed Sylla ne cache pas son désir de revenir à l’avenir à des aventures plus collectives, notamment au théâtre  « On a la chance de vivre dans le pays de Molière, on va en profiter, cette vie de troupe est aussi sympathique, que ce soit pour faire une comédie de boulevard ou du classique. »

à court ou moyen terme, il compte bien aussi retrouver Jérémy Ferrari dans ses duos impossibles : « J’adore faire ça avec lui, c’est quelqu’un de très intelligent, très fin, qui mène une carrière brillante. » En attendant, Ahmed Sylla savoure pleinement ses retrouvailles avec son public. Il affiche complet quasiment partout et se prépare déjà pour 2025 à effectuer une première tournée des Zéniths.

Ahmed Sylla en spectacle ce samedi 16 mars (20 h) et le dimanche 13 octobre (18 h) au théâtre Sébastopol de Lille puis le 2 février 2025 (18 h) au Zénith de Lille.

Gaétan Petit réalise son rêve d’enfant

Gaétan Petit sera la semaine prochaine en première partie d'Erick Baert.. Photo Tintin reporter

Un diadème et une brosse à dents : il n’en fallait pas plus, gamin, à Gaétan Petit pour se confectionner un micro-casque et faire le show dans les soirées familiales. « Dès mon plus jeune âge, j’ai voulu monter sur scène, faire rire les gens, je ne sais pas d’où ça vient car je n’ai personne qui vient du monde du spectacle dans mon entourage », indique-t-il.

Le jeune homme a pourtant mis du temps à se lancer. « Je n’ai jamais eu le courage de le faire jusqu’à ce que je découvre une école du rire, des arts et de l’humour à Mouvaux en 2018. Il fallait présenter un sketch de cinq minutes pour les auditions », se souvient-il.

Deux ans plus tard, après le premier confinement, il décida qu’il était temps de s’y mettre pleinement et de monter son spectacle. « J’avais des sketchs sur ma ville de Fouquières-lès-Lens, sur ma femme, sur mon rôle de surveillant dans un lycée et j’ai construit mon spectacle d’une heure en partant de ces trois thèmes. Je suis venu demander à l’ancienne patronne du Spotlight si je pouvais avoir une date et c’est comme ça que tout a vraiment commencé. »

S’il ne se considère pas encore comme « un collègue » de ses idoles Dany Boon, Franck Dubosc, Jérôme Commandeur ou Maxime Gasteuil, Gaétan Petit tourne de plus en plus et pas seulement dans la région avec son spectacle, Un ch’ti va la vie, où il dépeint sa vie dans les corons avec ses copains, sa famille mais aussi avec les élèves du lycée où il travaille toujours à mi-temps, à Avion. « J’aurais sans doute pu arrêter mais j’ai eu un enfant et j’avais besoin de la sécurité d’un salaire fixe qui rentre tous les mois, avoue-t-il. En plus, au lycée, tout le monde me soutient. Ils sont tous venus me voir sur scène ».

Après avoir effectué la première partie de Jean-Marie Bigard et Sellig, il fera la semaine prochaine celle d’Erick Baert. « C’est à chaque fois l’occasion de recevoir des conseils et ce sont de super moments. J’ai la vidéo où Bigard m’annonce, je la garde précieusement dans mon téléphone, sourit-il. Récemment, Franck Dubosc qui avait vu un de mes sketchs m’a aussi envoyé un message sur Instagram pour me donner quelques conseils. »

Également à l’affiche d’une pièce de théâtre, D’un sexe à l’autre, avec Mathilde Schrevel, Gaétan Petit se réjouit à l’avance de jouer son spectacle cet été à Avignon. « J’en attends beaucoup, peut-être même trop, mais je me dis que ce sera l’occasion de voir du monde. »

Gaétan Petit sera sur le plateau « jeunes talents » du Festival Humour en Weppes, ce jeudi 14 mars (20 h) à la salle Vox à La Bassée ; au Hurlu Comédy Club de Mouscron le vendredi 22 mars à 20 h 30 ; en première partie d’Erick Bart le samedi 23 mars à La Gallicante à Hantay ; le venderedi 29 mars (20 h 30), salle Robert Delefosse à Wattignies et au Spotlight, à Lille, les mercredis 10 avril, 8 mai et 5 juin, à chaque fois à 19 h.