Franck Adrien, un ardent défenseur des séries françaises

Franck Adrien est un habitué des séries françaises. PHOTO FRANCE TV
Franck Adrien incarne le redoutable procureur Bernier dans la série "Un si grand soleil". Photo France TV

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.

Après Julien Alluguette, le fameux chef pâtissier Zacharie Landiras de la série « Ici tout commence », Franck Monsigny, qui incarne  Martin Constant, le commandant du commissariat de Sète, dans la série  « Demain nous appartient » sur TF1 et Alban Aumard, alias Gary Legrand, dans « Un si grand soleil » sur France 2, on poursuit avec un autre personnage de la fiction de France 2, Franck Adrien, qui campe le redoutable procureur Bernier.

Un rôle qui ravit ce comédien aux trente années de carrière, aperçu dans de nombreuses séries à succès. « J’ai un petit rôle mais je suis finalement très présent car il y a souvent des histoires en lien avec la police et la justice et même si on ne me voit pas forcément, on parle de moi, explique-t-il. Je suis souvent surpris que les gens me reconnaissent dans la rue, je crois que les gens ont l’impression que je suis plus présent dans les histoires que ce n’est le cas en réalité mais tant mieux c’est flatteur.  Et puis c’est plaisant à jouer ce procureur qui a toujours quelque chose à dire, qui envoie du lourd. »

Bonne nouvelle pour ses fans, si son amourette (à sens unique et donc vite avortée) avec l’avocate Claudine Becker ne semble pas devoir connaître de lendemains, le procureur Bernier pourrait dans les prochaines arches être bien occupé par le retour d’un personnage important.

Grand défenseur des séries françaises, Franck Adrien a accepté ce rôle de personnage secondaire récurrent avec d’autant plus de plaisir qu’il s’agit d’une « série populaire, qui touche toutes les classes sociales, des cultures différentes. Elle ne colle pas à l’actualité mais traite de sujets universels comme le couple, l’adolescence, les problèmes de justice, la drogue… Une grand-mère peut échanger avec son petit fils sur des thématiques abordées dans la série ».

« Un si grand soleil » ne lui prenant que quelques jours de tournage chaque mois, Franck Adrien a également le temps de prendre part à d’autres projets comme cette mini-série, « Tout pour Agnès », tournée pour France 2 avec Michèle Laroque, et qui revient sur une affaire ayant défrayé la chronique judiciaire dans les années 1970. « En septembre, je vais aussi tourner le sixième et dernier épisode de la série « Le doc et le véto » avec Michel Cymes. J’incarne Fernand Pouzat, un paysan vigneron et éleveur de chèvres, ça évoque les problématiques liées aux agriculteurs : la sécheresse, PAC (Politique Agricole Commune)… »

Moins présent au cinéma (une vingtaine de films), même s’il a eu l’occasion de jouer avec Michel Serrault, Fabrice Lucchini ou encore Gérard Lanvin, Franck Adrien est donc avant tout un homme de télévision et de théâtre. « J’ai une compagnie de théâtre dans la région lyonnaise et on travaille beaucoup sur le devoir de mémoire, comme actuellement avec les 80 ans de la mort de Jean Moulin en collaboration avec le musée de la résistance, indique-t-il. Je travaille aussi beaucoup avec des associations de quartiers, sur le droit des femmes. »

Bref, un emploi du temps chargé qui ne l’empêche pas d’espérer incarner le procureur Bernier encore de longues années.

« Un si grand soleil », du lundi au vendredi vers 20 h 45 sur France 2.

Al.Hy, bientôt sur scène, a choisi son chemin

Le grand public a découvert sa voix lors de la première saison de The Voice en 2012. Finaliste de l’émission de TF1, alors qu’elle était membre de l’équipe de Jenifer, Al.Hy, son nom d’artiste, est revenue dans le programme pour une édition All stars, diffusée en 2021.

Huit ans après Alphabête, l’Amandinoise a sorti, il y a quelques mois, un deuxième album « Une grande chose » et se prépare à défendre ses titres sur scène à la rentrée. Elle vient ainsi d’annoncer sur ses réseaux sociaux une première date au théâtre des 3 chênes, au Quesnoy, le 15 septembre.

Une forme de renaissance après quelques années compliquées : « J’ai connu dix ans de galère, ça a été très formateur, j’y ai gagné une légitimité artistique, estime-t-elle. J’ai vécu une certaine partie de la vie d’artiste quand j’étais très jeune, j’ai fait le choix de tout reprendre à zéro, tout recommencer avoir un chemin plus traditionnel . J’aurais pu prendre une autre trajectoire mais j’avais besoin d’avoir cette formation. Ça a été très intéressant de faire cette émission très jeune car je me suis aperçue que la gloire pour la gloire, ce n’est pas ce qui m’intéresse, ce que je recherche. Je veux faire de la bonne musique et si le chemin est un peu sinueux pour y arriver ça me va. »

Son passage dans la saison « All stars » lui a servi de déclic pour écrire son nouvel album : « ça a été comme un électrochoc. J’ai ressenti comme un sentiment d’urgence, j’ai écrit assez vite, j’avais des brouillons, des chansons esquissées, des thèmes que je voulais aborder, explique-t-elle. On me connaît surtout en tant qu’interprète, j’ai fait beaucoup de prises mais ce que je préfère au monde, c’est inventer et partager des univers. »

Dans cet opus, l’artiste nordiste a aussi voulu se livrer davantage, y glisser pas mal de confidences, faire en sorte d’être mieux comprise. Dans la chanson « Venez me chercher », elle évoque ainsi ce sentiment de se sentir parfois différente. « Je voulais parler des extra-terrestres car petite j’étais persuadée que l’on m’avait déposée sur terre pour vivre une expérience, j’avais envie de raconter mon histoire de manière détournée. »

Le titre « Les copines » évoque aussi ses paradoxes, ses décalages, son coté à la fois solaire et solitaire, « l’absence d’entourage que je ressens parfois même si j’ai des ami(e)s proches ».

Ravie à l’idée de revenir sur scène, « l’essence de mon travail ; là où je me souviens qui je suis », Al.Hy a aussi pris encore davantage goût à l’écriture, pour elle plus que pour les autres : « Il m’est déjà arrivé de proposer des textes à des artistes, c’est plus simple, plus léger d’écrire pour les autres, de regarder ailleurs que sur soi, ce ne sont pas les mêmes doutes, ça ne prend pas le même temps mais c’est quand même, émotionnellement, un vrai sacrifice, car je ne donnerai jamais à quelqu’un une chanson que je ne pourrai pas chanter moi-même. »

L’album « Une grande chose » est toujours disponible dans les principaux points de vente et sur les plate-formes de streaming.

Al. Hy va bientôt retrouver la scène. Photo Emma Birski
Al. Hy sera bientôt de retour sur scène pour défendre les titres de son album. Photo Emma Birski

Le bar « Les Berthom  », laboratoire estival pour les jeunes talents de l’humour

Sur une initiative de Yanis, quelques humoristes se relaient au bar "Les Berthom" pour tester leurs blagues.

Privés pendant quelques semaines de « leur maison » habituelle en raison de la fermeture estivale du Spotlight, la nouvelle vague d’humoristes n’est pourtant pas restée inactive ces dernières semaines. Depuis juillet, à l’initiative du collectif « Marrant Comédy club » et de son créateur, Yanis, des sessions d’été sont organisées jusqu’au 30 août (petite pause autour du 15 août) au bar Les Berthom, situé à côté de la gare Saint-Sauveur et en face du parc Jean-Baptiste Lebas, quatre soirs par semaine du dimanche au mercredi , à 21 h.

Chaque soir, vous pouvez y retrouvez entre 7 et 9 humoristes qui se succèdent avec des passages d’environ 5 minutes. Parmi eux, quelques noms bien connus des scènes lilloises comme Phayik Charaf, Lilia Benchabane, Tom Boudet ou encore Vincent Coche mais aussi d’autres jeunes humoristes en herbe moins habitués à se frotter à un public. L’entrée est gratuite, la seule obligation est de prendre au moins une consommation pendant le spectacle.

Afin de pimenter ces soirées (entre 45 minutes et 1 heure), Yanis a donné comme défi à ses petits camarades de se mettre un peu en danger en profitant de l’été pour tester de nouvelles blagues. « Le public est bien évidemment briefé au début, confie le maître d’oeuvre de cette opération. Ça permettra de valider les vannes qui fonctionnent et de jeter celles qui ne passent pas. C’est moins de pression qu’un gros spectacle et c’est utile car presque tous travaillent sur un nouveau spectacle. »

Au total une vingtaine d’humoristes passeront sur la scène du bar Les Berthom au cours de l’été, même si un noyau dur de 5-6 éléments y est présent plus régulièrement. Yanis en fait bien évidemment partie, lui qui a débuté par la magie. «  J’avais d’ailleurs organisé un festival de magie à la gare Saint-Sauveur en 2021 puis j’ai décidé début 2022 de me lancer dans le stand up pour toucher un public plus large. Je mêle désormais les deux et je trouve ça s’associe bien. J’ai ensuite lancé ce collectif marrant. Pour la première année, on a eu trois lieux partenaires dans lesquels on jouait une fois par semaine. A la rentrée, je vais essayer de faire des comédies clubs itinérants. » Une bonne idée pour aller à la rencontre de son public et convaincre les gens de venir voir ensuite le spectacle complet.

Plateau d’humoristes « Marrant Comédy club » au bar Les Berthom, 2 rue de Maubeuge à Lille, du dimanche au mercredi à 21 h jusqu’au 30 août. Prix d’entrée : une consommation.

« Le gang des chieuses », une grande dose d’énergie et de rire pour l’été

En décidant de rester ouverte à une époque de l’année où la moitié de la profession a migré vers le Festival d’Avignon, où de nombreux théâtres sont fermés et où une frange du public se fait une cure de soleil sur les plages des vacances, la Comédie de Lille a relevé un joli défi.

Le week-end passé, la salle affichait ainsi quasiment complet pour les représentations de la pièce « Le gang des chieuses ». Un succès bien mérité pour une comédie enlevée, aux dialogues percutants et portée par d’excellentes comédiennes : Stéphane Bachelet, dans le rôle de Fanny, et Charlotte Talpaert dans celui d’Amy.

« Elles ont été choisies par la Comédie de Lille, en qui j’avais entièrement confiance, et elles sont au top. On a travaillé ensemble en visio et ça fonctionne très bien », confie l’auteure et metteuse en scène, Elise Ponti, qui, dans le même temps, a proposé la pièce avec les comédiennes de sa troupe au Festival d’Avignon ; également avec un franc succès.

«  C’est une comédie, presque musicale, qui me tient à coeur, que je voulais mettre en avant maintenant que mon autre pièce « C’est décidé, je deviens une connasse ! » a fait ses preuves, poursuit-elle. C’est l’histoire de deux femmes qui n’ont rien à voir, qui n’auraient pas pu être amies dans la vraie vie tant elles ont des caractères aux antipodes l’une et l’autre mais qui vont le devenir via le gang des chieuses. »

Dans le rôle de Fanny, la célibataire un peu coincée en quête d’amour, on retrouve la pétillante Stéphane Bachelet, déjà aperçue pour les habitués des lieux dans des pièces comme « Le clan des divorcées » ou « Ados vs parents : mode d’emploi », où elle jouait en alternance avec Charlotte Talpaert, qui lui donne cette fois la réplique en campant le personnage d’Amy, jeune femme bien plus extravertie qui enchaîne les conquêtes sans parvenir pour autant à garder durablement un homme dans sa vie.

Originaire de Calais et issue d’une famille de comédienne, sa grand-mère était la regrettée Jenny Clève, Charlotte Talpaert oscille entre les grosses rigolades avec La Comédie de Lille et les pièces plus politiques, « plus énervées » avec sa compagnie « Les chiennes savantes », dont l’appellation est le fruit de son amour pour Virginie Despentes et un certain Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière.

« J’aime beaucoup « Le gang des chieuses » car c’est très « feel good », très « girl power » sans être dans les ressorts sexistes classiques. Je trouve que c’est une comédie qui donne de l’énergie et pour ma part j’essaie d’amener un peu mon côté meuf du Nord », confie celle que l’on peut encore voir dans « La vie scolaire », le film de Grand Corps Malade, sur Netflix et qui a tourné dans « Sambre », un téléfilm réalisé par Jean-Xavier de Lestrade, sur l’histoire du violeur de la Sambre, qui sera diffusé dans les prochains mois sur France 2 .

« On a la chance d’avoir pas mal de tournages dans la région donc ça permet de faire pas mal de choses pour le cinéma et la télévision », confie Charlotte Talpaert. Sa camarade de scène, co-organisatrice d’un festival d’arts de rue, « Sous les pavés l’art », chaque année à Saint-Omer, a également tourné dans « Je suis né à 17 ans » avec Thierry Beccaro et Elsa Lunghini, où elle incarne la tante du comédien dans les années 1970. Elle aussi prend beaucoup de plaisir dans son rôle : « Je dois avouer que j’ai aussi un peu tendance à donner des prénoms à mes objets, sourit-elle. C’est une pièce avec une bonne énergie, marrante mais sans tomber dans les clichés. »

Un vrai moment de détente dont on ressort débordant de bonnes vibrations et les zygomatiques plus musclés.

« Le gang des chieuses », les jeudi, vendredi et samedi chaque semaine, 20 h, à la Comédie de Lille, jusqu’au 26 août. L’autre pièce d’Elise Ponti, « C’est décidé, je deviens une connasse ! », sera jouée à Lille, au théâtre Sébastopol, le samedi 3 février 2024.

Stéphane Bachelet et Charlotte Talpaert forment "le gang des chieuses".
"Le gang des chieuses", une pièce qui, comme cette photo ne l'indique pas, déborde d'énergie et de bonne humeur.

Gil Alma, un amoureux de la comédie bientôt de retour à Lille

Gil et Ben, un duo qui fonctionne à merveille.
Gil Alma est le personnage principal de la série "César Wagner". PHOTO FRANCE TV

Mercredi soir (21 h 10), les téléspectateurs de France 2 pourront retrouver Gil Alma dans la rediffusion d’un épisode de « César Wagner », intitulé « sombres desseins ». à la même heure, le comédien sera en train de conclure ou viendra à peine de finir une nouvelle représentation de « Gil et Ben (ré)unis » avec son complice Benoît Joubert, au festival d’Avignon.

Un spectacle que le public lillois aura l’occasion d’aller voir les 27 et 28 octobre au Spotlight. « J’ai rencontré Benoît, par hasard, sur un téléfilm pour France 3, « I love Périgord », une comédie avec Bernard Le Coq il y a une douzaine d’années, explique-t-il. Depuis, on ne s’est plus lâchés, ça a été une rencontre artistique mais surtout amicale même s’il habite Pau et moi à Paris. »
Il y a quelques années, Gil Alma n’a pas hésité à ouvrir des portes à son camarade : « Il m’avait parlé d’une idée de spectacle, je lui ai donné sa chance sur un Festival d’Avignon, il a cartonné, poursuit-il. Je l’ai produit, il faisait mes premières parties et lorsque nous sommes arrivés tous les deux au bout de notre spectacle, on a décidé d’en faire un ensemble. »

Le pitch ? « C’est mon mariage, Ben est mon témoin et évidemment tout ne va pas se passer comme prévu », sourit cet acteur multi-cartes que l’on a pu voir au théâtre, au cinéma, dans des téléfilms ou encore dans des publicités mais qui a vraiment acquis sa notoriété à travers le personnage d’Alain Stuck dans le programme « Nos chers voisins », dont les tournages ont cessé depuis six ans mais dont les épisodes, initialement diffusés après le journal de 20 h sur TF1 entre 2012 et 2017,  sont encore rediffusés actuellement en matinée (6 h 40 à 9 h sur TMC). « Ça m’a permis d’être populaire, admet-il. Ça a été une chouette expérience, j’ai dû faire près de 2 000 sketchs »

Dans la foulée, Gil Alma a dû faire un choix entre accepter un second rôle dans un 6 x 52 mn, « Réunions » avec Laëtitia Milot ou jouer un rôle dans ce qui devait être à la base un téléfilm mais qui connaît depuis 2020 un tel succès qu’une dizaine d’épisodes ont déjà été tournés ; les deux derniers, inédits, étant attendus à l’antenne d’ici la fin de l’année. Il s’agit bien sûr de César Wagner. « C’est un capitaine de police hypocondriaque auquel on a amené avec les auteurs davantage d’hyper-sensibilité, précise-t-il. Ça fonctionne plutôt bien donc je pense que ça va continuer encore un peu. Retrouver un rôle principal sur France 2, après « Nos chers voisins », ça a été une chance incroyable. »

Reviendrait-il à des programmes courts si l’opportunité se présentait ? « Pour l’instant, je n’en ai pas besoin pour bosser mais je ne peux pas dire non. Je viens de la comédie, j’ai commencé ce métier pour faire rire les gens. Donc peut-être dans quelques années, confie-t-il. Ce que j’aime c’est la comédie, que ce soit des scènes drôles ou des émotions qui font rire les gens sur des choses un peu plus tragiques. »

Un peu hyper-actif, l’homme assure avoir appris à être patient sur les plateaux de tournage mais profite volontiers de chaque instant d’évasion comme ce fut le cas, il y a quelques semaines en Namibie, où il a tourné pour France 2, un épisode de « Instinct animal », qui devrait être diffusé d’ici la fin de l’année.

« Gil et Ben (ré)unis » les 27 et 28 octobre 2023 au Spotlight à Lille.