Lucie Bernardoni garante de l’ADN de la Star Academy

Lucie Bernardoni est désormais associée à Fanny Delaigue pour les missions de répétitrices.

Vingt ans après avoir atteint la finale de la quatrième promotion, celle du regretté Grégory Lemarchal, Lucie Bernardoni est pour la troisième année consécutive répétitrice de l’émission, aux côtés cette année d’une petite nouvelle, Fanny Delaigue.

Marlène Schaff ayant pris de nouvelles fonctions au sein du château en devenant professeur d’expression scénique, la production de la Star Academy a, en effet, embauché une nouvelle répétitrice pour épauler Lucie Bernardoni. « Je suis tellement excitée d’accompagner les élèves sur ce programme qui est un hommage à la musique avec ces jeunes candidats qui partagent avec des artistes ayant plus ou moins d’expérience, un orchestre, des musiciens qui jouent en live, se réjouit Fanny Delaigue. Je regardais déjà l’émission quand j’étais petite, j’ai souvenir d’avoir voté pour certains candidats. Depuis que ça a recommencé, j’ai aussi suivi, j’imaginais un environnement bienveillant et en débarquant dans le programme j’ai vu que c’était la réalité. »

La jeune femme a tout de suite été merveilleusement accueillie par sa camarade répétitrice : « Elle fait tellement attention, elle m’a pris par la main, c’est un amour. J’espère que les élèves vont profiter de son expérience et de ma fraîcheur », poursuit la nouvelle venue.

Les deux jeunes femmes ont noué contact avant le début de l’aventure : « Humainement, il était obligatoire que le courant passe entre nous, insiste Lucie Bernardoni. On ne peut pas travailler correctement si on ne s’entend pas. Chaque année, je créée d’ailleurs le petit groupe de profs sur what’s app, où on peut échanger des petites choses rigolotes, c’est important car ça nous lie et ça rappelle qu’il faut donner le meilleur sans se prendre au sérieux, ne pas oublier la vie réelle que l’on amène au sein du château. »

Ce rôle de répétitrice, Lucie Bernardoni y tient particulièrement : « C’était ma demande quand j’ai rejoint le programme car mes plus beaux souvenirs de candidates sont avec les répétiteurs et notamment Matthieu Gonet, qui est d’ailleurs devenu un ami. Je tenais à les suivre toute la semaine, être au cœur de l’action. Et, en plus, je ne voulais pas d’un rôle où je devais noter les élèves. D’ailleurs, je garde le contact avec les candidats des précédentes saisons, on ne les lâche pas à la fin de l’émission. »

Un anniversaire riche en émotions

Son petit conseil pour sa jeune collègue ? « Malgré toute l’expérience scénique qu’elle peut avoir, une émission comme la Star Academy c’est un tourbillon, c’est toujours difficile à gérer sur le plan médiatique donc on travaille et le reste autour on ne s’en préoccupe pas, indique-t-elle. On coupe avec les réseaux sociaux. »

Vingt ans après son passage, cette édition 2024 aura forcément un goût particulier d’autant qu’une semaine sera consacrée à cette promotion et à son emblématique lauréat Grégory Lemarchal : « Il y a des souvenirs rangés dans un coin de ma mémoire qui vont peut-être ressortir, j’avoue que je pars dans l’inconnu sur la gestion de certaines choses sur le plan émotionnel. Ça donne un petit côté magique et j’ai envie que cette saison soit encore plus belle que la précédente qui était déjà exceptionnelle mais ce ne sera pas forcément simple pour moi. »

Si elle reconnaît que la télévision n’est plus la même aujourd’hui qu’à son époque, Lucie Bernardoni apprécie que l’ADN de la Star Academy ait été conservé malgré les quinze années d’arrêt de l’émission. « Je trouve beaucoup de similitudes entre la jeune fille de 17 ans que j’étais et les candidats que nous avons depuis que la reprise de l’émission. Les étoiles qu’ils ont dans les yeux quand ils rencontrent de grands artistes, ce sont les mêmes que celles que nous avions à l’époque. »

Star Academy, ce samedi soir (21 h 10) sur TF1.

Enzo Enzo a fini par prendre goût à la poésie

Enzo Enzo a tellement pris goût à la poésie qu'elle en a fait un album.

L’artiste révélée, il y a trente ans, par le titre devenu tube « Juste quelqu’un de bien », vient de sortir en digital (la version physique sera disponible le 15 novembre), un nouvel album intitulé Pantoum inspiré par des poèmes dont la lecture lui a procuré des émotions. Explications…

Comment est née cette idée ?

« Je n’étais pas particulièrement une lectrice de poésie, j’en goûtais de temps en temps mais certains poètes m’avaient laissée sur cette sensation que ce n’était pas très facile d’accès. Et puis un auteur avec lequel j’adorais travailler est décédé, je ne pouvais plus lui demander des chansons et je suis donc allée chercher dans des recueils de poésie. J’ai lu Anna de Noailles et Marie Noël, deux femmes différentes mais intenses dans la manière d’appréhender les choses. Leur regard sur les choses et leur manière de l’écrire m’ont plu. Je me suis dit que l’on pouvait passer de la passion, à la plénitude, l’inquiétude ou le chagrin. Initialement, je pensais que ce serait uniquement pour la scène et finalement on a décidé de faire cet album. » 

Vous avez retenu Frida Kahlo, Marguerite Yourcenar, Victor Hugo mais aussi des auteurs moins connus. Comment avez-vous procédé pour faire le choix parmi des milliers de poèmes ?

« Ça a été un travail colossal, je fonctionnais au coup de cœur, j’en mettais de coté et je me disais à telle période, il faudra avoir tant de chansons pour réaliser une première ébauche. Ça m’a obligée à chercher des parallèles entre les poètes et les thèmes de leurs écrits, ça m’a aidée à structurer mes recherches et mes pensées. Plus j’avançais plus le cadre s’élargissait, ça a été un travail de six années et on n’a, bien sûr, pas pu tout mettre. On a créé un spectacle puis j’ai demandé à mon producteur s’il voulait bien l’enregistrer. »

La mise en chansons des différents textes a-t-elle parfois posé problème ?

« Ce n’était pas donné à l’avance, j’avais proposé quelques textes à des compositeurs qui se cassaient les dents dessus et puis on a travaillé avec Hélène Weissenbacher et Romain Didier que je connais depuis de nombreuses années, ils ont fait le reste, ils ont été très productifs. »

Un deuxième opus est-il déjà dans un coin de votre tête ?

« Si Pantoum a du succès, évidemment que j’aurais envie de continuer. Le spectacle comporte d’ailleurs d’autres musiques qui n’ont pas été enregistrées car sinon il y aurait eu trop de titres sur l’album. »

Sur scène, vous êtes avec Hélène Weissenbacher au piano et Delphine Gosseries au violoncelle, il y avait une volonté de créer une atmosphère intimiste ?

« C’est l’amitié qui a parlé avant tout, ce sont des femmes qui pratiquent la musique de chambre. Les instruments et les arrangements font qu’il y a beaucoup de couleurs possibles. Nous sommes amies, j’adore leur mentalité, leur manière de jouer. »

Vous serez en concert au théâtre de la Tour Eiffel, le 19 novembre. Une tournée est-elle prévue avec un passage dans le Nord ?

« Ça dépendra de beaucoup de choses : du relais effectué par les médias, de la gourmandise du public mais aussi de l’accueil des théâtres qui peuvent parfois être inquiets de ne pas remplir. L’idée de la poésie peut faire peur à certains mais j’ose croire que mon nom d’artiste est associé à une certaine accessibilité et je l’espère à de la qualité. » 

Un petit mot pour finir sur votre chanson la plus connue, « Juste quelqu’un de bien », qui fête ses trente ans. Pouviez-vous imaginer lorsque vous l’avez enregistré que ça pourrait être un tel tube ?

« Pas du tout, bien malin est celui qui est capable de savoir ça. Les producteurs ont bien sûr des convictions sur des artistes ou des chansons mais ça ne suffit pas. Elle m’accompagne depuis le début de ma carrière, c’est une belle chanson pleine de sens qui parle à la majorité des gens, facile à comprendre et à aimer, avec des propos sensés et bienveillants ».

Alban Ivanov, un challenger plus que crédible

Louka (Alban Ivanov) avec son amie et manager Stéphanie (Audrey Pirault). (c) Alessandro Clemenza.

Comment réagit-on quand la notoriété frappe subitement à notre porte ? Quand un rêve de gamin est en passe de se réaliser ? L’existence de Luka (Alban Ivanov), petit boxeur amateur en quête de gloire mais réduit à éplucher des patates dans un restaurant pour gagner sa vie, bascule en un instant sur un concours de circonstances. Avec Stéphanie (Audrey Pirault) son amie et manager, il va falloir gérer l’emballement des réseaux sociaux, le changement d’attitude de l’entourage et surtout se préparer pour le défi d’une vie.

Varante Soudjian (Walter, Inséparables, La traversée…) réunit le duo Alban Ivanov et Audrey Pirault, dont l’évidente complicité sert le film, et offre à son acteur fétiche l’opportunité de jouer une sorte de Rocky à la Française. Un vrai cadeau pour le comédien fan de boxe et de la saga, qui n’a pas ménagé ses efforts pour être crédible à l’écran.

Les références au personnage qui a contribué à la renommée de Sylvester Stallone sont nombreuses et pleinement assumées mais Challenger amène sa touche de modernité en assénant quelques coups au passage à la folie des réseaux sociaux, à la culture du buzz. « Le film traite, en effet, aussi de la gestion de l’accès à une certaine notoriété et montre qu’il est très facile de vite ne plus toucher sol, surtout de nos jours, confie Alban Ivanov. Avec le buzz des réseaux, il est désormais possible pour tout le monde de devenir une star en deux jours. Après, il faut durer… »

Il a aussi apprécié le message de persévérance et de volonté délivré par son personnage : « Il y a un côté débrouille et le fait d’oser faire les choses qui me plaît bien. Là, on ne rêve pas d’aller dans l’espace, on veut juste montrer que réaliser même un petit rêve c’est déjà une vraie victoire. »

Si les scènes de combat ont été chorégraphiées, l’humoriste avoue qu’avec son adversaire dans le film, il y a parfois eu quelques ratés. « J’en ai quand même pris quelques unes, il y a eu des rougeurs mais j’ai quand même fait attention à ne pas être trop abîmé, poursuit-il. J’avais peur d’arriver sur scène avec un cocard et de passer pour le mec qui s’est battu dans un bar. »

Dans le ring, Alban Ivanov est un challenger plus que crédible, le film distille ce qu’il faut d’humour et d‘émotions et réussit même à nous surprendre. Le combat est gagné.

« Challenger », un film de Varante Soudjian. Avec Alban Ivanov et Audrey Pirault. En salle depuis ce mercredi 23 octobre.

Photo Alessandro Clemenza.

Barbara Pravi envoûtante et entraînante dans un Sébastopol en feu

Barbara Pravi était en concert ce mercredi soir au théâtre Sébastopol de Lille. ©Lisa Boostani

Un public debout qui clame son amour pour un artiste en l’applaudissant à tout rompre, c’est somme toute monnaie courante, surtout dans le Nord mais quand la scène se produit à peine la première chanson achevée, on bascule dans un moment d’exception.

Les spectateurs présents ce mercredi soir au théâtre Sébastopol de Lille pour le concert de Barbara Pravi ne sont pas près d’oublier cet instant de partage inattendu alors que l’artiste avait signé son entrée en scène avec Voilà, le titre qui l’a portée sur la deuxième marche du podium du concours de l’Eurovision et lui a permis d’obtenir la reconnaissance du grand public.

« J’ai l’impression d’être déjà à la fin du concert alors que ça vient à peine de commencer », s’en amusa un peu interloquée la jeune femme qui avait déjà conservé de merveilleux souvenirs de son premier passage dans la salle lilloise, il y a trois ans : « C’était ma première fois dans une grande salle et il y avait déjà un public complètement dingue », confia-t-elle.

Le ton de la soirée était donné. Barbara Pravi n’eut aucune peine à surfer sur la vague, douce (Maman, l’homme et l’oiseau) et envoûtante (Antoine, Fantasme moi), clamant son engagement pour le droit des femmes (Marianne, La femme), poussant le public à l’auto-congratulation (Bravo) ou faisant grimper la température en transformant carrément le Sébastopol en salle de danse (Exister, Si ce monde est fou).

Avant que la soirée ne se termine, elle a convié ses fans à un ultime voyage, dans les montagnes de Serbie, sur les traces de l’une de ses ancêtres du milieu du XVIIIe siècle, la veuve Milovanovic, une gitane rebaptisée par les habitants des villages qu’elle traversait « La pieva », ce qui signifie, la chanteuse en Serbe.

« La Pieva », c’est aussi le titre de son nouvel album, sorti début septembre. Comme son aïeule, l’artiste enchante son auditoire partout où elle passe. « Ne partez pas, j’vous en supplie, restez longtemps », implorait-elle dans sa chanson Voilà. Qu’elle se rassure, le public lillois n’était nullement pressé de la quitter mercredi soir et attend déjà avec impatience sa prochaine visite.

Bonne nouvelle, dès la mi-novembre, il sera de nouveau possible d’admirer son grain de voix tout en découvrant, si ce n’est déjà fait, ses talents de comédienne dans Finalement, le dernier film de Claude Lelouch, où elle partage l’affiche avec Kad Merad et Elsa Zylberstein.

Un biopic pour retracer l’immense carrière de Monsieur Aznavour

Tahar Rahim est éblouissant dans le rôle de Charles Aznavour. (c) Antoine Agoudjian

« Monsieur Aznavour ! Tout est dit dans le titre. L’immense carrière de Charles Aznavour impose le respect. Celui de Mehdi Idir et Fabien Marsaud, alias Grand corps malade, pour cette immense star de la chanson française, est palpable dans le biopic qu’ils on réalisé et qui est sorti dans les salles ce mercredi 23 octobre.

Le projet avait d’ailleurs été initié du vivant de l’artiste mais il ne s’est concrétisé qu’après son décès. « Son souhait était que l’on parle de la première partie de sa carrière, celle avant qu’il ne connaisse le succès et il aurait aimé que l’on s’arrête là , avoue Mehdi Idir. On a finalement décidé d’évoquer aussi cette décennie magique où il a enchaîné les tubes. Ça aurait été dommage de ne pas en parler car on le voit très pauvre au début et il était intéressant d’observer comment sa vie a changé quand il a commencé à gagner de l’argent. »

Découpé en cinq chapitres chronologiques, le film évoque sa jeunesse dans une famille modeste mais passionnée de musique, la difficulté de se faire une place dans ce milieu artistique mais aussi le soutien d’Édith Piaf qui l’a pris un temps sous son aile. « Son parcours, sa longévité, sa curiosité pour toujours rester au fait des nouvelles tendances, sa réussite grâce à son talent et à sa volonté, c’est forcément inspirant pour tout le monde et plus encore pour un auteur et interprète comme moi, concède Fabien Marsaud. Et pourtant, au départ, il n’avait rien pour réussir, sa voix voilée, ses parents qui ne parlaient pas le Français. C’est d’ailleurs un beau message quand on sait qu’il est devenu ensuite le symbole de la culture française dans le monde entier. »

Le film est parsemé des chansons cultes de l’artiste mais aussi de morceaux moins connus du grand public : « L’avantage, c’est que nous sommes sur ce projet depuis très longtemps, ce qui nous a donné le temps de lire des livres, des interviews, de voir des documentaires et d’écouter énormément ses chansons, même si je ne suis pas sûr qu’on ait écouté les 1200 titres en entier », sourit Mehdi Idir.

Pour incarner Charles Aznavour, le choix du comédien Tahar Rahim ne fit pas débat : « C’est notre directeur de casting qui a tout de suite soufflé l’idée et à partir de ce moment-là, il n’ a pas eu de concurrence d’autant qu’il s’est très vite approprié le rôle. Dès les premières lectures, il avait trouvé l’élocution. »

Pour se glisser dans la peau d’Édith Piaf, le casting fut plus rude. « J’ai passé deux premières étapes det quand on ma convoqué une troisième fois pour une rencontre avec l’acteur choisi pour le rôle de Charles Aznavour, j’ai vu une amie maquilleuse de cinéma et on a fait des efforts vestimentaires et de coiffures pour ressembler à Piaf. Je ne savais pas qui serait le comédien, je suis arrivé et là j’ai vu Tahar Rahim, ça m’a donné encore plus envie de faire ce film », confesse Marie-Julie Baup. « Quand j’ai été prise, je n’ai pas voulu revoir La mômeMarion Cotillard avait été remarquable, j’ai travaillé le corps, la voix mais j’ai surtout cherché dans la personnalité de Piaf un endroit où l’on pouvait se retrouver », précise-t-elle.

« Quand on a vu Marie-Julie, elle est vite apparue comme une évidence mais il fallait tout de même voir si le duo avec Tahar fonctionnait », précise Fabien Marsaud. Le verdict est, de fait, plus que concluant.

« Monsieur Aznavour », un film de Mehdi Idir et Fabien Marsaud. Avec Tahar Rahim, Marie-Julie Baup, Bastien Bouillon, Camille Moutawakil. En salle depuis ce mercredi 23 octobre.

Photo Antoine Agoudjian.