Magalie Vaé se dévoile au fil de ses albums

Magalie Vaé sera dimanche à Willems. Photo Pulsart in Astris Photographie

Son dernier passage dans le Nord commençait à dater un peu, alors les fans nordistes de Magalie Vaé seront forcément aux anges de la retrouver ce dimanche 22 octobre dès 16 h 30 sur un plateau d’artistes lors d’un concert organisé à Willems.

La lauréate de la cinquième édition de la Star Academy en 2005 viendra y présenter les titres de son dernier EP, sorti au mois d’avril ; et notamment le titre « Devenir fou »  : « C’est une chanson qui reflète ce dont on a besoin en ce moment : de la légèreté, de la bonne humeur, confie-t-elle. Ce nouvel EP correspond aussi à une envie de montrer une facette plus joyeuse de ma personnalité que les gens, habitués à me voir sur des chanson à voix et à textes, connaissent moins. »

Comme elle l’avait déjà fait dans son deuxième album  « très autobiographique », Magalie Vaé continue petit à petit à se dévoiler à son public. « Je chante aux gens ce que je suis au moment où j’écris les chansons, le positif comme le négatif, poursuit-elle. J’écris certains textes, je travaille avec des auteurs-compositeurs pour d’autres mais à chaque fois comme on discute beaucoup en amont avec les auteurs, les gens peuvent penser que c’est de moi et je me dis d’ailleurs toujours que chaque chanson, c’est 100 % moi J’ai construit ça avec la maturité, ça fait dix-huit ans que je fais ce métier. »

Dix-huit ans qu’elle a quitté la Star Academy et ce fameux château de Dammarie-les-Lys dont elle a vu se rouvrir les portes, l’an passé, avec plaisir et émotion. «Le château et Nikos, c’est ce qui représente le mieux la Star Academy, indique-t-elle. Je souhaite bon courage aux futurs candidats »

En n’oubliant pas tout ce que l’émission a pu lui apporter : «  Une très belle aventure humaine, des copains pour la vie, des moments partagés avec de grands artistes et tellement de choses que j’ai pu apprendre, que j’ai mis du temps à comprendre et qui me servent toujours aujourd’hui. Les cours de chant de Richard Cross, avec qui j’étais encore en spectacle récemment, ceux d’expression scénique de Raphie (Raphaëlle Ricci). Et aujourd’hui, je vis toujours de ma passion. »

Magalie Vaé a même, au fil du temps, ajouté d’autres cordes à son arc, d’abord en participant il y a une dizaine d’années à la série « Dreams » sur NRJ12 puis en faisant ses débuts au cinéma en 2022 dans « Ne m’oublie pas ». « Même si la musique restera toujours ma première passion, j’apprécie énormément la comédie. Chaque expérience est géniale et plus le temps passe, plus on me propose des personnages éloignés de ma vraie personnalité. »

La jeune femme invite d’ailleurs ses fans à suivre ses réseaux sociaux pour découvrir prochainement quelques projets en cours, dont elle ne peut pas encore parler.

« Le plato live part en live » dimanche à 16 h 30, au pôle multifonctionnel ECLAT à Willems. Outre Magali Vaé, le public pourra voir Sloane, Patsy, le groupe « De temps en temps », Boris

Photo Pulsart in Astris Photographie.

« Vise le coeur », une saison 2 riche en rebondissements

Lannick-Gautry-et-Claire-Keim-sont-de-retour-pour-une-deuxieme-saison-de-Vise-le-coeur.-Photo-Olivier-Seignette-TF1

Le comédien Lannick Gautry retrouve son personnage de Novak, ce jeudi soir (21 h 10) sur TF1 pour la deuxième saison de « Vise le coeur », avec notamment Claire Keim (Julia), et nous livre son regard sur cette suite et sur le succès de cette mini-série.

Le final de la saison 1 ne pouvait que nous inciter à penser à une saison 2, était-ce une évidence pour vous et est-ce que ça aurait été une vraie déception s’il n’y avait pas eu une suite ?
« Ça aurait été surtout une grosse frustration dans le sens où ça aurait voulu dire que le succès n’était pas au rendez-vous. On a tous été très heureux de repartir sur une saison 2 et ce que les scénaristes ont fait est très bien. Ils ont gardé l’ADN de la saison 1 en y ajoutant plus de lumière car le postulat de départ était assez noir. Ils ont mis plus de rapports entre Julia et Novak. »

La saison 1 s’achève justement sur un moment très compliqué entre Julia et Novak. Visiblement dans cette saison 2, ce sont un peu des montagnes russes relationnelles qui attendent vos deux personnages avec des rapprochements mais aussi de nouvelles tensions…
« Novak a avoué son secret à Julia, la raison pour laquelle il est parti. Ça va pousser Julia à confier à son tour son secret et ça va être très pesant, quelque chose d’énorme qui amène des questions. Vont-ils réussir à se faire de nouveau confiance, à s’aimer malgré tout, à se dire que le temps a fait son œuvre. »

La série fonctionne avec un système d’intrigues à tiroir, les enquêtes classiques du commissariat et celles que votre personnage va mener pour connaître le secret de Julia puis suite à sa révélation…
« Oui, c’est ce que je trouve fort, il y a d’un côté les enquêtes professionnelles et de l’autre les intrigues plus personnelles mais les deux vont s’entremêler, vont se chevaucher et un personnage du passé va revenir leur proposer un jeu de piste macabre. »

Même s’il y a la pression de confirmer le succès de la saison 1, est-ce plus facile de tourner quand on connaît déjà bien ses partenaires ?
« Avec Claire Keim, c’était déjà fluide au départ, on se connaît depuis longtemps, c’est sans doute l’une des actrices avec laquelle j’ai le plus joué. Elle a beaucoup de talent et une faculté d’écoute, d’adaptation. Au-delà de Claire, tout le monde a été impliqué et forcément comme on se connaît, on a moins de mal à se dire les choses. »

Vous avez joué dans pas mal de mini-séries de ce type à 6-8 épisodes, c’est un format qui fonctionne bien. Est-ce mieux à vos yeux qu’un unitaire ?
« Pas forcément, les scénaristes savent boucler une histoire selon la durée qu’ils ont. Ce qui est bien avec ce genre de format, c’est que ça laisse le temps de développer un personnage sur le long terme. Quand on doit tout raconter en une heure et demie, c’est forcément plus condensé et il faut faire l’impasse sur certains détails. ».

« Vise le coeur, saison 2 », premiers épisodes ce jeudi 19 octobre (21 h 10) sur TF1.

« Une année difficile », Toledano et Nakache à l’épreuve du militantisme écologique et du consumérisme

Il ne se passe quasiment plus une interview sans que leurs noms ne soient cités en référence dans le cinéma français et notamment dans l’art complexe de la comédie. Avec « Intouchables », « Le sens de la fête » ou encore « Hors normes », Olivier Nakache et Eric Toledano ont placé la barre très haut. « C’était une vraie attente de tourner avec eux », confie ainsi Noémie Merlant, l’actrice française en vogue, qui incarne l’un des personnages principaux de leur nouveau film, « Une année difficile », en salle depuis ce mercredi 18 octobre.

« Ils sont à l’image de leurs films, ils ont le sens de la fête, ils célèbrent chaque moment, chaque rencontre. Ils ne trichent pas avec les spectateurs. J’étais très étonnée quand mon agent m’a dit qu’ils souhaitaient me voir en casting, poursuit la comédienne, qui n’avait, à l’époque, pas encore obtenu son César du meilleur second rôle pour « L’innocent ». Ils font un cinéma populaire qui attire du monde en parlant de faits de société que personne n’ose traiter. »

Dans « une année difficile », le duo s’attaque à la surconsommation et l’éco-anxiété en confrontant ces deux mondes que tout semble opposer. Deux paumés, Albert (Pio Marmaï) et Bruno (Jonathan Cohen), un magouilleur et un dépressif criblés de dettes, vont rencontrer, par opportunisme, Cactus (Noémie Merlant) , une militante écologique et tous ses camarades aux doux surnoms issus de la faune et la flore. Une cohabitation inattendue, pour de bonnes et moins bonnes raisons, qui va tous les faire évoluer.

« J’ai beaucoup ri en lisant le scénario et j’ai trouvé tellement juste de parler de choses graves, tendues, délicates, par le biais de la comédie, confie-t-elle. Nous sommes parfois tous très crispés et on n’arrive même plus à parler de ces sujets. Cette tonalité permet de prendre de la distance et du coup ça amène de la réflexion, ça recrée du dialogue, du lien. »

Dans la vraie vie, Noémie Merlant reconnaît « avoir un pied dans la surconsommation et un autre dans l’éco-anxieté. Je ne suis pas activiste comme mon personnage mais j’ai une espèce d’éveil de conscience, une envie d’agir plus. »

Depuis le tournage du film, la jeune femme concède d’ailleurs avoir fait un peu évoluer ses pratiques. « Il y a une phrase clef du film que j’ai gardé en tête, sourit-elle. « Est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que j’en ai besoin maintenant ? » J’essaie de me la répéter quand j’ai des envies d’achats. Je l’applique quelques jours et puis je finis par craquer un peu comme une droguée. »

Peu habituée à la comédie et à ce rythme si particulier, Noémie Merlant tire parfaitement son épingle du jeu « Jonathan et Pio ont ce rythme là même dans la vie de tous les jours. Ma meilleure amie est également comme ça. Pas moi et ce n’est pas un registre que j’ai travaillé dans une école de théâtre donc je n’étais pas forcément à l’aise au départ mais je me suis inspirée des autres pour le faire. »

Pour nourrir son personnage, elle a aussi rencontré des activistes du groupe Extinction Rébellion : « Je suis aussi llée à leurs réunions et j’ai été émue, touchée. Ce sont des jeunes qui voient le monde changer, mourir sous leurs yeux, des espèces qui disparaissent, des injustices. Il y a tellement de choses révoltantes… Même s’ils sont dans une radicalité, le fait d’être engagés, c’est d’être en vie, il y a quelque chose de beau là-dedans. Après, ils ont aussi leurs paradoxes, certains bossent par exemple dans la publicité. »

Rencontrée lors d’une avant-première au Kinépolis de Lomme, Noémie Merlant a déjà eu la possibilité d’observer les premières réactions du public mais c’est loin de la France qu’elle découvrira les premiers chiffres d’entrées en salle puisque la jeune femme est actuellement à Hong Kong pour tourner une nouvelle version, celle d’Audrey Diwan, du film érotique Emmanuelle. Un tout autre registre.

« Une année difficile » d’Olivier Nakache et Eric Toledano avec Noémie Merlant, Pio Marmaï et Jonathan Cohen, en salle depuis le 18 octobre 2023.

Pio Marmaï, Noémie Merlant et Jonathan Cohen se partagent l'affiche du film Une année difficile. Photo Carole Bethuel - Quad Films – Ten Cinéma – Gaumont – TF1 Films Production
Un câlin collectif pour se réconforter dans ce monde qui s'écroule. Photo Carole Bethuel - Quad Films – Ten Cinéma – Gaumont – TF1 Films Production

Stomp transforme les objets du quotidien en instruments de musique

Une ligne narrative, pas de paroles, beaucoup d’interactions avec le public et surtout une multitude de sons issus non pas d’instruments classiques mais d’objets du quotidien comme des cuillères, des balais, des casiers, des poubelles, des éviers ou encore des caddies : voici les ingrédients du succès de Stomp. Ce spectacle, imaginé en 1991 par deux Britanniques Steve Mc Nicholas et Luke Cresswell, tourne partout dans le monde depuis maintenant une trentaine d’années.

Le Suisse Adrien Rako, basé à l’époque sur Londres pour chercher du travail dans la danse, a rejoint la troupe il y a huit ans. Depuis, même s’il a mené des projets en parallèle en fondant une école de danse, en créant une association à Fribourg pour promouvoir la danse urbaine mais aussi en passant un bachelor et un masters en traduction à Genève, Adrien Rako n’a plus jamais quitté la compagnie. « La magie de Stomp, c’est le mélange de la danse, de la musique, du théâtre. C’est un voyage dans l’inconnu, les gens ne savent pas à quoi s’attendre. »

L’intéressé reconnaît le côté atypique de la prestation : « C’est à la fois intuitif et dérangeant, familier et étranger, déroutant et ludique, confie-t-il. On fait de la musique avec des objets auxquels on ne s’attend pas du tout mais, en réalité, dans la vie de tous les jours, les gens ont naturellement tendance à faire ce genre de bruits, à tapoter par exemple sur leur verre avec une fourchette. »

Parmi les huit artistes présents sur scène, chacun a sa spécialité, certains ont un penchant pour la musique, d’autres pour la danse. Adrien Rako fait partie de la deuxième catégorie. « Il y a beaucoup de chorégraphies, des mouvements qui accompagnent la musique car nous ne jouons pas assis. On est debout, en interaction avec les autres et avec les objets. »

Doté d’un sens du rythme, inculqué par ses parents, Adrien Rako, guitariste de formation et qui sait aussi jouer de la basse et du piano, avoue que faire de la musique avec des objets du quotidien est très différent : « Il n’y a pas de méthodologie pour apprendre à s’en servir, il y a beaucoup d’intuition, des moments d’improvisation mais on arrive à créer une vraie harmonie, des moments d’unisson. Au fil du temps, le Suisse reconnaît aussi « une curiosité accrue pour le potentiel sonore d’un objet ». « Cette recherche quotidienne est presque une seconde nature pour nous, ce n’est pas évident pour les gens qui vivent avec nous », s’amuse-t-il. C’est, en revanche, une vraie révélation pour le public.

Plus de quinze millions de spectateurs ont déjà laissé opérer la magie à travers le monde. Pour les Nordistes, rendez-vous est donné ce samedi 21 ou dimanche 22 octobre au théâtre Sébastopol de Lille.

Adrien Rako (à droite) évolue depuis huit ans avec la troupe de Stomp. Photo Benjamoin Delacoux
Romain Watson est en concert ce dimanche au Lys Festival de Comines. Photo Mélanie Charrier

CineComedies Lille a trouvé son rythme de croisière

Lucien Jean-Baptiste est venu apporter son expertise et sa joie de vivre. Photo Pauline Maillet

Le clap de fin de la sixième édition du festival CineComedies de Lille a été donné dimanche avec une journée encore très riche marquée par de nombreuses projections dont celle du film « La première étoile » en présence d’un Lucien Jean-Baptiste très ému. « Ils ont montré des images du making-off et j’ai encore chialé, souriait-il après coup. C’est fou cette aventure alors que je n’ai rien inventé, j’ai juste raconté un souvenir d’enfance : cette volonté de ma mère, seule avec six enfants, de nous emmener au ski, alors qu’elle n’avait pas une thune. »

Devenu un comédien et un réalisateur à succès, Lucien Jean-Baptiste vient de finir le tournage de son prochain film  « Et maintenant, on fait quoi? », avec notamment Gérard Darmon et Isabelle Nanty, dont la sortie est prévue en 2024. Il écrit également une série dans l’esprit de Colombo pour TF1. Au milieu de cet emploi du temps chargé, il était le parrain cette année de la résidence d’écriture du festival pour donner de précieux conseils aux jeunes scénaristes. « Je suis un souffleur de flamme, j’entretiens les cendres chaudes » de tous ces amateurs qui ont le feu sacré pour le cinéma.

Lui a été bercé par le « Ali Baba et les 40 voleurs » de Jacques Becker, la version de 1954 avec Fernandel. Aujourd’hui, Toledano et Nakache constituent à ses yeux la référence dans le domaine de l’humour, même s’il est aussi « impressionné par la liberté totale, l’audace », de Philippe Lacheau et sa bande.

Venu présenter son nouveau film « Le voyage en pyjama », dont la sortie est annoncée pour janvier, le réalisateur Pascal Thomas qui a aussi beaucoup oeuvré pour la comédie française était tout aussi heureux d’être à Lille. « C’est un festival extrêmement précieux avec des anciens films très bien choisis, les gens qui s’occupent de la programmation ont eu beaucoup de goût, notamment celui de s’intéresser à la Screwball Comedy, une des périodes les plus riches du cinéma américain », confie l’homme, qui fut, à ses premières heures professionnelles, critique de cinéma.

Un compliment qui ira droit au coeur de Jérémie Imbert, le délégué artistique, et Yann Marchet, le directeur du festival. « On a eu une très belle édition, presque toutes les salles étaient pleines. L’ambiance était bonne, il y a eu un bel accueil d’un public multi-générationnel, avec des fidèles de l’événement. Les gens ont apprécié les expériences immersives avec les différentes rencontres mais aussi la soirée cabaret avant la projection de « La cage aux folles ». Les invités étaient aussi visiblement très heureux d’être là et d’échanger avec les spectateurs mais aussi entre eux », confie ce dernier.

Le festival CineComedies de Lille a donc trouvé son rythme de croisière, l’étrier a été mis à un petit frère sur Lens-Liévin et les organisateurs ont encore plein d’idées. « On a eu le bonheur d’avoir Pierre Richard comme parrain dès la première année, de recevoir déjà beaucoup de grands noms de la comédie française, poursuit Yann Marchet. On aimerait désormais avoir des invités internationaux mais c’est aussi une question de moyens financiers. Et on ne s’interdit pas d’envisager quelques événements ponctuels dans la région comme des soirées spéciales. » Affaire à suivre…

Photo Pauline Maillet.