Lucile Luzely n’a jamais dévié de sa voie depuis La Nouvelle Star

Lucile Luzely n'a jamais cessé de faire ce qu'elle aime le plus : chanter. Photo Casino Barrière Lille

Ce samedi soir, l’émotion sera sans doute à son comble du côté du Casino Barrière de Lille pour la dernière représentation du spectacle In my eighties, imaginé par Alexis Meriaux, qui a encore enchanté des milliers de spectateurs tout au long de la saison.

Personnage central, dans la peau d’Eve Petit, Lucile Luzely a particulièrement apprécié cette aventure, où il faut à la fois chanter, danser et jouer la comédie : « C’était la première fois qu’on m’offrait un rôle aussi fort, explique-t-elle. J’étais heureuse de retrouver certains amis artistes et d’en découvrir d’autres avec lesquels on a eu de vrais coups de cœur, ça a créé une osmose qui se ressent, je pense, durant le spectacle. Et puis les années 1980, ça me correspond bien. C’est une musique que j’ai beaucoup entendu à la maison quand j’étais petite et je m’habille toujours dans le style années 1980. J’ai vraiment l’impression d’être à ma place. »

Ceux qui ont régulièrement assisté aux spectacles du Casino de Barrière se sont probablement souvenus que la jeune femme, originaire de Gruson, a déjà pris part à quelques créations précédentes comme I love rock’n roll ou encore Memphis show. Son visage et sa voix auront aussi sans doute rappelé des souvenirs à ceux qui suivaient La Nouvelle star sur M6 puisqu’elle faisait partie des finalistes de l’édition 2008. « Depuis quinze ans, il y a régulièrement des gens qui m’en parlent, ça n’a pas laissé indifférent », sourit-elle.

Depuis cette expérience, Lucile Luzely n’a jamais cessé de vivre de sa passion. Elle a co-écrit et co-composé un EP, elle a travaillé avec des troupes itinérantes, intégré l’orchestre du Grand Mix à Dunkerque, dont elle fait toujours partie, et pris part à plusieurs projets.

Aujourd’hui, elle fait partie du duo Fizz’Me Up, qui tourne beaucoup dans l’événementiel privé mais elle a aussi intégré le groupe Da’Chabada aux côtés de Jimmy Lo’ (guitare) et Eric M’Jans (basse, clavier), avec un premier album, Retromaniak, sorti dans les bacs à la fin du mois de mai.

« C’est de l’électro swing, on se débrouille plutôt bien, j’espère que ça va décoller », admet-elle, toujours ouverte à la possibilité de signer avec une grande maison de disque mais déjà très heureuse de faire ce qu’elle aime le plus au quotidien : chanter !

 

« In my eighties », ce samedi 21 juin (21 h) au Casino Barrière de Lille.

Lyna Mahyem et Fatou Guinea sont venues inspirer la jeunesse lilloise

Lyna Mahyem s'est confée avec beaucoup de franchises. @dangencyparis

Pour sa première édition, le Forum Ancrages, espace de rencontres entre la jeunesse et des personnalités ayant réussi dans l’entreprenariat, avait pris possession, la semaine passée, des locaux d’Euratechnologies à Lille.

Un rendez-vous qui a rassemblé des dizaines d’intervenants ayant un parcours inspirant dans différents domaines. Parmi eux, des artistes reconnus, qui ne sont pas passés inaperçus. C’est le cas de la chanteuse Lyna Mahyem venue témoigner sur son parcours : « L’initiative de ce Forum est super, j’aurais aimé avoir ce type d’événement quand j’étais plus jeune pour m’informer sur l’entreprenariat. Je suis venue parler de mon parcours, celui d’une artiste connectée, à la double casquette puisque j’ai monté mon propre label. Si on peut un peu servir d’exemple, c’est avec beaucoup de plaisir que je le fais. »

L’artiste a séduit son auditoire par sa franchise, n’hésitant pas à dévoiler le côté moins réjouissant de son métier : « Les gens pensent que tout est tout beau tout rose, que c’est plus un hobby qu’un métier mais ils ne se doutent pas de l’envers du décor du monde de la musique , les facettes plus sombres surtout pour ceux qui ne sont pas bien entourés, poursuit-elle. On m’a interrogée sur ma période de dépression, sur la façon de se relever d’un échec. »

Désormais c’est surtout avec le succès que Lyna Mahyem doit apprendre à composer, elle qui sera le 10 novembre au Zénith de Paris pour défendre « Mon âme – Summer vibes », un double album de 26 titres, sorti au mois de mai et qui représente bien la double personnalité de l’artiste. « Il y a une partie qui correspond à mon côté plus calme, mon besoin de tranquillité, de pouvoir me ressourcer et puis l’autre plus festif, plus joyeux. »

Rap, afro, pop… Lyna Mahyem, qui écrit et compose ses chansons, aime proposer différents styles. Elle a également tourné dans des courts métrages, a été égérie de plusieurs marques de cosmétique (L’Oréal, Garnier, Maybelline…) et elle se verrait volontiers faire de la comédie.

Une vraie touche-à-tout, comme Fatou Guinea, également présente la semaine passée à Lille, et que le public a pu découvrir au cinéma dans La brigade, où elle a réalisé l’un de ses rêves : tourner avec François Cluzet. Sa notoriété a ensuite explosé grâce à son rôle dans Validé, la série de Frank Gastambide.

Également à l’affiche, il y a quelques mois, du film Les SEGPA au ski, la comédienne souhaite démontrer qu’elle peut avoir plusieurs facettes dans son jeu avant éventuellement de passer derrière la caméra. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir aussi un parcours déjà riche de diverses expériences : « J’ai ouvert un restaurant à Paris, le Djaam pour faire découvrir la cuisine africaine, des saveurs que les gens ne connaissent pas, précise-t-elle. La diversité d’activité fait partie des forces de la jeunesse d’aujourd’hui. Les jeunes se sentent oubliés, ressentent de l’injustice sociale, il est important que les leaders d’opinion leur insufflent de l’espoir.  »

La jeune femme a donc pris soin de véhiculer des messages positifs : « J’essaie de témoigner qu’en étant bien organisé, bien entouré, on peut y arriver, assure-t-elle. J’ai eu la chance d’être accompagnée dans mes projets par Galo Diallo, le fondateur de Smiley Conseil ou encore Kader Jawneh, qui dirige Afrik’N’Group. Leur expertise a été un gain de temps incroyable. Je reconnais aussi que le fait d’être déjà un peu connue offre plus de facilités pour que les gens viennent voir ce que je propose. »

Un parcours entrepreneurial qu’elle avait d’ailleurs déjà évoqué récemment dans son livre « Trace ta route ! », sorti le 2 mai, aux éditions Robert Laffont.

 Photo dangencyparis

 

 

 

 

Rodrigue amène un nouveau souffle électro à sa musique

Rodrigue a sorti son sixième album avec des accents un peu plus électro..

Comme pas mal d’artistes, le Nordiste Rodrigue a été une victime collatérale de la pandémie mondiale de 2020 : « Mon précédent album était un bébé covid, ça m’a déprimé de ne pas pouvoir le défendre, avoue-t-il. Je devais jouer à Paris mi-mars 2020 et la veille du concert, on a été confinés, ça m’a coupé l’herbe sous le pied et j’ai mis du temps à tirer un trait sur cet album. »

Rodrigue est donc finalement réapparu musicalement avec un cinquième album studio au mois de mars, intitulé Nabuchodonosor, un album électro-pop : « C’est proche de la variété française mais je l’ai orienté vers des accents électro pour apporter un nouveau souffle, précise-t-il. Le texte est important comme dans tous mes albums. Ça parle de la mort ou plutôt de la transmission, ce qu’on laisse aux générations futures. Ce n’était pas forcément voulu au départ mais je me suis rendu compte que c’est le thème qui qui émergeait fortement de l’ensemble de mes chansons. On ne sait pas où va l’humanité mais elle y va et il y a cette notion de fuir la mort, le néant. »

Comme toujours, Rodrigue a écrit l’ensemble de ses textes, à une exception près, Les gens, un titre adapté d’un roman de Philippe Labro. « Il y a un passage du livre que j’ai particulièrement apprécié, j’ai cherché à le contacter pour obtenir les droits et il m’a répondu que ce que j’avais écrit était en totale cohérence avec sa chanson. »

Rodrigue assure également avoir pris énormément de plaisir dans l’écriture de cet album, « j’ai une plume assez sportive, je l’entraîne en écrivant un peu tout le temps mais là tout est venu très naturellement, c’était très agréable. »

A tel point qu’à l’inverse des opus précédents, l’artiste n’a pas jugé utile de soumettre ses textes à son comité de validation habituel. « C’était une sorte d’évidence, alors j’ai fait la sélection moi-même. C’est vraiment un projet coup de cœur donc j’avais envie de le maîtriser du début à la fin. »

Il s’est ainsi investi dans le scénario de ses clips réalisés par Alexandre Dinaut. « Avec le temps, on finit par connaître tous les corps de métier et on sait de plus en plus ce que l’on veut. En plus, c’est ma personnalité, j’aime toucher à tout, je suis un peu couteau suisse », sourit-il.

Son association Fragments des arts a d’ailleurs été créée dans le but d’explorer plusieurs domaines. Depuis 2014, il a ainsi aidé à la diffusion de la pièce Game over d’Eric Boscher, « On fait une douzaine de représentations chaque saison », dans laquelle il joue depuis trois ans. Et ce n’est donc pas un hasard s’il s’accomplit pleinement musicalement lorsqu’il est sur scène.

Durant trois semaines, Rodrigue est d’ailleurs parti en résidence du côté de Bully-les-Mines, Feignies et Denain pour construire son spectacle. « Ce n’est pas un projet studio, ça se décline sur scène. » S’il est attendu dans d’autres régions en cette fin juin, Rodrigue retrouvera le public du Nord, le 5 octobre au théâtre des Forges de Trith-Saint-Léger mais il reconnaît qu’il est de plus en plus difficile d’être programmé. « On demande de plus en plus aux artistes de produire leurs dates, louer les salles, organiser eux-même la billetterie. C’est un gros travail et il faudrait avoir encore plus de spectateurs. Une carrière c’est aussi une part de chance, de bonnes rencontres. J’ai eu un bon tourneur à une époque qui m’avait fait faire plusieurs premières parties, j’ai aussi eu un bon manager mais ils ont changé d’orientation et on voit vite que lorsqu’il manque une roue à une voiture, elle n’avance malheureusement plus. »

Disposant d’une belle notoriété dans la région, Rodrigue n’a pas abandonné son rêve de franchir le cap sur le plan national. Avec cet album baptisé Nabuchodonosor, Rodrigue n’a sûrement pas fini de bâtir son empire musical.

« Nabuchodonosor » de Rodrigue. Disponible sur toutes les plateformes d’écoute. Concert à Trith-Saint Léger, au théâtre des Forges, le 5 octobre (20 h).

Ancrages, un nouvel espace de partage et de transmission

La comédienne fatoumata Kaba est l'une des personnalités attendues sur le forum.

Présidé par Moussa Camara, l’association Les déterminés, qui aide au développement de l’entreprenariat dans les quartiers prioritaires et dans les milieux ruraux, a décidé de lancer le forum Ancrages dont la première édition aura lieu ce mercredi 12 juin à Lille, de 9 h à 19 h.

Un rendez-vous qui rassemble des hommes et des femmes porteurs d’une double culture, aux racines multiples mais aux perspectives communes, qui ont tous des parcours inspirants.

Tout au long d’une journée rythmée par des témoignages, des tables rondes ou encore des ateliers participatifs, des chefs d’entreprise, des créateurs de contenus, des sportifs mais aussi des artistes viendront parler de leur expérience et partager leur expertise sur des domaines comme l’innovation, la créativité, l’investissement,la transmission, le leadership, le financement…

Du côté des artistes qui ont répondu favorablement à l’invitation pour cette grande première on retrouve la comédienne Fatou Guinea, vue dans Validé et La Brigade mais aussi l’humoriste Just Riadh ou encore la chanteuse Lyna Mahyem, qui vient de sortir son troisième album studio Mon âme.

L’industrie musicale étant bien représentée sur cette journée, on pourra également croiser Badri Diakité, alias Diawala, le fondateur du label Wati B ; Mokobé Traoré qui a créé le groupe 113, Barack Adama, membre du groupe de rap Sexion d’Assaut ou encore Dadoué Blazi, dit Feuneu, le manager qui a lancé la carrière de Wejdene.

Forum « Ancrages », ce mercredi 12 juin, de 9 h à 19 h, dans les locaux d’Euratechnologies, avenue de Bretagne à Lille. Accès libre (dans la limite des places disponibles) sur inscription sur le site www.forumancrages.com

 

Roman Doduik dévoile la face cachée des réseaux sociaux

Roman Doduik cherche à toucher toutes les générations.

Il compte des millions de fidèles sur ses différents réseaux sociaux mais Roman Doduik est bien plus qu’un simple influenceur. Ses qualités de comédien et son sens de l’humour lui ont également permis de se faire une place sur scène et, depuis quelques semaines, les plus redoutables danses, du quickstep au tango en passant par la valse, le jive, la rumba ou le contemporain, n’ont plus de secrets pour lui grâce à son passage remarqué dans l’émission Danse avec les Stars sur TF1.

Une expérience qui l’a profondément marqué : « Je suis venu pour être un peu l’humoriste de l’émission et je me suis surpris à être le jeune dépressif qui chiale à tous les prime, sourit-il. Franchement, c’est un programme qui met les nerfs à rude épreuve avec sept heures d’entraînement chaque jour. J’ai essayé d’être le plus naturel, le plus sincère possible et ça m’a amené une confiance que je n’avais pas sur scène. »

DALS a également apporté un nouveau public à Roman Doduik, qui s’est toujours attaché à toucher toutes les générations. « Il y a clairement un avant et un après. C’est un peu la même démarche que pour ceux qui m’ont connu sur les réseaux sociaux ou aux Grosses têtes, les gens ont envie de voir en vrai le gars qu’ils ont vu à la télévision. »

Ceux qui ont pris leur ticket pour son spectacle ADOrable, ce dimanche 16 juin (17 h) au Splendid de Lille ne devraient pas être déçus : « Je ne dis pas que je fais un spectacle familial car les gens vont croire que je fais la princesse Disney sur glace mais plutôt que c’est multigénérationnel, précise-t-il. Il y a des références pour les jeunes comme pour les boomers, je fais en sorte que les gens s’y retrouvent et se marrent qu’ils aient 15 ou 70 ans. Je raconte la face cachée des réseaux, celle qui n’est pas très « instagramable ».

Avec l’aide de son co-auteur et metteur en scène de toujours, Jocelyn Flipo, Roman Doduik s’efforce aussi de mettre la jeunesse en garde contre les dangers d’internet : « Beaucoup me disent qu’ils veulent aussi être influenceurs, d’un côté ça fait plaisir mais ça me fait aussi peur car je sais à quel point il faut avoir les épaules solides. Je suis ambassadeur de la lutte contre le harcèlement scolaire, un sujet qui a été remarqué par les plus hautes instances de l’État et tant mieux car c’est un sujet important avec ce chiffre horrible de trois enfants qui ont fini par se suicider l’an passé, déplore-t-il. Ce sont souvent des choses insidieuses, sournoises, des petites phrases au quotidien qui ont des conséquences sur tout le reste de la vie. »

Un sujet délicat à aborder dans un spectacle d’humour : « Ce n’est pas évident de trouver la bonne approche mais il y a toujours moyen d’en rire, estime-t-il. Je parle de ce que j’ai vécu et j’ai suffisamment de recul pour aujourd’hui en faire des blagues. Je suis très fier du spectacle et très heureux de le présenter à Lille car jouer dans le Nord est toujours confortable pour un humoriste, c’est un bonheur de venir chez vous et je ne dis pas ça parce qu’il reste des places à vendre », plaisante-il.

Roman Doduik joue son spectacle « ADOrable », ce dimanche (17 h) au Splendid à Lille.