Julie Zenatti a accepté « Danse avec les Stars » pour sortir de sa zone de confort

Julie Zenatti a voulu se mettre en danger en participant à Danse avec les stars. Photo TF1/Pixeline

Le premier single, « Demain », du prochain album de Julie Zenatti, écrit et composé avec Auden, a été dévoilé ce vendredi. Une chanson pop annoncée comme « une découverte de son for intérieur, une invitation à danser avec elle sur le chemin de la vie ».

De danse, il est d’ailleurs également question dans l’actualité de la chanteuse qui a décidé de se lancer cette année dans l’aventure « Danse avec les stars ». Avec son partenaire Adrien Caby, elle a effectué ses premiers pas, il y a une semaine, sur le parquet avec un cha-cha  sur la chanson « I wanna dance with somebody ». Une première prestation qui lui a valu les encouragements du jury, qui lui ont attribué une note de 23, ce qui la place pour l’instant au neuvième rang sur douze personnalités.

Fascinée par la danse – « je trouve ça tellement beau de pouvoir raconter quelque chose sans mettre un mot », confie-t-elle – , Julie Zenatti avoue avoir eu néanmoins un rapport difficile avec cet art durant sa jeunesse : « Je voulais faire de la danse classique mais ils n’ont pas voulu de moi, on me disait que j’étais trop grosse donc participer à cette émission c’est ma revanche de petite fille de six ans qui avait mangé trop de chocolat, sourit-elle. J’ai le rythme, je suis assez souple mais en revanche je ne suis vraiment pas coordonnée donc c’est compliqué ».

Durant toute sa carrière, elle n’a jamais été vraiment amenée à danser, même dans la comédie musicale « Notre dame de Paris » qui l’a révélée au grand public : « Il n’y avait pas de valse avec Patrick Fiori et Garou, pas de tango avec Hélène Segara, s’amuse-t-elle. C’était de la scénographie mais il n’y avait pas de danse. »

Alors, pourquoi franchir le pas aujourd’hui ? « Comme dirait Helena, c’est bientôt le moment du « Summer body » donc « Danse avec les Stars » c’est la bonne expérience pour développer mes abdominaux, plaisante-t-elle. En fait, c’est un challenge, une volonté de sortir de ma zone de confort. J’ai la chance d’être chanteuse depuis 25 ans et même quand ça a parfois moins bien marché, il y a toujours eu des gens assez curieux pour me suivre. J’avais envie de me mettre en danger, je crois que c’est le bon endroit pour ça. »

Sa principale angoisse ? « Le tango. Le fait d’être dirigé par quelqu’un, je ne suis pas forcément à l’aise avec ça. Plus globalement, il va falloir accepter de créer une intimité avec quelqu’un que l’on ne connaît pas. Il faut faire confiance, se laisser aller. Je ne sais pas non plus si je vais tenir physiquement les quatre à six heures d’entraînement par jour et je demande comment je vais réagir aux remarques du jury, si je vais pleurer ou rire », confiait-elle avant le lancement du programme.

Pas forcément spectatrice assidue jusque-là, elle avait néanmoins suivi plusieurs performances de ses amis : « Amel Bent avait été incroyable, quelle grâce ; Sofia Essaidi était lumineuse également et Emmanuelle Moire extrêmement touchant. » Julie Zenatti espère, elle, simplement tracer son chemin quelques semaines avant de revenir dans son domaine de prédilection et présenter son nouvel album.

« Danse avec les stars », ce vendredi 21 février (21 h 10) sur TF1. Le nouveau single de Julie Zenatti, « Demain » est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.

Emmanuelle Bouaziz en pleine lumière dans « Un si grand soleil »

Emmanuelle Bouaziz, alias Flore, est au coeur de l'arche actuellement diffusée dans la série "Un si grand soleil". (c) Fabien Malot/France TV

Jamais sans doute depuis son arrivée dans la série « Un si grand soleil », Emmanuelle Bouaziz, alias Flore, n’avait bénéficié d’une arche avec une telle exposition que celle actuellement diffusée sur France 3. Damien, son ancien compagnon et père de son fils Tiago (Félicien Araud) a refait surface dans sa vie après plus de quinze ans d’absence, malheureusement pas avec les meilleures intentions. « C’est vrai que Flore est particulièrement malmenée dans ces épisodes, confie-t-elle. J’avoue que j’ai été surprise en lisant le scénario. Flore est tellement libre, tellement féministe mais quand on est sous emprise, on n’est plus celle qu’on était, on se met au service de la personne en face qui est séduisante, qui parle bien, qui sait appuyer aux bons endroits. Je sais que si je n’avais pas vécu des choses comme ça dans ma vie, je ne me serais peut-être pas ouverte à des thèmes comme le féminisme ou le patriarcat. »

Présente dans la série depuis novembre 2023, la comédienne se réjouit de l’évolution de son personnage : « Initialement, je devais rester une année et finalement je suis déjà dans ma deuxième, c’est que ça se passe plutôt bien. C’est une belle opportunité, je m’éclate, assure-t-elle. J’ai eu la chance de rentrer directement dans une famille mais en face de moi, j’avais d’excellents comédiens comme Chrystelle Labaude (Elisabeth Bastide, sa belle-mère) et Frédéric Van den Driessche (le docteur Alain Alphand, son père), il fallait donc tout de suite être au niveau. Je suis contente d’avoir réussi à imposer le personnage de Flore et il est vrai que j’ai bénéficié d’une certaine liberté de ton, ils m’ont vite fait confiance. »

Malgré une carrière déjà riche avec plusieurs comédies musicales (Roméo et Juliette, Mamma Mia !, Les amants de la Bastille ou encore Émilie Jolie) et de nombreuses apparitions au cinéma comme à la télévision, Emmanuelle Bouaziz n’avait jamais bénéficié d’une notoriété aussi forte que depuis qu’elle fait partie de la série quotidienne « Un si grand soleil ».

« Que ce soit après des séries comme « Les combattantes » ou « Clem » ou même après le film de Cédric Klapisch, « Deux mois », avec François Civil et Ana Girardot, des gens venaient parfois me voir en me disant : « J‘ai l’impression que je vous ai déjà vue quelque part, vous êtes comédienne ? » Maintenant c’est « Ah, c‘est vous, est-ce qu’on peut faire une photo ? » et puis il y a un dialogue qui s’installe. Le rapport n’est pas du tout le même et je trouve ça très agréable parce que le public est très respectueux. »

Ses fans pourront la retrouver prochainement dans les premiers épisodes de la deuxième saison de la série « Le Daron » avec Didier Bourdon mais le grand projet de cette artiste polyvalente, venue du monde de la danse, c’est la production de deux pièces de théâtre qu’elle a écrites. « C’est un exercice nouveau pour moi, c’est la première fois que je travaille sur mes textes avec mes envies, précise-t-elle. L’écriture n’est pas finie dans le sens où ce n’est jamais totalement terminé même quand le spectacle est déjà sur scène mais la structure et le propos sont là ». Le sujet ? « Je ne le dis pas pour l’instant. Ce sera une surprise ».

« Un si grand soleil », du lundi au vendredi à 20 h 40 sur France 3.

Mercato, une plongée dans les coulisses du football business

Jamel Debbouze dans un rôle d'agent de joueurs qui accumule les déboires et qui a sept jours pour réussir le transfert qui lui permettra de sauver sa peau. Photo Mika Cotellon

Jamel Debbouze et le football, c’est une belle histoire d’amour qui dure depuis des décennies et il n’était donc pas illogique de retrouver un jour le camarade de jeunesse de Nicolas Anelka dans une fiction consacrée au monde du ballon rond. Dans « Mercato », en salle depuis ce mercredi 19 février, le comédien incarne Driss, un agent de joueur un peu dans le creux de la vague qui a sept jours, avant la fin du marché des transferts, pour réaliser un gros coup et sauver sa peau.

Même si l’on s’amuse par séquences à travers notamment les caprices ou les frasques nocturnes des joueurs, le film est beaucoup plus proche du thriller que de la comédie. Jamel Debbouze n’est pas là pour déployer ses talents d’humoriste et amuser le spectateur mais bien pour mettre en lumière les coulisses du monde du football, ce monde sans pitié où joueurs, agents et dirigeants sont parfois prêts à tout pour défendre leurs intérêts respectifs.

Le film a été réalisé par Tristan Séguéla, également passionné de football, à qui l’on doit déjà la remarquable série « Tapie » sur Netflix. « Avec Jamel (Debouzze) mais aussi Hakim (Jemili), on a des gens imprégnés du football et notre priorité, c’était que le film soit vrai. On a donc recueilli tous un tas de témoignages d’agents en exercice, dont certains font partie de nos amis. On a passé beaucoup de temps avec eux pour nourrir le film de l’intérieur, c’était une condition nécessaire pour le faire.

Durant le film, on suit donc les pérégrinations de Driss (Jamel Debouzze) : « C’est un film qui voyage énormément, au même titre que les acteurs du foot. On sait où on se réveille mais on ne sait pas toujours où l’on va se coucher, s’amuse Tristan Séguéla. C’était très excitant à mettre en scène. Malgré ses déboires, il reste un agent en exercice donc il est en mouvement permanent. Mercato oblige, un coup il est à Paris, un autre à Lille puis à Madrid ou encore à Ryad. Il est dans les avions, les bus, les taxis. Il cavale tout le temps. »

Un contre-la-montre qui donne du rythme et du suspense à ce film qui réussit plutôt bien sa plongée dans les coulisses du football business.

« Mercato » de Tristan Séguéla, en salle depuis le 19 février. Avec Jamel Debbouze, Hakim Jemili, Monia Chokri.

« Avec ou sans enfants ?» explore les joies et les contraintes de la parentalité

Rayanne Bensetti est à l'affiche de cette comédie sur la parentalité. (c) Evgenia Alexandrova

Les enfants constituent l’un des principaux sujets de dispute avec la famille ou les amis, alors forcément quand le seul couple de la bande qui n’a pas encore de progéniture décident de se marier à l’étranger et d’inviter tous les potes pour ce grand moment mais sans les enfants, c’est le début des ennuis. Surtout quand ces mêmes camarades bravent l’interdit et déboulent avec leurs chères têtes blondes en espérant pouvoir les cacher aux futurs mariés, ça peut vite tourner à la catastrophe.

Pour son premier long métrage, Avec ou sans enfants ?, la réalisatrice Elsa Blayau a fait appel à une belle brochette de comédiens parmi lesquels Rayane Bensetti, Joséphine Drai ou encore Tiphaine Daviot. « C’est une comédie donc tout est traité avec beaucoup d’humour mais ce que je trouve cool dans ce film c’est que l’on aborde pas mal de sujets comme le couple, la parentalité, les bandes de potes, les problèmes que l’on peut rencontrer au quotidien », confie Rayane Bensetti.

Le jeune homme n’ayant pas encore connu les joies de la paternité, il s’est inspiré de quelques connaissances, même si la plupart de ses amis les plus proches sont dans le même cas que lui : «Mon personnage est un très mauvais papa, il est très tête en l’air. Il pourrait oublier son fils à la plage et ne s’en rendre compte que le lendemain, sourit-il. C’était assez drôle à faire. »

Le film dresse d’ailleurs une galerie complète de parents : du papa poule à la maman stressée en passant par celle qui ne s’occupe pas beaucoup de ses chérubins. « Tous les personnages sont assez hauts en couleur, poursuit-il. Tous ne sont pas irréprochables mais comme disait mon père « il n’ a pas de papa parfait, il n’y a que des papas qui font de leur mieux ».

Entre une organisatrice de mariage pas très conciliante, des enfants pas toujours obéissants et des querelles de couple qui éclatent au grand jour, ce week-end de mariage ne s’annonce pas de tout repos. Heureusement, tous sont solidaires : « Quand on part en vacances entre amis, il y a toujours des petits conflits, souvent pour des bêtises mais on n’a pas voulu aller là-dedans pour ce film mais plutôt partir du principe qu’il fallait justement se serrer les coudes pour éviter que les mariés ne découvrent les enfants », précise Rayane Bensetti.

Forcément tout ne va pas se passer comme prévu, ce qui occasionne quelques scènes que les acteurs ont pris un immense plaisir à tourner : « Hormis Joséphine (Drai), je ne les connaissais pas mais on est tous vite devenus très potes et j’ai l’impression que ça se ressent à l’écran. »

« Avec ou sans enfants ? », un film d’Elsa Blayau, en salle à partir de ce mercredi 19 février. Avec Rayane Bensetti, Tiphaine Daviot, Joséphine Drai, Bertrand Usclat, Nadia Roz, Adèle Galloy…

Le Mohican : la légende du berger qui a dit non à la mafia

Sarah (Cécile de France) est prête à aller très loin par amour pour ses enfants, Photo Tandem films

Deux documentaires qui donnent naissance à un film, c’est l’histoire du Mohican  de Frédéric Farrucci. C’est le fruit de plusieurs rencontre : celle avec un vétérinaire agricole corse Marc Memmi, qui interprète son propre rôle dans le film et celle d’un berger du Littoral dans le Sud de l’île de beauté, Joseph Terrazzoni, qui se sentait de plus en plus comme une anomalie dans le paysage, encerclé par des installations touristiques et qui se surnommait « Le dernier des Mohicans ».

« J’ai eu envie d’extrapoler sur ces crainte, explique le réalisateur. Lui n’a pas subi de menaces, de pressions mais il a eu des propositions qu’il a toutes rejetées. Tous les événements du film sont fictifs mais ils sont tous inspirés de choses qui se sont réellement produits en Corse ces dernières décennies. » Dans le film, Joseph (Alexis Manenti), mis sous pression par la mafia qui veut racheter son terrain pour bâtir un projet immobilier va tuer par accident l’un des hommes chargés de le faire céder. Un événement qui va l’obliger à fuir, se cacher et à devenir l’objet d’une véritable traque.

Un film politique qui prend parfois des allures de western des temps modernes : « Je n’envisage mon travail de cinéaste que sous l’angle politique. J‘aime la façon dont le cinéma de genre, agit un peu comme un cheval de Troie et permet de traiter d’une époque, d’un lieu, de questions politiques, tout en étant dans la fiction, poursuit-il. J’ai voulu aller vers le western, de par la nature du territoire. Quand j’ai tourné le documentaire avec cette végétation rase, cette étable en bois et en voyant ce berger sur son quad, en train d’amener ses chèvres en pâturage, j’avais vraiment l’impression d’être plongé dans un western. »

Un genre qui se prête parfaitement à l’aspect légendaire que voulait insuffler Frédéric Farrucci dans son film : « Il y a en Corse une sorte de mythologie populaire qui érige en légende des grandes figures du banditisme ou de la lutte indépendiste et j’avais très envie d‘écrire sur ce personnage un peu banal qui par son attitude prend une stature légendaire.  Je me suis demandé comment se créer une légende aujourd’hui. Avant, ça se transmettait au coin du feu, via les chansons mais de nos jours l’endroit où les réputations se font et se défont en un rien de temps, ce sont les réseaux sociaux.C’est par ce biais que Vannina va faire du combat singulier de son oncle Joseph, un combat collectif ». Et ainsi faire naître la légende du Mohican.

Excellent Alexis Manenti

Afin de donner un véritable ancrage à son propos, Frédéric Farrucci a souhaité un casting quasi exclusivement composé de comédiens corses, à l’exception de Mara Takin, qui incarne Vannina, la nièce du berger : « On a même fait un casting sauvage et on a pris des gens rencontrés lors des documentaires. J’avais envie de chercher une justesse du territoire via des individus qui y vivent au quotidien », insiste-t-il.

L’homme réfute, en revanche, la volonté de lancer un appel écologique à la protection du littoral corse : « Le réalisateur Billy Wilder disait « quand je veux faire passer des messages, je vais à la poste », sourit Frédéric Farrucci. « Quand des choses me travaillent ou me heurtent dans la vie, ça me donne des sentiments et des convictions que j’ai envie de partager mais dire que je veux passer un message, c’est un terme trop fort pour moi. »

Le film vaut aussi par la performance dAlexis Manenti, repéré de longues dates : «  Au départ ce film devait être un court métrage. Au casting, il avait fait des essais de fou, d’une intensité rare, assure le réalisateur. Il a une intelligence du jeu, des intuitions qui se révèlent souvent très justes. Il a un mélange d’archaïsme et de modernité. J’ai eu un vrai coup de foudre et je l’ai gardé quand on a finalement décidé d’en faire un long métrage ».

Un choix qu’il n’a jamais regretté, le comédien amenant « cette complexité, ce mélange de force et de fragilité qui donne toute sa puissance au rôle », un personnage qu’Alexis Manenti a travaillé aux côté du véritable berger pour se familiariser avec le métier

« Le Mohican », un film de Frédéric Farrucci, en salle depuis le 12 février. Avec Alexis Manenti et Mara Takin