« Tout va très bien » sur scène pour Laurent Ournac

Laurent Ournac et Arthur Jugnot de nouveau réunis pour une pièce pleine d'imprévus.

 »

 Afin de mettre toutes les chances de leur côté, Tom (Laurent Ournac) et son épouse (Gaëlle Gauthier) font en sorte que tout soit parfait chez eux à l’aube de recevoir madame Potter (Lydie Muller), la directrice de l’agence nationale d’adoption.

C’était sans compter sur la présence plus qu’encombrante des deux frères de Tom (joués par Arthur Jugnot et Sébastien Pierre), l’arrivée inattendue de deux migrants (Zoé Bidaud et Michel Cremades) et d’un passeur russe peu recommandable, le tout sous les yeux d’un policier particulièrement zélé (Manu Rui Silva joue ces deux derniers rôles).

Le scénario de la pièce « Tout va très bien ! », écrite par Ray Cooney le maître de l’humour britannique, a immédiatement séduit Arthur Jugnot qui s’est chargé de la mise en scène en conviant quelques camarades de jeu (Laurent Ournac, Gaëlle Gauthier ou encore Sébastien Pierre) avec lesquels il avait déjà partagé une tournée sur « Espèces menacées », une autre pièce du même auteur.

« On avait envie de partir en tournée avec une bande de copans, on est huit sur scènes, ce qui est assez rare. L’effet bande m’a beaucoup plu, avoue Laurent Ournac. En plus cette pièce n’avait jamais été montée en France. J’aime beaucoup car c’est très rythmé, très dynamique, on est sur des situations de quiproquos mais pas totalement dans le boulevard français avec les marivaudages, les tromperies. On utilise les mêmes codes mais en partant des histoires variées. »

Dans la pièce, le personnage de Laurent Ournac doit déjà gérer deux frères originaux : « On n’a pas la même vision de la vie, l’un est peu le loser de service qui monte des petits coups pour essayer de faire des sous et l’autre travaille à l’hôpital, c’est déjà mieux, mais il arrive avec un idée un peu à la con qui va générer toute une série de quiproquos, poursuit-il. L’histoire c’est de savoir comment Tom va se débrouiller pour se sortir de cette mauvaise situation et de tous les mensonges qu’il a racontés, comment il va se rattraper aux branches au fur et à mesure. »

Arrivé à la comédie par le théâtre, même s’il a gagné en notoriété avec la télévision (Mon incroyable fiancé puis Camping paradis », Laurent Ournac est ravi d’être revenu sur les planches er de se construite une famille de théâtre. « Arthur (Jugnot) aime bien s’entourer des mêmes personnes, il a son cercle et ce qui est cool c’est qu’on s’imagine déjà sur un futur projet alors que l’on vient juste de commencer celui-là », poursuit-il.

Inspiré durant sa jeunesse par des pièces de Jacqueline Maillan, «Oscar » avec Louis de Funès ou encore « Panique au plaza » avec Christian Clavier, le comédien a toujours eu un faible pour le théatre populaire, au sens noble du terme.« Il y a une musicalité, un rythme à trouver qui m’a toujours fasciné, indique-t-il. Il y a aussi ce rapport direct avec le public, c’est très gratifiant ‘avoir tout de suite de sretours de la salle même si chaque soirée est différente. Certains publics démarrent au quart de tour, d’autres ont besoin de voir et comprendre la scène d’ouverture et puis parfois ça ne vient que plus tard et c’est vrai que lorsque ça a du mal à prendre sur la longueur ça nous fait un peu cogiter. L’avantage c’est que dans le Nord, c’est généralement un public réceptif».

« Tout va très bien », pièce de Ray Cooney, avec Laurent Ournac, Arthur Jugnot, Michel Cremades, Gaëlle Gauthier… vendredi 28 février (20 h 30), Grand théâtre à Calais ; samedi 1er mars (20 h 30), espace culturel Jean de la Fontaine à Calais ; vendredi 21 mars (20 h), palais des arts et loisirs à Cappelle la Grande.

Flavie Lévêque avait vraiment à cœur d’intégrer la troupe de Fabricurious

La Nordiste Flavie Lévêque (au centre) est ravie de pouvoir enfin danser dans un spectacle dans sa région natale. Photo Casino Barrière Lille.

Gros succès, comme chaque année, le spectacle 2024-2025 du Casino Barrière de Lille « Fabricurious » vaut par la mise en scène toujours inspirée d’Alexis Meriaux, par les remarquables voix des artistes de la troupe mais aussi par les chorégraphies inspirées de Raffaele Lucania, qui a eu la bonne idée d’informer du casting l’une de ses amies, Flavie Lévêque.

Native de Saint-Saulve, la jeune femme dont la famille réside toujours à Petite-Forêt, a suivi une formation dans une école de danse parisienne après une année en faculté de sports à Valenciennes et réalise un début de carrière plus que prometteur. Ceux qui ont suivi les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont ainsi pu la voir à l’œuvre dans un tableau dans l’eau, en tenue dorée juste devant l’Hôtel-Dieu. « C’était une expérience exceptionnelle, qui n’arrive qu’une fois dans une vie, s’enthousiasme-t-elle encore. Pour les Jeux paralympiques, c’était la première fois que je dansais avec des personnes en situation de handicap, elles nous ont beaucoup appris, c’était assez dingue. »

Son chemin l’a aussi menée pendant trois ans dans le cabaret parisien du Paradis Latin « avec les chorégraphies de Kamel Ouali ». Dans un tout autre registre, elle a aussi pris part à plusieurs spectacles de Disney comme « Pirates et princesses » ou « The jungle book jive » Son arrivée dans Fabricurious : « J’ai vu deux fois le spectacle précédent « In my eighties », j’avais adoré la patte artistique d’Alexis (Mériaux), j’avais aussi envie de travailler avec Rafaelle (Lucania) et quand ce dernier m’a annoncé qu’il y avait des auditions pour le nouveau spectacle, j’ai tenté ma chance. C’était aussi une belle occasion de venir danser le Nord, ce que je n’avais jamais fait depuis que j’étais partie à Paris. Pour ma famille et mes proches, c’est aussi plus simple de venir me voir. »

Remarquable ambassadrice du show, Flavie Lévêque multiplie les arguments pour venir le découvrir : « C’est un spectacle complet, immersif où tout est réfléchi, tout a un sens. Tout est poussé dans les moindres détails que ce soit les personnages ou les costumes, insiste-t-elle. C’est un peu philosophique, ça permet de réfléchir sur plein de choses dans la vie, tout en donnant beaucoup d’émotions. »

Suite à cette expérience, la jeune femme se verrait bien accompagner de nouveau un chanteur : « J’ai été la danseuse de Soolking, on a fait deux tournées dans des grosses salles avec beaucoup de public, c’était vraiment trop bien, sourit-elle. Après, il faut tomber sur des artistes qui savent mettre la danse en avant. Je pense à quelqu’un comme Matt Pokora. » L’appel est lancé…

« Fabricurious », au Casino Barrière de Lille, ce vendredi 28 février puis les 7, 8, 14, 15, 21, 22 et 29 mars, le 26 avril, les 16, 17, 23 et 24 mai, à chaque fois à 19 h 30.

Soufiane Guerrab « flatté » d’être au casting de Bastion 36

Soufiane Guerrab, ravi de faire partie du dernier polar d'Olivier Marchal. Photo Laurent Le Crabe/Netflix

Près de vingt ans après l’excellent « 36 quai des orfèvres », avec Daniel Auteuil et Gérard Depardieu, Olivier Marchal réalisé un nouveau film sur la guerre des polices avec « Bastion 36 », disponible dès ce vendredi 28 février sur la plateforme Netflix.

Un film qui n’est pas une suite mais plutôt un clin d’œil avec une distribution totalement différente et une nouvelle vague d’acteurs symbolisée par Victor Belmondo qui occupe le rôle principal, celui d’Antoine Cerda, ancien commandant de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), muté suite à une sanction de l’inspection générale à la brigade anti-criminalité et qui va voir, environ un an plus tard, deux membres de son ancienne équipe se faire tuer coup sur coup et un troisième disparaître, l’incitant à mener sa propre enquête.

Le reste de la distribution est aussi de qualité avec Yvan Attal, Juliette Dol ou encore Soufiane Guerrab (Lupin, Les bois assassins). « J’ai été flatté de me retrouver au milieu d’un si beau casting avec un réalisateur aussi talentueux qu’Olivier Marchal, une référence dans le domaine du polar », se réjouit le dernier nommé, qui incarne Richard, l’un des membres de l’équipe en train d’être décimée. « On formait une équipe ultra-soudée et puis un jour tout bascule, tout est chamboulé avec la mort de certains d’entre nous, précise-t-il. Il y a une avalanche d’événements qui vont amener progressivement le spectateur à découvrir ce qu’il se passe réellement. Jusqu’à la fin ça tient en haleine. »

Pour préparer ce rôle, le comédien a eu le plaisir de se rendre dans les locaux de la BRI et d’échanger avec des policiers encore service ou non : « On a pu se rendre compte des liens qui existaient entre les membres d’un groupe d’intervention, ce sont des gens qui sont comme une famille, qui vivent ensemble. On s’est nourri de ça. On ne peut pas jouer des rôles en s’imaginant seulement comment les gens pensent, il faut aller à leur rencontre, leur poser des questions, comprendre comment les choses se passent, estime-t-il. J’ai toujours aimé ça, comme lorsque je devais joueur une personne en situation de handicap dans le film « Patients », j’étais allé dans un centre de rééducation. Je suis quelqu’un qui adore les autres, ça m’enrichit humainement et ces échanges c’est aussi ce qui fait le plaisir de mon métier. »

La rencontre professionnelle qui l’a également enchanté, c’est celle avec Victor Belmondo : « J’étais déjà fan des films de son grand-père, d’ailleurs quand ma mère a vu le casting, c’est la première chose qu’elle a dit « Tu vas tourner avec Belmondo », sourit-il. Victor a un talent incroyable et c’est un super gars, on a gardé de très bons liens depuis le tournage ».

Les dernières années auront été riches en enquêtes pour Soufiane Guerrab, qui avait déjà joué un policier dans Les bois assassins  et dans Indic avec Simon Abkarian, lequel sortira prochainement au cinéma.

Il sera aussi le premier rôle d’un autre film prévu en 2025, « Bombonera » , où il endossera, cette fois, la tunique d’un sans abri qui arnaque de futures pépites du football jusqu’à ce qu’il croise la route d’une jeune fille passionnée de ballon rond.

« Bastion 36 », disponible dès ce vendredi 28 février sur Netflix.

Avec À bicylette !, Mathias Mlekuz met de la vie dans la mort 

Mathias Mlekuz et Philippe Rebbot embarqués dans un road trip aussi drôle qu'émouvant. (c) Emmanuel Guimier

C’est l’un des films les plus atypiques, les plus inclassables, de ce début d’année. Sans doute parce que l’idée de départ n’était justement pas de faire un film. Le comédien et réalisateur Mathias Mlekuz a eu le malheur, en 2022 de perdre son fils âgé de 28 ans, et il a ressenti le besoin de refaire le périple que Youri avait effectué quelques années plus tôt, de La Rochelle à Istanbul, à la recherche d’une femme à laquelle celui-ci avait clamé, à l’époque, son amour.

Mathias Mlekuz a proposé à Philippe Rebbot de l’accompagner dans ce voyage, s’adressant à l’ami plutôt qu’au comédien. Ce dernier a accepté les yeux fermés mais lui a, tout aussi rapidement, soumis l’idée d’en faire un film. Les deux hommes n’ont, toutefois, écrit aucun scénario, aucun dialogue. « On s’est dit qu’on allait improviser, confie Mathias Mlekuz. Hormis le petit discours au début, il n’y avait rien d’écrit. Pareil pour le tournage pendant le périple. On filmait pendant de longues périodes de plus d’une heure. On ne refaisait jamais une deuxième prise. On avait presque 150 heures de rush à la fin, on n’avait aucune obligation d’efficacité,  », assurent-ils.

Un road trip à bicyclette plein d’authenticité, un hymne à l’amitié, qui nous fait osciller en permanence entre les rires et les larmes. Un film en forme de résilience pour son auteur  ? « Oui et non, estime-t-il. Ni pendant, ni après, mais seulement maintenant avec l’accueil du public. Je ne m’attendais pas à ce qu’un sujet si intime devienne autant universel, que les réactions soient aussi fortes. Cette communion avec les spectateurs lors des avant-premières a été une vraie surprise, elle est apaisante, réconfortante mais ma tristesse est infinie, on a fait un film mais ce n’est pas pour ça que le drame n’est plus là, la perte de mon fils est irrémédiable. »

« Il n’y aura pas de résilience, la mort de Youri va l’accompagner tout au long de son existence, abonde Philippe Rebbot, mais il y aura bien sûr des moments de joie. Je serai là, avec d’autres, pour l’accompagner et comme on le dit dans le film essayer de mettre de la vie dans la mort. »

Convive inattendu de ce voyage, le chien Lucky fut, lui aussi, un partenaire précieux et discipliné. « Il a l’habitude de faire du vélo avec moi à Paris et de rester sage, sans bouger, dans la caisse », indique Mathias Mlekuz. « Lucky fait partie de la bande, confirme Philippe Rebbot. On ne soupçonne pas la sensibilité et je vais même dire l’humanité de ces animaux. Ce petit gars a une empathie folle, il ne fait pas de vagues, comme s’il avait compris qu’il devait accompagner le mouvement. On lui quand même mis des lunettes, on l’a fait jouer. Il a une « poker face » (visage impassible) qui rassure tout le monde. Et puis c’était une espèce de doudou, la nuit dans la tente, il y avait une présence, une vibration qui faisait du bien à des déprimés, des gens fragiles comme nous. »

À Bicyclette ! Un film de Mathias Mlekuz avec Mathias Mlekuz et Philippe Rebbot.

Déjà 10 ans de « Grosses têtes » pour Laurent Ruquier

Présenter "Les grosses têtes", Laurent Ruquier en a rêvé et ça fait dix ans qu'il le fait.

Déjà dix ans aux commandes de l’émission « Les grosses têtes » sur RTL pour Laurent Ruquier, c’est certes encore très loin des 37 années de Philippe Bouvard, son illustre prédécesseur, mais ça méritait bien une émission spéciale, enregistrée lundi au Dôme de Paris, en présence de vint sociétaires emblématiques, et diffusée ce mercredi 26 février 15 h 30 (le podcast sera disponible dans la soirée).

« Une décennie, je n’y aurais pas cru en arrivant. J’espère faire encore trois ans pour atteindre les cinquante ans de l’émission », avoue l’animateur, qui l’écoutait fidèlement durant sa jeunesse. « J’avais 14 ans quand l’émission a été créée, toute mon adolescence je l’ai écoutée fidèlement. Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse me proposer un jour de l’animer ».

Dès son arrivée à Europe 1 en 1999, la station lui avait demandé de concurrencer l’émission de Philippe Bouvard : « On a fait quelque chose qui ressemblait même si nous traitions de l’actualité alors que Philippe, à cette époque, ne faisait que des questions culturelles », explique-t-il.

Lucchini, Baer ou Timsit espérés

En dix ans aux manettes de l’émission, Laurent Ruquier a forcément amené sa patte mais il s’est surtout efforcé de revenir aux fondamentaux. «Selon moi le succès des Grosses têtes, c’est les années 1980, la présence de monstres sacrés comme Jacques Martin et Jean Yanne mais aussi un club un peu privé avec des gens comme Jane Birkin, Jean-Claude Brialy ou Philippe Castelli, estime-t-il. J4ai donc tenté de recréer ce côté club. La clef de la réussite c’est aussi de réussir chaque jour un casting équilibré. Il y a parfois des auditeurs qui râlent en disant qu’il y a moins de personnes cultivées que par le passé mais ce n’est pas vrai. Il y a toujours eu des gens pour faire rire comme Sim ou Carlos. Le but, c’est de mélanger des gens cultivés er des gens drôles, faire en sorte que des persnnes qui ne seraient pas forcément rencontrées en dehors, se retrouvent ensemble au micro. »

Dans le clan des gens cultivés, Laurent Ruquier a de quoi faire avec Philippe Claudel, Christophe Barbier, Franck Ferrand, Roselyne Bachelot, Paul El Kharrat, « les Grosses têtes qui peuvent répondre à toutes les questions, je les aies ». Dans le registre de l’humour avec Isabelle Mergault, Laurent Baffie, Michèle Bernier ou Jeanfi Janssens, il ne manque pas non plus de clients ; « La seule chose qui manque peut-être ce sont des meneurs, Sébastien Thoen a ce profil, comme Pierre Benichou l’avait avant lui. »

Les personnalités qu’ils rêvent d’intégrer à son groupe ? « Il y en a plein, je pense à des gens comme Fabrice Lucchini, Patrick Timsit, Édouard Baer, qui ont de la répartie mais aussi être capable d’improviser, tenir le crachoir pendant deux minutes, il n’y en a pas beaucoup qui savent le faire. »

« La Joconde parle enfin » et Mask singer également au programme

En dehors des « Grosses têtes », Laurent Ruquier ne manque pas d’activités. Sa dernière pièce de théâtre « La Joconde parle enfin » est de nouveau à l’affiche au studio des Champs-Élysées depuis fin janvier. « Karina Marimon, l’actrice qui incarnait la Joconde avait signé aussi une tournée avec une autre pièce donc on a dû s’arrêter un temps mais elle est de retour et on est ravis car on a eu un excellent accueil. Je crois que c’est la première fois que j’ai d’aussi bonnes critiques. Il fallait que je m’attaque à un chef d’oeuvre pour peut-être en réussir un moi-même, ou du moins pour avoir une bonne presse  », s’amuse-t-il.

L’animateur a aussi repris les tournages d’une nouvelle saison de « Mask Singer », l’émission de TF1 dont il est devenu depuis l’an passé l’un des enquêteurs, aux côtés de Kev Adams, Chantal Ladesou et d’une nouvelle venue Élodie Poux. « C’est amusant à faire, c’est du spectacle, un vrai espace de liberté dont j’ai besoin à la télévision, assure-t-il. C‘est un programme très familial, qui m’a ouvert des horizons sur un autre public, plus jeune, qui ne me connaissait pas forcément. J’avoue que ce n’est pas facile d’identifier les voix, ce sont plutôt les indices qui m’aident à démasquer les personnalités. »

« Les grosses têtes », du lundi au vendredi à 15 h 30 sur RTL. L’émission des 10 ans sera diffusée ce lundi 3 mars (21 h) sur Paris Première.