De plus en plus de célébrités sur le tapis violet de Séries Mania

U,n jury de choc emmené par Pamela Adlon pour la catégorie panorama internationale.

e n’est peut-être pas le Festival de Cannes mais à voir grandir chaque année l’événement et la foule qui s’y presse tant du côté des spectateurs que des célébrités, nous n’en sommes sans doute plus très loin. La cérémonie d’ouverture, vendredi soir, au Nouveau Siècle en a encore apporté une preuve éclatante avec un défilé d’une bonne heure et demie sur le tapis rouge (ou plutôt violet) de Séries Mania.

Parmi la centaine d’invités, on a ainsi pu croiser les membres des différents jurys dont Pamela Adlon. Depuis son premier rôle au cinéma dans Grease 2 en 1982, l’Américaine a fait un sacré bout de chemin, notamment dans l’univers des séries. Révélée comme actrice dans Californication  à la fin des années 2000, elle a récemment joué dans the Leftlovers et dans Better things, où elle endosse les multiples casquettes d’actrice principale, créatrice, co-scénariste et productrice. « Suis-je addict aux séries ? Je plaide coupable, confie-t-elle avec humour. Quand je regarde une série, je m’intéresse à tout, les personnages, la musique, le scénario et si l’ensemble a une bonne cohérence, je deviens accro. »

à ses côtés, Karin Viard, venue présenter Dans l’ombre , l’an passé, revient, cette fois, dans un rôle de jury : « Il faudra jauger et pas juger les choses avec bienveillance, respect mais conscience du travail bien effectué, explique-t-elle. C’est aussi l’occasion de belles rencontres avec des gens avec qui on partage beaucoup de choses pendant une semaine. »

Présidente du jury format-court, la chanteuse et comédienne Camelia Jordana ne cachait pas non plus son plaisir d’être là. « Je suis honorée de cette place de choix, j’ai découvert ce festival l’année dernière et j’ai adoré la manière dont c’est organisé, cette vraie proximité avec le public, en plus celui du Nord qui est particulièrement chaleureux, s’enthousiasme-t-elle. Je vais faire de mon mieux pour être à la hauteur de la mission qui m’a été confiée. »

Si de nombreuses prestations artistiques ont accompagné cette première grande soirée, avec notamment une super chorégraphie sur le thème de Twin Peaks, le comédien et humoriste Alex Ramires confiait aussi avoir pris un immense plaisir à créer la « bande annonce » de cette édition 2025, intitulée « Desperate Lille Housewives » dans laquelle la directrice Laurence Herszberg s’est glissée dans la peau de Bree Van de Kamp et pour laquelle la vraie Bree, Marcia Cross, invitée d’honneur il y a deux ans de Séries Mania, a accepté de jouer aussi un petit rôle. « Je suis trop content, j’avais déjà présenté la cérémonie de clôture du festival et là revenir comme co-auteur, co-réalisateur avec ma meilleure amie Léa Rouaud, et avoir eu la chance de faire tourner Marcia Cross et Tomer Sisley, c’était génial », se réjouissait-il.

Parmi les nombreux invités se trouvaient bien sûr les membres de l’équipe de Carême, la série choisie pour cette cérémonie d’ouverture. « On est très heureux, encore plus pour une œuvre qui n’est pas destinée au cinéma, c’est génial de la faire découvrir sur grand écran avec le public de Lille », confie Jérémie Régnier. « C’est très jouissif, on est fiers, c’est un moment joyeux, abonde une autre comédienne Lyna Khoudri. On a hâte que les gens voient cette série qui parle d’amour de pouvoir, de cuisine, Carême étant l’un des premiers chefs célèbres. On suit son parcours, les gens qu’il va croiser sur sa route. »

Parmi les artistes présents vendredi soir, on a aussi croisé le grand réalisateur Costa Gavras mais aussi les comédiens Vincent Perez, Cécile Bois, Sofiane Zermani, Mélanie Doutey, Julie De Bona, Agustin Galiana ou encore quelques membres du casting de Demain nous appartient. «  C’est ma première ici, il y a vraiment un public et une ambiance de dingue », apprécie Jenifer Lauret. « Je n’étais jamais venue non plus et ça me fascine de voir tout ce monde, cet amour du public, je suis très excitée d’être là », confirme Charlotte Gaccio.

La fête a commencé, de nombreuses personnalités doivent encore débarquer, à commencer ce samedi par Jonathan Cohen pour une masterclass au théâtre du Nord, et demain Alain Chabat pour la projection du premier épisode sa nouvelle série « Astérix et Obélix : le combat des chefs ». Comme le rappele fort justement la directrice Laurence Herszberg, « Lille est de nouveau pour une semaine, la capitale mondiale des séries ».

 

Mel Charlot : « Une belle valse me met les larmes aux yeux »

Mel Charlot vit sa-deuxieme saison dans le jury de Danse avec les stars. (c) TF1/Pixeline

Sixième prime de la saison 2025 de Danse avec les Stars, ce vendredi 21 mars (21 h 10) sur TF1. Cette fois, Planète Lille ne s’est pas intéressé à un(e) candidat(e) mais à un membre du jury, en la personne de Mel Charlot, ancienne danseuse de Beyoncé et Kanye West, qui occupe ce rôle pour la deuxième année consécutive.

Mel, l’an passé c’était la découverte, êtes-vous arrivée dans un autre état d’esprit cette saison ?

«Oui, je me sentais davantage prête et on s’entend tellement bien dans le jury que j’avais hâte de les retrouver mais aussi de découvrir la personnalité des différents candidats.  »

Quels enseignements aviez-vous gardés de votre première expérience ?

« Je me suis dit qu’il fallait  expliquer encore mieux après avoir donné ma note. J’avais tendance l’an passé à trop tomber soit dans les encouragements ou dans les félicitations, je dois trouver un meilleur équilibre comme je le fais quand je travaille avec des artistes mais, en même temps, et je vais me contredire, je sens que je dois suivre mon cœur et que c’est ce dont les candidats ont le plus besoin sur ce moment-là. Quand on est habitué à travailler avec des professionnels, ce n’est pas toujours facile de trouver le bon commentaire, la bonne intonation avec ceux qui ne le sont pas. »

Est-ce qu’il y a des danses qui n’étaient pas forcément dans votre univers et que vous avez découvertes et particulièrement aimées la saison passée ?

« J’aime beaucoup les danses de salon et j’ai toujours dit à mes parents que j’aurais dû commencer par ça. J’adore le tango argentin, la salsa, le cha-cha et quand tu tombes sur une super belle valse, ça me met aussi les larmes aux yeux. »

Dans cette émission, vous ne vous contentez pas de juger, on vous voit aussi régulièrement danser…

« Je vais vous faire une confidence, ça a été une petite surprise pour moi parce je pensais danser seulement une fois. Je vais être honnête avec vous, après avoir accouché, c’était difficile pour moi de me voir encore en tant que danseuse. Pourtant, j’ai fait une tournée mondiale en 2022 avec une grande artiste, Lizzo, et ça m’a permis de me rendre compte que j’aimais toujours ça. Sur le parquet, j’ai regardé la caméra et dès les premiers pas, j’ai su que ce serait toujours en moi. »

« Danse avec les stars », le vendredi soir (21 h 10) sur TF1.

Forever 90’s, l’exposition qui veut vous mettre en joie

Charlotte Blum a puisé dans ses plus beaux souvenirs pour monter cette exposition sur les séries des années 1990.
Plusieurs séries comme les Simpson sont mises à l'honneur.

C’est le grand jour ! De nombreuses personnalités artistiques et notamment du monde des séries sont attendues ce vendredi soir sur le tapis rouge de Séries Mania pour la cérémonie d’ouverture de l’édition 2025.

Un Festival qui a été officieusement lancé jeudi soir avec l’inauguration de l’exposition « Forever 90’s » au Tri Postal. Cette année encore, c’est à la journaliste et réalisatrice Charlotte Blum qu’a été confiée la mission de faire voyager les visiteurs. Bonne nouvelle, la décennie 1990 est justement la préférée de la jeune femme. « J’écoute toujours la même musique de cette époque, Nirvana, les groupes de Grunge et ma série culte reste Twin Peaks que je regarde tous les ans », avoue-t-elle.

Une décennie foisonnante avec l’arrivée sur nos écrans de séries cultes telles que Friends, Beverly Hills, X-Files, Dawson, Urgences, Buffy contre les Vampires, Le prince de Bel-Air, Sex and the City mais aussi chez nous Hélène et les garçons.

Alors comment faire le tri, par quel bout attaquer la création de cette exposition ? « Je me suis déjà demandé quelles étaient les images qui me venaient en tête quand je pensais aux années 1990, il y avait la Coupe du monde de foot, le minitel, les Jeux vidéos auxquels je jouais avec mes cousins et puis il fallait aussi tenir compte de la demande des organisateurs du Festival de rappeler le contexte politique de l’époque et de voir comment les séries rendaient compte de ce qui se passait dans le monde, précise Charlotte Blum. Il y a bien sûr aussi tous les souvenirs d’objets, de chansons, de séries que j’adorais. »

Son autre obsession en préparant cette exposition, c’était de procurer de la joie aux visiteurs : « Je n’’ai pas suivi les JO de Paris cet été mais j’ai néanmoins regardé les cérémonies d’ouverture et de clôture, et je voyais mes amis et les gens qui faisaient la fête et je me suis dit qu’on avait vraiment besoin d’être heureux, insiste-t-elle. C’est ce que j’ai voulu pour cette exposition, que ce soit festif, que les gens prennent du plaisir, s’amusent. Il fallait donc que ce soit immersif, interactif, que les gens puissent toucher des choses, que ce ne soit pas un musée de préciosités. »

Un gros travail a été effectué dans les décors et pour retrouver des objets d’époque. Le canapé du « Central Perk » de Friends constitue l’une des principales attractions pour se faire photographier mais on retrouvera aussi l’univers d’une salle de classe, d’un garage de l’époque. Il sera possible de se faire maquiller, de se déguiser, d’envoyer des petits courriers, de jouer sur des consoles vidéo de l’époque, de tester vos connaissances sur les séries et même de décrocher des téléphones en essayant reconnaître de quelle série est issue le personnage qui vous parle. Une sorte de mini-plateau de sitcom a également été installé avec des scripts de vos séries cultes à disposition pour que vous puissiez rejouer certaines scènes et vous filmer entre amis.

De multiples écrans diffusent des extraits des différentes séries. Vous en retrouverez forcément certaines que vous adorez. « En ce qui me concerne, ma série préférée c’est Twin Peaks, celle que j’ai découverte quand j’étais toute petite et qui est restée l’amour de mon existence, je collectionne tout, je vis dans un musée de David Lynch, sourit Charlotte Blum. Il y a aussi Buffy contre les Vampires qui, je pense, a fait beaucoup pour les femmes. C’était complètement nouveau à l’époque avec des premiers rôles féminins et la présence de Willow, une des premières adolescentes lesbiennes que l’on voyait sur les écrans, ça a cassé pas mal de plafonds de verre. Enfin, en comédie, je sais que tout le monde va citer Friends mais je vais dire Une nounou d’enfer, à cause de la mode, de la bienveillance de cette série, ce lien familial de Fran avec sa mère et sa grand-mère. C’était très pop culture, Fran évoquait souvent des artistes comme Barbra Streisand, Pearl Jam…. »

Exposition « Forever 90’s », durant toute la durée du Festival au Tri Postal. Entrée gratuite sur réservation via la billetterie de Séries Mania. Il est aussi possible de tenter sa chance directement sur place mais sans garantie de pouvoir y accéder.

Patrick Chesnais présente ses excuses sur scène

Patrick Chesnais a adapté son livre Lettres d'excuses pour la scène.

Quelques semaines après avoir participé à un spectacle hommage à Raymond Devos avec « Il a la côte Devos », au Casino Barrière de Lille, et quelques jours avant d’être invité d’honneur du festival du cinéma européen à Lille (du 28 mars au 2 avril), le comédien Patrick Chesnais sera ce samedi 22 (20 h) et dimanche 23 mars (16 h) dans la salle Arditi du petit théâtre de Nivelle pour son spectacle « Lettres d’excuses ».

« C’était initialement un livre, sorti en début d’année 2023, duquel j’ai choisi quelques textes pour en faire un spectacle. Je n’ai pas tout repris sinon ça aurait duré quatre heures, sourit-il. C’est assez autobiographique, ça fait rire et ça émeut les gens, deux émotions que j’aime bien provoquer. »

Seul sur scène, Patrick Chesnais s’adresse à des personnes qu’il a pu froisser sans le vouloir au cours de sa vie. « J’écris à ceux que j’ai pu blesser, délaisser, à qui je n’ai pas suffisamment fait attention privilégiant mes amis, mes carrières, énumère-t-il. J’y avoue mes oublis, mes excès, mes lâchetés mais pour enrichir le spectacle je m’adresse aussi à des lieux, à des choses : à la mort, au soleil, au jazz… On m’avait plusieurs fois soufflé l’idée de venir seul sur scène, j’ai aimé l’exercice. J’ai vu que ça fonctionnait très fort au festival d’Avignon et donc on a décidé de reprendre ce spectacle à Paris puis dans une grande tournée en Province. »

Ce week-end, il fera donc étape avec plaisir dans le Nord : « Un très bon public, bien meilleur dans sa façon de réagir, de ne pas être simple spectateur. »

« Lettres d’excuses », un spectacle de Patrick Chesnais, ce samedi 22 mars (20 h) et dimanche 23 mars (16 h) au petit théâtre de Nivelle. Prix : 28 à 32 € (20 € pour les moins de 14 ans).

Eric Gregor s’est aventuré sur les traces de Roger Salengro

Eric Gregor, vainqueur du premier prix du roman régional décerné par le Lions Club du Nord.

Planète Lille était ce week-end au salon du livre de Bondues. L’occasion d’échanger avec quelques auteurs présents et ainsi de vous suggérer quelques idées de lecture au fil des prochains jours et des prochaines semaines. Aujourd’hui, nous vous parlons de Meurs, vieux lâche !, premier prix du roman régional 2025 de la section Nord du Lions Club.

Le troisième roman d’Eric Gregor, représentant d’imprimerie, nous emmène sur les traces de Roger Salengro. « Il y a des rues dans toutes les villes, des salles de sports, des hôpitaux à son nom mais généralement les gens ne savent pas dire qui c’était, s’amuse l’auteur. On a complètement oublié qu’il était maire de Lille en 1925, qu’il a été le premier ministre de l’intérieur du gouvernement du Front populaire de Léon Blum, et qu’il s’est suicidé en 1936, à la suite d’une grosse campagne de calomnies. »

L’auteur a décidé de découper son ouvrage en deux parties : « La première concerne le reproche qui lui a été fait d’avoir déserté, de s’être laissé capturer durant la première guerre mondiale, précise-t-il. La seconde concerne les heures qui précédent son suicide. La veille, il attendait encore la visite de Léon Blum pour inaugurer la Foire Expo de Lille. » Un bâtiment qui n’existe plus aujourd’hui mais qu’Eric Gregor fait remonter dans nos mémoires, tout comme de nombreux endroits que Roger Salengro a fréquentés. Il nous emmène ainsi du côté du Boulevard Carnot où l’homme résidait, évoque l’église Saint-Maurice, la mairie de Lille que Salengro a faite construire.

« Tous les faits historiques sont vrais mais j’ai créé toute l’histoire qu’il y a autour.  Il y a des personnages qui ont réellement existé et d’autres que j’ai inventés. J’ai aussi choisi de raconter la petite histoire pour éviter de faire une biographie. D’autant qu’il en existe déjà quelques-unes. » Un choix qui lui a donc permis de décrocher le premier prix du roman régional décerné par la section Nord du Lions Club. Une jolie récompense pour ce natif de Roubaix, qui a commencé par écrire « un peu par accident ».

Invité quelques mois avant la pandémie de la Covid comme conférencier sur la franc-maçonnerie, il a fini par en faire un livre. « L’idée de départ c’était de compiler tous les éléments de la conférence et j’ai pris goût à en faire un livre. Dedans, je parlais de Joseph Guillotin, à qui l’on attribue à tort l’invention de la guillotine et du coup j’ai ensuite fait un roman historique sur ce personnage. »

Le virus de l’écriture contracté, Eric Gregor ne s’est, depuis, plus arrêté. Un autre ouvrage est déjà en cours mais pour en connaître le sujet, il faudra encore s’armer de patience. L’homme préfère pour l’instant le garder secret.

« Meurs, vieux lâche ! » par Eric Gregor. The Book Edition. 216 pages. Prix : 15,90 €.