Karin Viard : « Je crois que ma carrière me ressemble mais je ne sais pas ce qu’elle dit de moi »

Membre du jury panorama international, Karin Viard a aussi proposé une masterclass passionnante. Photo Arnaud Loots/Séries Mania

Déjà présente lors de l’édition précédente en tant que comédienne pour défendre la série Dans l’ombre, diffusée il y a quelques mois sur France Télévisions, Karin Viard, l’une des actrices françaises les plus populaires, est revenue cette année à Séries Mania en qualité de membre du jury panorama international. Elle a aussi effectué une masterclass ce lundi après-midi dans un théâtre du Nord, plein à craquer.

La comédienne vue, entre autres, dans Tatie Danielle, Les randonneurs, La Nouvelle Eve, France boutique, Paris, Polisse, La famille Bélier ou encore Les Chatouilles, s’y est confiée sur ses origines, ses débuts, ses rôles marquants, son regard sur l’évolution du cinéma, sa vision de la place des femmes dans ce métier, ses goûts, ses envies

Membre du jury au Festival Series Mania

«  Ça me permet de découvrir des choses auxquelles je n’aurais pas eu accès en dehors de ce festival, ça alimente ma curiosité, ça élargit le champs de mes connaissances. Et puis, c’est toujours l’occasion de faire des rencontres, même si j’ai mis du temps à venir aux séries car je fuis ce côté addictif. Dernièrement, j’ai vu Adolescence sur Netflix. Il y a des plans-séquences d’une heure, des acteurs incroyables, un climat de tension… J‘adore aussi The White Lotus, c’est narquois, c’est méchant, c‘est vraiment une critique du couple, de la famille, des rapports sociaux.

Ce que j’aime ce sont les histoires, les enjeux entre les personnages, le côté original, car on a déjà traité tous les sujets donc ce qui change c’est le point de vue, la façon de filmer. Je n’aime pas quand c’est trop gentil, un peu cul-cul. Pour avoir de l’impact, il faut parfois oser dire des choses qui ne se disent pas, oser être un peu impolie, un peu pas gentille, un peu pas correcte. » 

La série, un terrain de jeu incontournable ?

« Bien sûr, les acteurs de cinéma se prostituent pour tourner à la télé désormais (rires). Avant, nous, les acteurs de cinéma, on regardait la télévision de façon un petit peu condescendante. Maintenant, c’est l’inverse. Ils nous font mordre la poussière donc c’est, en effet, devenu incontournable . Les films existent grâce à la télé. En plus, les scénarios sont de plus en plus fouillés. Ce qui est étonnant c’est que la série permet aujourd’hui ce que le cinéma ne permet plus. »

L’envie d’être comédienne

« Toute mon enfance, je me suis sentie différente, je voulais échapper à mon milieu, à ma famille, et je me suis toujours dit que j’avais un destin. Ma grand-mère me disait toujours « Pourquoi tu ne deviens pas institutrice, tu feras du théâtre pendant les vacances ». Je me disais non, je ne voulais pas que ce soit ça le meilleur scénario du monde pour moi. J’ai eu le déclic en regardant Notre Dame de Paris avec Anthony Quinn et Gina Lollobrigida. J’ai l’impression que ce film a déterminé toute mon existence. La logique aurait voulu que je fantasme sur Gina Lollobrigida en rêvant d’être comme elle mais je me suis totalement identifiée à Quasimodo. Je pense qu’ayant été abandonnée par mes parents, j’ai dû me sentir monstrueuse. A partir du moment où j’ai vu ce film, je me suis dit que je voulais faire un métier qui provoque aux gens des émotions aussi fortes que celles que j’ai ressenti en le regardant. »

Le premier film, « Tatie Danielle »

J’ai vécu quelques années de galère, je rencontrais de mauvais réalisateurs qui me demandaient mon signe astrologique, de leur montrer les lignes de ma main, bref des réalisateurs nazes pour des trucs de télé pourris et je me disais, même ces gens-là ne me prennent pas. Un jour, j’ai fait un casting avec Étienne Chatiliez pour Tatie Danielle. Il me dit assez vite que je ne corresponds pas du tout au rôle mais que comme j’ai l’air sympathique et qu’il tourne beaucoup de publicités, il va quand même me faire passer des essais. Il me demande de préparer une caricature d’esthéticienne. Je me suis un peu déguisée, j’arrive au casting, j’attends, il passe devant moi plusieurs fois et en fait il ne m’avait pas reconnue. Pendant les essais, il était tout le temps de dos, je pensais que j’étais trop nulle mais en fait il pleurait de rire. Et finalement, j’ai eu le rôle. Et là, je me suis dit après toutes ces années de galère, où j’étais avec ces réalisateurs qui avaient des chaussettes de tennis dans leurs mocassins à glands, il fallait, en fait, que je rencontre des gens qui soient à mon niveau et je trouve que c’est toujours vrai dans la vie. »

Le César de la meilleure actrice

« C‘est vraiment quelque chose dans le sens où j’ai eu le sentiment d’être validée, reconnue par mes pairs, et ça, ça a vraiment beaucoup d’importance à ce moment-là. Je me revois chez mes grands-parents, allongée sur le canapé, en train de regarder la soirée des Césars. Il y a quelque chose qui me bouleverse, qui me rend très très fière, qui me fait très peur que ça me soit retiré. »

L’évolution de la place des femmes au cinéma

« Je suis à la fois bien et mal placée pour en parler. Comme toutes les femmes de ma génération, j’ai avalé un nombre de couleuvres hallucinant en trouvant ça normal et du coup il y a plein de comportements devant lesquels mes filles sont outrées qui ne me choquent pas et je peux parfois trouver le regard de ces jeunes femmes un peu excessif, avec un discours un peu radical. Je me dis que ce combat mériterait un petit peu de nuance, mais en même temps, je comprends que les femmes soient énervées par tant d’oppression. Je pense qu’à ma façon j’ai apporté ma pierre à l’édifice du féminisme en étant qui je suis. Ce n’est sans doute pas suffisant mais les choses changent. J’ai fait un film dernièrement qui s’appelle « La maison des femmes », un film féministe mais qui porte un regard vraiment très complice sur les hommes et les femmes, comment on doit construire ensemble la société de demain ».

Boulimique de tournages ?

« Je fais pas mal de films c’est vrai, déjà parce que je dois gagner ma vie. J’ai la charge de mes deux filles de jeunes adultes. Je leur paye des appartements, des études. Je n’ai pas des goûts de luxe mais au fur et à mesure, je me suis installée dans une vie assez confortable. J’ai des emprunts sur une maison que j’ai achetée en Espagne. J’adore ma vie, mais il faut quand même que je travaille. Je pourrais éventuellement considérer que je dois réduire mon niveau de vie et si je suis obligée de le faire, je le ferai. Et si je n’étais pas obligée de gagner ma vie, je pourrais très bien rester quelques années sans tourner pour lire des livres, être en vacances, prendre des cours de danse, faire un travail psychologique.

En fait, je n’ai pas besoin de faire ce métier comme une cinglée, contrairement à ce que les gens pensent mais c’est vrai que j’ai besoin de le faire parce que lorsque je ne travaille pas, je prends la tête de mes proches. Je suis trop intense, trop passionnée, j’ai trop d’énergie. Mon travail me permet d’évacuer des émotions. Je suis plus équilibrée quand je travaille. »

Le bilan de 30 ans de carrière

« Je ne porte aucun regard sur mon parcours, ça ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est le présent et éventuellement l’avenir. Ce que je crois, c’est que ma filmographie me ressemble, je suis quelqu’un de très sincère, de très authentique et je n‘ai jamais eu aucun cynisme par rapport à ce métier. Je ne me suis jamais dit, choisis ce film pour aider ta carrière ou pour l’argent. Je crois que ma carrière me ressemble, mais je ne sais pas ce qu’elle dit de moi. Quand on me disait que des projets n’étaient pas pour moi, je n’écoutais personne, j’avais encore plus envie de les faire et je les ai faits. Je suis une femme assez libre, ma carrière raconte sans doute ça et d’autres choses. »

Les projets pour l’avenir ?

«  je ne pense jamais en termes d’images, mais toujours en termes d’enjeux des personnages. Je pense tout le temps les œuvres, du point de vue de l’acteur donc je ne me sens vraiment pas capable de réaliser. En revanche, j’ai plutôt envie de faire un seule en scène : évoquer ma famille que j’adore mais qui était un peu dérangée. Ça pourrait réunir toutes mes envies d’actrice, mais je dois me battre contre beaucoup de pensées limitantes. J’aimerais bien y arriver parce que je pense que ça pourrait être personnellement assez chouette de poser un regard sur ce qui m’a quand même fait souffrir. »

Nord//Noir est prêt à enchaîner les gros festivals

Nord//Noir va enchaîner les festicals cet été dans la région. (c) Gwen Mint

2025 s’annonce comme une grande année pour le groupe électro calaisien Nord//Noir. Sélectionné pour la grande finale nationale du concours « Les inouïs du Printemps de Bourges », le 16 avril, il fera aussi deux grands concerts dans la région au festival En Nord Beat le samedi 28 juin à Bailleul puis au Main Square Festival d’Arras le samedi 5 juillet et la sortie d’un EP est également en préparation avec leur label Bruit Blanc.

Un sacré coup d’accélérateur pour ce groupe né pendant le Covid, créé initialement pour s’amuser et rompre l’ennui et qui a finalement rapidement pris un chemin plus professionnel. « On a d’abord fait écouter ce que l’on faisait à nos potes et on a eu des bons retours, ce qui nous a encouragés à le diffuser plus largement et à finalement obtenir assez vite quelques dates pour se produire sur scène, expliquent Yann et Nico, les membres du groupe. On a eu une date au Chanel à Calais. On s’est frotté à l’exercice du live et on a continué en intégrant le collectif artistique TEP (Tout est politique), basé à Calais, qui rassemble différents talents.

Nord//Noir a donc rapidement réussi à imposer sa musique électronique, plutôt axée techno, gabber. « On essaie de faire des textes engagés ou poétiques mais dans tous les cas de mettre des paroles assez fortes sur notre musique, dans un univers punk et en mettant une énergie assez intense sur nos concerts », poursuivent-il.

Leur participation au concours des Inouïs du Printemps de Bourges, avec une finale régionale organisée il y a quelques semaines à l’Aéronef, répondait à l’envie d’étoffer leur réseau : « ça permet d’aller à la rencontre de nouveaux publics, d’être plus visible car notre musique est parfois comme un pont entre plusieurs styles musicaux, estiment les deux compères. C’est aussi un rendez-vous pour être plus connu par les professionnels de la musique et en atteignant la finale, ça peut ouvrir des portes au niveau national pour obtenir des dates hors de la région. »

On ne saurait que trop vous conseiller d’aller également visionner leurs clips : « On aime bien développer la direction artistique du projet, admettent-ils, essentiellement en profitant des compétences des copains au début mais aussi avec le concours du Centre d’interprétation art et culture de Bourbourg. »

Nord//Noir sera au festival En Nord Beat le samedi 28 juin à Bailleul ; le 5 juillet au Main Square Festival d’Arras.

L’interview « Séries Mania » de Shirine Boutella et Arthur Dupont

Shirine Boutella et Arthur Dupont aimeraient jouer des super héros.

Présents ce dimanche à Lille, à l’occasion du festival Séries Mania pour présenter la série La famille rose  dont ils tiennent les rôles principaux, en formant le couple de parents d’une famille canibale, Shirine Boutella et Arthur Dupont ont bien voulu se prêter au jeu de notre interview spéciale « Séries Mania ». 

Quels sont vos premiers souvenirs de séries ?

Arthur : « Je m’y suis mis très tard mais on va dire que mes premiers souvenirs sont surtout des sitcoms comme Hélène et les garçons, c’était la première fois qu’il y avait un rendez-vous régulier, où on suivait des personnages. C’est ce qui m’a mis le pied à l’étrier. »

Shirine : « Plusieurs séries ont accompagné ma jeunesse comme Charmed, Buffy contre les Vampires et puis il y avait Demain à la une, un mec qui recevait tous les matins le journal du lendemain et qui donc essayait toute la journée de changer le cours des événements. C’était très cool. »

La dernière série que vous avez regardée ?

Arthur : « C’est Succession »

Shirine : « Adolescence, la nouvelle série de Netflix. Techniquement je trouve que c’est exceptionnel, le réalisateur a tout fait en plan-séquences. En tant qu’actrice, tu te dis qu’il doit y avoir un incroyable travail de préparation en amont pour passer par plusieurs états émotionnels. C’est du théâtre. Sinon, j’ai aussi entamé la saison 2 de Bref, je n’ai pas encore fini mais c’est incroyable comment ils ont su se renouveler, plus de dix ans après la première saison, sur un format très court tout en gardant la même dynamique, le même rythme. C’est tellement pertinent, tellement intelligent. Ils ont vraiment fait un travail de fou. »

La série que vous nous conseillez ?

Shirine : « Game of thrones. Pourtant, j’ai mis du temps à regarder. Je fais partie de ces gens qui n’aiment pas suivre quand tout le monde en parle trop mais tout est réussi, l’univers de la série, le jeu d’acteurs qui est fabuleux, et puis il y a tout le temps des chocs émotionnels Les auteurs sont fous. C’est la seule série où ils s’en foutent de tuer les personnages principaux. Tu ne sais plus à quoi t’attendre. Les décors sont fous, les costumes sont incroyables, c’est tellement bien écrit, tellement bien réalisé. »

Arthur : « Je reste sur Succession. C’est une famille qui n’arrive pas à s’aimer, qui n’arrive pas à se séparer. C’est violent. Ils ont tous une ambition mortifère. Et à la fois, ça reste des enfants attachés par un cordon impossible à couper. Tu ne sais jamais comment l’épisode d’après va évoluer. L’idée, c’est qu’il faut tuer le père mais il est increvable et, nous, spectateurs, on l’aime. C’est à la fois grave et sérieux mais aussi hyper drôle avec des moments de lâcheté, de veulerie c’est du grand art Tous les acteurs sont excellents. »

La série culte que vous n’avez jamais vue ?

Arthur: «  Friends, je n’ai pas suivi le truc, je suis resté très en surface. J’ai aimé les épisodes que j’ai vus mais je n’ai pas été accroché au point de rentrer dedans et de tout suivre. »

Shirine : « Moi, c’est Breaking Bad. Je n’ai jamais réussi à regarder alors que tout le monde me dit que c’est tellement génial. Il faut que je la regarde. »

La série de vos rêves ?

Shirine : « Mon rêve d’enfant et qui m’accompagnera toute ma vie, c’est un truc de super-héros. Moi, je voudrais être Captain America, faire un atterrissage comme dans le film Black Widow ou jouer la scène dans Endgame quand ils arrivent tous d’un coup, ça me donne des frissons à chaque fois. Avatar aussi, quand tu arrives à jouer dans un univers qui n’existe pas comme Zoe Saldaña, elle est hyper forte. Elle est aussi dans Les gardiens de la galaxie et Emilia Perez. Elle a un peu une carrière de rêve. »

Arthur : « Pareil, je voudrais un personnage qui sait voler, un Superman, un Spiderman. faire des cascades où t’es tenu par un harnais, levé par une grue à 20 m de haut. »

« La famille rose » sera diffusée sur Ciné+ OCS à une date encore à définir.

« Givré », le spectacle de Gus qui ne laisse pas de glace

Gus vient jouer son dernier spectacle Givré ce samedi au théâtre Sébastopol. @ThomasBraut

Le grand public l’a découvert dans l’émission de M6 « La France a un incroyable talent » en 2015. « J’avais quand même perdu en finale contre un chien mais ce n’est pas grave », sourit Gus l’illusionniste. Le Nordiste attendu ce samedi 29 mars (20 h 30) au théâtre Sébastopol de Lille, a vraiment vu sa carrière décoller deux ans plus tard avec des passages dans les émissions d’Arthur « Vendredi tout est permis » et « Diversion ». «Je l’ai bien senti car j’ai commencé mon spectacle, en septembre 2017 au moment de mes passages dans ces émission et tout à coup, on a fait guichets fermés pendant quatre mois au Feux de la rampe et pendant un an au Studio des Champs-Élysées ».

Depuis Gus vole de succès en succès et peut même se permettre des projets audacieux et ambitieux comme celui de son dernier spectacle « Givré », où l’artiste installe carrément un décor de montagne avec notamment une télécabine, des panneaux de pistes… « C’était un projet très ambitieux, qui nécessite beaucoup de moyens mais j’ai la chance de travailler depuis huit ans avec une production qui me fait confiance et qui a accepté de me suivre. Il a fallu convaincre mais tout le monde savait que ce n’était pas un truc que j’avais rêvé la nuit après avoir trop bu de whisky, sourit-il. C’est quelque chose que j’ai mûri et ce n’est pas un thème choisi par hasard car j’adore le ski, les sports de glisse et j’ai bossé pendant cinq ans en tant que magicien saisonnier à la montagne dans les bars, les restaurants, les hôtels… »

Venir jouer ce spectacle au Sébastopol a d’autant plus de sens pour Gus qu’il est originaire de la région et que ce lieu représente beaucoup de choses pour lui. « Je suis originaire d’ici, j’ai fait trois ans et demi d’école de commerce à Lille et c’est au Sébastopol que j’ai vu l’un de mes premiers spectacles de magie, un festival organisé par Alexis Hazard. Il y avait notamment ses frères, Les virtuoses , mais aussi un Américain Jeff Mc Bride que j’admirais beaucoup.  C’est ce qui m’a donné envie de faire ce métier ».

Devant un public qui lui sera acquis et au sein duquel se trouveront de nombreux proches, Gus se réjouit de passer un vrai moment festif et à l’idée d’en mettre, à son tour, plein les yeux aux spectateurs et peut-être de susciter, lui aussi, quelques vocations.

Gus joue son spectacle « Givré », ce samedi 29 mars (20 h 30) au théâtre Sébastopol à Lille.

L’interview  Séries Mania de Cécile Bois

Cécile Bois est indissociable de son rôle de Candice Renoir. (c) Fabien Malot/FTV

Conviée à une rencontre avec les fans, au village Festival de Séries Mania, ce dimanche matin, la comédienne Cécile Bois, interprète notamment du personnage de Candice Renoir sur France Télévisions, a bien voulu se prêter à une petite interview pour en dire davantage sur son actualité et ses goûts en matière de séries.

Cécile, était-ce une première pour vous à Séries Mania ?

« Non, j’étais déjà venue en 2018 faire une masterclass mais j’avais simplement fait l’aller-retour. C’est la première fois que je participe à la cérémonie d’ouverture, j’ai rencontré des gens, j’ai vu plein de paillettes, c’était joli.  Je me suis immergée directement dans l’esprit de fête. Il en reste encore un peu dans ce métier, donc j’en profite, on ne sait pas combien de temps ça va durer. »

Une rencontre avec les fans vous attend ce dimanche, c’est quelque chose que vous effectuez souvent ?

« Non c’est extrêmement rare. J’ai beaucoup de demandes sur les réseaux sociaux et je ne sais souvent pas quoi répondre. Là pour le coup, j’ai tout de suite accepté de venir, même pour les Parisiens ça ne fait pas trop loin. Je sais qu’une jeune femme vient d’Espagne pour me rencontrer. Je suis venue pour discuter, faire des selfies, des autographes. J’espère avoir le temps d’échanger un peu avec les fans. »

Êtes-vous une grande amatrice des séries ?

« Je crois que j’ai commencé à véritablement en regarder avec l’apparition des plateformes, avec davantage de varitété, de créativité aussi bien dans les sujets que sur les formats proposés. J’ai pris le train en route mais aujourd’hui je regarde quasiment chaque soir une nouvelle série. Je suis devenue un peu addict. »

Quelles étaient les séries anciennes que vous aimiez ?

« J’aimais beaucoup Clair de Lune parce que je trouve qu’il y avait de humour, les comédiens avaient un charme fou, je pense notamment au sourire de Bruce Willis. Il y avait de l’amour, du romantisme. Dans un autre genre, je pense avoir un peu fait mon éducation avec La petite maison dans la prairie, j’ai vu tous les épisodes et même plusieurs fois. »

Quelle est la série que vous regardez actuellement ou que vous venez de finir ?

« Resident Alien, c’est un peu « chelou ». C’est un extraterrestre qui ne peut plus retourner chez lui et qui n’y parviendra que s’il tue tous les humains mais plus il reste sur Terre, plus il s’humanise. J’en regarde aussi beaucoup avec mes filles et là ce sont essentiellement des séries sud-coréennes. J’ai adoré Crash Landing on You. C’est beaucoup orientée sur la romance mais il y a une petite touche politique. C’est l’histoire d’une femme d’affaires assez brillante qui, pour se changer les idées, a décidé de faire un petit saut en parachute le week-end mais le vent l’a poussée en Corée du Nord, en terrain miné. Des soldats vont devoir la récupérer sans savoir si c’est une espionne ou pas. »

Quelle est la série que vous recommanderiez le plus à vos amis ?

« Celle qui m’a vraiment marquée, c’est Peaky Blinders. Je ne vais pas spoiler mais je trouve que de toutes les séries que j’ai vues, toutes époques confondues, c’est celle dont la fin est ma préférée . Les performances des comédiens sont folles, Paul Anderson y est magistral. J’avais beaucoup aimé aussi Downton Abbey ; la musique, le temps dont on dispose pour connaître les personnages. J’aime cette liaison bienveillante entre les gens du bas et les gens du haut,le parcours de chacun qui est fait de drames. Il y a un peu de romanesque. Il y a quelque chose d’Anglais que j’aime beaucoup. »

Tout est possible pour créer votre série : qu’est-ce que vous choisiriez comme univers ?

«Il y a ce livre « Les culottées » qui parle de ces femmes qui ont traversé l’histoire, qui ont fait des choses importantes mais qui n’ont pas été spécialement mises en valeur. J’aimerais incarner une de ces culottées, dans une série plutôt d’époque. J’aime voyager dans le temps, ça me déconnecte un peu plus de la réalité et ce serait réalisé par quelqu’un comme ce soit réalisé par un réalisateur du genre d’Olivier Abbou pour que ce soit traité d’une façon un peu punk et trash. »

Comment on cohabite avec un personnage comme Candice Renoir que vous incarnez depuis tant d’années ?

«Très bien, c’est un personnage que j’ai fait évoluer au fil des années, en même temps que j’évoluais moi-même. Les personnages sont comme les humains, la vie les transforme et Candice il lui est arrivé quand même pas mal de choses. C’est un personnage solaire, coloré, léger, qui me fait du bien dans ce monde qui n’est pas beau. J’aime rire et Candice me laisse l’occasion de le faire. L’équipe de tournage est devenue une famille à laquelle je suis particulièrement attachée. Et cette série m’a permis de découvrir la ville de Sète dans laquelle j’ai désormais de fortes attaches. »

La série s’est arrêtée mais il y a eu depuis deux téléfilms et un troisième est en attente de diffusion. Vous avez des nouvelles à nous donner pour la suite ?

« Non, ça a été diffusé en Belgique mais on n’a pas encore la date concernant la France. Un sujet a aussi déjà été proposé à la chaîne pour un quatrième téléfilm. On attend des réponses. »

Quelle est votre actualité ?

« Je viens de terminer le tournage de la nouvelle saison de la série Les gouttes de Dieu, qui est plus sombre mais tout aussi prometteuse que la première. Une productrice est aussi venue me demander ce dont j’avais envie pour que l’on crée une histoire ensemble mais ça ne sera pas avant la fin de l’année voire en 2026. Enfin le théâtre me poursuit plus que je ne le poursuis depuis quelques années, je rencontre pas mal de gens qui ont des projets pour moi, je pense que je vais finir par craquer. »