Avec Vermines, Sébastien Vaniček a parfaitement su tisser sa toile

Vermines vous propose une bonne dose d'adrénaline en cette période de fêtes. Photo Tandem Films

Qui veut s’offrir une petite dose d’adrénaline entre le passage du père Noël et les résolutions de la nouvelle année ? Depuis mercredi, au milieu des films d’animations familiaux, les amateurs des films d‘épouvante ont droit à une belle contre-programmation avec Vermines, le premier long métrage de Sébastien Vaniček.

« Après quinze ans et une cinquantaine de courts métrages, un producteur que j’avais rencontré quelques années plus tôt sur un concours m’a dit qu’il pensait que j’avais fait le tour dans ce registre et a demandé à voir mes pitchs, explique le réalisateur. Il a retenu celui de Vermines, il l’a proposé à Netflix. Au départ, ça devait sortir directement sur la plate-forme et, finalement, ils ont pensé que c’était mieux de le sortir en salle. Il restait à trouver le reste des financements mais tout s’est fait assez rapidement. »

L’histoire : celle d’un jeune de banlieue qui fait l’acquisition d’une araignée sans en connaître sa dangerosité et qui sans le savoir va plonger tout un immeuble dans l’horreur en la ramenant dans sa chambre et en la laissant s’échapper.

Si l’on bascule petit à petit dans de la science-fiction, type Alien, avec la multiplication (en nombres) et la démultiplication (en taille) des araignées, le film nous tient de bout en bout en haleine, proposant quelques huis-clos oppressants, servi par une bande son avec du rap indépendant (Benjamin Epps, Laylow…) qui participe à l’atmosphère de Vermines.

Pour le réalisateur, il n’y avait pas spécialement d’envie de mixer différents genres, films d’horreur et sur la banlieue, mais bien d’offrir le meilleur divertissement possible au public. Avec l’aide de Florent Bernard, Sébastien Vaniček a énormément travaillé les personnages pour faire en sorte de toucher un public le plus large possible. « Comment on vend un film qu’a priori 8 % des Français ne vont pas aller voir à cause de leur phobie des araignées ? Et comment tenir en haleine aussi ceux qui ne les craignent pas. On voulait que les gens s’attachent vite aux personnages et qu’ils aient rapidement plus peur de ce qui va leur arriver que des araignées, qu’ils soient pris par différentes émotions : le rire, l’effroi, les larmes…  On a fait beaucoup de lectures avec les acteurs en amont pour qu’ils s’approprient bien leurs rôles. »

Le casting a été soigné avec l’humoriste Jérôme Niel, à contre-emploi, des jeunes talents comme Théo Christine, la Lilloise Lisa Nyarko, Sofia Lesaffre ou encore Finnegan Oldfield et environ.. 250 araignées qui ont fait bien plus que de la figuration. « C’était plus une question de budget qu’une volonté artistique car mettre de la 3D coûte vraiment cher », précise-t-il. La présence de ces petites bêtes poilues (« qui ont finalement plus peur de nous que nous d’elles ») a néanmoins donné, une force supplémentaire dans le jeu. «  Quand on tourne avec de vraies araignées, l’adrénaline monte plus vite que s’il faut les imaginer », confient les actrices du film, toutes deux arachnophobes au début de l’aventure mais qui ont su se défaire de cette phobie progressivement, au fil des rencontres et échanges avec Karim le dresseur, l’observation puis, enfin, la manipulation. »

Tourné en banlieue parisienne, là où Sébastien Vaniček a grandi, le film tient toutes ses promesses et s’inscrit déjà parmi les références d’un genre qui revient en force sur le devant de la scène.

Vermines, en salle depuis le 27 décembre, réalisé par Sébastien Vaniček. Avec Théo Christine, Jérôme Niel, Lisa Nyarko, Sofia Lesaffre et Finnegan Oldfield. 

Photo Tandem films.

« Une affaire d’honneur » dépeint la passion du duel dans une société en pleine mutation

Le duel, une affaire d'honneur. Photo Guy Ferrandis/Gaumont

L’aptitude de Vincent Perez pour le maniement des armes et son attrait pour les films d’aventure et de cape et d’épée sont connus de tous, alors voir le comédien s’atteler pour son quatrième film comme réalisateur, à une œuvre sur le duel, pratique qui a perduré du Moyen-âge à 1967 (avec un ultime combat impliquant le maire de Marseille Gaston Deferre) n’est pas une surprise.

«J‘en avais envie depuis longtemps, j’étais prêt et il y a eu une sorte d’alignement des planètes avec la découverte extraordinaire de cette période entre 1881 et 1889 où le duel a vraiment fait rage, explique-t-il. Je me permettais de penser qu’il manquait un film sur ce genre-là. C’est, à l’image de la scène du duel dans la grange avec tous ces costumes, un peu le pendant des westerns aux états-Unis. »

Au-delà des scènes de combat parfaitement chorégraphiées avec des comédiens bien entraînés au maniement des armes, Vincent Perez et Karine Silla proposent surtout un film qui décrit la fin d’une époque : « J’aime l’histoire, le rapport au duel mais j’avais envie qu’il y ait aussi un fond de tissu social dans le scénario », précise la scénariste.

« C’est une période fascinante, une époque qui questionne la nôtre et cet affrontement entre deux mondes, poursuit Vincent Perez. Celui d’hier incarné par mon personnage (le colonel Louis Berchere), qui s’accroche à des idées un peu anciennes, et ce nouveau monde avec le personnage féminin de Marie-Rose Astié, une militante socialiste féminine, qui a vraiment existé, qui écrivait dans le journal « La citoyenne », créatrice de la première ligue féminine d’escrime et qui était très connue à l’époque, notamment pour son combat pour le droit de porter le pantalon pour les femmes. »

Doria Tillier est parfaite dans ce rôle, tout comme le reste de la distribution avec un Roschdy Zem, qui amène beaucoup de classe et de noblesse à Clément Lacaze, sans oublier Guillaume Gallienne dans le rôle d’Eugène Tavernier, personnage ayant lui aussi bien existé et étant l’auteur de « L’art du duel », ouvrage de référence des duellistes de l’époque.

« Et puis il y a cette jeunesse qui vient se confronter à travers le rôle d’Adrien Lacaze à la brutalité de ce milieu d’hommes virils avec fougue et pureté, qui fait écho aux jeunes qui viennent nous questionner aujourd’hui sur ce que nous avons fait de leur monde », ajoute Karine Silla. « C’est un film d’époque qui parle à ma génération, confirme Noham Edje (Adrien). Les duels d’hier, c’est l’UFC (Ultimate Fight Championship) d’aujourd’hui avec tout ce public qui vient pour acclamer les combattants. Les conférences de presse où les champions se défient ont remplacé les lettres que l’on s’envoyait à l’époque. »

Réaliser et jouer en même temps, pour la première fois, n’a toutefois pas été une mince affaire pour Vincent Perez : « Je me suis un peu maltraité, sourit-il, notamment en faisant mes scènes en fin de journée quand tout le monde ou presque avait fini ses plans. Quand je jouais, j’avais parfois l’impression de perdre le contrôle du film mais Karine était là pour veiller à tout et en même temps j’étais plus proche des acteurs. On a fait le film rapidement, en 39 jours, il n’y avait donc pas la place pour l’hésitation, j’y suis allé un peu sans filet. »

« Une affaire d’honneur », dans les salles de cinéma, dès ce mercredi 27 décembre 2023, réalisé par Vincent Perez et Karine Silla, avec Doria Tillier, Roschdy Zem, Guillaume Gallienne, Vincent Perez…

Sur le tournage d’Ici tout commence avec Florence Coste

Florence Coste incarne Laetitita, un personnage qui a pris du galon dans Ici tout commence. Photo ITC-TF1

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.

Le rendez-vous avec notre nouvelle invitée, Florence Coste, alias Laetitia Rigaut dans Ici tout commence, a eu lieu dans des circonstances particulièrement agréables puisque nous avons eu la chance de pénétrer au sein de l’institut Auguste Armand, début novembre, pour assister à une matinée de tournage de la série à succès de TF1.

Malgré une météo chagrine, la beauté et la magie des lieux ont illuminé cette demi-journée durant laquelle nous avons pu assister, au sein d’une partie de l’équipe technique, au tournage de quelques scènes diffusées ces jours-ci : une discussion tendue entre Deva (Kathy Packianathan) et David (Liam Hellmann) concernant l’addiction de ce dernier à l’alcool mais aussi un passage dans le restaurant du double AA, avec son gigantesque sapin de Noël au milieu de la pièce, ou encore un échange dans les allées du parc entre Laetitia et le nouveau professeur de salle, Stanislas du Chesnay (Hubert Roulleau).

On a également croisé dans les couloirs Billie (Margaux Aguilar), Maya (Alexandra Favalli), Léonard (Thomas Vilan) et Thibault (Felix Pacaut) qui s’apprêtaient, eux aussi, à tourner. Un joli moment ponctué d’interviews dans la pièce qui fait habituellement office de salon pour la famille du directeur, Antoine Myriel (Frédéric Diefenthal).

Julia Roberts en exemple

L’occasion d’apprendre que Florence Coste n’était pas certaine de correspondre au rôle de Laetitia lorsque la première proposition de casting lui est parvenue : «  La description du personnage c’était « cagole et menteuse », ce qui est très éloignée de ce que je suis mais mon agent m’a convaincu d’y aller, j’ai joué le jeu, je me suis maquillée en bleue, j’ai mis un haut léopard et je me suis lancée le défi d’incarner un type de personnage que l’on ne m’avait jamais donné jusque-là », confie-t-elle.

Les essais furent concluants et Florence Coste a rapidement adopté son personnage : « J’ai tout de suite voulu l’humaniser, ne pas en faire une caricature. Pour travailler, j’avais pris comme référence le personnage d’Erin Brockovich (jouée par Julia Roberts), une jeune femme débrouillarde, grande gueule, avec des enfants, au look pas possible. Et puis avec le temps, les auteurs voient ce que l’on propose et vont davantage vers ma nature, ma personnalité. J’essaie d’amener cette énergie, ce côté solaire, sociable. Après, dans la vraie vie, je suis plus discrète et je fais moins de conneries que Laetitia, sourit-elle. C’est un rôle très drôle à jouer qui offre plein de possibilités. »

D’autant que son personnage a gagné des galons au fil des années. D’abord gardienne, elle est aussi devenue assistante de direction et même élève en salle : « Je suis polyvalente, je suis partout », apprécie-t-elle. Ce qui lui permet de multiplier les interactions avec des comédiens qui sont devenus pour certains de vrais amis : « On habite pour certains au même endroit quand on vient tourner, on s’invite les uns chez les autres, on se fait des restaurants. Je suis dans la série depuis trois ans, c’est devenu ma famille du Sud. »

Une entente qui contribue certainement au succès de la série : « Les personnages sont attachants, les relations transgénérationnelles, ça change un peu des thrillers, des séries avec des enquêtes, des morts. Les gens nous laissent d’ailleurs entendre que pour eux c’est un rendez-vous réconfortant, qui fait du bien, qui rythme leur semaine. Et puis il y a une certaine modernité dans ITC, je pense qu’on évoque des sujets parlants pour la jeunesse. »

En mode chanteuse le 6 janvier à Lille

Jouer dans cette série a aussi donné à Florence Coste, l’envie d’en savoir plus sur le milieu de la gastronomie française : « à mon petit niveau, j’essaie d’être plus innovante même si je me contente de recettes basiques et je vais davantage découvrir des restaurants gastronomiques. On n’y va pas juste pour se nourrir mais pour découvrir de nouvelles saveurs, pour l’expérience. C’est un monde à part, très créatif. »

Très à son aise au sein de l’institut Auguste Armand, Florence Coste n’en oublie pas d’explorer d’autres facettes de son métier d’artiste. Elle tourne ainsi au théâtre dans « Titanic » et dans « Les muses », une pièce où quatre œuvres d’arts se réveillent une nuit dans un musée et échangent les unes avec les autres.

Enfin, dès le 6 janvier, le public nordiste pourra découvrir, au Casino Barrière de Lille, une autre facette de son talent puisqu’elle viendra faire admirer ses qualités vocales dans un concert réunissant plusieurs acteurs de séries télévisées, dont son camarade d’ITC Benjamin Douba-Paris, alias Solal, pour des reprises de chansons connues, en solo, en duo ou en collégiale. Un retour aux sources pour une jeune femme qui était allée jusqu’aux « battle » dans The Voice en 2014, dans l’équipe de Jenifer, et qui a aussi participé à de nombreuses comédies musicales (Aladin, Il était une fois Joe Dassin…).

« Ici tout commence », du lundi au vendredi vers 18 h 30 sur TF1. Concert avec des acteurs de série TV, le samedi 6 janvier au Casino Barrière de Lille.

Mimie Mathy, 40 ans de carrière et encore bien des projets avec Joséphine

Mimie Mathy, entouree de Franck-Monsigny et Vanessa Demouy pour ce nouvel episode de Josephine ange gardien. Photo Stéphane Grangier/TF1

Un peu de bonne humeur pour égayer les fêtes dans une période d’actualité assez trouble, c’est tout simplement ce qu’espère distiller Mimie Mathy lors de la soirée que TF1 lui consacre pour le jour de Noël, ce lundi, avec la diffusion d’un épisode inédit de Joséphine ange gardien (JAG), suivi d’un documentaire « Grandeur nature » consacré à la comédienne qui fête ses 40 ans de carrière.

« C’est beaucoup d’honneur mais je suis très angoissée, je me demande si je le mérite, est-ce que ça va fonctionner, est-ce que les gens auront envie de me regarder après la dinde aux marrons du 24 décembre », sourit-elle.

À en juger par les bons scores d’audiences réalisés lors de chaque diffusion d’un épisode, Mimie Mathy n’a pas trop de soucis à se faire. Présent à l’antenne depuis 27 ans, le personnage de Joséphine Delamare, ange gardien toujours là pour trouver des solutions dans les situations les plus compliquées, est entré dans le cœur des Français. « Quelles que soient nos croyances en un Dieu, je pense que l’on aimerait tous avoir un ange gardien qui nous protège, nous évite de faire certaines conneries, nous montre le chemin à suivre, estime-t-elle. Les politiques devraient d’ailleurs tous en avoir un. »

Toujours à l’avant-garde 

Au départ de l’aventure, il y a vingt-sept ans, la comédienne, qui figure régulièrement parmi les personnalités préférées des Français, ne s’imaginait toutefois pas une telle longévité : « Le scénario m’a tout de suite séduite mais j’étais surprise que TF1 me propose ça alors que c’était la grande époque des policiers avec Julie Lescaut ou Navarro, rappelle-t-elle. Je me demandais si ça allait plaire. On est dans la 27e année, donc oui, il y avait une attente. »

Mimie Mathy assure n’avoir jamais, durant cette période, envisagé de dire stop. « Tant qu’on a des idées pour renouveler le personnage. Joséphine a beaucoup évolué avec le temps, elle s’est « Mimisée », sourit-elle. J’ai mis beaucoup de moi, mon caractère têtue, soupe au lait, un peu speed. Et si ça a fonctionné c’est parce qu’elle a toujours été à l’avant-garde. Dès la deuxième ou troisième année, nous avions évoqué le thème de l’homosexualité en encourageant un couple homo à vivre pleinement ses sentiments. »

Ses coups de coeur ? « Quand on repart dans le passé. J’ai en tête celui sur la résistance avec des costumes et des voitures d’époque. Celui où j’étais en trois Joséphine une normale, une rockeuse et une précieuse. Le tournage n’a pas été facile. »

Un nouvel épisode vient d’être tourné. D’autres sont en projet, « dont un sur la magie avec, a priori, Eric Antoine » La comédienne aimerait aussi « continuer à sensibiliser les enfants sur les abus sexuels » mais le sujet est sensible : « Le problème est que dans Joséphine, ça doit toujours bien se finir, rappelle-t-elle. Il faut trouver la bonne façon de le faire. On avait réussi à mobiliser sur la différence, le harcèlement à l’école et on avait eu des témoignages très forts en retour. »

Retour au théâtre ?

En attendant, c’est un sujet plus léger qui est proposé pour ce 25 décembre avec le besoin de sauver la chorale d’un centre de vacances un peu atypique dirigé par Nora (Vanessa Demouy), qui est menacé de fermeture. Avec la complicité de Gilles (Franck Monsigny), Joséphine va s’y employer. « C’était sympa d’autant que dans l’épisode on reprend un succès, avec son accord, du patron Jean-Jacques Goldman et que les séquences musicales ont été réalisées avec un pilier des Enfoirés », précise la comédienne, qui a donc accepté, par ailleurs, d’ouvrir les portes de sa vie plus personnelle pour un documentaire programmé en deuxième partie de soirée. « Au départ, j’avais dit non car j’avais déjà fait plusieurs fois Fréquenstar avec Laurent Boyer et j’avais l’impression d’avoir déjà tout dit mais c’était avant que je ne sois avec mon mari. On m’a convaincue de partager un peu tout ça, avoue-t-elle. C’était une manière de marquer mes 40 ans de carrière, sans pour autant dévoiler ce que je ne veux pas montrer mais je n’ai pas grand-chose à cacher. J’ai une vie normale, en Provence, je fais mes courses et le contact avec les gens est toujours très chaleureux. C’est toujours sympa de faire un selfie avec un caddie plein. »

L’avenir ? Trois nouveaux épisodes de JAG en 2024. « Je ne m’interdis pas quelques surprises comme j’ai déjà pu le faire avec des passages dans Léo Mattéi , Ici tout commence ou Demain nous appartient. Sinon, j’aimerais revenir sur scène, mais pas seule, plutôt dans une pièce de théâtre avec trois ou quatre camarades de jeu. Je regarde ce qui se fait mais pour l’instant, il n’y a rien de concret. »

Joséphine ange gardien, « chanter la vie », ce lundi 25 décembre (21 h 10) suivi du documentaire « Grandeur nature », un documentaire réalisé par Vanessa Antelme.

Photo Stéphane Grangier/T1

Florian Galasse a mis du temps à se faire confiance

Longtemps, Florian Galasse n’a partagé son talent qu’avec ses proches. Jusqu’à ce qu’un gros problème de santé, il y a trois ans, ne le décide à se lancer dans le grand bain pour devenir un auteur de bandes dessinées désormais reconnu dans la région.

« Je n’avais pas l’ambition initialement d’éditer ce que je faisais, j’avais un peu le syndrome de l’imposteur, je ne pensais pas avoir le niveau et puis je suis tombé gravement malade… Soit je m’effondrais, soit j’allais de l’avant. Poussé par des proches, j’ai donc tenté ma chance. Si je n’avais pas eu ces soucis, je n’aurais sans doute jamais publié mes bandes dessinées. »

Le succès ne s’est pas fait attendre puisque son premier ouvrage,  Guy la lose, paru en 2021, a reçu, l’année suivante, le prix coup de cœur du festival « Bulles en Nord » à Lys-lez-Lannoy. « L’idée est venue grâce à un collègue de bureau qui me racontait ses déboires sur les applications de rencontres. Et comme il a beaucoup d’autodérision, il n’a pas été vexé que je me serve de ses anecdotes pour ma bande dessinée, c’est même mon premier fan », sourit Florian Galasse, qui a donc rapidement sorti un Guy la lose 2  et travaille actuellement à un troisième opus.

Des bandes dessinées qui sont toutefois destinées à un public averti et adulte : « Je fais ce que j’aime. Mes références ce sont plutôt Fluide glacial, Tronchet, Sœur Marie-Thèrèse des Batignoles, précise-t-il. On m’a conseillé de faire des bandes dessinées pour enfants et c’est vrai que dans les salons, 4 personnes sur 5 qui s’arrêtent sur le stand sont là pour acheter pour un enfant mais je ne me vois pas faire des BD jeunesse juste pour mieux vendre. À la limite, il faudrait des choses avec un double niveau de lecture. »

Florian Galasse a tout de même édité un petit livre à destination de tous : Le monde de Mathéo. « Ce n’était pas non plus prévu, c’était initialement à usage interne, sans prétention. J’ai un enfant autiste et j’avais repris les dessins de son frère Tao, en imaginant ce qui pouvait se passer dans sa tête. Là aussi, on m’a poussé à le sortir et ça m’a permis, en effet, de rencontrer un autre public et j’ai reçu beaucoup de messages touchants. » A tel point qu’un numéro 2 pourrait voir le jour. «  Ce sera le même format de livre mais avec cette fois seulement mes dessins. J’ai envie d’évoquer la vie de Mathéo adulte, ce qui implique d’autres difficultés. » 

En attendant, l’homme vient de sortir, en novembre, son dernier bébé Ouaf le chien  qui n’est toutefois pas un nouveau né : « J’avais fait plusieurs planches, il y a déjà une vingtaine d’années. Quand on a décidé de sortir la BD, je me suis posé la question de la moderniser car il y avait plein de références assez anciennes et puis finalement ça m’a amusé de les garder. »

Mais, au fait, qui est Ouaf le chien ? Un drôle de canin un peu râleur, un peu loser, souvent tyrannique avec Nick le chat et les membres de son espèce mais qui dégage, finalement, un vrai capital sympathie. La finesse du trait et l’impertinence de l’esprit de Florian Galasse achèvent de nous convaincre.

Il est possible de commander les bandes dessinées de Florian Galasse dans les grandes librairies (Fnac, Furet) mais aussi sur les réseaux sociaux de l’artiste. Vous pourrez, en principe aussi le retrouver sur les salons du livre de Crespin (20 et 21 janvier), La Couture (3-4 février) ou encore Gondecourt (16-17 mars).

Florian Galasse travaille à une suite pour Le monde de Mathéo.
Florian Galasse avec son dernier ouvrage.