Camille Lou et Hugo Becker illuminent « Tout le bleu du ciel »

Camille Lou et Hugo Becker réunis pour un périple improbable à travers les Pyrénées. (c) Francois Lefebvre-En voiture Simone /TF1

Quelques années après avoir incarné un couple dans « Je te promets », remake de la série américaine à succès « This is us », Camille Lou et Hugo Becker ont, de nouveau, été réunis pour tourner dans l’adaptation du roman de Mélissa Da Costa « Tout le bleu du ciel », diffusée ce lundi 27 janvier (21 h 10) sur TF1.

Hugo incarne Émile, un jeune homme d’un peu moins de trente ans atteint d’une maladie dégénérative qui lui fait, entre autres, perdre progressivement la mémoire. Il décide de se lancer dans un ultime voyage et lance une petite annonce pour trouver une personne pour l’accompagner. Joanne (Camille Lou), une jeune femme peu bavarde et mystérieuse, visiblement marquée par la vie, sera sa camarade de route durant ce périple qui va bouleverser leurs existences.

Les deux comédiens étaient ravis de ses retrouvailles, surtout pour des rôles aussi forts : « Il y a une alchimie qui ne se contrôle pas, qu’on ne peut fabriquer, explique-t-elle. On a une manière de travailler similaire, on est très investis dans ce que l’on fait. C’est un acteur incroyable. Dans un road movie, où il y a beaucoup de choses à construire, une vraie complicité, c’est important de jouer avec quelqu’un en qui on a entièrement confiance, ça fait gagner du temps. »

Mélissa Da Costa ravie du casting

Ce casting a également séduit Mélissa Da Costa : «  Je n’avais pas de visages précis en tête mais je trouve que Camille (Lou) a cette espèce de sensibilité, cette capacité à être dans la pudeur, la fragilité, qui est tout à fait celle de Joanne. Je l’ai retrouvée tout de suite, apprécie-t-elle. Hugo, je l‘ai découvert sur le tournage. J’entendais sa façon de parler, son côté un peu désinvolte, qui était tout à fait celui que j’avais imaginé pour Émile ».

Tournée essentiellement dans les Pyrénées, qui offrent un décor à couper le souffle, cette fiction compte aussi un « personnage » inattendu mais essentiel : le van dans lequel va s’effectuer le périple d’Émile Et Joanne : « On a fait un gros casting pour le Van, sourit le réalisateur Maurice Barthélémy. Le problème de ces voitures-là, c’est que ça tombe en panne trop facilement donc il fallait en trouver un qui n’allait pas nous lâcher pendant le tournage. Je voulais retrouver celui de la couverture du livre et on a finalement choisi un comni Volkswagen des années 1970-1980, très confortable. »

Afin de tenir dans un format de 90 minutes, la scénariste Claire LeMaréchal a dû faire des choix tranchés : « Le plus difficile a été de supprimer tous les flashbacks car on n’avait pas la possibilité de raconter le passé des personnages, avoue-t-elle. La grande difficulté était donc de faire en sorte que l’on puisse, sans tout dire, ressentir l’histoire de ces personnages, ce qui les amenés là, ce qui les traumatise et ce vers quoi ils vont ensemble. »

Trouver l’âme du personnage

Mélissa Da Costa a, elle, préféré se mettre en retrait : « J’ai décidé de faire confiance. On s’est rencontrés au début, elle m’a exposé sa vision, j’ai vu que l’on avait la même sensibilité donc je l’ai laissé travailler, confie-t-elle. J’ai eu l’occasion de lire le scénario à un niveau déjà bien avancé, j’ai pu faire quelques retours et puis j’ai de nouveau lâché prise. Un auteur a du mal à se détacher de son œuvre et puis j’écris pour la littérature, pas pour la télévision ou le cinéma mais j’étais là à distance et je suis venu quelques jours sur le tournage. »

Pour préparer son rôle, Camille Lou a eu besoin de relire le livre : « Je voulais trouver l’âme du personnage pour l’incarner au mieux. J’ai pris des notes car je ne voulais pas trahir ce qu’elle était et je voyais ce que je pouvais changer, ce que je ne pouvais pas faire autrement.  Dans l’inconscient collectif les gens me voient plutôt joyeuses, un peu badasse depuis Cat’s eyes mais pas pudique et triste. C’était un challenge de jouer cette femme qui a été brisée, qui s’est coupée de son empathie parce que sa souffrance était trop forte, et qui va se reconstruire en aidant Émile. »

Hugo Becker, lui, était plus réticent à lire le livre avant de tourner : « Si vous vous attachez à trop de choses, il peut y avoir des frustrations immenses mais ne pas lire du tout peut aussi être un problème mais je crois qu’il y avait déjà beaucoup de choses dans le scénario pour nourri ce personnage, estime-t-il. Je ne veux pas en dire trop mais ce que j’aime chez Émile, c’est sa façon de voir la vie et de la vivre, de l’aborder avec un humour qui est en fait une pudeur déguisée et cette capacité de prendre des décisions radicales et de tout plaquer du jour au lendemain parce qu’il est dans une urgence de vie. e n’avais jamais joué de rôle comme ça. »

« Tout le bleu du ciel », de Maurice Barthélémy, d’après le roman de Mélissa Da Costa. Avec Camille Lou et Hugo Becker, ce lundi 27 janier (21 h 10) sur TF1 et sur la plateforme Nerflix.

Du beau monde pour un spectacle hommage à Raymond Devos

Plusieurs comédiens se succèdent pour rendre hommage à Raymond Devos. © Philip Ducap

Quelques années après avoir monté un spectacle pour rendre hommage à Pierre Desproges, Daniel Benoin a décidé de célébrer le centenaire de la naissance de Raymond Devos. Plusieurs comédiens, de Gérard Jugnot à Mathilda May, en passant par Zabou, Christophe Alévêque, Michel Boujenah, Clémentine Célarié ou encore François Berléand, se relaient sur chaque date pour déclamer les principaux textes et sketchs de l’humoriste tourquennois.

Patrick Chesnais n’a pas hésité un instant à rejoindre cette belle troupe lorsque la proposition lui a été faite : « C’est bien car chacun peut venir en fonction de son agenda, ça n’empêche pas de faire des choses à coté et si l’on excepte quelques sketchs qui ont un peu vieilli, il y a une puissance, une force comique qui est toujours d’actualité, assure-t-il. Les gens rient énormément et dans ces sketchs, il y a la fois de la drôlerie et une forme de poésie, ce qui ne va pas toujours ensemble. »

Reprendre les textes de Raymond Devos, le comédien le faisait déjà durant sa jeunesse : « Je me souviens qu’on les refaisait avec des camarades dans la cour de récréation », poursuit-il. Plus tard, devenu à son tour acteur, Patrick Chesnais est allé plusieurs fois le voir sur scène mais il se souvient aussi avoir eu le plaisir de le rencontre dans sa loge après un spectacle : « Je me souviens qu’il était très content parce que, disait-il, le public avait été bon contrairement à la veille, sourit-il. Il avait raison, ça change tout, le public joue énormément sur la réussite d’un spectacle. »

Interpréter des textes de Raymond Devos n’est pas si facile : « Je crois que pour le jouer, il ne faut pas perdre de vue ce qu’il était. Il faut de la cadence, de la puissance, un sens de la rupture, des phrases qu’il faut asséner car si on les dit en demi-teinte ça ne fonctionne plus. On met chacun notre personnalité mais il faut essayer de retrouver ce mélange de force et de finesse, cette subtilité dans l’énormité. »

Selon les soirées, chacun peut s’emparer de différents sketchs mais Patrick Chesnais reconnaît s’en être attribué deux historiques : « La mer démontée » et « Caen ». Un spectacle durant lequel le comédien avoue être autant acteur que spectateur : « C’est très intéressant de voir toutes ces personnalités qui se prêtent à l’exercice et qui donnent des couleurs différentes ». 

« Il a la côte Devos ! », mise en scène de Daniel Benoin. Avec Patrick Chesnais et plusieurs comédiens parmi la liste suivante : Gérard Jugnot Mathilda May, Zabou, Christophe Alévêque, Michel Boujenah, Clémentine Célarié, François Berléand, Stéphane Guillon ou encore Daniel Benoin.

© Philip Ducap 

Camille Berthollet cherche toujours à démocratiser la musique classique

Camille Berthollet sera seule ce samedi sur la scène du Colisée de Roubaix. ⓒ Simon Fowler

Sans sa sœur Julie, contrainte de renoncer pour le moment à la tournée en raison de soucis de santé, la violoniste et violoncelliste Camille Berthollet sera néanmoins bien présente ce samedi 25 janvier (20 h) sur la scène du Colisée de Roubaix. Accompagnée de Vincent Forestier (piano) et Maxime Ferri (claviers, percussions), elle assurera le spectacle comme prévu initialement : « La trame, le programme, les titres choisis restent les mêmes. Il y aura la belle scénographie, les jeux de lumière que nous avons mis en place avant la tournée, promet-elle. Après, il y a quelques ajustements au niveau des arrangements mais je le faisais déjà par le passé sur certains concerts donc il n’y a rien de problématique. »

Le public nordiste, que la jeune femme a hâte de retrouver, aura bien évidemment droit à une bonne partie du dernier album « Dans nos yeux » mais il y aura aussi beaucoup de clins d’œil aux albums précédents avec quelques titres incontournable, réarrangés et revisités pour l’occasion. « Il y aura forcément « L’été de Vivaldi » que les gens attendent puisque c’est ce qui m’a permis de gagner l’émission Prodiges et m’a fait connaître, précise-t-elle, mais j’aime bien amené quelques surprises donc il y aura aussi des titres inédits qui ne sont pas dans nos albums. »

La musique classique fait son retour en force : « On ne s’en est jamais vraiment éloignée car le classique c’est notre base même si on aime explorer plein de genres différents mais ça faisait un moment que l’on avait envie de rendre hommage aux grands compositeurs qui nous ont fait grandir musicalement », explique-t-elle.

L’ouverture à d’autres styles est néanmoins toujours bien réelle avec plusieurs titres de Queen : « Harmoniquement leurs chansons sont très intéressantes, ça permet de faire des choses très riches avec nos instruments.  Nous n’avons jamais voulu mettre de barrières entre les différentes musiques et on a aussi grandi avec la chanson française, la variété internationale, la pop… »

Un album déjà en préparation pour la fin d’année

Un éclectisme dont elle use volontairement depuis ses débuts pour démocratiser ses instruments et la musique classique de façon générale : « Les gens mettent des barrières quand ils connaissent moins et il était donc important d’amener le public par le biais de musique qu’ils connaissent, qu’ils ont déjà entendu dans des films, poursuit-elle. J’aime bien lors des dédicaces, après les concerts, échanger avec des gens qui venaient pour la première fois et à qui on a donné envie de revenir. Le classique est une musique ancienne, il faut la jouer avec les codes de notre âge, avec des jeux de lumière, des tenues dans l’air du temps. »

Heureuse du chemin accompli durant cette première décennie de carrière qu’elle n’a pas vu passer, Camille Berthollet se réjouit surtout «  de ce lien avec le public qui a grandi, qui est resté, tout ce que l’on a construit au fil de ces dix ans » ; tout en avouant avoir encore plein d’idées et de rêves en tête : « Je suis déjà en préparation d’un album pour la fin de l’année, annonce-t-elle. J’ai envie de duos avec d’autres artistes, ça me challenge à chaque fois, et d’aller dans des pays ou dans des salles que je n’ai pas encore pu découvrir. »

Concert de Camille Berthollet, ce samedi 25 janvier (20 h) au Colisée de Roubaix.

Photo Simon Fowler

Avec « Pistes » Penda Diouf sort de l’oubli le génocide allemand en Namibie

Penda Diouf est l'autrice de Pistes, une création proposée pendant quelque jours au théâtre du Nord.

Son nom est incontournable sur toutes les scènes de France et même à l’étranger. Révélation théâtre 2023 d’après la société des auteurs, Penda Diouf a multiplié les projets ces dernières années. « La grande ourse », « Soeurs ; nos forêts ont aussi des épines », « Sorcières », « Gorgée d’eau », qui traite de l’environnement, mais aussi « Harriet Tubman, passeuse de l’ombre » ou encore « May Landschaften » tournent ou sont actuellement montées un peu partout sur le territoire et même en Allemagne pour la dernière de la liste, une pièce qui rend hommage à May Ayim, une poétesse afrodescendante allemande, très militante et très engagée. L’engagement, un terme qui colle au parcours de Penda Diouf, installée depuis près de cinq ans à Lille, dont presque tous les textes permettent de mettre à jour des histoires oubliées, minorées, invisibilisées.

« Pistes » qui sera du 22 au 25 janvier à l’affiche du théâtre du Nord, en est un parfait exemple. Retenue comme artiste associée pour trois ans par la structure culturelle lilloise, la jeune femme y évoque l’histoire du génocide allemand sur les peuples namibiens. « Elle parle notamment du premier camp de concentration et d’extermination de l’histoire de l’humanité créé par les Allemands en Namibie, comme un espèce de laboratoire de ce qui se fera plus tard au moment de la Shoah », souligne David Bobée, le responsable des lieux.

L’histoire de « Pistes », c’est aussi celle d’une jeune femme qui a répondu à l’appel de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques pour écrire un texte d’environ dix minutes sur la question du courage. « Je me suis posée la question de savoir si je m’étais sentie courageuse à un moment donné dans ma vie et j’ai repensé à un road-trip effectuée seule, pendant un mois et demi, en Afrique sur les traces de Frankie Fredericks, un athlète nambien de très haut niveau (toujours détenteur du record du monde du 200 m en salle, réalisé il y a près de trente ans à Liévin). »

Partie d’un format initial d’une dizaine de minutes, Penda Diouf a ensuite élaboré une forme longue de son texte, portée sur scène par Nan Yadji Ka-Gara. « C’est un monologue, je le jouais moi-même au début mais je ne me sentais pas à ma place, là je suis bien plus à l’aise à la mise en scène, préciset-elle. Je voulais aussi dans ce spectacle évoquer la question du corps noir via notamment mon expérience de petite fille ayant subi des discriminations, des humiliations. »

L’autrice n’a rien laissé au hasard et a su s’entourer pour magnifier le moindre détail de sa pièce. Elle a ainsi fait appel à David Bobée et Léa Jézéquel pour la scénographie mais aussi à la chorégraphe Robyn Orlin « pour travailler cette question du corps et offrir des temps de respiration dans ce monologue assez dense »,

Au niveau du son, elle a sollicité Lundja Medjoun : « J’avais envie de travailler sur les dunes mugissantes, ce son particulier créé par les grains de sable qui roulent sur les dunes lorsque le vent souffle, explique-t-elle. Un son assez fantomatique assez intéressant puisque l’on parle de génocide, de mort. » Claire Gondrexon a été choisie pour reproduire au mieux la luminosité incroyable du ciel de Namibie. Enfin, Penda Diouf est partie une semaine, l’an passé, en Namibie avec Wojtek Doroszuk, pour faire des images qui accompagnent aussi le spectacle.

« Pistes » de Penda Diouf, du mercredi 22 au samedi 25 janvier au théâtre du Nord à Lille.

Sebastian Marx a réalisé son french dream

Sebastian Marx s'est fait une place sur la scène française. Photo Kobayashi

Installé en France pour suivre sa compagne depuis environ 20 ans, l’humoriste Sebastian Marx a rapidement intégré les codes de notre humour pour se faire une place de choix sur la scène française. Il explique son évolution à la veille de retrouver le public du Nord, ce mardi 21 janvier (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille.

Sebastian, à quoi faut-il s’attendre dans ce nouveau spectacle ?

« Le précédent « Un New Yorkais à Paris » racontait un peu ma découverte de la France. Là, je voulais parler d’autre chose, davantage de ma vie actuelle. Le thème de ce spectacle est « La cigale et la fourmi » de La Fontaine. Ce n’est pas très drôle comme ça en apparence mais j’ai trouvé que cette fable faisait un joli cadre pour entourer toutes mes blagues. Je vais séparer les gens en deux parties : les fourmis plutôt prévoyantes, responsables, mais chiantes, et les cigales plutôt festives, spontanées, mais connes. On essaie de savoir qui est qui dans le public. »

Et vous, vous êtes plutôt cigale ou fourmi ?

« J’ai l’impression d’être cigale mais l’histoire de ma famille est très fourmi par obligation, mes grands-parents qui étaient juifs ont dû fuir les dictatures en Argentine et, forcément il faut prévoir les choses pour la suite. Il y a donc un peu cette « fourmitude » en moi, cet héritage familial. »

Les codes de l’humour ne sont pas forcément les mêmes aux États-Unis et en France. Qu’avez-vous retenu du premier spectacle pour construire le second ?

« J’ai appris que les Français aimaient bien que quelqu’un de l’extérieur se moque du pays, surtout un Américain. Je trouve qu’il y a une relation amour-haine entre la France et les États-Unis, donc j’ai voulu garder cet œil extérieur qui observe une culture. J’ai aussi appris comment jouer avec la langue et puis j’ai pris de la maturité, je suis plus à l’aise. Il y a 8-10 ans quand je faisais du stand-up je m’inquiétais beaucoup de ma diction. Là, je me suis dis que ça n’était pas grave si je faisais des fautes, je suis plus détendu sur scène. Sur le premier spectacle, je me prenais la tête pour bien prononcer les blagues. »

Quelles caractéristiques de l’humour français vous ont le plus marqué ?

« Ca fait déjà plus de vingt ans que je suis là, donc ça a beaucoup changé. Quand j’ai débarqué en France, je trouvais l’humour français assez théâtral, les one man show étaient très mis en scène et le stand-up que l’on connaît aujourd’hui n’existait quasiment pas à l’époque. Pour le public, l’important avant était que le gars sur scène soit un bon comédien, drôle et peu importe s’il écrivait ou pas ses textes. Ça a évolué petit à petit avec notamment le Jamel Comedy club et j’ai l’impression que même les gens qui font encore des sketchs écrivent désormais presque tous leurs textes donc ça devient de plus en plus personnel. Les Français donnent de l’importance à la sincérité et au texte. Ils veulent savoir qui est la personne sur scène ; ils n’attendent pas qu’il se cache derrière un personnage. »

Avant de venir, vous aviez des références dans l’humour français ?

« Sincèrement personne. Aux États-Unis, personne ne connaît les humoristes français. C’est difficile d’exporter son humour là-bas surtout si tu évoques des faits de société ou l’actualité du pays. Et puis il faut bien maîtriser la langue, adapter le spectacle. »

Vous parliez déjà bien le français en arrivant ici ?

« Non, je partais de zéro, c’était drôle. Les premières fois que je suis monté sur scène ce n’était pas catastrophique mais c’était très scolaire, j’apprenais phonétiquement juste pour sortir les blagues c’était très robotique, je ne pouvais pas m’amuser avec le texte. »

Vous écrivez vos textes seuls ?

« Je travaille avec Navo (Bruno Muschio), qui avait co-écrit la série télévisée « Bref » avec Kyan Khojandi. J’ai besoin de passer mes blagues devant les yeux d’un Français pour les valider. Ma compagne m’aide aussi beaucoup car je n’ai pas toutes les références culturelles et politiques. »

Vous continuez aussi à jouer aux États-Unis…

« Oui j’ai un spectacle en Anglais très différent. Depuis deux ans, je joue beaucoup en Californie pour des Français qui habitent là-bas. Je partage des vidéos dans les deux langues mais ça marche mieux en Français. Je fais les deux, pas spécialement pour les États-Unis, mais pour aller partout en Europe. J’ai joué les deux à Londres et bien qu’ils soient différents, ils ont tous les deux bien fonctionné. Je trouve qu’il y a une sensibilité qui reste la même. »

Vous retrouvez un public lillois que vous connaissez déjà bien désormais. Impatient ?

« Dans le Nord il y a une identité culturelle très forte. Je me suis bien amusé quand j’en suis venu à dire des gros mots en ch’ti. Lille, c’est un très bon public, qui a envie de rigoler. »

« On est bien là », spectacle de Sebastian Marx, ce mardi 21 janvier (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille.

Photo Kobayashi