Hélène, les filles et les garçons sur la scène du Sébastopol

Hélène Rollès er ses camarades proposent un concert exceptionnel le 25 mai à Lille.

Véritable phénomène dans les années 1990, la sitcom Hélène et les garçons a permis à son interprète principale Hélène Rollès mais aussi à tous ses petits camarades d’acquérir une incroyable notoriété. La petite bande n’a depuis jamais quitté l’écran avec des séries dérivées, « Le miracle de l’amour », « Les vacances de l’amour » Et, actuellement, « Les mystères de l’amour », diffusée sur TMC. Tous seront sur la scène du théâtre Sébastopol de Lille le dimanche 25 mai pour un grand concert puis une rencontre avec certains fans.

Hélène, comment on vit le fait d’être une Madeleine de Proust pour toute une génération ?

« C‘est un honneur, ça fait plaisir. Beaucoup de gens me disent que j’ai bercé leur enfance donc ça ne me rajeunit pas (rires). C‘est vrai qu’ils étaient nombreux devant la télévision et j’étais chez eux tous les soirs. »

Est-ce que vous avez déjà pris le temps de mesurer le chemin parcouru ?

« Je ne suis pas du tout nostalgique, je ne me pose pas sur mon parcours. J’ai eu la chance de vivre énormément de choses, des moments merveilleux mais je pense davantage à l’avenir qu’au passé et là ce qui m’intéresse c’est qu’on va venir à Lille faire un concert. Même si on l’a déjà fait à Paris, ce sera la première fois que l’on sera tous ensemble sur scène, les filles et les garçons, puisque cette fois Laure (Guibert, alias Bénédicte) sera avec nous. »

Comment est née cette idée de faire ce concert tous ensemble ?

« Ils avaient tous l’habitude de venir à la fin de mes concerts faire un coucou aux gens. Ils ont tous toujours contribué à travers Hélène et les garçons puis Les mystères de l’amour à faire la promotion de mes spectacles, le public les connaît autant que moi donc je leur ai simplement demandés si, pour une fois, ils accepteraient de venir chanter avec moi et ils ont tous dit oui. C’est un nouveau concept, avec ce concert et ensuite pour certains une rencontre avec nous. J’espère que ça va plaire. »

On connaît vos compétences musicales mais pas forcément celles de vos camarades, ça donne quoi ?

« Il y en qui chantent très bien comme Laly Meignan et Sébastien Roch, d’autres qui chantent un peu faux mais ce n’est pas grave. L’essentiel c’est qu’ils le fassent de bon cœur, en y mettant de la bonne volonté. On ne cherche pas une performance de chant, il y a eu des répétitions mais personne n’a pris de cours. Ce que l’on voulait, c’était juste le plaisir de se retrouver ensemble. »

Ce sera uniquement vos chansons ou il y aura aussi des reprises d’autres artistes ?

« Ce sera juste mes chansons. Je vais en chanter la majorité et on va en partager quelques-unes ensemble. Ce sera des chansons du dernier album et puis des titres que tout le monde connaît. »

Vous avez d’autres projets en cours ?

« Je viens de faire un album en chinois donc j’espère faire une tournée en Chine. Et puis il y a toujours les tournages des Mystères de l’amour. »

La série dure depuis plus de quatorze ans. Quelle est la clef d’une telle longévité ?

« L’aventure ne s’est jamais arrêtée. On arrive à la 37e saison, on tourne entre un et trois jours chaque semaine et on se retrouve avec plaisir, on rigole tout le temps et forcément on ne se lasse pas de rire. C’est aussi pour ça que je fais ce métier. S’il n’y avait pas une telle ambiance, ça serait sans doute fini depuis longtemps. Pour la petite information, on va d’ailleurs sûrement tourner quelques épisodes du côté de Lille les jours qui suivront le concert. »

« Hélène, les filles et les garçons », le dimanche 25 mai (16 h), au théâtre Sébastopol à Lille,suivi, pour ceux qui prendront le pack VIP, d’une rencontre avec les artistes sur la scène. Prix : 34 à 75 €.

Cécile Marx promet un spectacle trash poétique

Cécile Marx sera le 7 mai sur la scène du Spotlight à Lille.

Après un passage par le Zénith de Lille il y a quelques semaines avec quelques camarades pour la tournée « Mortreux Comédy », l’humoriste parisienne Cécile Marx est de retour dans le Nord, ce mercredi 7 mai, au Spotlight, une salle qui lui tient d’autant plus à cœur qu’elle appartient à son producteur « Sur mesure ».

« Je viens du théâtre et c’était donc sympa de partager cette aventure collective, ce côté troupe, d’autant qu’on se bidonnait autant dans la vie que sur scène, assure-t-elle. Ça a permis de partager nos univers très différents »

Les spectateurs présents sur ce show ont ainsi eu un bon aperçu du spectacle de Cécile Marx mais pour en voir davantage, il faudra pousser les portes du Spotlight. La jeune femme promet un spectacle original. « C’est du stand-up mais avec un peu de musique et pas mal de surprises, annonce-t-elle. Il y a plein d’anecdotes de vie, c’est assez personnel mais c’est aussi très libérateur, un peu rock. Ceux qui adorent le stand-up ne sont pas déçus et ceux qui préfèrent les seuls en scène s’y retrouvent aussi. Je suis toujours sur le fil entre humour noir et absurde. C’est trash poétique, il y a plusieurs couleurs. »

Le spectacle s’appelle Iconique, un mot dont le sens premier a été un peu travesti dans le langage courant pour désigner de nos jours quelque chose de mythique, d’emblématique. Cécile Marx a décidé d’y amener, elle aussi, sa définition : « J’y raconte qu’à partir du moment où on assume nos défauts, les comportements dont on a honte, ils peuvent devenir iconiques. En fait, c’est un choix, une attitude », affirme-t-elle.

« Iconique », un spectacle de Cécile Marx, ce mercredi 7 mai (19 h) au Spotlight de Lille.

 

Stars 80 vs Stars 90, la nostalgie fonctionne à pleins tubes

Phil Barney et Patrick Hernandez seront dans l'équipe Stars 80, tandis que Larusso et Christiane de Zouk Machine représenteront Stars 90.

En attendant de célébrer, en 2026, le vingtième anniversaire de leur premier concert, intitulé à l’époque « RFM Party 80 », les artistes des années 1980 seront réunis pour deux soirées exceptionnelles au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq. Ils y retrouveront leurs camarades des années 1990 pour une « battle » qui devrait enflammer le public de l’Arena nordiste.

Du côté des années 1980, on annonce notamment Patrick Hernandez, Phil Barney, Émile et image, Vivien Savage, Début de soirée, Jean-Pierre Mader et Sabrina tandis que la décennie suivante sera représentée par Tina Arena, Michael Jones, Larusso ou encore Hélène Segara.

D’autres noms viendront se greffer au fil des semaines puisque ce sont une vingtaine d’artistes qui sont attendus surs scène pour plus de 2 h 15 d’un show reprenant les plus grands tubes de ces deux décennies, les titres des chanteurs présents évidemment mais aussi des duos, des trios, des collégiales, des medleys thématiques (rock, girls power, tubes de cinéma…).

« Ce sera une bataille gentille, des affrontements musicaux sympathiques, on va partager de bons moments, assure Patrick Hernandez. Je me souviens qu’au début, on devait faire quatre Zéniths, on ne savait pas si ça allait fonctionner et on avait même dit aux producteurs que si ça ne marchait pas, on ne leur demanderait rien. Finalement, vingt ans plus tard, on est encore là. »

« On se demande tous comment ça se fait que ça dure depuis si longtemps, sourit Phil Barney. Tous les matins, on se dit qu’on a du bol d’enchaîner depuis autant d’années. C’est à chaque fois plein d’énergie, plein de sourires, plein de chaleurs et on est contents de retrouver des camarades, on avait d’ailleurs déjà fait des choses avec Larusso et Benny B, il y a quelques années. »

Christiane du groupe Zouk Machine qui a rejoint la troupe Stars 80 en 2023 sera, cette fois, dans le clan de la décennie d’après. « On va fermer les yeux sur ce petit écart », sourit Patrick Hernandez. « De mon côté, j’ai tout fait, des projets avec les années 1980, les années 1990 et les années 2000, précise Larusso, membre, elle aussi, de la « team » 90. ça pue l’amour cette bataille, s’amuse-t-elle. Ce sont deux décennies où il y avait une vraie volonté de trouver les chansons les plus mélodieuses possibles, celles qui restent le plus dans la tête mais avec des styles très différents. »

Une aventure qui s’apparente à une deuxième carrière pour tous ces artistes. « Il faut bien avouer qu’on a tous connu des moments de redescente. Ces concerts nous permettent de revivre ce qu’on a connu quand on était au top de notre carrière, alors que seuls nous ne pourrions pas remplir de telles salles, admet Christiane de Zouk Machine. Nous n’avons plus rien à prouver, on prend un réel plaisir à partager ces moments. »

Tous ne doutent pas un instant que le public du Nord saura rendre ces soirées inoubliables : « Les concerts les plus explosifs que l’on ai fait avec Stars 80 c’est à Bruxelles et à Lille », rappelle Patrick Hernandez, impatient de faire chanter le stade aux sons de son « Born to be alive ».

« Battle Stars 80 vs Stars 90 », vedredi 6 et samedi 7 juin (20 h à la Décathlon Arena – Stade Pierre Mauroy à Villeneuve-d’Ascq. Prix : 38 à 98 €.

Carême, une série qui possède tous les ingrédients d’une bonne recette

Benjamin Voisin incarne le personnage de Carême. Photo AppleTV+

De la cuisine, des intrigues politiques et des relations amoureuses, voici les principaux ingrédients du succès de la série Carême, choisie pour faire l’ouverture du festival Séries Mania à Lille, au mois de mars, et dont les premiers épisodes sont disponibles depuis quelques jours sur la plateforme AppleTV+.

La série est construite autour du personne d’Antonin Carême, le premier grand chef de l’histoire, qui au-delà de ses compétences culinaires possède l’art de séduire les femmes et de s’attirer les faveurs des hauts placés, ce qui lui valut d’être un formidable espion politique à la solde du redoutable Talleyrand, un homme d’église qui occupa de nombreux postes à pouvoir sous différents régime à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle.

Inspirée du livre de Ian Kelly « Cooking for Kings : The Life of Antonin Carême, the First Celebrity Chef », cette série en 8 épisodes a été produite par Dominique Farrugia et réalisée par Martin Bourboulon. « Vanessa Van Zuylen avec qui j’avais déjà travaillé sur le projet Eiffel m’en a parlé et j’ai trouvé excitant de repartir sur la réflexion d’un série qui se passe sous l’ère napoléonienne, de faire une reconstitution historique tout en se demandant quelle vision on allait avoir sur le sujet, quel pas de côté, on allait pouvoir effectuer, confie le réalisateur. Quand on sait à quel point la gastronomie a servi aux grandes étapes de la diplomatie française, c’était intéressant d’avoir cette approche sensuelle et politique de la cuisine. »

Pour être crédible, il fallait évidemment que le personnage de Carême sonne juste. Benjamin Voisin est parfait dans le rôle et le comédien n’a rien laissé au hasard dans sa préparation : « J’ai travaillé pendant un mois avec le chef Christophe Haton qui m’a appris le début du geste et quand celui-ci a été suffisamment acquis à son goût, il m’a emmené dans l’école Ferrandi, où j’ai d’abord travaillé sur des petites choses, des miniardises avant de monter en gamme et de découvrir l’énergie d’une brigade pour la restituer au mieux à l’écran. »

Le travail a été un peu différent pour Jérémie Rénier qui s’est, lui, attaché, à creuser le personnage de Talleyrand : « On a beaucoup travaillé sur les relations entre les personnages. Je connaissais mal celui de Talleyrand, un homme d’église plein de pouvoirs, qui a traversé un siècle politique, qui savait toujours ce qui allait se passer et possédait donc presque à chaque fois un coup d’avance. Il y avait quelque chose d’assez versatile à trouver, on a cherché comment le moderniser pour qu’il ne soit pas trop ennuyeux. »

L’acteur belge a délivré une partition très réussie et le reste du casting étant au diapason, Carême est une série à déguster sans modération d’ici cet été.

« Carême », une série en 8 épisodes de 52 minutes. Les deux premiers épisodes déjà disponibles sur AppleTV+, les autres à venir chaque mercredi. Avec Benjamin Voisin, Lyna Khoudri et Jérémie Renier.

Romane Serda poursuit son introspection en musique

Romane Serda délivre un nouvel album authentique, sincère, sensible.

Jusqu’où un artiste peut-il se dévoiler dans ses chansons ? Romane Serda ne s’est visiblement pas posée la question : « Je n’ai mis aucun frein, je parle d’absolument tout, assure-t-elle. Depuis le dernier album, j’ai écrit un livre, je suis rentrée dans une véritable introspection et c’était une suite logique de faire un album dans cette même veine d’authenticité, d’intimité. Je le vois comme quelque chose que j’avais envie de partager avec une amie. J’ai besoin d’établir ce rapport de complicité, que les gens puissent éventuellement se reconnaître dans certaines de mes chansons. »

La musique a toujours été à ses yeux le meilleur vecteur d’émotions et même un formidable moyen de communiquer : « Je m’amuse souvent à envoyer des chansons comme on envoie des émojis, j’essaie de trouver la chanson qui va correspondre exactement à ce que j’ai envie de dire à telle ou telle personne. Je me dis que c’est une manière de passer des messages. J’ai besoin de ressentir des émotions et quand ça se fait via la musique, ça me donne une certaine énergie mélancolique ou joyeuse. »

Pour construire cet album, Romane Serda a fait appel à la plume de son ami Mathieu Boogaerts et à Patxi Garat : « Patxi, je l’ai rencontré, il n’y a pas si longtemps mais on s’est tout de suite bien entendus, se réjouit-elle. On a discuté, je lui ai expliqué la direction que je voulais qu’il prenne car l’album était déjà pratiquement terminé. Je lui ai dit que j’avais envie de quelque chose de léger, de frais, d’optimiste et ensuite j’ai laissé libre cours à son imagination. Il a un don d’écriture évident. En ce qui concerne, Mathieu, c’est un ami de longue date, on discute beaucoup donc il me connaît par cœur. Il m’a écrit Mini, un texte sur mesure et il m’a aidée à co-écrire un autre texte très personnel. »

Au final, réaliser cet album était plus qu’une évidence : une nécessité : « J’ai beaucoup de choses à dire et j’ai besoin de sortir en mots ce que j’ai à l’intérieur, ce sont des histoires et des émotions que j’habite. » Musicalement, Romane Serda a également souhaité prendre un nouveau virage plus électro : « Je faisais jusque-là des albums organiques, avec de vrais instruments mais je voulais ce son plus électro, épuré et puissant, qui correspond à ce que j’écoute actuellement comme par exemple Billie Eilish. J’ai fait appel à des jeunes arrangeurs comme Jules Jaconelli, Augustin Charnet ou encore Hugo Sturny qui étaient capables de m’apporter ça ».

L’artiste se prépare désormais à retrouver le public sur scène avec ses musiciens nordistes, Maxime Mené (au clavier), Cédric Goossens (guitariste) et Yann Chapoutier (batteur) : « La connexion qui peut se faire avec les gens, c’est beaucoup plus fort que d’être dans mon studio à composer, avoue-t-elle. J’adore les petits théâtres, les salles à taille humaine » ; des lieux intimistes pour évoquer ces sujets sensibles.

« Sujet sensible », l’album de Romane Serda, est disponible depuis le 25 avril.