Neuf jours de bonnes ondes sur la Grand-Place de Roubaix

La caravane passe viendra distiller sa musique tsigane dès ce dimanche. PhotoTijana Pakic

Héritier du festival Roubaix à l’accordéon, celui des Grandes ondes vivra sa deuxième édition dès ce samedi (20 h) avec le concert de Zaoui, ancien membre de Thérapie Taxi, qui mène désormais sa carrière en solo. Le « Magic mirror », un espace décoré comme un salon des années 1930, installé sur la Grande Place de Roubaix, sera de nouveau le théâtre d’une programmation musicale qui s’étalera jusqu’au dimanche 22 octobre et accueillera chaque jour jusque six cents spectateurs.

Plusieurs genres musicaux vont s’y succéder avec dès dimanche (18 h), la musique tsigane du groupe « La Caravane passe » puis jeudi 19 (20 h), Bakel, native de Roubaix sera de retour à la maison dans une soirée où l’on se déhanchera aux sons de la musique pop de Marie-Flore. Le vendredi 20, ce sera au tout de La Grande Sophie, accompagnée en première partie de Marcia Higelin, de prendre possession de la scène. Le samedi 21 (15 h), Barnabé Mons lancera le week-end, les rockers belges de Goodbye Fortune Tellers et le groupe pop rock Sharko prendront le relais en soirée (20 h) alors que Renan Luce et Christophe Cravero auront l’honneur de clore le festival dimanche (18 h).

à noter aussi diverses animations à l’heure du midi tout au long de la semaine prochaine avec un cabaret pour les seniors lundi, du rock des années 90 avec Cane à sucre le mardi, des contes musicaux « Ze légendes du Nord » pour les enfants (dès 4 ans) le mercredi à 15 h ou encore de la chanson française avec Backstage, le jeudi et Maggie Ginger, le vendredi.

Billets de 7 à 16 € (gratuit pour les moins de 12 ans), achats possibles sur place ou sur les sites de vente habituels.

Le bonheur est dans le rire avec le festival CineComedies de Lille

Le Casino Barrière de Lille s’est transformé en cabaret mercredi soir pour la soirée de lancement de la cuvée 2023 du festival CineComedies de Lille. Lulubelle de Paris et Yvette Leglaire se sont chargées de mettre l’ambiance, sous les yeux d’un public venu en nombre et de quelques invités comme la réalisatrice Axelle Laffont ainsi que les comédiens Zinedine Soualem, Armelle et Shirley Bousquet.

Une édition qui rend hommage à Michel Serrault, décédé en 2007, auquel les organisateurs ont consacré une exposition toujours visible au palais Rihour, et dont plusieurs films sont projetés tout au long de la semaine.

Le thème du cabaret avait bien évidemment été retenu avant la diffusion de « La cage aux folles », mercredi soir au Casino Barrière. « Le bonheur est dans le pré », « Le viager » et « Les rois du gag » seront, eux, projetés samedi (11 h, 14 h et 17 h 30) tandis que « Le miraculé » sera proposé dimanche à 11 h, à chaque fois à l’UGC Ciné Cité de Lille.

La fille de Michel Serrault, Nathalie Serrault, présente mardi soir, prendra part à une rencontre avec le public samedi après la séance programmée pour « Le viager ».

Les spectateurs lillois pourront découvrir cette semaine trois films en avant-première : « Simple comme Sylvain » de Monia Chokri, ce jeudi 20 h ; « Je ne suis pas un héros » de Rudy Milstein, samedi à 20 h 30 et « Le voyage en pyjama , de Pascal Thomas, dimanche à 20 h 30.

Le festival a aussi choisi une multitude d’anciens films. Parmi eux, « Les grands ducs », vendredi à 20 h, dont la projection sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Patrice Leconte à l’UGC  ; « Mon nom est personne » avec Terence Hill, samedi (17 h) au Métropole ; « Le magnifique » avec Jean-Paul Belmondo dimanche à 17 h ou encore « La première étoile », dimanche à 14 h, avec dans la foulée une rencontre avec Lucien Jean-Baptiste, parrain cette année du CineComedies lab, une résidence d’écriture.

Un festival dont l’existence réjouit la comédienne Shirley Bousquet : « La comédie est un genre qui n’est pas toujours mis en valeur par le métier même si heureusement c’est un peu en train de changer. C’est bien de mettre à l’honneur Michel Serrault, qui fait partie des grands messieurs de la comédie . J’avais eu la chance de le rencontrer quand je faisais des sketchs dans l’émission « 20 h 10 pétantes » sur Canal+ avec Florence Foresti. On l’avait reçu comme invité et je me souviens de son humour pince sans rire, son sourire rieur. Il fait partie des bibles du métier qu’on aurait pu écouter parler pendant des heures. »

« Michel Serrault fait partie des grands noms qui m’ont donné envie de faire ce métier et pour la petite anecdote, je viens de jouer au théâtre « Le vison voyageur » de Ray Cooney dont la première adaptation en France en 1969 avait été jouée par Michel Serrault et Jean Poiret », confie, pour sa part Armelle, qui vouait une vraie admiration durant sa jeunesse à Micheline Dax, Catherine Lachens, Evelyne Buyle ou encore Sylvie Joly.

Des suggestions pour les prochaines éditions ? Louis de Funès est immédiatement cité par Shirley Bousquet : « Quand j’étais jeune, je ne voulais pas rater un de ses films, je les ai tous vus au moins dix fois et encore aujourd’hui j’adore décortiquer sa façon de bosser. Jacqueline Maillan ou Maria Pacôme ce serait bien aussi de les mettre à l’honneur car il y a aussi eu des femmes formidables dans la comédie ».

Retrouvez tout le programme du festival sur le site www.festival-cinecomedies.com

Plusieurs comédiens comme Zinedine Soualem, Shirley Bousquet, Armelle ou Axelle Laffont. ont participé au lancement de l'édition 2023. Photo Pascal Maillet
Le festival CineComedies de Lille a été lancé avec une soirée cabaret. Photo Pauline Maillet.

Jim Bauer : « The Voice m’a offert une caisse de résonance plus importante »

Jim Bauer prépare la sortie de son nouvel album

La seizième édition du « Cocktail musical » concocté par la ville de Wattignies débute ce vendredi 13 octobre (20 h 30) avec le groupe Vitesse 80  et s’achèvera dimanche 15 (16 h) avec le Belge Marka. Entre les deux, le samedi 14 (20 h 30), le public du centre culturel Robert Delefosse aura l’occasion de voir à l’oeuvre Jim Bauer que le grand public a découvert lors de la saison 10 de « The Voice » sur TF1.

Jim, vous allez prochainement sortir un nouvel album. Le public de Wattignies aura, j’imagine, l’honneur de découvrir quelques titres en avant-première ?

« Oui, j’avais envie de faire comme certains groupes qui, par le passé, venaient jouer les morceaux sur scène avant que l’album ne sorte ou même qu’il ne soit fini. Ça permet de voir comment les gens réagissent et de commencer à faire vivre les chansons. »

Cette pré-tournée permet d’appréhender la sortie de l’album avec plus de sérénité ?

« Je n’irais pas jusque-là, même si les réactions du public nous ont confortés dans nos idées. On ne maîtrise jamais totalement tous les paramètres à la sortie d’un album. »

Que vous a offert votre passage dans l’émission « The Voice » ?

« Une caisse de résonance plus importante. J’appartenais au monde de la musique indépendante, un monde qui a des libertés artistiques mais qui touche moins le grand public. Un monde qui ne parle pas trop avec celui de la musique populaire. Je trouve que ce modèle bipolarisé avec la musique underground ou indépendante d’un côté et populaire de l’autre est un peu ringard, dépassé. Je trouvais bien de se montrer dans une émission qui permet de toucher une grosse audience, à condition de se montrer réellement, pas de se grimer, même s’il faut faire avec les codes du jeu. J’ai quand même été très libre, j’ai pu proposer qui j’étais. »

On dit souvent que les grands gagnants ne sont pas forcément ceux qui ont remporté l’émission. On a l’impression que c’est vraiment le cas pour vous ?

« J’ai kiffé mon aventure, j’ai pris des followers mais je continue ma vie. Je ne voulais pas gagner l’émission même si j’ai joué le jeu pendant les tournages. Si on regarde bien, on voit d’ailleurs que je fais « yes » quand ils annoncent le résultat entre Marghe et moi. Je sais que pour beaucoup de gens, c’est difficile à comprendre qu’on ne veuille pas gagner. »

Y-a-t-il un équilibre à trouver entre ce que vous souhaitez proposer sur scène et ce qu’une partie de votre public attend de vous depuis l’émission ?

« Il n’y a pas de réponse binaire. J’accepte l’idée que je ne vais pas récupérer les 6 millions de personnes qui suivaient The Voice mais juste ceux qui vont vibrer avec ce qui me fait vibrer, les morceaux que j’aime. Je suis en harmonie avec ça. On ne gagne pas à être autre chose que soi-même. Dans ce type de programmes, les gens découvrent les artistes non pas tels qu’ils sont mais tels qu’ils s’adaptent. J’essaie de créer un pont entre les deux. Je fais encore deux reprises. Il y a ma version d’Aline, qui, finalement, représente bien ce que je suis en tant qu’artiste. Après, je ne peux passer à coté de « Tata Yoyo », même si c’est ce qui s’éloigne le plus de ce que je veux faire. »

Vous aimez ne pas être enfermé dans une case, explorer différents styles musicaux…

« C’est vrai mais c’est un discours qui ne passe pas trop dans le milieu, les gens ont besoin d’avoir une proposition pas trop large et pas trop complexe. Beaucoup de personnes me disent ces derniers temps : « Ah tu t’es trouvé », alors que notre rôle est à l’inverse d’être en permanence dans la  recherche. Une œuvre, que ce soit une peinture, un film, un album, c’est la photographie d’un instant mais on évolue et je ne suis déjà plus forcément celui que j’étais quand j’ai écrit l’album mais ce qui compte c’est d’avoir été sincère à l’époque et je me sens chaud pour le défendre sur scène. »

Vous écrivez aussi pour d’autres artistes, vous n’aviez pas besoin d’être pleinement centré sur vos projets ?

« Non car certains artistes nourrissent ce que l’on fait, ils permettent de nous remettre en marche, de retrouver de l’inspiration, de l’envie. Après, d’autres sont parfois plus loin de nous et il y a le risque de se déconnecter de ce que l’on est mais dans mon cas, je n’avais pas besoin de créativité pour des projets solo pendant deux ans. Ma mixtape était déjà quasiment prête avant que je participe à The Voice. »

Jim Bauer en concert samedi 14 octobre 2023 (20 h 30) au centre culturel Robert Delefosse de Wattignies. Il sera aussi au théâtre de Denain, le vendredi 3 novembre à 20 h 30. 

« Nouveau départ » pose un regard original sur la crise du couple

Dans sa chanson des « Vieux mariés », Michel Sardou évoquait ces couples qui, après avoir casé le dernier des leurs enfants, pouvaient penser à eux, s’imaginer un nouvel avenir à deux. Le film de Philippe Lefebvre « Nouveau départ », actuellement en salles, prend le contre-pied de cette théorie en s’attachant à un couple qui, à l’inverse, souffre de se retrouver en face à face lorsque le dernier des enfants quitte le nid familial pour partir faire ses études à l’étranger.

Particularité du scénario, la crise de la cinquantaine n’est, cette fois, pas initiée par un homme touché par le démon de midi mais par la femme, perturbée par ses dérèglements hormonaux, et qui prend conscience d’une certaine forme d’isolement social, notamment avec ses collègues de travail.

Diane (Karin Viard) va donc décider de redonner du piment à sa vie, mettant, par conséquent, son couple avec Alain (Franck Dubosc) en grand danger. « Cette originalité, le fait que ce soit pour une fois traité dans l’autre sens m’a plu, ça amenait des situations de comédies que je n’avais pas vues ailleurs, confie le comédien. Je pensais au départ jouer la victime mais le challenge était de faire en sorte qu’à la fin du film, les femmes aient envie de rencontrer cet homme. Ça m’a plu de ne pas jouer l’amoureux idiot, de ne pas avoir besoin de faire le rigolo tout le temps. »

Touchant et émouvant, Franck Dubosc dévoile une autre facette de sa palette d’acteurs, déjà entrevue dans « Tout le monde debout ». « J’ai eu une grosse popularité grâce à Camping et je suis resté longtemps, sans doute par manque de confiance, dans ce que je savais faire. Aujourd’hui, même si j’aime profondément ce personnage de Patrick Chirac, même si je continue de faire des comédies burlesques, j’ai envie de faire rire en étant plus sincère, sans gesticuler et faire le pitre ».

Grâce à « Nouveau départ », toutes les planètes sont alignées. « Tout était réuni, poursuit-il. Le scénario, le réalisateur, Phlippe Lefebvre qui est un ami d’adolescence, et la partenaire, Karin Viard, que je connais aussi depuis très longtemps. »

Philippe Lefebvre, de son côté, avoue avoir réalisé ce film, adaptation lointaine et libre du film argentin « Retour de flamme », parce que la situation lui parlait. « Dans ma génération, il y a plein de couples qui explosent, se recomposent, font des aller-retour. Je trouve que la cinquantaine est une tranche d’âge assez riche, indique-t-il. J’aimais l’idée que ce soit la femme qui aborde cette crise mais il fallait aussi le contrepoint de ce que vivait le personnage de Franck et la vision des enfants qui sont les témoins de tout ça et qui se disent que leurs parents ont pété les plombs. »

Aux côtés du tandem Viard-Dubosc qui fonctionne à merveille, le reste du casting joue aussi pleinement sa partition de Tom Leeb à Bérengère Krief, en passant par Youcef Hajdi et Clotilde Coureau. 

Franck Dubosc et Karin Viard, un couple en danger face à l'usure du temps. Photo Mathieu Ponchel
Franck Dubosc était dans l'attente d'une belle comédie romantique. Photo Mathieu Ponchel

Des soirées du vendredi épicées sur Téva avec « Piquantes » et « OrgasmiQ »

Nicole Ferroni revient avec sa bande de chroniques mais cette fois en prime time. Photo Léa Crespi/Téva
Juliette Tresanini (au centre) est la nouvelle animatrice d'OrgasmiQ. Photo Cécile Rogue/Téva

Attention ça va déménager le vendredi soir sur Téva avec un enchaînement épicé, du piquant au piment. Au programme, deux émissions engagées, de l’humeur, de l’humour et du fond. Pour sa quatrième saison « Piquantes », qui réalisait de belles audiences en deuxième partie de soirée, se voit proposer de passer en prime time à 21 h et cède sa case du vendredi 22 h 30 à l’émission « OrgasmiQ ».

« C’est l’année du défi, du challenge, sourit Nicole Ferroni, qui reste aux commandes de « Piquantes ». On change d’heure, on allonge la durée de l’émission à 90 minutes, on bénéficie d’un nouveau plateau et on aura désormais deux invités au lieu d’un. »

Nicole Ferroni reste, en revanche, entourée d’une bande 100 % féminine avec douze chroniqueuses qui revisitent à leur manière l’actualité et qui promettent aux invités, en fin d’émission, de passer « un sale quart d’heure » en compagnie des humoristes Farah, Lilia Benchabane ou encore Antonia de Redinger.

« Je suis contente de cette bande, de ce que l’on a su construire au fil des années, avoue-t-elle. On a su créer une ambiance de travail qui nous tire toutes vers le haut, on n’hésite pas à se refiler nos vannes et ça fait du bien d’être dans un collectif en opposition à nos carrières sur scène qui se font en solo. »

Malgré le passage à 21 h, le ton de l’émission ne devrait pas changer. « On va continuer jusqu’à ce qu’arrivent les premiers dépôts de plaintes et les poursuites judiciaires, sourit Nicole Ferroni, avant d’ajouter plus sérieusement, ce ton libre et engagé, c’est ce qui fait la force de l’émission, ce qui attire les téléspectateurs et c’est aussi une des conditions de ma participation. »

 Juliette Tresanini revient dans un domaine qu’elle connaît bien

Un véritable espace de liberté pour traiter de sujets que l’on n’évoque pas sur toutes les chaînes, c’est aussi ce qui a séduit la comédienne Juliette Tresanini, appelée à prendre le relais de Rosa Bursztein pour la deuxième saison de « OrgansmiQ », l’émission qui parle vraiment de sexualité et de thèmes qui en découlent. Un domaine pas franchement nouveau pour la jeune femme qui avait lancé en 2015 une émission sur Youtube qui s’appelait « Parlons peu, parlons cul ».

Traiter de sexualité sans tabous, en osant dire ce que l’on ne peut pas dire ailleurs mais sans tomber dans le graveleux, c’est le défi fixé à la nouvelle animatrice et à ses acolytes dont deux expertes, déjà présentes l’an passé, la sexothérapeute, Charline Vermont, et la sage femme nordiste Charline Gayault. Vanessa Kayo amènera une touche de légèreté à travers une pastille humoristique « La pause Q » tandis que Marie Bouvet distillera, elle, une dimension poétique avec sa rubrique « La confession de Marie ».

L’objectif : délivrer une émission aussi décomplexante que décomplexée, où chacun peut s’identifier, en légitimant chaque histoire et en faisant bien comprendre qu’il n’y a pas de normalité quand on parle de sexualité. Une émission de femmes, qui s’adresse aussi aux hommes.

« Piquantes » le vendredi soir à 21 h et « OrgasmiQ » à 22 h 30 sur Téva dès ce vendredi 6 octobre.