DLGZ a repris le fil d’une histoire en plusieurs chapitres

DLGZ vient de sortir son nouvel album. Photo Nico Djavanshir

Vous n’êtes pas familiers avec le math rock, le post punk et l’anti-folk ? On vous rassure, nous non plus mais ça ne nous a pas empêchés de prendre rendez-vous avec Stephan Hayes (chanteur), Philippe Delgrange (bassiste et guitariste) et David Lamblin (guitariste), les trois membres historiques du groupe nordiste DLGZ, qui vient de sortir, ce vendredi 17 novembre, un nouvel album intitulé Setbacks and reversals.

Un groupe dont le genre musical n’est pas toujours facile à définir mais loin de se laisser enfermer dans une case, DLGZ revendique davantage une forme de philosophie. « On fait la musique que l’on a envie de faire sans se poser de questions, expliquent-ils. Notre premier critère, c’est de pas s’ennuyer, de ne pas se répéter, de se surprendre un peu à chaque fois, ce qui est exigeant et qui est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes toujours longs à sortir des morceaux. »

DLGZ n’a jamais ressenti la tentation de se laisser formater pour correspondre aux standards de l’industrie musicale : « Il n’y a rien de calibré dans ce que l’on fait, ce n’est pas comme ça que l’on résonne, poursuivent-ils. Nos titres ont la longueur qu’ils ont, une fois que l’on trouve que c’est la bonne. On ne se dit pas non plus qu’il faut accrocher le public avec un refrain qui tabasse. On fait avant tout ce qui nous plaît. Nous sommes réalistes sur le fait que l’on propose une musique qui n’est pas « mainstream » même si elle n’est pas difficile d’accès. »

Leur parcours n’était pas non plus tracé depuis des années. Fondé par quelques potes de lycées qui ont tous grandi à Villeneuve-d’Ascq, DLGZ se revendique, pour s’amuser, comme un groupe du XXe siècle  mais ce n’est qu’avec l’arrivée de leur batteur Fred L’Homme en 2002 que l’aventure a vraiment commencé.

Il a néanmoins fallu attendre 2005 pour voir sortir le premier EP et 2009 pour accoucher d’un premier album New Tricks For Old Dog , mixé aux Etats-Unis, à Chicago dans les studios SOMA de John McEntire, membre fondateur du groupe post rock Tortoise, qui constitue leur référence absolue, même s’ils assurent avoir été bercés par une centaine de groupes différents et des genres musicaux très variés. « On avait obtenu une subvention qui nous a permis de faire l’album là-bas, dans ces studios avec un son particulier, tout y est fait en analogique avec du vieux matériel. »

Deux ans plus tard, les événements familiaux des uns et des autres ont poussé le groupe à se mettre sur pause jusqu’en 2015. Une reprise de courte durée avant de repartir sur une longue coupure qui aurait pu être, cette fois, définitive. « On s’est revus il y a un an et demi pour décider ce que l’on faisait du mixage des morceaux que l’on avait enregistrés. Soit les laisser dans les tiroirs, soit les sortir et rester chez nous, soit les sortir et en profiter pour refaire des dates afin de défendre l’album et à la surprise générale, la décision collective a été de reprendre. »

Seul le claviériste Marc Bour a pris la décision de ne pas continuer et il a donc été remplacé par Paul Muszynski, guitariste d’un autre groupe lillois, Monsieur Thibault dont sont aussi membres Philippe Delgrange et Fred L’Homme.

Soutenus par différents petits labels, le groupe reconnaît qu’il n’est pas évident de monter une tournée sans perdre du fric et donc de s’exporter. Alors, en attendant de sillonner, peut-être, un jour, les routes de France, DLGZ se produit déjà devant son public nordiste. Une « release party » pour la sortie de l’album est d’ailleurs prévue ce vendredi 24 novembre (20 h) à La Bulle Café à Lille.

L’album « Setbacks and reversals » est disponible depuis le vendredi 17 novembre.

Photo Nico Djavanshir

Barnabé Mons rêve désormais de sortir un tube

En résidence à l’Aéronef, il y a quelques jours, pour préparer l’adaptation à la scène de son album Bunker Superstars, disponible depuis juin et sorti en vinyle ce vendredi 17 novembre, Barnabé Mons a bien voulu nous recevoir pour évoquer sa décision de se lancer dans une carrière solo ou presque.

« En fait, je ne suis pas vraiment seul, je n’ai pas vraiment quitté le groupe car je travaille avec les mêmes musiciens que dans « Sheetah et les Weissmuller », nous avons refait deux concerts ensemble depuis la rentrée et on ne s’interdit pas d’en refaire à l’avenir, précise-t-il. Disons que j’avais envie de vraiment défendre ce disque et quand on est dix, avec beaucoup de professionnels de la musique, tous très occupés, c’est compliqué de faire des interviews, des passages télé, des photos. Ça m’a semblé plus simple de le faire sous mon nom et peut-être aussi que je me suis autorisé plus de libertés. »

Très ancré, niveau influence, dans les années 1960 avec Sheetah et les Weissmuller, Barnabé Mons voulait proposer aussi quelque chose d’un peu plus actuel. « Je voulais également mettre des chansons plus mélancoliques que j’avais dans la tête depuis cinq à dix ans.  Je fais du rock garage, de la bossa nova, des choses un peu planantes. J’avais envie de faire un disque avec plein de palettes différentes mais qui ne soit pas indigeste. »

Pas de vraie rupture donc mais une transition en douceur pour le chanteur qui continue de jongler entre la musique et ses expositions. Dans sa « Galerie des confusions » à Saint-André, il continue de donner de la visibilité à des artistes qui n’en ont pas suffisamment comme actuellement Marie-Thérèse Chevalier, 84 ans. « Elle fait de la production d’arts textiles érotiques, des énormes vulves en textile qu’elle enferme dans des boîtes de Plexiglas, une affirmation de la féminité qui choque encore aujourd’hui mais une œuvre très forte à mon sens », poursuit-il.

Entre ses diverses activités, l’homme ne veut pas trancher et des ponts se créent parfois, à l’image de cette rencontre avec Kiki Picasso, croisé lors de l’exposition « Psychédélice », qui a réalisé la pochette de son album.

Pour le clip du single Bunker superstars, l’artiste a écrit le scénario mais il a fait appel à la créativité de Cyril Jean du Studio Woom pour le réaliser. « J’ai été marqué par le film Tron quand j’étais jeune et je voulais une ambiance dans le style du film, poursuit-il. Je suis parti dans un délire un peu conspirationniste et, avec l’amour, je vais sauver le monde tombé aux mains d’une élite puissante qui nous dirige par les technologies. »

Satisfait de cet album dans lequel il s’est beaucoup plus investi que dans les précédents, Barnabé Mons reste, en revanche, dans l’attente d’une diffusion beaucoup plus large. « Je sais que le saut qualitatif a été remarqué par beaucoup de monde, y compris dans le métier mais c’est un investissement de plusieurs années avec mon manager Julien Alba.

Longtemps, Barnabé Mons n’a eu qu’un rêve : faire la première partie d’un concert de The Cramps. Ce premier rêve enfin exaucé, il s’en est fixé un autre, encore plus élevé. « J’adorerais sortir un tube, qui rayonne auprès du grand public mais qui soit quand même exigeant. Mes références ce serait B initials de Gainsbourg, Gaby Oh Gaby de Bashung ou Le Jerk de Thierry Hazard, des tubes énormes qui ne sont pas cons. »

S’il apprécie beaucoup aujourd’hui Clara Luciani et Juliette Armanet, il avoue ne pas trop se reconnaître dans les musiques qui fonctionnent : « Je ne connaissais pas Aya Nakamura, j’ai écouté et j’en suis désolé mais j’ai été consterné, confie-t-il. Je me dis que je suis très loin de ce qui plaît aux gens en ce moment. Je me sens largué donc je ne sais pas si je réussirai mon rêve mais ça me fait avancer. »

Barnabé Mons ne renie rien de son passé mais admet ne plus être prêt à tout. « Là, on a hâte d’aller sur scène mais je veux le faire dans de bonnes conditions, prévient-il. Je n’emmènerai plus les musiciens dans des bistrots à jouer pour 3 verres. J’ai dû donner 1 000 concerts dans ma vie, dans l’underground, où on ne sait pas où on dort, ce que l’on va manger et où on repart, sans avoir de quoi payer le plein d’essence. J’exagère à peine. Je ne veux plus de ça. »

« Bunker Superstars ». Label Monstre sonore. Prix : 20 € (Vinyle à 30,79 €).

Photos Elodie Fougere et Fred Lovino.

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Barnabé Mons s'est lancé dans une aventure en solo. Photo Elodie Fougere

Léo Hardt sur la scène de ses premiers succès

Léo Hardt sera ce vendredi 17 de retour sur la scène du Spotlight.

Véritable pépinière de jeunes talents de l’humour, le Spotlight de Lille voit éclore et grandir pas mal de pépites. Léo Hardt en fait indéniablement partie et il figure d’ailleurs ce vendredi (19 h) au programme du premier festival organisé par la structure.

Une édition lancée mardi par Thomas Deseur et qui se poursuit pendant une dizaine de jours avec Gérémy Credeville (17-18 novembre), Alexis Tramoni (17-18/11), Vincent Coche (18/11), Laurent Baffie (20/11), Alex Ramires (22 au 25/11) ou encore Florence Mendez (23/11), attendus pour certains sur la scène du Spotlight, pour d’autres sur celle du Sébastopol.

Natif d’Avignon, parti très jeune (5 ans) en Martinique, Léo Hardt sera, lui, au Spotlight comme à la maison. Arrivé sur Lille à l’âge d’entrer au collège, sa vocation d’humoriste est née dans le Nord et a pris forme avec une victoire sur un tremplin organisé justement dans cette même salle , il y a dix ans.

Très vite, le jeune homme est ensuite allé s’essayer au théâtre et au cinéma avant de partir vivre à l’étranger. Passé par l’Allemagne, l’Espagne et l’Irlande, il a surtout posé durablement ses bagages au Quebéc où un humoriste local, Reda Saoui, l’a poussé à remonter sur scène et à faire du stand up. « Notre travail est aussi d’analyser le monde autour de nous et en ce sens tous mes voyages ont été très enrichissants, assure-t-il. Ils permettent de prendre du recul sur le monde dans lequel on vit, de remettre en cause certaines certitudes. Le Québec c’est un autre univers qui m’a également nourri. »

Fan de Pierre Desproges, Léo Hardt a néanmoins surtout des références anglo-saxonnes comme John Mulaney et Marc Maron. Dans son spectacle, « L’écorché mou », qu’il jouera, une nouvelle fois, ce vendredi 17 novembre au Spotlight, il offre au public son regard sur la vie, sur la déconstruction. Tantôt tendre, tantôt grinçant, il a le verbe facile et propose une belle galerie de personnages.

Très focalisé sur le stand up, il assure ne pas trop penser au cinéma. Le théâtre pourrait, en revanche, le séduire « si un beau projet venait à se présenter ». En parallèle de ses spectacles, il est également dans l’écriture d’un spectacle pour enfants : « Le château abandonné ».

Léo Hardt est au Spotlight à Lille ce vendredi 17 novembre (19 h) et le mercredi 20 décembre (21 h). Il sera aussi au Pont de singes à Arras le 20 novembre.

Du cœur, du cul, de beaux organes : PMQ, le sext’tet qui vous promet bien du plaisir

PMQ, un groupe surprenant, original, parfaitement mis en scène par Charlotte Gaccio.©Arach-Pictures-Najim-Chaoui

« On va arrêter d’en parler et on va le faire ». Après avoir entendu des années son père, Joël Legagneur lui parler de son rêve de créer un jour un groupe de mecs qui chanteraient des chansons paillardes a capela, Louis Legagneur a décidé de passer à l’action. C’était en 2013, il y a maintenant dix ans. « On a choisi des gens avec qui on avait envie de travailler, on a effectué les premières répétitions en janvier et deux ans plus tard on faisait notre premier concert. »

Se lancer était une chose, convaincre les acteurs du monde artistique d’accompagner la démarche en était une autre. Heureusement, Pierre Marescaux a accepté d’endosser une double casquette en étant à la fois membre du groupe et producteur. « C’était un peu un quitte ou double, admet-il aujourd’hui. Il y avait un côté singulier et original qui était intéressant mais aussi la difficulté de parler de cul, d’amour cru, sans effrayer. Le plus compliqué était de convaincre les programmateurs, souvent inquiets des réactions de la mairie, des administrés ou même des habitués de la salle, de passer à l’acte. Certains aiment ce que l’on fait mais ont dit que ça ne passerait pas chez eux. En revanche, 100 % de ceux qui ont osé ne l’ont pas regretté. »

Petit à petit, PMQ (Parité Mon Q), initialement composé de sept hommes (Geoffrey Bailleul, Brice Baillon, Louis Legagneur, Joël Legagneur, Pierre Maresaux et Benjamin Riez et Olivier Andrys, qui n’est plus aujourd’hui dans l’aventure) a pourtant su se faire une place et séduire, lors des auditions, une majeure partie du jury de « La France a un incroyable talent » et se faire une place au Festival d’Avignon.

Un groupe sans véritable concurrence dans ce registre d’hommes évoquant tous les plaisirs et tous les désirs, en polyphonie, a capela, en s’appuyant à la fois sur des chansons paillardes, grivoises mais aussi sur quelques chansons plus contemporaines qui parlent plus ou moins ouvertement de sexe.

Le point fort ? Un énorme travail d’arrangement et de créations avec cette idée lumineuse de reprendre mots pour mots des chansons paillardes en les chantant sur des musiques actuelles ou sur quelques grands tubes.

Le public adore et même s’il se montre souvent timide au début, il se laisse volontiers prendre au jeu et devient complice, se laissant séduire par ce côté Madeleine de Proust avec des chansons comme « Un dimanche matin » ou « Le curé de Camaret » que tout le monde (si, si, tout le monde, on en est convaincus) a chanté au moins une fois dans sa vie.

Pour ne pas toujours rester en vase clos entre mecs, le groupe a décidé de faire appel à un regard féminin pour la mise en scène. Ce fut la comédienne Charlotte Gaccio, « qui n’est pas la petite fille de son grand-père (le professeur Choron, co-fondateur d’Hara-Kiri et Charlie Hebdo) pour rien », qui s’y colla.

Après avoir joué au moins 150 fois le premier spectacle, PMQ a donc conçu un nouveau spectacle en 2020, qui sera proposé ce vendredi 17 novembre au public du théâtre de Béthune. Dans une ambiance cabaret, le sex’tet délivre, avec classe et élégance, un répertoire grivois dépoussiéré de son côté mysogine, pour le plus grand bonheur des spectateurs. Du cœur, du cul, de beaux organes vocaux, PMQ tient toujours sa promesse de vous procurer du plaisir. Et à en croire, ses membres, le répertoire est loin d’être épuisé.

PMQ sera au théâtre de Béthune ce vendredi 17 novembre (20 h) et devrait être dans un festival à Saint-Saulve le 5 avril.

Photo Arach Pictures – Najim Chaoui

Julien Gosselin, l’un des premiers enfants prodiges de l’école du Nord

Julien Gosselin a mis en scène la fin du monde. Photo Simon Gosselin

Reliée au théâtre du Nord depuis sa création en 2003, l’école professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille, rebaptisée en 2014 école du Nord, forme depuis vingt ans, les comédien(ne)s et metteurs en scène de demain. Sous la responsabilité de David Bobée depuis 2021, après avoir été entre les mains de Stuart Seide puis de Christophe Rauck, elle a déjà mis le pied à l’étrier à de nombreux talents que nous vous proposons de découvrir. On ouvre le bal avec Julien Gosselin, issu de la deuxième promotion. 

Déjà considéré par ses pairs comme l’un des metteurs en scène les plus doués de sa génération, Julien Gosselin, 36 ans, n’a pas hésité, depuis une dizaine d’années, à casser les codes pour imposer sa patte dans le monde du théâtre. Son dernier spectacle « Extinction », qui sera joué ce samedi 18 novembre (16 h) au phénix de Valenciennes, a séduit public et critique au festival d’Avignon avec notamment une ouverture inattendue d’environ 1 heure sous forme de bal électro mené par deux musiciens du coin, le Roubaisien Maxence Vandevelde et Guillaume Bachelé, partenaire de promo du metteur en scène.

Une heure de concert sur les cinq que dure cette apocalypse dont Julien Gosselin rêvait depuis longtemps : « Je voulais faire un spectacle sur la fin du monde depuis des années mais à chaque fois je renonçais ou je ne le faisais que partiellement, avoue-t-il. Là, j’ai eu envie de clore le chapitre. »

L’une de ses marques de fabrique réside dans les formats, toujours longs (de 4 à 11 h), de ses propositions théâtrales depuis la création de sa compagnie « Si vous pouviez lécher mon coeur ». Un nom donné en référence à un gimmick entre élèves de la deuxième promotion : « ça vient d’une phrase issue de « Shoah » qui dit « Si vous pouviez lécher mon coeur, vous mourriez empoisonné », explique Julien Gosselin. Stuart Seide nous répétait tout le temps que c’était très Shakespearien comme phrase. »

Un clin d’oeil aussi à ces trois « merveilleuses » années lilloises qu’il n’avait pourtant pas du tout envisagées : « J’ai commencé à travailler avec Pierre Foviau du Bateau feu à Dunkerque. À l’époque, je ne voulais pas d’un parcours passant par une grande école mais quand celle-ci s’est implantée dans la région, il m’a dit que c’était une chance et que même si je n’en avais pas envie, ce serait bien que je la fasse, sourit-il. Il a eu raison, Stuart Seide a été un professeur extraordinaire. Dès ma sortie, j’ai travaillé avec plusieurs acteurs de ma promotion et quelques uns des suivantes. j’habitais encore à Lille et je retournais régulièrement voir les travaux de l’école mais depuis que je vis entre Paris et Calais, je ne peux plus. » L’idée d’y revenir prochainement comme intervenant a néanmoins été évoquée avec David Bobée et lui conférerait un immense plaisir.

Il pourrait y transmettre son talent de la mise en scène: « je suis comme ces joueurs de quatrième division de football qui savent qu’ils vont finir entraîneur. Je n’étais pas un acteur extraordinaire, j’ai vite su que la mise en scène serait davantage pour moi », sourit-il.

Si le théâtre est sa passion, l’homme n’exclut pas de se tourner un jour vers le cinéma, la série ou l’opéra : « Ce sont aussi des domaines qui m’intéressent beaucoup et on me le propose donc je vais finir par m’y mettre mais ma vie, ce sont les salles de répétitions, utiliser la caméra, parler aux acteurs et actrices, travailler la lumière, le son, je ne m’en suis pas encore lassé, confie-t-il. Je voudrais que le théâtre ne s’arrête jamais, que les gens ne viennent pas juste passer 1 h 30 avant d’aller dîner. C’est pour ça que je suis un adepte des formats longs. Pour qu’ils puissent s’y fondre, un peu comme on rentre dans un très long roman, j’ai besoin de donner ça aux spectateurs. C’est plus complexe pour la disponibilité des salles mais ce n’est pas très grave de se compliquer la vie. Ce serait un peu triste de ne faire que des choses plutôt faciles. »

« Extinction » mis en scène par Julien Gosselin et proposé par le Théâtre du Nord, se jouera le samedi 18 novembre (16 h) au Phénix de Valenciennes.

Photo Simon Gosselin