Barcella n’en finit pas de déployer ses ailes

Barcella a sorti un cinquième album dont il viendra défendre les titres ce vendredi au Splendid de Lille. Photo J-P Trotier

Auteur, compositeur, interprète, écrivain, Barcella est un artiste complet. Après avoir sorti fin avril son cinquième album Mariposa, dans lequel il fait une nouvelle fois apprécier sa qualité d’écriture et sa sensibilité, il sera ce vendredi 8 décembre (20 h) sur la scène du Splendid à Lille. Planète Lille a recueilli ses confidences à quelques jours de ce beau rendez-vous… 

Mariposa veut dire Papillon en espagnol, ce titre pour votre album signifie-t-il que la chrysalide est devenue papillon et que vous êtes arrivé à un tournant de votre carrière ?

« En fait, c’est surtout parce que Mariposa est le nom de l’héroïne de mon premier roman et que je lorsque je cherchais un titre pour l’album, j’ai trouvé la sonorité très belle mais j’aime bien aussi cette idée de chrysalide qui devient papillon et qui a pris son envol. »

Dans cet album, vous évoquez les émotions que l’on peut ressentir à différents moments clefs de la vie, la naissance d’un enfant avec « Bienvenue », le décès d’un père avec « De l’autre côté ». ..

« Mes albums sont des carnets de route, tout n’est pas autobiographique mais à la quarantaine nous sommes traversés par les enfants qui poussent autour de nous, l’absence de certains êtres humains, la nostalgie de l’enfance, l’espoir malgré un monde torturé. Mes chansons sont les fruits de mes rencontres, de mes voyages, j’écris à travers ce qui m’a fait vibrer. »

On a beaucoup évoqué l’influence dans votre parcours de votre maman, professeure de lettres et de théâtre mais ce goût pour les mots a-t-il tout de suite été une évidence ?

« Oui. Ma mère avait décelé mon potentiel oratoire, ma capacité à raconter des histoires sans doute parce que je lui racontais pas mal de salades. Elle m’a donné des feuilles, des stylos et elle m’a incité à écrire, à dessiner, alors que j’avais 7 ou 8 ans. Quelques années plus tard, mon père m’a offert une guitare, pendant les années Nirvana, ça a été le déclic pour la musique. »

On évoque souvent des artistes comme Brel, Brassens, Souchon parmi vos références. Qui trouve grâce à vos yeux dans la génération actuelle ?

« En fait, j’ai été traversé plus jeune par ce que mes parents écoutaient : Brassens, Brel, Barbara, Lapointe, Lamoureux. Puis, au fil du temps, il y a eu I Am, Abd al Malik, Oxmo Puccino, Grand Corps Malade, qui a une très jolie plume. J’écoute beaucoup la nouvelle génération sans forcément y puiser de l’inspiration. Je trouve notamment ce que fait Zaho de Sagazan très intéressant. J’aime quand on sublime les émotions par les mots. »

Vous avez écrit pour de nombreux artistes (Fréro Delavega, Zaz, Claudio Capéo, Gaël Faure…). Dans votre démarche, vous attendez d’être sollicités ou il peut vous arriver de proposer des titres à d’autres ?

« On ne peut pas s’inviter sur un album. Disons que ça existe peu. Je réponds aux invitations mais ce sont avant tout des rencontres humaines, je ne peux pas écrire pour quelqu’un pour qui je n’ai pas de sympathie. En revanche, il peut m’arriver d’écrire des textes pour les autres et de finalement les garder pour moi, tellement je suis dans la vibration de l’instant, mais c’est rare. Très souvent, je les donne. »

Quand vous voyez une de vos chansons cartonner comme « Le chant des sirènes » pour Fréro Delavega, ça ne vous donne pas des regrets ?

« Non, cette chanson a eu ce succès parce que ce sont eux qui l’ont chantée. C’est l’interprète qui fait le succès. Sa voix, son histoire, son public. »

Vous avez ces dernières années ajoutez d’autres cordes à votre arc avec l’écriture d’un roman et la création de « Tournepouce », un spectacle musical pour enfant. Songez-vous à vous exprimer sur encore d’autres supports, au cinéma ou à la télévision par exemple ?

« Écrire un roman a été une démarche assez naturelle, j’ai pas mal d’amis comme Mathias Malzieu, Cali, Gaël Faye, Magyd Cherfi qui l’ont fait avant moi et qui m’ont invité à l’exercice de l’écriture dans un format long. Mon roman a dépassé les 10 000 exemplaires, c’est pas mal pour un premier livre. En ce qui concerne le spectacle pour enfants, je vois au fil du temps mon public s’élargir, des gens qui me suivent depuis quinze ans ont fait des enfants et viennent au concert en famille. J’avais envie de faire aussi des choses pour eux. Pour le cinéma, on a déjà réfléchi à l’adaptation de mon livre mais ce n’est pas simple, il faut trouver du monde. Ça reste une ambition même si j’ai vraiment envie de me consacrer à ce cinquième album. »

Quand on est passionné des mots, d’écriture, est-ce que la scène a la même importance que pour de simples interprètes ?

« Bien sur, on écrit des albums pour monter sur scène, c’est le ticket de train qui autorise le voyage. On ne peut pas partir en tournée si on n’a pas une actualité. Le studio est très intéressant mais moins passionnant, l’exaltation est à son maximum sur scène. »

Vous vous apprêtez donc à vibrer vendredi avec le public lillois ?

« Oui et je partage mille fois tout ce qui se dit sur la ferveur populaire du public du Nord. J’ai en plus de très beaux souvenirs au Splendid. J’y venais plus jeune pour voir des concerts et sur ma dernière venue, il y a même eu une demande en mariage. »

Barcella en concert au Splendid de Lille, ce vendredi 8 décembre à 20 h.

Photo J.-P. Trotier

Dans une autre vie, Benjamin Epps aurait volontiers grandi à Lille

Benjamin Epps sera bientôt en concert à Lille. Photo Breakers

 Il y a quelques semaines, Benjamin Epps était l’un des invités spéciaux de la Fnac pour sa soirée de rentrée littéraire au musée de la Piscine à Roubaix. Le jeune rappeur de 27 ans avait alors été séduit par la beauté du lieu : « C’est un site magnifique, un lieu atypique, c’est agréable d’être au milieu de ces écrivains, c’est inspirant. Nous les rappeurs, on écrit forcément, je ne dis pas que c’est de la littérature mais c’est une autre façon de jouer avec les mots. »

Ce soir-là, Benjamin Epps avait d’ailleurs partagé un joli un moment avec Abd al Malik, qui a, lui, connu le succès aussi bien comme rappeur que comme écrivain. Suivre les traces des aînés, aussi bien sur le plan familial que musical, a toujours été au coeur de l’évolution du Gabonais : « J’ai découvert le rap avec mes frères et notamment mon grand-frère qui vivait en France dans les années 1990 et qui a ramené plein de CD à la maison. C’est là que je suis tombé amoureux de la culture hip hop. »

Au fil des années, plusieurs rappeurs ont nourri sa passion et c’est tout naturellement qu’il a d’ailleurs fait appel à certains d’entre eux pour partager un titre sur son premier album La Grande désillusion, sorti en début d’année. « Avec Lino, il fallait que ça se fasse, j’étais déjà fan tout petit. C’était une opportunité que je ne pouvais pas manquer. Tout comme MC Solaar, qui a démocratisé le rap en France. Il était nécessaire pour moi d’aller chercher des gens qui ont marqué différentes périodes de ma vie », précise-t-il.

Un album en forme d’aboutissement de seize ans de travail. « Une passion qui est devenue un métier, confie-t-il. Quand on sort un EP, ça nous sert un peu de carte de visite, c’est une façon de dire, « je suis Benjamin Epps, jeune rappeur originaire de Libreville, voilà ce que je sais faire ». Un album, c’est une autre étape, c’est le moyen de dire aux gens qui l’on est, d’où l’on vient, comment on a grandi. On ouvre un peu la porte pour que les fans puissent se faire une idée de ce qu’ont été nos vies. En ce qui me concerne, j’espère que cet album n’est que la préface, j’ai encore tellement d’histoires à raconter. »

Parfois défini comme un rappeur un peu « old-school », Benjamin Epps amène néanmoins une fraîcheur, un souffle nouveau au genre : « Le fait d’avoir grandi au Gabon donne une autre perspective que celle purement franco-fraçaise. Je suis né dans une autre réalité, un autre environnement, avec une autre approche de la vie. ça m’a nourri et ça me permet d’avoir une identité propre. »

Ses punchlines font souvent mouche mais Benjamin Epps n’oublie jamais que tout cela n’est qu’un jeu : « Le rap c’est un peu comme de la boxe, beaucoup de bluff, de l’intimidation mais toujours dans le cadre de ce que l’on fait, assure-t-il. Il peut arriver que certains ne cloisonnent pas mais pour beaucoup d’entre nous, ça n’a rien à voir avec nos vies de famille, les hommes que nous sommes en dehors de la scène. »

C’est en tout cas avec un réel plaisir que l’artiste s’apprête à retrouver celle du Splendid : « Lille c’est spécial. Il y a toujours une belle énergie ici. Je pense que dans une autre vie, je serais né et j’aurais grandi à Lille. »

Benjamin Epps est en concert au Splendid de Lille, ce mercredi 6 décembre (20 h).

Photo Breakers.

Vingt ans plus tard, Armelle remercie encore Caméra Café

Envie en cette période anxiogène d’un bon moment de rigolade ? On vous conseille, ce dimanche soir (21 h 10), de zapper sur France 4 pour suivre la pièce, Le vison voyageur, adaptation française d’une œuvre du Britannique Ray Cooney, qui a fait un carton au théâtre de la Michodière, où la captation a été effectuée cet été.

L’action se passe dans un magasin de fourrure, propriété de Steve Bodley (incarné par Michel Fau), où un jeune vendeur talentueux Arnold Crouch (Sébastien Castro) va céder au dixième de son prix réel un superbe manteau de vison pour les beaux yeux d’une cliente. S’en suivra évidemment toute une série de quiproquos et de situations loufoques.

Au casting de cette pièce, on retrouve également Armelle Lesniak, l’inoubliable Maéva Capucin de  Caméra café, qui nous avait confié, il y a quelques semaines, lors du festival « CineComedie » de Lille, le plaisir qu’elle avait eu à jouer cette pièce. « C’était merveilleux. Je suis très heureuse de faire partie de la nouvelle distribution de cette pièce qui avait été adaptée pour la première fois en France en 1969 avec Michel Serrault et Jean Poiret, rappelle-t-elle. C’est de la fantaisie anglaise des années 1960 avec des costumes très élégants, des décors très colorés. J’incarne la responsable clientèle du magasin de fourrure, toujours impeccable avec une petite robe, bien coiffée, il n’y a rien qui bouge, décrit-elle. Tout va partir de façon chaotique autour d’elle et elle va essayer de maintenir tant bien que mal les choses avec un humour pince sans rire. »

Pour les amateurs du genre, autant en profiter ce dimanche devant votre téléviseur car on ne sait pas encore si la pièce va tourner en Province, « Sébastien Castro et Michel Fau ont des agendas de ministre donc on en a un pour moment avant qu’ils ne soient libres », sourit Armelle, qui vient d’être appelée pour réintégrer la distribution initiale d’une autre pièce, « Le chalet à Gstaadt », de et avec Josiane Balasko. « Je suis ravie. Josiane a quelque chose de très singulier dans l’écriture, elle a cette énergie du café théâtre. C’est une satire sociale très réussie, haute en couleur, dans laquelle je joue une aristocrate complètement conne », s’amuse-t-elle.

Un personnage qu’elle retrouve donc avec plaisir, tout comme elle avait été folle de joie de se glisser, de nouveau, il y a quelques mois dans la peau de Maeva pour les 20 ans de Caméra Café.

« Jusqu’à la fin de ma carrière, je serai reconnaissante pour ce rôle. Je dis merci Caméra café, merci Maéva. Ça a été une aventure artistique et humaine merveilleuse. C’est grâce à cette série que le grand public m’a connue, ça m’a apporté la notoriété et ça c’est comme la perte de sa virginité, ça ne peut arriver qu’une fois », sourit la comédienne.

Caméra Café a été un formidable outil pour développer ses compétences : «J’ai appris à développer un rôle pendant longtemps et ça m’a permis d’écrire des sketchs, ce que je continue à faire aujourd’hui pour pour Scènes de ménage. »

Les retrouvailles avec toute l’équipe furent donc particulièrement joyeuses : « Il y avait eu plusieurs annonces mais finalement jusqu’au 20 ans, rien ne s’est produit et, quelques mois après, ça s’est soudain fait très rapidement, précise-t-elle. Nous n’avons pas tourné à Paris, nous étions donc ensemble à l’hôtel le soir, ça a été une belle fête de se retrouver et ça a bien fonctionné, l’accueil du public nous a touchés. Se revoir avec les costumes, les décors, tout se tenait encore, ça n’avait rien de dépassé. »

« Le vison voyageur », ce dimanche 3 décembre (21 h 10) sur France 4.

Photo Christophe Bonamis.

Armelle dans Le vison voyageur. Photo-Matthew Totaro
Armelle était de passage à Lille, il y a quelques semaines. © Pauline Maillet

Loïc Nottet promet un véritable show au public roubaisien

Après celui d'Armentières en septembre, Loïc Nottet devrait enflammer le public roubaisien ce samedi 2 décembre. Photo Tintin reporter

Il y a quelques semaines, Loïc Nottet était à Armentières, lors du concert organisé par la radio Mona FM. Sans ses danseurs et sans ses costumes, il avait néanmoins déjà donné un petit aperçu de ce qui attend les spectateurs de La Condition Publique, ce samedi 2 décembre.

Roubaix marquera l’une des premières dates de la tournée où l’artiste belge viendra défendre les titres de son troisième album, baptisé Addictocrate, le premier intégralement en Français. « J’en suis très fier, il me correspond vraiment dans les textes, confie-t-il. C’était déjà le cas avant mais avec des chansons en Anglais, je rentrais moins dans l’intimité des gens. Le Français est une langue difficile à utiliser, musicalement parlant, et j’avais donc très peur de décevoir ma base de fans, le noyau dur qui me suit depuis le début mais les gens ont compris ce que je voulais faire, ce que je voulais dire et ça m’encourage à continuer en ce sens. »

« Je dévoile un nouveau Loïc, que les gens n’avaient pas encore découvert, poursuit-il. Le but n’était pas de détrôner Mr/Mme mon premier titre en Français, qui avait connu un gros succès mais de rester dans la même lignée. »

Très impliqué dans tous les domaines de la création de son album, Loïc Nottet met un point d’honneur à ne rien laisser au hasard : « J’ai envie que les gens voient un vrai show, avec des danseurs, des changements de costumes, du live, insiste-t-il. J’aime bien me positionner sur les choix scénographiques, sur les costumes mais j’ai toujours plus de stress par rapport à la musique. Si ton univers plaît musicalement, après en général les gens suivent pour le reste. »

Depuis son plus jeune âge, Loïc Nottet « a beaucoup d’histoires dans la tête » qu’il a envie de raconter.  Et pas seulement en chansons. Il planche ainsi déjà sur la sortie d’un deuxième tome de sa saga littéraire, après Les aveuglés : le palais des murmures. « On aurait pu essayer de faire un clip ou un film mais tu finis toujours par te faire rattraper par l’argent et certaines choses ne sont finalement plus réalisables à l’inverse d’un livre… Écrire me permet d’être polyvalent et de ne pas m’ennuyer artistiquement. »

Loïc Nottet sera en concert, ce samedi 2 décembre (20 h) à la Condition Publique à Roubaix

Photo Tintin reporter

Stars 80 : « Notre force c’est d’être ensemble »

Près de huit mois après un énième passage triomphal, la troupe de  Stars 80  envahit, une nouvelle fois, ce mercredi 29 novembre (20 h) le Zénith de Lille pour le spectacle « Encore » qui va, de nouveau, faire le plein et ravir les nostalgiques de cette décennie dorée qui a généré des tubes qui font toujours danser dans les différents événements festifs.

Si le public peut s’attendre à passer une excellente soirée, les artistes, sur scène, vont également se régaler car au fil des années une vraie complicité et même de belles amitiés ont pu se créer. « On passe plus de temps entre nous qu’avec nos proches, rappelle Patrick Hernandez. On connaît la famille des uns et des autres, il arrive souvent qu’on passe des jours « off » ensemble. On s’aide, on s’aime beaucoup, on partage de la musique. »

Parmi les nouvelles venues, Joniece Jamison, l’ex-complice de François Feldman, dont la vie a changé avec le titre « Joue pas », admet avoir découvert « une ambiance colonie de vacances. »

« C’est une aventure incroyable qui nous lie, poursuit Jean-Pierre Mader. Jouer et prendre le bus avec des potes, vivre des choses incroyables ensemble. Nous sommes une vraie bande de pieds nickelés. On n’a plus la pression. Je ne suis pas Jimi Hendrix mais je sens dans les yeux du public une vraie sympathie. »

William Picard (Début de soirée), n’en revient toujours pas de la cote de popularité du spectacle : « Des milliers de gens viennent nous voir depuis des années, c’est surréaliste et forcément ça a crée des liens, on retrouve presque toujours les mêmes, on traverse quelque chose de magique. »

« On rigole beaucoup, il y a une très bonne ambiance. Dès le départ, j’avais trouvé l’idée géniale », confie Jean-Louis Pujade du groupe Emile et Image. « Nous sommes devenus des amis intimes, ça nous donne une force supplémentaire, confirme Emile Wandelmer. Je pense que notre amitié transpire sur scène, que le public le voit et aime ça ».

Tous avouent avoir laissé les egos aux vestiaires depuis bien longtemps et tous sont conscients qu’une telle aventure n’était possible qu’en troupe. « Dans les années 80, il y avait beaucoup d’artistes de « one shot », de la concurrence, on était jeunes, c’était intense mais aujourd’hui nous n’avons plus rien à prouver », assure Mario Ramsamy, le chanteur des légendaires Démons de minuit .

« On sait très bien qu’individuellement, on ne pourrait jamais s’attaquer au Stade de France alors qu’ensemble on l’a fait plusieurs fois, rappelle Patrick Hernandez. On a fait tous les zéniths, toutes les Arena de France, des salles que nous n’aurions pas fait tout seul. On représente une décennie, notre force c’est d’être ensemble. » Et de partager, toujours avec le même plaisir, tous ces tubes qui ont accompagné nos vies.

« Stars 80 » au Zénith de Lille, ce mercredi 29 novembre (20 h). Le spectacle sera de retour dans cette même salle le 21 avril 2024.

Photos Pïxeline et Anthony Ghnassia.

Les membres du groupe Emile et Images croquent à pleines dents dans l'aventure Stars 80. © Pixeline
Patrick Hernandez a conscience que le collectif fait la force. Photo Anthony Ghnassia