Romain Watson, de la pop sur fond de science-fiction

Romain Watson vient de sortir son nouvel album.

Révélation 2023 en chanson française dans un concours régional organisé par radio France, avec notamment le titre L’amour, Romain Watson poursuit, depuis, son bout de chemin avec la sortie il y a quelques jours, le 5 avril, de son nouvel album Comment j’ai disparu.

« Il a fallu deux ou trois ans de gestation, ça a pris une direction puis une autre, confie-t-il.  On aurait pu le sortir l’an passé mais finalement on a préféré attendre un peu et surfer sur la victoire dans ce tremplin. »

Lors du Festival des enchanteurs, le public a, enfin, pu découvrir vendredi les titres de ce nouvel album de pop française : « J’y évoque notre part d’enfance qu’il ne faut pas oublier et la nécessité de prendre conscience de ce qui est essentiel dans nos vies. Le tout avec un fond de science-fiction, dont je suis fan depuis tout petit, et qui explique d’ailleurs le titre. »

Adepte des jeux de rôle, Romain Watson avait aussi écrit Sorciers, une trilogie de livres fantastiques avec son frère mais aujourd’hui il met son écriture au service de sa musique et fait également des arrangements, de la production musicale et du mixage. Sa compagne, Mélanie, reste son premier public, sa première juge aussi : « Quand j’écris une chanson, c’est toujours elle que j’essaie de séduire dans un premier temps, si j’ai sa validation, je sais que ça passe, sourit-il. On a commencé à faire de la musique ensemble avant d’être un couple, on a toujours été franc l’un envers l’autre donc je sais qu’elle va oser me le dire quand elle n’aime pas même si elle aura les mots pour le dire. »

Au fil des années, Romain Watson a construit un studio de plus en plus grand à son domicile, ce qui lui permet de gérer ses diverses casquettes et d’assumer son statut d’indépendant : « Je suis en auto-production et ça me va très bien car je n’ai pas trop envie de faire des concessions sur le plan musical. »

Récemment, il a fait la première partie de Lombre au Pharos, une belle expérience qu’il espère renouveler à l’avenir avec d’autres artistes du même acabit.

L’album de Romain Watson, « Comment j’ai disparu », est disponible depuis le 5 avril.

Lien d’écoute : https://linktr.ee/WatsonRom?lt_utm_source=lt_share_link#377038161

Home jacking, la série qui prend le cerveau en otage

Yannick Choirat est l'un des personnages principaux de Home jacking. PHOTO OCS

Et si à chaque épisode toutes vos certitudes étaient balayées d’un revers de main. Plus que jamais dans la série Home jacking, proposée depuis ce dimanche 7 avril par OCS, il convient de se méfier des apparences et de nos premières intuitions.

Le point de départ, c’est une agression dont sont victimes à leur domicile, un couple aisé, Isabelle (Marie Dompner) et Richard Deloye (Yannick Choirat) mais très vite on comprend que la vérité n’est peut-être pas celle que l’on croit, qu’une part de mystère entoure chaque personnage et que cette maison, à nulle autre pareille, avec ses ouvertures cachées et ses souterrains, recèle bien des secrets.

« C’est jubilatoire comme un manège, tu pars d’un fait concret et tu te retrouves ensuite bringuebalé dans tous les sens, image Yannick Choirat. Tu as un événement central avec une dramaturgie diffractée comme un rubik’s cube. Tu regardes à chaque fois d’un nouveau point de vue et tu te perds, d’autant que l’action se passe à différentes périodes. C’est un véritable jeu de piste. »

« Quand tu reçois le scénario, tu tournes les pages rapidement, tu crois savoir et trois pages plus tard tu t’aperçois que tu n’as rien compris, abonde Sofia Lesaffre, qui joue Yasmine Arrigue, une jeune femme dont le père a disparu dans des conditions troubles. Un regard, un sourire, une phrase te font te requestionner. Le téléspectateur a accès à tous les points de vue et mène lui-même son enquête. »

Ce thriller complexe a été écrit par Florian Meyer et Tigran Rosine avec l’aide d’Emmanuelle Faguer. « On avait commencé à écrire les deux premiers épisodes, on avait la mise en place de la mécanique de cette énigme qui est un vrai puzzle à reconstituer avec une vérité qui naît de la somme de tous les points de vue et comme nous avions des personnages féminins forts et complexes, on souhaitait avoir un avis de femme », ont-ils expliqué, le mois dernier, à l’occasion de la présentation de la série lors du festival Séries Mania à Lille.

Renforcés par la présence de cette maison extraordinaire qui est un personnage à elle seule, les comédiens avouent avoir pris un réel plaisir à travailler dans cette série qui sort des codes classiques. « C’est pour ça que l’on y va, parce qu’il y a un challenge, quelque chose que tu n’as pas déjà vu jusque-là », avoue Yannick Choirat. « Un décor aussi fort nous a facilité le travail », enchaîne Sofia Lesaffre, même si tout n’a pas été simple durant le tournage : « Il y a des scènes violentes, du yoyo émotionnel, souligne Marie Dompner. On a beaucoup travaillé en amont là-dessus avec Yannick (Choirat), les scénaristes et Hervé (Hadmar) le réalisateur. »

Au final, Home jacking réussit son pari : on réfléchit, on doute, on est surpris et on a hâte à chaque fois de découvrir l’épisode suivant pour en savoir plus.

« Home jacking », série en six épisodes réalisée par Hervé Hadmar avec Marie Dompner, Yannick Choirat, Sofia Lesaffre, Carl Malapa.  Les deux premiers épisodes sont disponibles depuis le 7 avril sur OCS ; épisodes 3 et 4 à partir du 14 avril ; épisodes 5 et 6 à partir du 21 avril.

Un livre et un spectacle : un après DALS bien rempli pour Adeline Toniutti

Adeline Toniutti a réalisé un joli parcours avec son partenaire Adrien Caby. Photo Pixeline photographie/TF1

Adeline Toniutti est une vraie pile électrique et là où d’autres auraient pu s’inquiéter de multiplier les projets dans le même laps de temps, la jeune femme, découverte par le grand public en qualité de professeure de chant de la Star Academy depuis la reprise du programme, y a vu un vrai challenge : « Je crois que j’ai donné beaucoup d’énergie et ils se sont dit celle-là, elle en a encore sous le pied, confiait-elle au début de l’aventure. Finir la Star Ac et entamer en même temps les entraînements pour Danse avec les stars, je crois que c’est du jamais vu. Je me me suis quand même posée la question de savoir si c’était jouable mais j’ai une super équipe autour de moi qui a tout fait pour m’aider. »

Pendant plusieurs semaines, elle a ainsi pu découvrir un univers qui lui était à la fois familier et inconnu : « J’ai toujours été proche des danseurs dans mes différents spectacles mais je ne savais pas quel était vraiment leur travail au quotidien. »

Plutôt à son avantage à plusieurs reprises, elle a finalement été éliminée ce vendredi 4 avril après une belle performance sur un jive avec son partenaire Adrien Caby mais aussi Jean-Marc Généreux, les juges étant, eux aussi, impliqués sur le dernier prime. « J’ai aimé toutes les danses que l’on a pu faire, le contemporain a été un moment très fort. J’ai découvert la peur avant d’entrer en piste mais là je repars sur quelque chose de très positif », a-t-elle confié, vendredi soir, sur le site internet de TF1.

Ce n’est toutefois pas la peur du jugement qui a le plus effrayé cette professeure passée pendant quelques semaines de l’autre côté de la barrière dans la peau d’une élève. « Toute ma vie, j’ai été jugée lors de concours de chant, de clarinette, de piano et puis je savais que même si je recevais des critiques ou des mauvaises notes, ce serait avec bienveillance », précise-t-elle.

Son parcours dans DALS est terminé mais Adeline Toniutti n’est pas en vacances pour autant. Son livre « Incandescente pour toujours » est en vente depuis quelques jours et elle prépare son spectacle Hey man !, prévu à Bobino le 16 avril. Dans un cas comme dans l’autre, elle revient sur les différentes épreuves qui ont jalonné sa vie et notamment sur l’accident qui a occasionné la perte momentanée de sa voix.

Les sujets abordés ne sont pas forcément les plus gais mais ils sont traités avec l’énergie et la bonne humeur qu’on lui connaît et la réussite qui l’accompagne aujourd’hui est un formidable message d’espoir pour tous ceux qui sont actuellement dans l’échec ou la douleur. 

Adeline Toniutti jouera son spectacle « Hey man ! », le 16 avril au théâtre Bobino à Paris. Son livre « Incandescente pour toujours », aux éditions du Rocher, est disponible depuis mercredi dans toutes les bonnes librairies.

Le jour du kiwi, un mélange de saveurs

Gérard Jugnot et Arthur Jugnot étaient réunis pour la première fois sur les planches pour Le jour du kiwi.

Expert-comptable à la retraite et veuf, Barnabé Leroux (Gérard Jugnot) a une vie bien réglée avec un rendez-vous hebdomadaire chez sa psy (Florence Pernel) et des habitudes alimentaires. Le vendredi, par exemple, c’est le jour de son yaourt au kiwi… Jusqu’au moment où ce dernier disparaît de son réfrigérateur. Convaincu que quelqu’un s’est introduit chez lui pour le lui dérober, il va tenter de mener l’enquête, suscitant l’inquiétude de son fils Benoît (Arthur Jugnot), qui craint un début d’Alzheimer et le supplie donc d’aller consulter un spécialiste.

Cette pièce qui a réuni, pour la première fois, les Jugnot, père et fils, sur les planches, mêle des répliques très drôles et des moments beaucoup plus émouvants. On oscille donc entre le rire et l’émotion, la complicité entre les deux hommes est évidemment l’un des points forts de cette pièce, inspirée d’une histoire vraie, et très bien écrite par Laëtitia Colombani .

« C’est arrivée au bon moment pour nous, a d’ailleurs expliqué Arthur Jugnot dans plusieurs interviews. Les gens se disent que c’est sympa de nous voir ensemble alors que si ça s’était fait quand j’avais dix-neuf ans, on aurait dit que je bénéficiais de la notoriété de mon père. Là, avec 25 spectacles à mon actif, j’ai beaucoup travaillé et je me sens légitime pour jouer avec lui. »

Les acteurs sont, de fait, tous, impeccables : Arthur Jugnot est touchant dans la peau du fiston inquiet pour la santé mentale du paternel ; Florence Pernel campe une psy bien perchée tandis que Gérard Jugnot excelle dans ce rôle du type ultra-procédurier qui multiplie les lettres de réclamations, et qui, depuis le décès de sa femme, vit replié sur lui-même.

Trois personnages qui vont voir leur vie basculer suite à la disparition de ce simple pot de yaourt au kiwi. 

« Le jour du kiwi », ce vendredi 5 avril (20 h) au théâtre Sébastopol de Lille ; le samedi 6 avril (20 h) au palais des congrès du Touquet et le dimanche 7 avril (15 h) au Manège à Aire-sur-la-Lys.

Un mystérieux ami imaginaire au cœur du dernier roman de la Lilloise Amélie Antoine

Amélie Antoine vient de sortir son nouveau roman.

Il y a un peu moins de deux semaines, la Lilloise Amélie Antoine était venue présenter en avant-première, au salon du livre de Bondues, son nouveau roman Un enfant sans histoire(s). Victime de son succès, elle n’avait hélas pas eu suffisamment de stock pour satisfaire toutes les demandes. Bonne nouvelle pour ses fans, son ouvrage est désormais disponible dans toutes les bonnes librairies.

« C’est toujours chouette de voir que les gens en avaient entendu parler sur les réseaux sociaux, qu’il y avait une attente, confie-t-elle. Bondues est aussi un rendez-vous particulier car lorsque j’avais sorti mon premier livre en 2015, en auto-édition, j’étais venue aux portes du salon pour distribuer des petits marque-pages que j’avais imprimés. L’année suivante, mon livre est sorti aux éditions Michel Lafon et j’ai été invitée au salon. Ça m’a permis de mesurer le chemin parcouru en un an et depuis je reviens à chaque sortie. »

L’actualité de l’autrice lilloise est d’ailleurs plutôt riche en ce début d’année puisqu’elle avait déjà sorti en février un roman jeunesse, Ne vois-tu rien venir ?, sur le thème du harcèlement scolaire avec le point de vue croisé de deux élèves d’une classe de troisième : Orlane, une nouvelle venue dans le collège, qui est prise en grippe, dès le départ par Sarah, une fille très populaire.

Un album pour les 3-6 ans, Mes deux chez moi, est également à mettre à son crédit  et évoque le quotidien d’une petite fille en garde alternée. On suit, tour à tour, la semaine chez son papa et la semaine chez sa maman, les avantages et les inconvénients de chaque situation.

Dans son nouveau roman Un enfant sans histoire(s), sorti ce jeudi 4 avril, il est cette fois question d’un ami imaginaire : « L’histoire est celle d’un couple qui a mis du temps à fonder une famille, qui a adopté un petit garçon Vadim dans un pays de l’Est juste avant que la femme ne tombe enceinte et accouche d’un petit Nathan. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où Vadim va mettre une assiette de plus à table en disant que c’est pour Volodya, explique-t-elle. Au départ, le père est amusé par l’imagination fertile de son fils. La mère beaucoup moins. Et tout bascule quand Vadim indique qu’il s’agit de son grand-frère qui est revenu le chercher. On rentre alors dans un roman très noir, on va revenir dans le temps pour dérouler peu à peu le fil. »

Après avoir écrit sur les attentats du bataclan, les enfants transgenres ou encore le harcèlement scolaire, Amélie Antoine reste dans la même veine de romans plus ou moins sombres : « Je ne lis pas des choses légères et au cinéma je ne regarde une comédie que lorsque j’ai vraiment besoin de me détendre. Je n’ai donc pas envie d’écrire pour distraire les gens mais pour appuyer sur un point qui fait mal, faire réfléchir, émouvoir… Je ne me dis pas non plus que je vais traiter tel ou tel fait de société, ce sont plutôt des histoires et des personnages qui me viennent. »

Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage sur sa démarche, Amélie Antoine participera à une rencontre avec une autre autrice du Nord, Rosalie Lowie, le jeudi 11 avril (19 h) à la médiathèque de Faches-Thumesnil.

« Un enfant sans histoire(s) » d’Amélie Antoine ; éditeur : Le muscadier.