« Les secrets du paquebot » sur fond de naufrage méconnu

Un navire qui coule en pleine mer, des centaines de disparus : forcément, vous pensez au « Titanic ». Et, pourtant si la fiction proposée ce samedi 9 septembre sur France 3 (21 h 10) concerne bien le naufrage d’un autre bateau, c’est celui beaucoup moins connu de « L’Afrique », survenu le 12 janvier 1920, et qui constitue le plus gros accident maritime de l’histoire dans les eaux françaises en temps de paix.

« Je n’en avais absolument jamais entendu parler avant de lire le scénario et je dois dire que vu l’ampleur du drame, j’ai été étonnée que ça ne soit pas plus connu que ça, que l’on ne nous l’enseigne pas dans les livres d’histoire », confie la comédienne Léonie Simaga,qui incarne Léa Tounkara, l’un des personnages principaux de la fiction « Les secrets du paquebot », réalisée par Christophe Lamotte.

Elle y endosse le rôle d’une policière qui en enquêtant sur le meurtre d’un journaliste va être amenée à se pencher sur le drame qui s’est noué un siècle plus tôt sur ce fameux bateau. Au-delà de la fascination que chacun peut éprouver pour ce genre de tragédie, Léonie Simaga a surtout été sensible au drame humain et à la présence à bord d’environ 200 tirailleurs sénégalais. « Ces hommes avaient déjà vécu l’épreuve de la première guerre mondiale, ils avaient été arrachés à leur pays pour défendre une nation qui les colonisait. Très peu y avaient réchappé et alors qu’ils s’apprêtaient à rentrer chez eux, ils ont péri pour la plupart dans ce naufrage sans que jamais aucun hommage ne leur soit rendu. Ils sont restés dans l’anonymat. »

Selon la comédienne, « Les secrets du paquebot » est « un film métisse à mi-chemin entre le polar de facture classique et le documentaire historique. Je suis assez friande de ça et je trouve que c’est une manière ludique de faire de l’histoire. »

Afin de pimenter le tout, les scénaristes ont bien évidemment intégré une relation compliquée où se mêle travail et amour, sans oublier un historique familial perturbé. «  ça rajoute de la chair au personnage, je le trouve épais, il y avait des choses denses à jouer, la petite histoire qui rencontre la grande, des fils qui se croisent, poursuit-elle. C’est un rôle dans une veine dramatique, un peu sombre, j’aime bien ça. »

On retrouvera aussi Léonie Simaga dès le mardi 12 sur M6 dans « Respire » avec la première apparition comme acteur de Calogero : « Il a été admirable, c’est surprenant de voir un artiste extrêmement confirmé dans un domaine apparaître soudain beaucoup plus fragile, avoue-t-elle. Il a été d’une grande humilité et c’est un gros travailleur. Il m’a fait penser à Nolwenn Leroy avec qui j’ai tourné aussi récemment et qui avait une démarche très comparable. Ça a été un plaisir de leur transmettre ce que je pouvais. »

Peut-être un jour lui rendront-ils la pareille, la comédienne ne cachant pas son goût pour la musique : « J’ai toujours beaucoup chanté, notamment du baroque à l’opéra, indique-t-elle. Ça me plairait d’essayer mais les journées ne font que 24 heures. »

« Les secrets du paquebot », ce samedi 9 septembre (21 h 10) sur France 3.

Léonie Simaga incarne le personnage principal de cette fiction. Photo Aurélien Faidy/France TV/Authentic Prod
Arthur Dupont et Léonie Simaga mènent l'enquête. Photo France TV/Authentic Prod

La famille Le Kervelec goûte à la vie de château

Après avoir enchanté l’été des téléspectateurs de M6 avec leurs aventures dans leurs décors habituels, à l’occasion de la diffusion de la douzième saison de la série « En famille », les membres de la tribu Le Kervelec prennent du galon ce jeudi soir avec la diffusion d’un prime de 52 minutes baptisé « Un château en héritage ».

Dans cet opus, la vie de la famille va être bousculée par l’annonce d’un héritage touché par Brigitte (Marie Vincent) dont le passé, inconnu de tous, va resurgir au premier plan. Fruit des amours illégitimes de sa maman, une baronne, avec le jardinier du domaine, Brigitte avait totalement délaissé sa vie de bourgeoise en rencontrant Jacques (Yves Pignot), issu du monde ouvrier.

« Les auteurs ont trouvé amusant que Brigitte vienne d’une famille de grands nobles, qui ne ressemble absolument pas à celle de son mari, un homme brut de pomme, aux origines populaires », confie Marie Vincent.

Cet héritage va forcément profondément modifier le quotidien des Le Kervelec : « Brigitte devient une grande comtesse et elle en use volontiers auprès des siens », poursuit Marie Vincent. Ce qui va profondément déplaire à Jacques. « Elle avait éliminé tout ça de sa vie et ça lui tombe dessus subitement et, par ricochet ça se répercute sur tout le monde », confirme Yves Pignot.

Ses filles Marjorie (Jeanne Savary) et Roxane (Charlie Bruneau) se prêtent, elles, au jeu avec d’abord un grand plaisir jusqu’à ce qu’un événement ne vienne jeter le trouble chez les deux jeunes femmes.

Si tous les comédiens se souviennent avoir eu très froid au sein du château dont les portes restaient ouvertes pour les besoins du tournage en novembre-décembre, tous plébiscitent ce genre de format événementiel. «  ça permet de s’exprimer sur un terrain de jeu différent même si le rythme était très costaud avec seulement dix jours de tournage », précise Axel Huet, qui incarne Antoine, le fils de Marjorie. « C’est l’occasion de sortir de nos studios, de prendre l’air, de faire des choses qu’on ne peut pas faire habituellement comme prendre des voitures, des motos » poursuit Yves Pignot. « J’aime quand il y a du costume, du burlesque, embraye Olivier Mag, alias Jean-Pierre le nouveau compagnon de Marjorie. Et, pour le coup, les héritages c’est bien un sujet de famille. »

« Un château en héritage », jeudi 7 septembre (21 h 10) sur M6 puis en replay. 

La famille Le Kervelec prend du galon dans la hiérarchie sociale. Photo Cécile Rogue/M6/Kabo
Brigitte (Marie Vincent) renoue avec son passé d'aristocrate. Photo Cécile Rogue/M6/Kabo

M6 remet ses émissions culinaires emblématiques au menu

Ce lundi, c’était l’heure de la rentrée des classes mais c’était aussi pour M6 l’heure de la reprise de programmes culinaires emblématiques. En attendant, la douzième saison du « Meilleur pâtissier » dès mercredi (21 h 10), c’est « Objectif Top chef » qui est revenu à l’antenne ce lundi (18 h 35) pour un rendez-vous quotidien, du lundi au vendredi.

Un retour avec un nouveau format puisque cette année, Philippe Etchebest n’est plus aux côtés des apprentis et des amateurs. Ce sont les chefs Yoann Conte et Juan Arbelaez qui ont été chargés de sillonner toute la France pour dénicher, parmi les 72 candidats, les futurs talents et notamment celui qui intégrera la brigade de Philippe Etchebest dans la prochaine saison de Top Chef.

Chaque jour,du lundi au jeudi, on découvre deux candidats dont le chef Etchebest déguste les plats, dans une salle sans teint et sans savoir qui les a réalisés, et celui qui obtient la meilleure note est qualifié pour la grande finale du vendredi. « Déguster et ne juger que l’assiette, c’est un exercice très différent. Je ne suis plus dans l’affect avec les candidats, confie Philippe Etchebest. Je suis parfois comme un lion en cage car on m’a installé une petite loge pour ne croiser personne, ni les candidats, ni les autres chefs, mes déplacements étaient surveillés. L’accompagnement des candidats me manque un peu mais j’ai besoin d’éviter la redondance et je m’amuse à deviner si c’est un homme ou une femme qui a cuisiné. »

Novice dans l’aventure, le chef Yoann Conte a apprécié l’expérience : « ça fait 13 ans, que je suis 7 jours sur 7 dans mes cuisines, j’avais toujours refusé les émissions de télévision mais ça m’a obligé à sortir. J’ai découvert des amateurs autodidactes qui n’ont peur de rien, qui savent prendre des risques. Et puis c’est Philippe qui a le rôle le plus difficile, celui de papa noël ou de père fouettard selon ses décisions. »

Enfant de « Top chef », Juan Arbelaez assure « avoir réalisé un rêve en travaillant aux côtés de deux grands chefs » et il a apprécié de pouvoir « partager (son) expérience avec ces jeunes, ces amateurs. Le mot clef, c’est la transmission. »

Bluffés par le niveau très élevé, les trois chefs assurent avoir donné des leçons de cuisine mais reçu en échange des leçons de vie avec des candidats épatants qui ont généré beaucoup de rires, de larmes et d’émotions.

« Le meilleur pâtissier » revient à plus de simplicité

Mercredi soir, autre rendez-vous pour stimuler les papilles avec la douzième saison du « Meilleur pâtissier ». « Cette émission fait partie de nos marques historiques comme « Top chef », « Incroyable talent » ou « Le bonheur est dans le pré ». ça a été un gros succès l’an passé, c’est un spectacle que l’on adore », se rejouissait Pierre-Guillaume Ledan, directeur-général adjoint des programmes de M6, lors de la présentation de ce nouvel opus.

« Cette année on a voulu rendre les recettes plus didactiques pour que les gens puissent facilement les refaire chez eux et on a fait appel aux Français pour qu’ils désignent leurs desserts préférés afin de demander aux candidats de les revisiter », poursuit Jeremie Atlan, le producteur de l’émission.

Davantage de simplicité, des gâteaux accessibles à tous, c’est également ce qui a été demandé dans l’épreuve technique surprise de Mercotte, que l’on retrouvera, de nouveau, en deuxième partie de soirée dans « La cuisine secrète de Mercotte », qui permettra aux concurrents éliminés d’avoir une chance de revenir dans le concours.

« C’est bien d’être revenue à plus de simplicité, à des choses moins monumentales, à des pâtisseries que les gens puissent refaire chez eux, confie Mercotte. On a eu des personnalités plutôt rigolotes. »

« C’est une colonie de vacances pendant les deux mois de tournage, sourit Cyril Lignac. Le niveau des candidats était très bon, ça s’est professionnalisé au fil des semaines et on a eu des gâteaux que je pourrais vendre dans ma boutique. On a suivi certaines tendances des réseaux avec la mode des « Cartoon cake » mais au-delà de la beauté, il fallait que ce soit bon, qu’il y ait le goût, la texture… »

La production a réservé quelques surprises avec des épreuves récréatives (réaliser un gâteau qui ressemble à son animal) ou en extérieur comme dans l’auberge de Cendrillon du Parc Disneyland. « Les pâtissiers étaient contents au début mais se retrouver dans un endroit inhabituel a vite créé de la complexité, précise Cyril Lignac. J’ai bien aimé aussi l’épreuve inédite de huit heures en finale qui donnait du temps pour faire des choses fantastiques et finir en apothéose. » De quoi nous faire saliver et nous en mettre, comme toujours, plein les yeux.

Julian Arbelaez, Philippe Etchebest et Yoann Conte ont déniche les futurs talents à travers la France. PHOTO SACHA HERON/M6
Cyril Lignac et Mercotte, fidèles au  rendez-vous du meilleur pâtissier. PHOTO SACHA HERON/M6

Mari, père et maire : Frédéric Bouraly, un comédien multitâches

Frederic Bouraly, ici avec Valérie Karsenti (Liliane) dans son personnage de José dans "Scènes de ménage". Photo M6
Frédéric Bouraly connaît un énorme succès au théâtre avec "Ave César"
"Les Darons", un spectacle monté et joué avec des amis de 30 ans.

Avec déjà plus de quarante ans de carrière, essentiellement au théâtre et à la télévision mais également au cinéma, Frédéric Bouraly est, à 63 ans, une figure incontournable du paysage artistique français.

Depuis quatorze ans, il est entré dans les foyers avec le personnage de José dans la série quotidienne « Scènes de ménage » sur M6, où il forme un couple haut en couleurs avec Liliane (Valérie Karsenti). « C’est une aventure incroyable, j’avais passé le casting en même temps qu’un tournage de film avec Gérard Lanvin (« Erreur de la banque en votre faveur ») et d’autres films. Des semaines sont passés et on m’a rappelé, je ne savais même plus pourquoi c’était, sourit-il. Et puis j’ai fait des essais avec des tas d’actrices formidables dont certaines très connues et je pensais à chaque fois que ça allait le faire jusqu’au jour où est arrivée Valérie Karsenti. Ça a été un vrai coup de foudre artistique. On a improvisé, on s’est amusés et nous avons été choisis. Je me souviens qu’au début on espérait tenir un an et finalement on attaque la quinzième saison. Nicolas de Tavernost était venu nous dire qu’il espérait que le programme fasse 2,5 millions de téléspectateurs, on a fait le double et même quelques pointes à 7 millions. »

Au fil des années, les personnages ont bien sûr beaucoup évolué, José est devenu maire. Avec sa femme, ils sont devenus grands-parents d’une petite fille : « des grands parents indignes qui n’en ont rien à faire de la petite. C’est ça qui est drôle », poursuit-il. Sa complicité avec Valérie Karsenti se ressent à l’écran : « C’est une grosse bosseuse, très perfectionniste comme moi, nous avons pu modeler, penser nos personnages, se les approprier en accord avec les réalisateurs. Nous travaillons dans des conditions de rêve. Chaque année, on fait un séminaire pendant quelques jours avec tout le monde, les comédiens, les auteurs, et chacun amène ses idées sur l’évolution des personnages. »

Autre bonus de la série, les acteurs ne tournent que deux ou trois jours par mois, des journées intenses avec entre quinze et vingt scènes à mettre en boîte mais qui leur laissent le temps de faire plein d’autres choses et dans le cas de Frédéric Bouraly, c’est notamment du théâtre.

« Ave César » en tournée en 2024

L’homme a ainsi joué pendant six mois à Paris la pièce « Ave César » avec la comédienne Christelle Reboul : « On a vécu un conte de fée, on a été prolongés, on a joué près de 150 fois. Là, on fait deux mois en fin d’année à Lyon avant de partir en janvier en tournée à travers la France. »

« Ave César » est une pièce sur le couple vraiment pas comme les autres : « Elle a été écrite par une femme Michele Riml et elle provoque chaque fois une charge émotionnelle très forte car on passe du rire aux larmes, ce qui n’est pas si courant au théâtre. C’est un cadeau de jouer ça, d’autant que Christelle (Reboul) est une magnifique partenaire. »

Le pitch ?  Un couple atteint les 25 ans de mariage et pour casser l’usure du quotidien, la femme décide de louer une chambre dans un hôtel branché pour passer une soirée un peu pimentée mais, évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu. « Lui est maladroit mais touchant et on comprend au fil de la pièce qu’il y a des raisons profondes qui expliquent que leur couple ne fonctionne plus aussi bien. C’est un exercice théâtral vertigineux car nous sommes en permanence sur un fil. »

« Les Darons », une histoire de potes

En parallèle, dès qu’il en a un peu le temps, comme c’est le cas en cette rentrée, il retrouve des amis de trente ans, Olivier Mag, Fred Bianconi, Luc Sonzogni et Emmanuel Donzella pour le spectacle « Les Darons ». « C’est un spectacle qui a vu le jour à l’occasion de mon mariage, il y a sept ans, confie Frédéric Bouraly. On a improvisé un truc à 5 h du matin et on a décidé d’en faire un spectacle. Ce n’est pas du théâtre, pas du music-hall, c’est difficile à décrire, c’est notre univers, dans l’esprit des Monty Python ou des Nuls. il y a des sketchs, des chansons, parfois il y en a un sur scène, parfois deux, parfois cinq. On a tout fait ensemble, l’écriture, la mise en scène. Le il rouge, ce sont les darons, les papas… »

De Balzac à Perret

Dans ce planning déjà bien rempli, Frédéric Bouraly, fan de guitare et d’échecs, trouve toujours un peu de temps à accorder à des associations comme « ELA » ou « Epilepsie France » dont il est le parrain et fourmille de projets en cours ou en attente. Il a ainsi monté avec son ami Benabar un spectacle de lectures théâtralisées d’extraits d’oeuvres d’Honoré de Balzac : «  Il est fan, ça m’a permis de relire Balzac, chaque phrase est une feuille d’or, sa peinture de l’âme humaine est aussi drôle que méchante. Pendant un an, Bruno a fait un travail autour de Vautrin, le premier personnage homosexuel de la littérature française. On a un échange, un peu comme s’il m’interrogeait ou m’interviewait. »

En compagnie du mari de Valérie Karsenti, il est aussi en train de monter un spectacle autour de Pierre Perret, un artiste qu’il idolâtre et dont il a redécouvert les talents d’écriture. Un futur spectacle à caser dans un agenda déjà bien rempli mais tant qu’il aura des problèmes de dates, Frédéric Bouraly sera un comédien comblé.

« Scènes de ménage » sur M6 du lundi au vendredi à 20 h 30. « Les Darons » au théâtre Sébastopol le samedi 7 octobre (20 h 30). « Ave Cesar » le dimanche 14 janvier (16 h) au théâtre Jean Ferrat de Fourmies ; le dimanche 21 janvier (16 h) à la cité des congrès de Valenciennes-Anzin ; le samedi 3 février (20 h 30) au grand théâtre de Calais ; le dimanche 25 février au théâtre Léo Ferré d’Aulnoye-Aymeries  et le samedi 11 mai (20 h 30) au Colisée de Lens.

 

« Filles du feu », une mini-série sur une vraie chasse aux sorcières

Dès ce lundi 28 août (21 h 10), France 2 propose une mini-série en six épisodes intitulée « Filles du feu » qui nous plonge dans le Pays basque de 1609 et dans la vie des trois sœurs Elissalde Jeannette (Anabel Lopez), Catherine (Lizzie Brocheré) et Morguy (Zoé Adjani), issue d’une lignée de guérisseuses, dont la vie va être bousculée par l’arrivée sur leurs terres du juge Pierre de Lancre (Bruno Debrandt), mandaté par Henri IV pour éradiquer les sorcières.

« C’est romancé car c’est une fiction mais c’est inspiré d’une histoire vraie qui m’a beaucoup touchée, même bouleversée, confie Lizzie Brocheré. Le juge de Lancre a, en effet, profité de la période où les marins étaient partis en mer, à la pêche, pour torturer et tuer des dizaines de femmes. »

La comédienne, déjà vue dans de nombreuses séries dont « Les Bleus : premiers pas dans la police », « Braquo », « Americain Horror Story » ou encore « Versailles », a été doublement séduite par le projet. «  L’histoire de France me fascine mais il y a ce que l’on choisit de nous apprendre ou de ne pas nous apprendre à l’école et ça passe à la trappe si la télévision ne vient pas nous le raconter. Cette fiction évoque tout un pan de l’histoire que je ne soupçonnais pas, ces procès de sorcellerie que j’associais à l’église, à l’Inquisition, que je voyais plutôt au Moyen âge, et qui sont surtout des histoires de pouvoir. J’avais très envie que ce soit diffusé par France Télévisions afin de se réapproprier notre histoire. »

Lizzie Brocheré a également aimé ce personnage de Catherine, une femme au caractère bien trempé, à la tête d’un commerce maritime florissant qui suscite autant le désir que la jalousie du redoutable seigneur d’Urtubie (Guillaume de Tonquédec). « Catherine est une femme de pouvoir, moderne, poursuit-elle. On voit la liberté des femmes du Pays basque de l’époque à travers elle. » Une liberté, un pouvoir, des connaissances qui inquiètent en plus haut lieu et qui vont pousser le pouvoir en place à les faire passer pour des sorcières démoniaques.

Pour camper ce rôle, la comédienne a lu les textes écrits par le juge de Lancre, « un personnage répugnant », elle a visité un musée qui retrace un certain nombre d’événements. Pendant le tournage, elle s’est retrouvée en pleine immersion dans ces décors du Pays basque, ce château de Cazeneuve qui fut réellement le théâtre de cette chasse aux sorcières : « La grotte, la maison de famille, tout nous offre une plongée dans l’histoire. Les personnes qui ont réalisé les costumes ont également fait un travail extraordinaire. »

Lizzie Brocheré, également agricultrice en Dordogne et membre d’une association de culture consciente « En graine », lorsqu’elle n’est pas en tournage, ne cache pas, enfin, son appétence pour le format de la mini-série : « J’aime bien que ce soit plus long qu’un unitaire car ça permet de creuser, d’aller plus dans l’intime des personnages ».

« Filles de feu », dès ce lundi 28 août (21 h 10) sur France2.

 

Lizzie Brocheré est une passionnée d'histoire de France. Photo Kwai
Un casting de choix pour la mini-séries "Filles du feu" sur France 2. PHOTO KWAI