Attendu le 31 mai au stade Pierre-Mauroy, Soprano plus proche que jamais de ses fans

Soprano est de retour le samedi 31 mai à la Décathlon Arena - stade Pierre-Mauroy.

La feuille de route est toute tracée. Soprano n’est pas en campagne électorale mais il n’a pas hésité l’an passé à publier un plan quinquennal censé le guider vers la fin de sa carrière avec en bouquet final un grand concert sur le Champ de Mars en 2029 pour fêter ses 50 ans. « Javais envie de donner aux fans qui me suivent depuis longtemps mon programme avec les albums, les projets un peu spécifiques, les EP… Tout ce que je veux faire avant de m’arrêter. J’ai toujours un peu fonctionné comme ça, en mettant souvent dans mes albums le titre du suivant, mais je ne le disais pas. Là, j’avais envie de dire ce qu’on allait faire pendant cinq ans avant de lever le pied. »

Il y a quelques jours est sorti un EP, « Renaissance » qui est en fait l’ultime volet d’un tryptique initié par « Freedom », en juin 2024, puis par « Émancipation » en décembre. La perte de la liberté, l’émancipation et la renaissance sont les éléments clefs du concert que s’apprêtent à découvrir les spectateurs nordistes le samedi 31 mai dans une enceinte à laquelle l’artiste est particulièrement attachée après des passages mémorables en 2019 et 2023 : « Je ne le dis pas pour faire plaisir mais les meilleurs shows que l’on a faits, ce sont ceux à Bruxelles et à Lille, assure-t-il. Pour l’anecdote, sur une précédente tournée, on avait décidé de faire le stade Vélodrome à Marseille, un moment mythique pour un artiste urbain, mais on avait ouvert en même temps une date pour Lille et là on apprend que le stade Pierre-Mauroy est le premier à afficher complet. On ajoute une deuxième date et c’est de nouveau complet, avant même le Vélodrome ! On ne comprenait pas ce qui se passait. Ce n’est pas pour rien si j’ai insisté pour que la captation du spectacle se fasse à Lille. »

Très proche de son public, Soprano met tout en œuvre pour que celui-ci y trouve son compte sur chaque spectacle. « Comme je le dis toujours, si je fais des disques c’est pour partir en tournée, insiste-t-il. J’essaie à chaque fois de trouver une astuce pour que les gens puissent entendre un maximum de morceaux, je ne chante pas toujours exactement les mêmes chansons chaque soir, ce qui permet quand on fait deux ou trois jours de suite dans ville de proposer des concerts un peu différents. »

L’artiste a aussi prévu, dans le programme qu’il a dévoilé, de laisser la main aux fans sur deux albums en mai 2026 et mai 2028 : « Je souhaite qu’ils choisissent non seulement le titre mais aussi la ligne directrice, que l’on construise réellement ces projets ensemble. »

Une collaboration avec un artiste surprise et un projet avec son ancien groupe Psy4 figurent également sur la liste de ses envies pour 2027. En parallèle, le Marseillais s’offre quelques escapades dans d’autres arts. On le retrouvera notamment début juillet au cinéma dans le rôle principal du film « Marius et les gardiens de la cité phocéenne », où il incarne un guide touristique embarqué, avec une bande de jeunes, dans une palpitante chasse au trésor. « Je ne suis pas acteur mais j’ai toujours voulu faire du cinéma, sourit-il. J’ai attendu un projet qui me parle, un vrai film familial, un peu dans l’esprit des « Goonies », un film des années 1980 que j’adorais. »

Le « Freedom Tour » de Soprano fait étape le samedi 31 mai (20 h) à la Décathlon-Arena Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq.

Booder étoffe son expérience théâtrale avec « Le casse de l’année »

Booder et ses camarades de jeu dans la pièce Le casse de l'année. (c) Les Lucioles Production

Il le dit lui-même, Booder est un touche-à-tout. Son seul en scène « Ah l’école » tourne toujours, on l’a vu récemment dans des épisodes de la fiction « Le nounou » sur TF1 et le comédien joue également au théâtre la pièce « Le casse de l’année », programmé ce vendredi 23 mai au Zéphyr à Hem et dimanche au Casino d’Arras.

« J’adore l’exercice du one man show mais dans un souci de rester sur scène et de me diversifier un peu, j’aime également faire du théâtre », précise-t-il. Il y a quelques années, il avait déjà écrit et joué « La Grande Évasion » avec ses camarades Paul Sere et Wahid Bouzid. Plus récemment, on l’a vu dans « Pour le meilleur et pour le pire » avec Rebecca Hampton. À l’exception de cette dernière, c’est d’ailleurs exactement avec la même troupe qu’il s’est lancé dans l’aventure puisque on retrouve dans la distribution Audrey Garcia, Florence Savignat, Amélie Robert et Thomas Hoff. « Mes camarades de jeu sont des professionnels du théâtre et de la comédie et je suis très heureux de retrouver cette super bande, apprécie Booder. J’apprends beaucoup avec eux, le théâtre est un art exceptionnel, ça étoffe mon expérience et ça élargit mon public. »

Le comédien est tout aussi heureux de retrouver Guillaume Mélanie, auteur et metteur en scène, qui lui offre une vraie plage de liberté. « Avec l’autre auteur, Jean Franco, ils sont assez souples, ouverts aux idées des comédiens. On fait des lectures, on propose des choses. Artistiquement, c’est très enrichissant. »

Dans la pièce, Booder incarne Sam, un petit cambrioleur amateur qui pénètre un soir dans la somptueuse villa d’un joueur du PSG et qui tombe nez à nez avec une professionnelle, guère ravie d’avoir un boulet dans les jambes. Toute une galerie de personnages loufoques (l’ex-petite amie du footballeur ou encore la gardienne de la villa) vont venir créer encore davantage la pagaille. « C’est intéressant car j’ai mon rôle à jouer, je ne peux pas trop sortir du texte et faire de l’improvisation, quoi qu’il se passe dans la salle. C’est un exercice différent de mon spectacle où j’interagis avec mon public. »

« Le casse de l’année », une pièce de théâtre de Guillaume Mélanie et Jean Franco, avec Booder, Audrey Garcia, Florence Savignat, Thomas Hoff et Amélie Robert, ce vendredi 23 mai (20 h) au Zéphyr à Hem et le dimanche 25 mai (16 h) au Casino d’Arras.

« On n’a qu’une vie, il faut foncer », assure Caroline Estremo

Caroline Estremo a décidé de raconter sa vie privée dans son nouveau spectacle. (c) Pierre Beteille

Toute sa vie, Caroline Estremo a eu à cœur de faire du bien aux gens. Dans sa première carrière professionnelle, c’est dans la peau d’une infirmière urgentiste qu’elle s’est occupée des autres mais depuis quelques années, c’est sur scène et par le rire qu’elle met son talent au service de ceux qui viennent la voir en quête d’une dose de bonne humeur. Après le succès de son premier seule en scène, elle revient avec un spectacle très intime, « Normalement », qu’elle jouera le 23 mai à Aulnoye Aymeries puis le 19 novembre à Lille.

Caroline, après votre vie professionnelle, vous nous faîtes pénétrer dans votre sphère privée, qu’est-ce qui vous a décidée à opter pour cette thématique ?

« Dans mon premier spectacle, « J’aime les gens », je parlais des conditions de travail des infirmières avec humour. J’aurais pu continuer sur ce thème mais je ne voulais pas prendre le risque d’être redondante et comme j’ai vécu une histoire d’amour qui a chamboulé ma vie, je me suis dit que la raconter pourrait aider les gens à prendre des décisions mêmes difficiles quel que soit le domaine, privé ou professionnel. On n’a qu’une vie, il faut foncer, ne pas avoir peur de tout plaquer et repartir à zéro. »

Lorsque l’on touche à des choses intimes, est-ce que l’on valide tout avec ses proches et avez-vous posé des limites avant d’écrire ?

« Je suis spontanée et je n’ai pas de tabous donc j’aurais pu tout raconter. C’est ma femme qui a servi de garde fou, qui a mis les limite. Je parle d’homosexualité, d’homoparentalité, je ne savais pas trop comment ça allait être reçu par le public même si les gens ne sont pas majoritairement homophobes, j’ai quand même vu ce qui pouvait circuler sur les réseaux sociaux de certains sur ces sujets. »

Quels principaux enseignements avez-vous tiré du premier spectacle pour construire le deuxième ?

« J’ai appris à être plus concise, plus efficace. Dans le premier spectacle, j’avançais avec le public au fur et à mesure, j’apprenais à peaufiner le texte, à voir si je tenais le bon ressort comique et je me sens aussi plus légitime. J’avais la sensation d’être l’infirmière qui faisait des blagues, là je suis moins gênée de dire que je suis humoriste. »

Au-delà de divertir, j’imagine qu’il y a l’espoir que ce spectacle amène plus de tolérance dans les familles qui apprennent l’orientation sexuelle d’un des leurs. Avez-vous déjà eu des retours en ce sens depuis que vous jouez le spectacle ?

« J’ai un peu de tout. Des gens plus âgés, qui ont vécu cette situation à une époque où c’était encore mal vu et qui trouvent ça bien de pouvoir donner une visibilité à ces orientations sexuelles qu’on ne choisit pas ; il y a des personnes qui sont en transition, encore en questionnement, et ça les rassure de voir ce qui est possible et puis il ya ceux qui n’y arrivent pas encore, qui ne sont pas prêts ; les familles qui ont encore besoin d’un temps de digestion, celles qui ont digéré ; des mères qui avouent avoir mal réagi au début… Si ce spectacle peut envoyer des messages de tolérance, l’objectif sera atteint. »

Vous dîtes qu’il a fallu du temps pour vous sentir légitime, cette envie de faire de l’humour est arrivée à quel moment ?

«  Depuis toute petite, j’aime faire rire, j’avais fait un peu de théâtre plus jeune mais ça me semblait inaccessible d’être humoriste et puis on me disait de faire un vrai métier. En fait, un jour, j’ai balancé une première vidéo sur les réseaux sociaux, juste pour faire marrer le copines et puis ça a fait le buzz, il y a eu un effet boule de neige, des portes se sont ouvertes et aujourd’hui je réalise un rêve d’enfant et au moins mon diplôme est un bon filet de sécurité. Si un jour je ne fais plus rire, je retournerais à l’hôpital. »  

Caroline Estremo sera ce mardi 27 mai (20 h 30) au théâtre Léo Ferré à Aulnoye Aymeries et le mercredi 19 novembre (20 h) au théâtre Sébastopol à Lille.

Le négociateur revient et il a pris du galon

Jeanne Bournaud et François-Xavier Demaison, heureux de se retrouver pour de nouvelles aventures du négociateur. (c) Jonty Champelovier/TF1

Forte du succès de la première saison, TF1 a validé une suite aux aventures d’Antoine Clerc (François-Xavier Demaison), ancien négociateur de la BRI, amené à retrouver ses anciennes fonctions suite à une prise d’otages et d’Hélène Bannier (Jeanne Bournaud), chef d’équipe du Raid.

Dans cette nouvelle saison, Antoine Clerc a officiellement intégré le Raid, ce qui renforce les liens entre les deux personnages : « Il y a vraiment quelque chose de très attachant dans ce duo et je crois que c’est ce qui a plus aux gens, estime François-Xavier Demaison. J’adore la manière dont ces deux personnages interagissent. Le duo est un peu plus croustillant, un peu plus développé, il lui arrive pas mal de choses nouvelles. »

La vie de famille agitée de ce négociateur, père de trois filles et devant composer avec un papa poule (Michel Jonasz) et des ex-compagnes (Léonie Simaga, Barbara Cabrita et Elodie Frenck) très envahissantes participe également au succès de la série. « Ce personnage de négociateur qui gère très bien les situations extrêmes mais qui est totalement dépassé par sa famille, c’est amusant, poursuit-il. Il y a quelque chose de sympathique, un côté feel good. C’est notre ambition de réaliser un programme qui fasse du bien, une série familiale. »

Jeanne Bournaud apprécie également l’évolution de l’intrigue : « Antoine fait désormais vraiment partie de l’équipe du Raid et il va aussi faire partie de la vie d’Hélène en devenant son ami, son confident, un soutien dont elle a bien besoin car il lui arrive pas mal de choses, indique-t-elle. Dans la première saison, elle avait montré l’image d’une femme forte, une guerrière. Là, un événement va bouleverser sa vie et elle va dévoiler une facette plus fragile, davantage dans le doute, qu’elle ne laissera néanmoins apparaître qu’à Antoine. Elle va aussi moins intervenir dans sa famille, tout comme celle-ci va moins se mêler des enquêtes. Les deux univers sont davantage séparés. »

Pour les débuts de la série, Jeanne Bournaud avait suivi un stage en immersion au sein du Raid. Cette fois, elle a été initiée au maniement d’un fusil d’assaut par un commando des forces spéciales. « Je n’en avais jamais touché auparavant, précise-t-elle. J’ai appris à progresser avec, ce qui n’est pas évident car c’est lourd et encombrant, ils m’ont appris à viser, tirer, appréhender le recul de l’arme. J’ai aussi passé une nuit d’observation avec la bac de nuit, c’était assez fascinant. »

« J‘aurais bien aimé faire également « joujou » avec les armes, sourit François-Xavier Demaison, mais comme je suis plus dans la discussion que dans l’action, j’ai plutôt fait un travail à la table en parlant avec des négociateurs, en lisant des livres, en apprenant un vocabulaire spécifique… On avait déjà travaillé avec eux dans la première saison mais on a poussé un peu plus les curseurs. »

Le négociateur, saison 2, dès ce lundi 19 mai (21 h 10) sur TF1.

HPI promet un final en feu d’artifice

Morgane (Audrey Fleurot) et Karadec (Mehdi Nebbou) doivent gérer leur coparentalité dans cette saison 5. (c)Nicolas Roucou-Itinéraire Prod-TF1

L’heure n’est pas à la nostalgie, ni même aux adieux car des retrouvailles sous d’autres formes sont déjà évoquées pour les années à venir, mais c’est tout de même un chapitre majeur de l’histoire des séries françaises qui va progressivement se fermer avec la diffusion de la cinquième et dernière saison de HPI, dès ce jeudi (21 h 10) sur TF1.

Véritable carton d’audience durant les quatre saisons, HPI aura fait exploser la carrière, déjà riche, d’Audrey Fleurot avec ce personnage de Morgane Alvaro, une femme de ménage haute en couleurs, au franc parler et aux attitudes déroutantes, dotée sans en avoir conscience d’un haut potentiel intellectuel, qui va lui permettre de devenir consultante pour la police.

« On a souhaité s’arrêter avant de faire la saison de trop donc on va être cohérent et accepter que ça se termine mais ça va être hyper dur. Il y aura clairement un avant et un après HPI, concède Audrey Fleurot. J’ai eu la chance d’avoir fait plusieurs séries assez longues. La fin de « Un village français » avait été très émouvante ; celle de « Engrenages » avait aussi compté car elle avait été importante dans ma vie mais je ne suis pas de nature nostalgique. Après, j’espère me tromper mais j’ai conscience que cet espace de liberté, cette proximité avec le personnage, je risque de ne plus jamais le retrouver. Morgane, c’est le rôle de ma vie. »

Alors forcément, l’objectif des comédiens, des auteurs, des scénaristes était de ne pas manquer la sortie. « On s’est beaucoup interrogé avec Julien (Anscutter) sur comment finir cette saison, où emmener notre personnage, parce qu’on n’a pas envie de faire une fin dramatique, en même temps le but pour Morgane, ce n’est pas de se caser et d’avoir un chien. On a vraiment réfléchi à comment surprendre en étant cohérent avec le personnage de Morgane. On voulait une fin en feu d’artifice », indiquait l’une des scénaristes, Alice Chegaray-Breugnot, il y a quelques semaines, lors du Festival Séries Mania.

Dans cette cinquième saison, Morgane et Karadec (Mehdi Nebbou) ne sont donc plus simplement collègues, ils sont aussi désormais co-parents et colocataires. « L’idée géniale de nos auteurs, c’est de se dire effectivement qu’ils ont un enfant mais pas l’histoire d’amour qui va avec, et c’est assez drôle de les voir en coparentalité, surtout que cet enfant est le fruit d’une nuit dont ils ne se souviennent pas vraiment, sourit Audrey Fleurot. C’est assez chouette de twister la relation amoureuse mais aussi de parler de jeunes parents qui ne sont plus si jeunes que ça et qui n’agissent pas trop de la même façon. Lui, c’est son premier enfant, il veut tout bien faire comme c’est écrit dans les livres alors qu’elle en est à son quatrième, elle est donc déjà archi-rodée. »

Les deux comédiens apprécient cette inversion des rôles : « Morgane a toujours été un peu un boulet pour Karadec, avec ses galères de garde, en se pointant sur les scènes de crime avec ses mômes. Là, c’est elle qui le pousse à couper le cordon. Lui est dépassé, paniqué, il a peur de laisser le bébé à la crèche. L’anarchie s’est installée chez lui, avec les enfants de Morgane, il ne sait plus comment réagir face à cette tornade, qui prend de plus de plus de place, s’amuse Mehdi Nebbou. En même temps, ils laissent place à une intimité qui n’a jusqu’à l’heure jamais existé. Ils sont beaucoup plus ouvertement amoureux, même s’ils essaient de le cacher aux enfants de Morgane.» De quoi offrir encore quelques séquences mémorables.

HPI Saison 5, le jeudi (21 h 10) sur TF1 pendant 4 semaines.