« In vino veritas » dans  Les gouttes de Dieu pour Fleur Geffrier

Tomohisa Yamashita (Tomine Issei) et Fleur Geffrier (Camille Léger) vont s'affronter dans un duel d'oenologie. Photo Jean-Philippe Balter/Dynamic/ FTV

Présentée lors du festival Séries Mania de Lille et déjà diffusée sur Apple TV+, la série Les gouttes de dieu, arrive ce lundi 27 mai sur France 2 (21 h 10). Un voyage œnologique entre France, Japon et Italie ; une quête d’identité sur fond de duel pour l’obtention du prestigieux héritage d’Alexandre Léger (Stanley Weber), créateur d’un guide des vins de renommée mondiale, entre sa fille naturelle, Camille Léger (Fleur Geffrier), et son élève prodige qu’il considérait comme son fils spirituel, Tomine Issei (Tomahisa Yamashita). 

Fleur, quel était votre rapport à l’œnologie avant de recevoir le scénario ?

«  J’étais une amatrice de vin comme beaucoup de monde mais je ne m’y connaissais pas particulièrement. On a donc travaillé quelques semaines avant le début du tournage avec le sommelier Sébastien Pradal. Il nous a expliqué les différentes étapes pour reconnaître un vin : par la vue, par le nez, tenir le verre par le pied, faire tourner le vin pour l‘aérer puis l’analyse gustative par la bouche. Tout ce que j’ai appris, on le voit dans l’épisode 2 de la série. »

Au-delà de cet aspect didactique sur le vin, la série évoque la question de l’héritage, aussi bien matériel que dans le sens de la transmission. C’est un thème qui vous parle ?

« Je crois que c’est une thématique universelle, qui nous concerne tous, hommes comme femmes. Ce qui se passe dans notre enfance nous forge, les problèmes que l’on connaît en étant adulte sont liés à ce que l’on a vécu en étant petit : un traumatisme, une éducation particulière. C’est un sujet vaste inépuisable. Comment se définit-on ? Par nos parents, nos racines, notre environnement… »

La série est l’adaptation d’un manga à succès. Est-ce que vous le connaissiez avant qu’on vous propose ce rôle et est-ce que vous l’avez lu avant ou après le tournage ?

« Je ne le connaissais pas du tout et pour tout dire j’étais étonnée qu’un manga existe autour du vin, je trouvais ça atypique et curieux. J’ai commencé à le lire une semaine avant le début du tournage et j’ai très vite vu que c’était vraiment une adaptation, qu’il y avait de vrais différences, ne serait-ce que dans les personnages principaux mais j’ai assez vite arrêté de le lire parce que je ne voulais pas être trop influencée. »

Vous avez tourné en partie à Tokyo, le Japon, la culture japonaise, ça vous intéressait ?

« Oui, je ne sais pas trop comment l’expliquer mais ça m’attire depuis que je suis toute petite. J’ai lu des mangas mais je me suis surtout tournée vers les animés, les plus connus, comme One Piece, Naruto… En revanche, je n’étais jamais allée là-bas, ça a été un beau cadeau de partir une douzaine de jours à Tokyo, d’autant que j’ai bien eu le temps en dehors des tournages pour visiter. »

Une deuxième saison vient d’être annoncée. On imagine que c’est un plaisir de pouvoir développer un peu plus le personnage de Camille Léger ?

« Oui, je suis très contente, c’est la première fois que ça m’arrive vraiment. J’avais eu un petit rôle dans une série allemande qui était devenu plus important en saison 2 mais là enchaîner deux saisons avec un personnage principal c’est autre chose. L’action se passe trois ans après la saison 1 et j’ai vraiment hâte de retrouver ce personnage et de voir comment va se développer la relation entre Camille et Tomine.

« Les gouttes de dieu », 3 premiers épisodes ce lundi 27 mai (21 h 10) sur France 2.

 

Un nouveau single et un tremplin radio pour Barnabé Mons

Barnabé Mons sort un nouveau single, L'herbe du voisin

On a parfois tendance à penser que l’herbe est toujours plus verte ailleurs. On ne sait pas si c’est le cas pour Barnabé Mons mais avec la sortie du single L’herbe du voisin, l’un des titres de son album Bunker superstars, l’artiste nordiste espère donner une nouvelle impulsion à sa musique. «Je me doutais que ce serait l’un des titres qui fonctionnerait le mieux et, de fait, j’ai vu qu’il était pas mal écouté sur les différentes plateformes. C’est un titre mid-tempo, un peu ensoleillé. C’était peut-être la bonne période pour le sortir même si la météo n’est pas trop au rendez-vous en ce moment, sourit-il. C’est un morveau avec plein de double sens pas très compliqués à retrouver. » Un titre qui sera accompagné cet été d’un clip, un scopitone.

En parallèle, Barnabé Mons travaille activement à la scénographie de ses futurs concerts : « Ce n’est pas simple car j’ai 17 musiciens sur l’album et je sais que c’est inenvisageable d’en avoir autant sur scène, le marché ne le permet pas. On a fait un concert fin mars à la Zone de confusion à Saint-André avec dix musiciens, c’était top mais on ne pourra pas le faire. Je suis en train de réflécir aux transformations que je suis prêt à consentir mais j’ai hâte d’être sur scène. »

Même s’il avoue avoir « déjà presque fini de composer les titres du prochain album », Barnabé Mons sait que le travail est loin d’être fini avec Bunker superstars dont il doit encore accentuer la diffusion.

L’homme espère que sa participation au tremplin musical « Hauts les talents ! , organisé chaque année par la radio France Bleu lui permettra de toucher un autre public : « On a répondu à l’appel à projet, on a été retenu dans les dix demi-finalistes parmi 90 artistes, des groupes qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, des styles musicaux très différents ». Les quatre artistes ayant obtenu le plus de votes avant le 26 mai à minuit seront en finale de ce concours parrainé par le groupe Madame Monsieur. « On fait toujours un concours avec l’espoir de le gagner mais le plus important c’est qu’on parle de ma musique, qu’il y ait quelques diffusions en radio et que ça tombe dans les oreilles de gens qui ne me connaissent pas. » Et qui auront peut-être l’envie et la curiosité de pousser plus loin la découverte.

« Bunker Superstars ». Label Monstre sonore. Prix : 20 € (Vinyle à 30,79 €). Le lien pour voter pour Barnabé Mons: https://www.francebleu.fr/culture/musique/hauts-les-talents-2024-votez-pour-votre-artiste-prefere-5149781

Karine Dubernet abolit la langue de bois et ça décoiffe

Karine Dubernet, drôle et corrosive dans son nouveau spectacle Perlimpinpin. © Stéphane Parphot

Ceux qui suivent régulièrement Karine Dubernet dans l’émission La revue de presse sur Paris Première ne seront pas dépaysés. Ceux qui vont la découvrir sur scène peuvent se préparer à un spectacle décoiffant où nos politiques de tous bords en prennent pour leurs grades de la première à la dernière minute.

« Perlimpinpin, c’est un spectacle qui me tient à coeur, une rétrospective des sept dernières années que nous avons vécu et de ma prise de conscience politique car même si on ne s’intéresse pas à la politique, la politique, elle, s’intéresse à nous, assure-t-elle. Il y a bien sûr des marronniers comme l’économie, l’écologie, les grèves mais je m’adapte aux sujets d’actualité, le spectacle est évolutif. »

Karine Dubernet part de la célèbre réplique d’Emmanuel Macron lors d’un débat d’entre deux tours aux présidentielles face à Marine Le Pen, « Ce que vous proposez, comme d’habitude, c’est de la poudre de perlimpinpin », pour évoquer tout au long de son spectacle les décisions ou propositions surprenantes, absurdes, sans fondements, des différentes personnalités politiques. Emmanuel Macron figure en tête de liste mais Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Jean Castex, Olivier Veran ou encore Gabriel Attal ne sont pas épargnés.

« Je souffre comme beaucoup de Français de trouble de l’élection », annonce-t-elle sur scène. « En fait, je m’amuse avec nos politiques, nos sociétés, nos différences, ce qui fait que l’on s’oppose mais ce spectacle est justement fait pour nous rassembler car, finalement, on rame tous ensemble », précise-t-elle en coulisses.

Le ton est incisif, le texte ciselé, l’humour décapant, l’énergie débordante. Les journalistes, la police, les wokistes sont aussi conviés à ce grand état des lieux. Pendant une heure et demie, Karine Dubernet nous tient en haleine et ne nous lâche jamais, s’offrant quelques passages dans la peau de personnages savoureux, du CRS souffrant d’un manque de considération à la péripatéticienne inquiète de devoir prolonger son activité avec le report de l’âge de la retraite.

Ravie de multiplier les exercices entre les chroniques en radio et en télé, son seule en scène et le théâtre, Karine Dubernet ne cache pas son appétence pour les planches et le rapport direct avec le public. « J’aime l’instant présent et l’échange avec les gens, précise-t-elle. Je reste d’ailleurs toujours pour discuter un peu après chaque spectacle. »

Le public nordiste qui a pu l’applaudir mercredi soir Aux enfants terribles à Marquette-lez-Lille, bénéficiera d’une nouvelle occasion de la voir ce jeudi soir au Spotlight, où elle reviendra les 31 mai et 1er juin, en compagnie de Pascal Rocher pour la pièce de théâtre Les égoïstes anonymes, écrite par le présentateur de La revue de presse, Jérôme de Verdière.

« C’est une pièce avec une dizaine de sketchs qui n’ont rien à voir les uns avec les autres, si ce n’est qu’ils sont tous sur le thème de l’égoïsme, que ce soir en amour, en amitiés, au travail, indique-t-elle. On interprète à chaque fois des personnages différents, tantôt la victime, tantôt le bourreau. C’est plaisant à jouer et ce qui est drôle c’est que dans chaque sketch chacun reconnaît quelqu’un qu’il connaît mais personne ne se reconnaît jamais ».

Karine Dubernet est en spectacle avec « Perlimpinpin » ce jeudi 23 mai (19 h) au Spotlight de Lille et le 30 octobre (20 h 30) au Pont de singes à Arras. Elle sera aussi au Spotlight les 31 mai et 1er  juin pour la pièce « Égoïstes anonymes ».

Bérangère McNeese profite au maximum de la magie HPI

Bérengère Mc Neese se réjouit de l'évolution de son personnage dans HPI. Photo Nicolas Roucou / Itinéraire production / TF1

Il est toujours difficile de prévoir un succès ou un échec. Tous les comédiens vous le diront et Bérangère McNeese, alias Daphné Forestier dans la série HPI, ne déroge pas à la règle. La comédienne, que vous avez également pu découvrir récemment sur Canal+, dans la série Terminal, où elle joue le rôle de co-pilote d’une compagnie aérienne low-coast aux côtés de Ramzy Bedia, admet ne pas avoir vu venir le succès phénoménal de HPI . « Je tourne depuis que je suis petite, j’ai fait des séries qui ont bien fonctionné, d’autres moins mais on ne sait jamais à l’avance. Sincèrement, je ne m’attendais pas à un tel carton, assure-t-elle. Il y a eu ce premier appel pour annoncer le super démarrage lors de la saison 1 mais le plus fou c’est que ce genre de coups de fil se renouvelle à chaque diffusion. Forcément, ça met un peu de pression car on a envie à chaque saison de maintenir l’intérêt des téléspectateurs mais je profite surtout de pouvoir vivre ce moment magique avant qu’il ne s’achève. »

Les clefs du succès ? « Je pense que le côté anarchiste, anti-autorité de Morgane (Audrey Fleurot) fait écho chez pas mal de gens, estime-t-elle. Il y a beaucoup de séries policières, des flics qui respectent la loi, d’autres qui ont des méthodes pas toujours réglementaires mais il n’y a pas de personnage comme elle. La série est bien écrite, elle est drôle et la réalisation fait aussi beaucoup avec des codes de mise en scène propres à HPI. »

Bérangère McNeese aurait aussi pu citer parmi les atouts de la série, une galerie de seconds rôles qui amènent chacun une touche d’originalité. La comédienne reconnaît d’ailleurs apprécier l’évolution de son personnage de Daphné Forestier : « Elle évolue de saison en saison avec une double facette. D’une part, son côté bonne élève, jeune fliquette qui a envie de bien faire et surtout d’être appréciée de son modèle le lieutenant Karadec. Et d’autre part, elle n’a aucun filtre, elle dit des choses parfois à la masse, parfois justes mais pas entendables. C’est l’aspect le plus chouette à jouer. On voit qu’avec le temps Morgan transforme un peu Daphné. »

Partageant sa vie entre Paris et Bruxelles, Bérangère McNeese avoue que les tournages de HPI à Lille sont parfaits pour elle : « En plus, il y a une culture qui me rappelle un peu la maison, des gens merveilleux, j’adore me promener dans Lille et, à force de venir, on connaît tout le monde à l’hôtel. J’ai dû faire toutes les chambres », sourit-elle. Preuve de son attachement à notre région, Bérengère Mc Neese a également choisi Lille et ses alentours pour tourner son premier long métrage.

HPI, saison 4, ce jeudi 23 mai (21 h 10) sur TF1.

Le cinéma de Guy Brunet fera-t-il un carton au LAM ?

Son nom ne vous dit peut-être rien mais Guy Brunet a pourtant fait tourner toutes les plus grandes stars du cinéma de la deuxième moitié du XXe siècle, qu’elles soient américaines, françaises ou italiennes… De Judy Garland à Charlon Heston en passant par Grégory Peck, Jean Marais ou Catherine Deneuve, tous ont été à l’affiche de ses films. Tous ou plutôt leurs silhouettes en carton construites avec des matériaux de récupération par Guy Brunet.

Bercé dès son plus jeune âge par le septième art, ce fils d’un projectionniste ambulant devenu ensuite programmateur dans plusieurs cinémas, s’est très vite pris de passion pour le cinéma et pour les acteurs, au point d’écrire des scénarios, de confectionner ses affiches de film , ses décors et d’endosser toutes les fonctions possibles du producteur au dialoguiste, en passant par le réalisateur ou encore le scénariste. S’inspirant des grandes firmes comme Paramount Pictures, la Century Fox ou encore Colombia Pictures, il a même créé sa propre firme Paravision.

C’est ainsi qu’il a filmé ses personnages et leur a même prêté sa voix. Au fil des années, il a fabriqué près d’un millier de silhouettes de vedettes du cinéma (Laurel et Hardy, Lino Ventura, Louis de Funès, Brigitte Bardot…) avant de s’intéresser plus tardivement dans sa carrière au monde de la télévision. Des personnages qui mesurent tous 1,38 m et qu’il a entreposés dans sa maison de Viviez, une commune de l’Aveyron .

Ces silhouettes et l’univers de Guy Brunet ont été transportés jusqu’au LaM, le musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut, basé à Villeneuve-d’Ascq pour une exposition familiale où chacun s’amusera à essayer de reconnaître les vedettes qui ont accompagné sa vie et pourra mesurer le temps et l’énergie consacrés à cette passion, à travers également des petits extraits de certains films qu’il a tournés tout au long de sa vie.

Guy Brunet, le cinéma de mon père, exposition visible jusqu’au 29 septembre 2024. Entrées à 8 € (tarif réduit) ou 11 €.

 

 

 

Guy Brunet a réalisé près d'un millier de silhouettes de stars avec des matériaux de récupération.
Julien Alluguette reprend son rôle dans "La vie est une fête" au festival d'Avignon. Photo Frédérique Toulet.