Avec À bicylette !, Mathias Mlekuz met de la vie dans la mort 

Mathias Mlekuz et Philippe Rebbot embarqués dans un road trip aussi drôle qu'émouvant. (c) Emmanuel Guimier

C’est l’un des films les plus atypiques, les plus inclassables, de ce début d’année. Sans doute parce que l’idée de départ n’était justement pas de faire un film. Le comédien et réalisateur Mathias Mlekuz a eu le malheur, en 2022 de perdre son fils âgé de 28 ans, et il a ressenti le besoin de refaire le périple que Youri avait effectué quelques années plus tôt, de La Rochelle à Istanbul, à la recherche d’une femme à laquelle celui-ci avait clamé, à l’époque, son amour.

Mathias Mlekuz a proposé à Philippe Rebbot de l’accompagner dans ce voyage, s’adressant à l’ami plutôt qu’au comédien. Ce dernier a accepté les yeux fermés mais lui a, tout aussi rapidement, soumis l’idée d’en faire un film. Les deux hommes n’ont, toutefois, écrit aucun scénario, aucun dialogue. « On s’est dit qu’on allait improviser, confie Mathias Mlekuz. Hormis le petit discours au début, il n’y avait rien d’écrit. Pareil pour le tournage pendant le périple. On filmait pendant de longues périodes de plus d’une heure. On ne refaisait jamais une deuxième prise. On avait presque 150 heures de rush à la fin, on n’avait aucune obligation d’efficacité,  », assurent-ils.

Un road trip à bicyclette plein d’authenticité, un hymne à l’amitié, qui nous fait osciller en permanence entre les rires et les larmes. Un film en forme de résilience pour son auteur  ? « Oui et non, estime-t-il. Ni pendant, ni après, mais seulement maintenant avec l’accueil du public. Je ne m’attendais pas à ce qu’un sujet si intime devienne autant universel, que les réactions soient aussi fortes. Cette communion avec les spectateurs lors des avant-premières a été une vraie surprise, elle est apaisante, réconfortante mais ma tristesse est infinie, on a fait un film mais ce n’est pas pour ça que le drame n’est plus là, la perte de mon fils est irrémédiable. »

« Il n’y aura pas de résilience, la mort de Youri va l’accompagner tout au long de son existence, abonde Philippe Rebbot, mais il y aura bien sûr des moments de joie. Je serai là, avec d’autres, pour l’accompagner et comme on le dit dans le film essayer de mettre de la vie dans la mort. »

Convive inattendu de ce voyage, le chien Lucky fut, lui aussi, un partenaire précieux et discipliné. « Il a l’habitude de faire du vélo avec moi à Paris et de rester sage, sans bouger, dans la caisse », indique Mathias Mlekuz. « Lucky fait partie de la bande, confirme Philippe Rebbot. On ne soupçonne pas la sensibilité et je vais même dire l’humanité de ces animaux. Ce petit gars a une empathie folle, il ne fait pas de vagues, comme s’il avait compris qu’il devait accompagner le mouvement. On lui quand même mis des lunettes, on l’a fait jouer. Il a une « poker face » (visage impassible) qui rassure tout le monde. Et puis c’était une espèce de doudou, la nuit dans la tente, il y avait une présence, une vibration qui faisait du bien à des déprimés, des gens fragiles comme nous. »

À Bicyclette ! Un film de Mathias Mlekuz avec Mathias Mlekuz et Philippe Rebbot.

Déjà 10 ans de « Grosses têtes » pour Laurent Ruquier

Présenter "Les grosses têtes", Laurent Ruquier en a rêvé et ça fait dix ans qu'il le fait.

Déjà dix ans aux commandes de l’émission « Les grosses têtes » sur RTL pour Laurent Ruquier, c’est certes encore très loin des 37 années de Philippe Bouvard, son illustre prédécesseur, mais ça méritait bien une émission spéciale, enregistrée lundi au Dôme de Paris, en présence de vint sociétaires emblématiques, et diffusée ce mercredi 26 février 15 h 30 (le podcast sera disponible dans la soirée).

« Une décennie, je n’y aurais pas cru en arrivant. J’espère faire encore trois ans pour atteindre les cinquante ans de l’émission », avoue l’animateur, qui l’écoutait fidèlement durant sa jeunesse. « J’avais 14 ans quand l’émission a été créée, toute mon adolescence je l’ai écoutée fidèlement. Je n’aurais jamais pensé qu’on puisse me proposer un jour de l’animer ».

Dès son arrivée à Europe 1 en 1999, la station lui avait demandé de concurrencer l’émission de Philippe Bouvard : « On a fait quelque chose qui ressemblait même si nous traitions de l’actualité alors que Philippe, à cette époque, ne faisait que des questions culturelles », explique-t-il.

Lucchini, Baer ou Timsit espérés

En dix ans aux manettes de l’émission, Laurent Ruquier a forcément amené sa patte mais il s’est surtout efforcé de revenir aux fondamentaux. «Selon moi le succès des Grosses têtes, c’est les années 1980, la présence de monstres sacrés comme Jacques Martin et Jean Yanne mais aussi un club un peu privé avec des gens comme Jane Birkin, Jean-Claude Brialy ou Philippe Castelli, estime-t-il. J4ai donc tenté de recréer ce côté club. La clef de la réussite c’est aussi de réussir chaque jour un casting équilibré. Il y a parfois des auditeurs qui râlent en disant qu’il y a moins de personnes cultivées que par le passé mais ce n’est pas vrai. Il y a toujours eu des gens pour faire rire comme Sim ou Carlos. Le but, c’est de mélanger des gens cultivés er des gens drôles, faire en sorte que des persnnes qui ne seraient pas forcément rencontrées en dehors, se retrouvent ensemble au micro. »

Dans le clan des gens cultivés, Laurent Ruquier a de quoi faire avec Philippe Claudel, Christophe Barbier, Franck Ferrand, Roselyne Bachelot, Paul El Kharrat, « les Grosses têtes qui peuvent répondre à toutes les questions, je les aies ». Dans le registre de l’humour avec Isabelle Mergault, Laurent Baffie, Michèle Bernier ou Jeanfi Janssens, il ne manque pas non plus de clients ; « La seule chose qui manque peut-être ce sont des meneurs, Sébastien Thoen a ce profil, comme Pierre Benichou l’avait avant lui. »

Les personnalités qu’ils rêvent d’intégrer à son groupe ? « Il y en a plein, je pense à des gens comme Fabrice Lucchini, Patrick Timsit, Édouard Baer, qui ont de la répartie mais aussi être capable d’improviser, tenir le crachoir pendant deux minutes, il n’y en a pas beaucoup qui savent le faire. »

« La Joconde parle enfin » et Mask singer également au programme

En dehors des « Grosses têtes », Laurent Ruquier ne manque pas d’activités. Sa dernière pièce de théâtre « La Joconde parle enfin » est de nouveau à l’affiche au studio des Champs-Élysées depuis fin janvier. « Karina Marimon, l’actrice qui incarnait la Joconde avait signé aussi une tournée avec une autre pièce donc on a dû s’arrêter un temps mais elle est de retour et on est ravis car on a eu un excellent accueil. Je crois que c’est la première fois que j’ai d’aussi bonnes critiques. Il fallait que je m’attaque à un chef d’oeuvre pour peut-être en réussir un moi-même, ou du moins pour avoir une bonne presse  », s’amuse-t-il.

L’animateur a aussi repris les tournages d’une nouvelle saison de « Mask Singer », l’émission de TF1 dont il est devenu depuis l’an passé l’un des enquêteurs, aux côtés de Kev Adams, Chantal Ladesou et d’une nouvelle venue Élodie Poux. « C’est amusant à faire, c’est du spectacle, un vrai espace de liberté dont j’ai besoin à la télévision, assure-t-il. C‘est un programme très familial, qui m’a ouvert des horizons sur un autre public, plus jeune, qui ne me connaissait pas forcément. J’avoue que ce n’est pas facile d’identifier les voix, ce sont plutôt les indices qui m’aident à démasquer les personnalités. »

« Les grosses têtes », du lundi au vendredi à 15 h 30 sur RTL. L’émission des 10 ans sera diffusée ce lundi 3 mars (21 h) sur Paris Première.

Pour Koh Lanta, c’est l’heure de la revanche des 4 terres

L'équipe du Nord entend bien remporter cette édition. (c)A. Issock/ALP/TF1

La nouvelle saison de Koh Lanta débute ce mardi 25 février (21 h 10) sur TF1 et la production a décidé de reprendre un concept qui avait très bien fonctionné il y a un peu plus de quatre ans et qui consistait à découper la France en quatre et a constitué des équipes pour représenter chacune de ces quatre grandes régions.

« Koh Lanta : la revanche des quatre terres » va donc jouer sur cet attachement au territoire même s’il s’agit donc d’un régionalisme au sens large puisque l’équipe du Nord, par exemple, va de nos départements 59 et 62 jusqu’au Loiret en passant par la Picardie et la région parisienne. Sur les six candidats, il n’y a ainsi en réalité que deux Nordiste, l’éducateur sportif roubaisien, Mohamed, 30 ans un vrai spécialiste de Parkour mais aussi le docker dunkerquois Allan, 25 ans. Ce dernier a visiblement le profil pour devenir un personnage marquant de l’émission. Il a, en tout cas, déjà une particularité : celui d’être le fils d’une ancienne candidate, Marjorie, qui avait participé à l’édition 2017.

Les profilts atypiques et surprenants ne manquent pas. « Je suis toujours bluffé par certains caractères qu’on peut trouver, avoue l’animateur Denis Brogniart. Quand j’ai commencé Koh-Lanta on disait des gens de plus de 50 ans qu’ils étaient vieux. Ce n’est plus le cas désormais, je me disais d’ailleurs que ce serait bien d’avoir des gens plus âgés dans le casting et on a le cas cette année avec Christian, 63 ans, qui est aussi fort que les mecs de 20 ou 30 ans. Je peux vous dire qu’on rêve tous d’être comme lui à son âge. »

Cette saison sera aussi marquée par « le plus grand coup de bluff de l’histoire de Koh-Lanta », selon Denis Brogniart. De quoi confirmer les belles audiences enregistrées édition après édition : « Koh Lanta, c’est 25 ans d’histoire, le programme le plus diffusé sur cette période en France toute chaînes confondues, rappelle Rémi Faure, directeur des programmes de flux sur TF1. « On a fait 4,5 millions de téléspectateurs en moyenne la saison passée et on a plus d’un million de téléspectateurs additionnels en digital sur chaque épisode ».

Fort de ce succès, la chaîne et la production ont décidé, grande nouveauté, de proposer, à partir de la réunification, une émission de deuxième partie de soirée. « On prolongera un peu l’expérience en montrant un peu les coulisses et en débriefant l’épisode du jour avec l’aventurier éliminé », précise Frédéric Lussato, directeur d’Adventure line productions. Des archives des temps forts des saisons précédentes (toutes disponibles sur la plateforme TF1+) seront probablement utilisées.

La production aura aussi à cœur de mettre davantage en avant la complexité des épreuves : « On ne prenait plus la peine de dire à quel point c’est difficile, poursuit Rémi Faure. Quand il fait 37 degrés et un taux d’humidité proche des 100 %, on suffoque plus vite. On va essayer, par petites touches, de remettre l’accent là-dessus. »

« Koh Lanta : la revanche des 4 terres », à partir de ce mardi 25 février (21 h 10) sur TF1.

Pierre-François Blanchard a voulu créer une bulle d’intimité à l’Opéra de Lille

Pierre-François Blanchard souhaitait créer un écrin d'intimité avec son public lillois.

La révélation s’est produite alors qu’il n’avait que 7 ans. « J’écoutais un morceau de blues à la radio, joué par un pianiste dont j’ignorais le nom et j’ai annoncé à mon père que je voulais faire ça », confie le pianiste Pierre-François Blanchard, qui sera en concert ce mercredi 26 février (18 h) à l’Opéra de Lille.

Six mois en médecine lui ont suffi à comprendre qu’il n’était pas fait pour soigner les gens mais pour les enchanter. Après avoir suivi un cycle classique au conservatoire de Saint-Nazaire, il décrocha un diplôme d’état musical en jazz puis intégra le conservatoire royal de La Haye aux Pays-Bas avant de se lancer dans l’écriture de musique de spectacles pour le théâtre. à seulement 22 ans, il dirigeait déjà une équipe de musiciens. Il créa ensuite un groupe : « Nous sommes partis en Amérique latine pour une belle série de concerts avant que je ressente le besoin de revenir à Paris retrouver de la créativité. »

Plusieurs rencontres ont fait basculer son parcours. « Mon premier concert à Tourcoing avec Archie Shepp en 2016 a, sans exagération, changer ma carrière », assure-t-il. Pianiste de Marion Rampall, qu’il a notamment accompagnée au Tourcoing Jazz Festival, il fut aussi celui de Pierre Barouh (auteur-compositeur et interprète, à qui l’on doit La bicyclette chantée par Yves Montand ou encore Un homme et une femme ; la chanson du film éponyme de Claude Lelouch.

Dans une émission d’Arièle Buteaux sur France Musique, il sympathisa avec Thomas Savy, clarinettiste et saxophoniste : « Je l’invitais sur mes compositions, il est à la fois érudit et hyper sauvage, capable de renverser la table, il a un petit côté animal qui me plaît bien. »

C’est avec lui qu’il a construit son premier album « Puzzled », sorti l’an passé, et c’est tout naturellement avec lui qu’il le défend désormais sur scène, comme ce sera le cas mercredi à l’Opéra de Lille : « ça semble un lieu idéal pour la musique que je propose. L’idée était de créer un écrin, une bulle intime, qu’il y ait une vraie proximité avec les gens, se réjouit-il. L’écriture est une phase très introvertie, elle exige que je m’isole vraiment mais c’est génial ensuite de partager sa musique avec le public. »

Pierre-François Blanchard, qui a aussi créé la musique d’un film d’auteur l’an passé en Italie, travaille en parallèle à l’écriture de chroniques humoristiques avec son frère, comédien, « histoire, précise-t-il, de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ».

Pierre-François Blanchard sera à l’Opéra de Lille, ce mercredi 26 février à 18 h.

Grégoire Bonnet heureux sur toutes les scènes… de ménages comme de théâtre

Grégoire Bonnet est chargé avec quelques amis de l'animation musicale. Photo Cécile Rogue/Noon/M6

 Les fans de Grégoire Bonnet vont être gâtés cette semaine. Le comédien qui interprète le personnage de Philippe dans « Scènes de ménages » sur M6 sera à la fois dans un prime pour fêter les quinze ans de la série ce lundi 24 février (21 h 10) et sur scène dans la région, à Lille et au Touquet, mercredi et jeudi, avec la pièce « La porte à côté ».

Les heureux détenteurs d’un billet pourront se mettre en appétit en suivant, dès ce lundi, la soirée spéciale consacrée par M6 à cette fiction avec pour commencer ce prime des quinze ans. Un anniversaire pour lequel les producteurs ont transgressé un interdit des premières heures : la rencontre entre les couples.

Pour la première fois de l’histoire, que ce soit à titre familial, amical ou professionnel, les différents personnages phares de la série vont ainsi se retrouver pour un mariage avec en guests pour jouer les heureux élus Caroline Vigneaux et Fred Testot. « Il y avait une vraie attente depuis longtemps mais la production était restée jusque-là sur sa position de ne pas nous faire nous rencontrer et ça a donc fini par se débloquer, se réjouit Grégoire Bonnet. Je suis dans l’aventure depuis dix ans avec ma camarade de jeu Amélie Etasse (alias Camille), on a pris le train en marche. Dans la réalité, on ne tourne pas en même temps mais on a des séminaires durant l’année où tout le monde est rassemblé. Les auteurs, les réalisateurs et les comédiens sont tous réunis pour évoquer les pistes d’évolutions des différents personnages. C’est l’occasion d’amener nos idées. »

Au fil du temps, Grégoire Bonnet s’est forcément attaché à Philippe « un pharmacien qui aime sa compagne, qui aime l’argent à une époque, lorsque l’on a commencé, qui était un peu ostentatoire au niveau des biens matériels. Depuis, Philippe a beaucoup évolué, grâce à Camille, elle lui a ouvert les yeux sur un autre monde, la solidarité, l’écologie. » Sa complicité avec sa partenaire s’est forcément renforcée avec le temps ! « C’est un plaisir de la voie jouer, de voir évoluer son personnage. On se marre toute la journée, on aime bien se surprendre aussi bien lors de nos séquences sur le tournage qu’en dehors », confie-t-il.

Dans le prime spécial 15 ans, Philippe met en avant sa passion du saxophone et débarque au mariage avec quelques vieux camarades en qualité de musicien, tandis que Camille endosse le rôle de leur manager. Tout ne se passera évidemment pas comme ils l’avaient imaginé. Dans la foulée, vers 22 h 55, un documentaire « Scènes de ménages, les secrets d’un succès », sera également diffusé, l’occasion de revenir avec les différents protagonistes sur quinze ans de tournage, d’anecdotes, de souvenirs… Une aventure au long cours qui n’empêche pas les différents acteurs de prendre part à d’autres projets. Grégoire Bonnet en est la meilleure preuve lui qui triomphe au théâtre depuis plusieurs mis avec Michèle Laroque dans la pièce « La porte à côté »,programmée mercredi à Lille et jeudi au Touquet. « On avait joué avec Michèle dans la série « Tout pour Agnès » et on s’est tellement bien entendus que l’on avait décidé quand l’occasion se présenterait de faire un autre projet ensemble », précise-t-il.

L’opportunité s’est enfin présentée et plus de dix ans après Emmanuelle Devos et Edouard Baer, ils reprennent donc cette comédie. « Ce sont deux voisins, une psychanalyste et un chef de produit qui se détestent cordialement et cherchent de bonnes raisons de s’engueuler. C’est réalisé par Fabrice Roger-Lacan et mis en scène par Barbara Chanut, c’est très drôle, très fin. »

Un retour au théâtre qui a réjoui Grégoire Bonnet. «Le théâtre, c’était 80 % de ma vie de comédien avant Scènes de ménages. Je reconnais sans arrogance que la série m’a amené une certaine notoriété et a ouvert des portes. Ça en a sans doute aussi fermées mais ça on ne nous le dit jamais, sourit-il. J’avoue, malgré tout, que le théâtre, ce lien direct avec le public, les applaudissements que l’on reçoit, c’est formidable. »

Prime spécial 15 ans de « Scènes de ménages », ce lundi 24 février (21 h 10) sur M6. Pièce de théâtre « La porte à côté », mercredi 26 février (20 h) au Sébastopol à Lille et jeudi 27 (20 h) au Palais des Congrès du Touquet.