Laura Ferré poursuit sa formidable ascension

Laura Ferré va donner son premier gand concert ce 4 juin. (c) Dixie motion

Son nom de famille parle forcément à tous ceux qui aiment la chanson française mais Laura Ferré n’a, pourtant, rien à voir avec l’inoubliable Léo Ferré : « Il n’y a pas de lien de parenté mais évidemment une très grande admiration pour ce monsieur », confie la jeune femme, qui a déjà séduit plus de 2,5 millions d’abonnés sur Tik Tok, le réseau social, où tout a vraiment commencé pour elle.

Après avoir assuré les premières parties d’Amir ou plus récemment d’Helena, lors de sa venue à Boulogne-sur-Mer, Laura Ferré donnera ce mercredi soir son premier grand concert dans une salle parisienne Les Étoiles, où elle défendra ses propres chansons, issues de son EP « Tellement de choses », et notamment son dernier single « Guérir de toi » sur le thème des relations toxiques.

Un grand moment pour cette jeune artiste parisienne, bercée par les chansons de France Gall, Michel Berger, Renaud ou encore Sylvie Vartan, dont elle reprendre d’ailleurs le titre « La Maritza » que fredonnait régulièrement son grand-père lorsqu’elle était enfant. « Je chante depuis que je suis toute petite, je me suis nourrie d’énormément de styles différents au fil du temps, de la chanson française mais aussi Sabrina Carpenter, le groupe de métal Ghost ou des choses plus urbaines comme Orelsan », précise-t-elle.

C’est pourtant en reprenant Anissa de Wejdene, en mode second degré avec son papa, que son destin a basculé : « C’était pendant le confinement, je m’en souviendrai toute ma vie. C’était le mercredi 20 mai 2020, indique-t-elle. J’ai posté la vidéo, je suis partie manger et en revenant il y avait déjà 100 000 vues, c’était fou. J’ai continué à poster des vidéos de reprises ou de compositions et j’ai été contactée par des maisons de disque. »

Un grand saut dans l’inconnu que la jeune femme a appréhendé avec le soutien de ses proches : « Personne ne travaillait dans le monde de la musique donc du jour au lendemain, il a fallu gérer plein de choses, avec à la fois de l’écoute et de la méfiance pour ne pas se faire arnaquer. J’ai eu la chance d’avoir un entourage sain, une famille pour m’accompagner dans la découverte de et univers. »

Si elle écrit et compose ses chansons, Laura Ferré n’hésite pas à s’appuyer sur le talent d’autres artistes : « Je suis très curieuse et j’aime puiser dans la créativité des autres. C’est très enrichissant. J’ai eu la chance de travailler avec Alien, des producteurs comme Alban Lico et Corson. Des titres qu’elle se réjouit de défendre sur scène : « J’ai toujours aimé le contact avec le public, la scène c’est mon rêve. Je ne vois pas un public dans sa globalité mais j’essaie d’aller chercher les personnes une par une. »

Encore étudiante en école de communication, Laura Ferré concède qu’elle aimerait « avoir deux vies ou des journées de 48 pour tout faire ». « Je suis à fond dans la musique mais je veux vraiment avoir mon diplôme, insiste-t-elle. c’est bien de pouvoir être ancrée dans la vraie vie. »

L’EP de Laura Ferré, « Tellement de choses », et le dernier single « Guérir de toi » sont disponibles sur les plateformes d’écoute.

Les trois défis de Charlie Haid : bluffer, faire rire et faire réfléchir

Charlie Haid sera le vendredi 13 juin au Splendid à Lille. (c) Stephane Kerrad

Passionné de mathématiques, de psychologie ou encore de neurosciences, Charlie Haid a aussi toujours eu le goût du spectacle, l’envie de faire rire mais aussi de bluffer les gens. Un spectacle en mode « La France a un incroyable talent » dans son école d’ingénieur a fait office de déclic : son avenir devait s’inscrire sur scène. Révélé par des vidéos sur les réseaux sociaux, le jeune homme est aujourd’hui l’un des mentalistes les plus cotés avec le Nordiste Viktor Vincent et Fabien Olicard. Entretien avant son passage le vendredi 13 juin au Splendid de Lille…

Pouvez-vous nous expliquer l’importance de Fabien Olicard dans votre carrière ?

« Il a co-écrit et co-produit mon spectacle. Aujourd’hui, je peux dire que c’est un ami mais quand j’ai commencé c’était surtout un mentor. Il m’avait envoyé un message pour me dire qu’il aimait bien mes vidéos sur Tik Tok et il m’a proposé que l’on se rencontre. On s’est bien entendus, on a fait des vidéos ensemble et après il me faisait des vocaux de dix minutes pour me dire ce qu’il fallait faire pour monter un spectacle. J’ai réussi, j’ai fait deux fois le festival d’Avignon et c’est là qu’il m’a proposé de me produire et de m’aider à écrire. J’ai évidemment dit oui. »

Comment fonctionnez-vous ?

« On se fait des sessions de travail. Pendant un après-midi, on réfléchit, on parle de plein de choses. J’avais déjà un spectacle écrit, les idées, les numéros de mentalisme mais je suis arrivé avec tous mes problèmes, ce qui ne fonctionnait pas, ce que je ne savais pas comment faire, ce que je voulais changer et il m’a aiguillé. C’était comme si tu arrivais dans un labyrinthe sans savoir où aller et qu’un gars te disait tu prends à droite puis à gauche, encore à gauche et après tu sors. J’ai gagné dix ans grâce à ses conseils. »

Qu’est-ce qui vous a poussé vers le mentalisme ?

« Je suis passionné depuis que j’ai douze ou treize ans, je faisais des tours à mes proches et j’allais dans la rue pour « mentaliser » les gens avec un pote. Le Covid est arrivé, je ne pouvais plus sortir, alors je me suis mis sur les réseaux et ça a rapidement pris. A l’époque il y avait peu de mentalistes même si en réalité il n’existe pas de vraie définition du mentalisme. Je pars du principe que ça regroupe toutes mes passions, je mets dedans de la magie, de la psychologie, de la mnémotechnie, des maths, de la lecture à froid pour analyser les gens, déduire des choses sur eux. »

Vous avez aussi décidé d’écrire des livres. Dans quel dessein ?

« Oui ça peut aider les gens sur la confiance en eux, sur le lien social. Il y a un côté développement personnel qui m’intéresse mais toujours basé sur la science parce que je suis très rationnel. Dans tous mes projets, il y a trois axes : bluffer les gens, les faire rire et les faire réfléchir. Dans le spectacle, il y a davantage le côté divertir ; les livres, eux, permettent de pousser plus loin le côté réflexion. »

Quel est le thème du spectacle ?

« Le fil rouge, c’est littéralement ma vie, c’est comment est-ce que je suis passé d’un enfant timide à faire de la scène. Je démarre le spectacle en disant que je n’aime pas le concept de simplement vivre. Toute ma vie, je ne me suis pas contenté de juste vivre, j’ai fait plein de choses. Mon but, c’est qu’à la fin, ils sortent de là avec un déclic. Le titre est « Intensément mentaliste », parce que pour moi la différence entre vivre et exister, c’est l’intensité. Exister, c’est quand tu fais les choses vraiment à fond. Sur scène, je me sens un peu plus existé. »

C’est un spectacle très interactif. Y-a-t-il des gens plus réceptifs que d’autres ?

« Une vingtaine de personnes participe. Typiquement, les gens qui veulent trop participer, on évite de les prendre parce que ça peut être très compliqué. Les personnes sceptiques, ce sont les meilleures parce qu’elles sont hyper attentives, elles n’y croient pas mais elles jouent le jeu à fond et ça, c’est cadeau. En théorie, le mentalisme peut fonctionner avec tout le monde. Le vrai truc, c’est de réussir à mettre les gens dans sa poche »

C’est un art qui nécessite de se tenir constamment au courant des avancées technologiques, scientifiques ?

« Oui, ça évolue en permanence. J’ai envie de dire qu’il faut se mettre à jour tous les 60 jours sinon tu es déjà en retard. Les neurosciences c’est un vrai travail mais c’est ce qui me passionne le plus. J’écoute des podcasts quasiment tous les jours. La clé numéro un du mentaliste, c’est la curiosité. Quand tu t’intéresses à plein de sujets, tu as d’autres idées qui te viennent, tu comprends encore plus l’humain. »

Charlie Haid, « Intensément mentaliste », vendredi 13 juin (20 h) au Splendid de Lille.

Anne, la fille de Pierre Mondy, perpétue son héritage

Anne_Mondy, la fille du comédien Pierre Mondy était présente au festival pour honorer la mémoire de son père. (c) Sabrina Mariez

Parmi les nombreux anniversaires célébrés à l’occasion de l’édition 2025 du festival CineComedies, qui fut encore un franc succès ce week-end à Lens-Liévin, figurait une thématique « Drôle de guerre » pour les 80 ans de la fin de la deuxième guerre mondiale. L’occasion de revoir notamment le film de Robert Lamoureux « Mais où est donc passée la septième compagnie…» avec au casting l’inoubliable chef Chaudard, interprété par Pierre Mondy, décédé en 2012 et qui aurait eu cent ans cette année.

Sa fille Anne et sa petite fille Louna étaient présentes dans le Pas-de-Calais pour perpétuer son héritage : « Chaque fois qu’on me propose de venir parler de mon père, je le fais avec bonheur et fierté, assure Anne. Il y avait déjà eu une rétrospective en début d’année au cinéma Mac Mahon à Paris et là je suis heureuse d’être dans ce festival dont je trouve la programmation variée et qualitative. »

Anne Mondy se réjouit que les nouvelles générations découvrent les films de son papa même si les réseaux sociaux ont déjà œuvré en ce sens : « Il y a une déferlante hallucinante à chaque fois que le film repasse. Il y a toutes les phrases et passages qui sont devenus cultes avec le « J’ai glissé chef » ou encore la stratégie de la tenaille. Pendant les JO 2024, il y a eu une photo de papa dans la Seine avec la phrase « un p’tit bain pour le chef » qui est devenue virale. J’ai même découvert qu’il y avait des magasins en ligne avec des produits de la septième compagnie. Je me suis d’ailleurs commandé la casquette « Quincaillerie Chaudard, Vesoul », sourit-elle.

Anne Mondy a très vite pris conscience que son papa ne faisait pas un métier classique : « Quand on faisait les courses, il était arrêté pour des autographes, je sentais bien les regards sur notre passage. Il mettait en scène, il tournait, il jouait le soir au théâtre, c’était un bourreau de travail et fatalement je ne le voyais pas beaucoup mais les moments passés ensemble étaient qualitatifs , assure-t-elle. Je n’ai aucun souci à porter son nom, à dire que j’étais sa fille. Son héritage est une grande fierté. Il y a eu bien sûr la septième compagnie mais la série « Les Cordier, juge et flic » a aussi marqué la mémoire des gens. Il y a aussi eu « Petit déjeuner compris » et le théâtre avec notamment « C’est encore mieux l’après-midi ». Il avait une vraie proximité avec les gens, c’était un acteur populaire et il en était fier, il aimait faire rire, faire plaisir.  Je le revois coller des timbres pour répondre aux courriers des gens. »

Louna a, elle, mesuré le parcours de son grand-père au fil du temps : « C’est surtout venu au collège et au lycée, les parents de mes amis me disaient que c’était super ce qu’il faisait alors que je n’avais pas vu la plupart de ses films, avoue la jeune femme. Je suis curieuse de voir à chaque fois ce qui se dit sur lui et ça me permet aussi de me reconnecter à ma famille. J’ai encore plein de films et de pièces de théâtre à retrouver et à regarder. Je me dirige vers la communication politique mais je vais vous faire une confidence, être comédienne, c’est un peu mon métier de rêve caché.»

Même si elle a beaucoup travaillé pour le monde du spectacle, Anne Mondy est, pour sa part, davantage reconnue aujourd’hui en qualité d’artiste plasticienne : « Mon père ne m’aurait jamais laissé passer à l’écran sans avoir suivi au préalable des leçons par exemple au cours Simon. Une directrice de théâtre m’a tout de même proposé un rôle mais je me suis déballonnée, sourit-elle. J’ai peut-être eu peur de lire des critiques du style « elle n’a pas le talent de son père ou des trucs dans le même genre. Je fais d’autres choses et c’est aussi bien. »

Thais Vauquières, une « Fille de joie » pour un moment de plaisir

Thaïs Vauquières sera au Spotlight avec son nouveau spectacle Fille de joie.

Que ce soit comme chroniqueuse dans « Piquantes » sur Téva, dans des séries comme « Master Crimes » sur TF1 et « Clean » sur M6 ou seule en scène, comme ce sera le cas les 6 et 7 juin au Spotlight à Lille, Thaïs Vauquières déverse son humour, son sens de la répartie et sa bonne humeur sur différents terrains de jeu. «C’est intéressant d’aller expérimenter différentes choses qui ont des liens les unes avec les autres, assure-t-elle. Réaliser des chroniques, ça crée une gymnastique d’écriture et ça aide à trouver son style ; j’ai fait la voix off d’une télé-réalité « Dix couples parfaits », ça m’a appris à appuyer sur certains mots ; les séries, ça permet de développer dans la durée des personnages alors que sur scène, ils n’existent que quelques minutes. Tout ça, c’est créatif, ça fait bosser l’imagination. »

Pour construire son nouveau spectacle « Fille de joie », la jeune femme n’a toutefois pas eu à chercher bien loin : « L’action se passe dans ma cuisine. J’ai invité ma famille à manger mais elle tarde à arriver, je me mets à picoler en attendant et je parle. Le thème, c’est donc les repas de famille, un sujet où on parvient tous à se retrouver, précise-t-elle. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu vraiment besoin d’aller puiser des exemples ailleurs, je remercie ma propre famille de m’offrir régulièrement des anecdotes que je peux placer dans mes spectacles. Mon père est chaman ce n’est déjà pas banal »

Pour Thaïs, « le repas de famille, c’est comme le dépistage de la prostate, c’est obligatoire une fois par an mais ça touche un point sensible » Tout le monde en prend pour son grade, un vrai régal pour la comédienne qui au-delà du stand-up adore aussi camper des personnages. « J’essaie de trouver un équilibre entre les deux et, surtout, le plus important, de ne pas perdre le rythme », confie-t-elle.

Dans un milieu toujours plus concurrentiel, la comédienne assure ne pas trop se préoccuper de ce que proposent les autres : « Je regarde un peu ce que font les ami(e)s mais je ne suis pas tout ce qui se fait, indique-t-elle. Je pars de toute façon du postulat que si on parle de soi, on ne peut pas être quelqu’un d’autre et on ne risque donc pas de dire les mêmes choses. »

Thaïs Vauquières en spectacle dans « Fille de joie », le vendredi 6 juin et samedi 7 juin (19 h) au Spotlight à Lille.

Hiba Tawaji immortalise le concert de ses rêves

L'album live du concert de Hiba tawaji à l'Olympia est disponible depuis ce jeudi 29 mai sur les plateformes d'écoute. (c) Jérémy Zaessinger.

Il y a un an, Hiba Tawaji vivait l’un des plus beaux moments de sa jeune carrière à l’occasion d’un concert à l’Olympia, entouré de ses proches et d’artistes prestigieux. « J’avais chanté seule des chansons de mon répertoire en Arabe et il y avait eu plein de duos avec Ycare, Lara Fabian, Florent Pagny, Madame Monsieur ou encore mon mari Ibrahim Maalouf, rappelle-t-elle. Ce concert a été tellement important pour moi avec mon époux sur scène, des artistes que j’admire, ma famille et mes enfants dans la salle, il était précieux d’immortaliser tout ça dans un album live ».

Des projets d’exception l’artiste libanaise, découverte en France en 2015 dans la saison 4 de The Voice, en a déjà vécu un grand nombre dans sa jeune carrière. On pense notamment à sa participation à la comédie musicale Notre Dame de Paris : « C’était mon rêve d’enfant quand j’étais au Liban, je rêvais d’être Esmeralda alors me retrouver à l’interpréter sur la scène du palais des congrès et à partir en tournée avec ce spectacle, c’était incroyable », apprécie-t-elle.

Hiba Tawaji ne pouvait pas se douter à l’époque que son histoire avec Notre Dame de Paris connaîtrait un prolongement encore plus riche en émotions, la jeune femme ayant été conviée à chanter l’Ave Maria, le 8 décembre 2024, lors de la réouverture de la cathédrale parisienne. « J’étais d’autant plus heureuse que cette chanson contient un message d’amour universel, elle porte des valeurs qui me ressemblent et j’étais contente de pouvoir les exprimer sur le parvis de la cathédrale, de partager ce moment spirituel avec le monde entier. »

Autre aventure incroyable : sa participation au dessin animé de Disney, Aladdin, où elle prête sa voix au personnage de Jasmine : « Dans l’inconscient de chacun d’entre nous ; Disney c’est quelque chose d’énorme, poursuit-elle. Faire le doublage de la voix parlée et pas seulement de la voix chantée, c’était une très belle expérience pour moi et un moment incroyable pour mes enfants d’entendre ma voix dans le personnage qu’ils regardaient à la télévision. »

Loin d’être rassasiée, Hiba Tawaji foisonne de projets, elle travaille actuellement sur son premier album en Français, avec des chansons inédites et l’espoir d’enchaîner sur une tournée à travers tout le pays. Elle ne s’interdit pas non plus, à l’avenir, de se lancer dans la réalisation. « Je trouve ça très complémentaire à la musique, confie-t-elle. C’est un autre outil pour exprimer des choses. J’ai déjà pu faire des courts métrages lors de mon cursus universitaire et j’ai aussi réalisé certains de mes clips. Je ferai peut-être un court ou un long métrage dans le futur. »

« Hiba Tawaji, live à l’Olympia » est désormais disponible sur toutes les plateformes.