Les confidences de Nathalie Marquay-Pernaut

Nathalie Marquay-Pernaut évoque le deuil dans son dernier livre.

Invitée du salon du livre de Bondues au mois de mars, l’ex-miss France Nathalie Marquay-Pernaut, native de Comines, était, de nouveau, de passage récemment dans la région pour évoquer son deuxième livre Un signe de toi  – Son âme guide mes pas, paru aux éditions Guy Tredaniel.

Un ouvrage écrit avec un double objectif : « Je voulais déjà rétablir la vérité sur la mort de Jean-Pierre (Pernaut). Il n’est pas mort de son cancer du poumon. Je sais qu’il aurait pu rechuter un jour mais le dernier scanner qu’il avait passé montrait qu’il n’y avait plus aucune trace de son cancer. Je souhaitais aussi et surtout aider les gens qui vivent un deuil, leur expliquer comment on peut essayer de percevoir les signes que l’être disparu nous envoie. »

Depuis ses 21 ans, Nathalie Marquay-Pernaut vit avec les signes, les prémonitions, les intuitions. « La première fois, j’ai cru à une coïncidence puis ça été de plus en plus fort et plus dur car ça concernait des accidents, des décès. J’avais vu il y a déjà de nombreuses années que Jean-Pierre allait mourir avant ses 72 ans. J’avais hélas raison car il est parti deux mois avant de les avoir, confie-t-elle. J’ai appris à vivre avec ces prémonitions, ça ne me fait pas peur, je le vois comme une aide, une possibilité de se préparer aux événements difficiles. »

Consciente du rejet que ces croyances peuvent provoquer chez certains, elle ne cherche pas à convaincre : « Je ne force personne, assure-t-elle. Mon mari et mon fils, eux-mêmes, ont eu longtemps du mal à y croire mais je constate que mes livres fonctionnent bien, que ça intéresse pas mal de gens. On voit que les scientifiques s’intéressent aussi de plus en plus aux gens qui vivent des expériences de mort imminente. Ils racontent tous la même chose dans le monde entier, ils parlent de cette lumière, de la vie qui défile. »

Dans son livre, Nathalie Marquay-Pernaut se confie sans tabous sur les derniers moments de la vie de son compagnon, évoquant même le jour de sa mort et ceux qui ont suivi. Elle témoigne sur cette vie qu’il faut apprendre à continuer sans lui, du moins sans sa présence physique, mais bien avec lui, grâce aux différents signes qu’il lui envoie. Une confession intime publiée sans la soumettre auparavant à ses enfants : « Ils n’avaient pas envie de lire le livre avant, ils m’ont fait confiance et ils savent de toute façon très bien tout ce qui se passe à la maison, les lumières et les télévisions qui s’éteignent et qui s’allument seules. »

Les nombreux témoignages reçus depuis la sortie du livre ont conforté son choix de raconter cette histoire : « Lors des salons du livre, je discute beaucoup avec les gens qui me racontent eux aussi leurs histoires. Souvent, ils repartent avec le sourire. »

Auteure mais aussi comédienne, Nathalie Marquay-Pernaut sera prochainement à l’affiche de deux pièces : Momentanément décédé en 2025 et N’oublie pas que je t’aime en 2026. « Deux titres qui ne peuvent pas être un hasard », sourit-elle. Elle aimerait aussi reprendre un dossier laissé en stand-bye : l’écriture avec une amie d’une pièce de théâtre qui parle du JT de 13 heures. « Je souhaitais mettre Jean-Pierre sur scène, confie-t-elle. Il faut voir si on peut trouver quelqu’un pour jouer son rôle »

« Un signe de toi  – Son âme guide mes pas », de Nathalie Marquay-Pernaut, aux éditions Guy Tredaniel. Prix : 18 €.

« Tragédie » ou le regard des élèves du Studio 7 sur l’état du monde

Un décor impressionnant pour Tragédie au théâtre du Nord.

La saison 2023-2024 du théâtre du Nord s’achève, la semaine prochaine, avec un moment très attendu : le spectacle de sortie des élèves du Studio 7 de l’école du Nord, « qui sera en même temps leur spectacle d’entrée dans la vie professionnelle », sourit Eric Lacascade, qui a accepté d’en faire la mise en scène aux côtés de David Bobée, le directeur du théâtre du Nord et donc de cette promotion.

Eric Lacascade et David Bobée, deux hommes qui se connaissent bien, le second ayant appris son métier auprès du premier. « Nous avons une habitude de travail l’un avec l’autre mais cela faisait longtemps que nous ne l’avions pas éprouvée », confie Eric Lacascade.

Tragédie est une création avec des textes des quatre élèves auteurs de cette promotion : Ilonah Fagotin, Iris Laurent, Clément Piednoel Duval et Jean-Serge Salih, avec le soutien de leur marraine Eva Doumbia. Une écriture de plateau nourrie des propositions de tous les élèves avec comme mot d’ordre de créer une œuvre en tenant compte de la singularité de chacun, de cette période, avec un état d’esprit collectif et de la générosité dans le jeu.

Sur la scène, la carcasse fumante d’un avion après un crash, de laquelle sortent les seize élèves comédien(ne)s du Studio 7. « C’est la métaphore de l’état de ce monde catastrophique dans lequel ils grandissent, que nous leur transmettons et dont ils vont devoir s’occuper, précise David Bobée. Un contraste entre les espoirs qu’ils représentent et les violences qu’ils subissent.  Ce qu’ils racontent n’augurent pas du meilleur même si nous le leur souhaitons. »

« Tragédie », au théâtre du Nord à Lille, du lundi 24 au vendredi 28 juin, puis du 1er au 5 octobre avant de tourner dans la région à Valenciennes (16-17 octobre au Phénix), Douai (16-17 janvier au Tandem), la comédie de Béthune (28 janvier) ou encore Amiens (25 mars au MCA) avant un passage par La Villette à Paris du 3 au 6 avril 2025.

Lucile Luzely n’a jamais dévié de sa voie depuis La Nouvelle Star

Lucile Luzely n'a jamais cessé de faire ce qu'elle aime le plus : chanter. Photo Casino Barrière Lille

Ce samedi soir, l’émotion sera sans doute à son comble du côté du Casino Barrière de Lille pour la dernière représentation du spectacle In my eighties, imaginé par Alexis Meriaux, qui a encore enchanté des milliers de spectateurs tout au long de la saison.

Personnage central, dans la peau d’Eve Petit, Lucile Luzely a particulièrement apprécié cette aventure, où il faut à la fois chanter, danser et jouer la comédie : « C’était la première fois qu’on m’offrait un rôle aussi fort, explique-t-elle. J’étais heureuse de retrouver certains amis artistes et d’en découvrir d’autres avec lesquels on a eu de vrais coups de cœur, ça a créé une osmose qui se ressent, je pense, durant le spectacle. Et puis les années 1980, ça me correspond bien. C’est une musique que j’ai beaucoup entendu à la maison quand j’étais petite et je m’habille toujours dans le style années 1980. J’ai vraiment l’impression d’être à ma place. »

Ceux qui ont régulièrement assisté aux spectacles du Casino de Barrière se sont probablement souvenus que la jeune femme, originaire de Gruson, a déjà pris part à quelques créations précédentes comme I love rock’n roll ou encore Memphis show. Son visage et sa voix auront aussi sans doute rappelé des souvenirs à ceux qui suivaient La Nouvelle star sur M6 puisqu’elle faisait partie des finalistes de l’édition 2008. « Depuis quinze ans, il y a régulièrement des gens qui m’en parlent, ça n’a pas laissé indifférent », sourit-elle.

Depuis cette expérience, Lucile Luzely n’a jamais cessé de vivre de sa passion. Elle a co-écrit et co-composé un EP, elle a travaillé avec des troupes itinérantes, intégré l’orchestre du Grand Mix à Dunkerque, dont elle fait toujours partie, et pris part à plusieurs projets.

Aujourd’hui, elle fait partie du duo Fizz’Me Up, qui tourne beaucoup dans l’événementiel privé mais elle a aussi intégré le groupe Da’Chabada aux côtés de Jimmy Lo’ (guitare) et Eric M’Jans (basse, clavier), avec un premier album, Retromaniak, sorti dans les bacs à la fin du mois de mai.

« C’est de l’électro swing, on se débrouille plutôt bien, j’espère que ça va décoller », admet-elle, toujours ouverte à la possibilité de signer avec une grande maison de disque mais déjà très heureuse de faire ce qu’elle aime le plus au quotidien : chanter !

 

« In my eighties », ce samedi 21 juin (21 h) au Casino Barrière de Lille.

Lyna Mahyem et Fatou Guinea sont venues inspirer la jeunesse lilloise

Lyna Mahyem s'est confée avec beaucoup de franchises. @dangencyparis

Pour sa première édition, le Forum Ancrages, espace de rencontres entre la jeunesse et des personnalités ayant réussi dans l’entreprenariat, avait pris possession, la semaine passée, des locaux d’Euratechnologies à Lille.

Un rendez-vous qui a rassemblé des dizaines d’intervenants ayant un parcours inspirant dans différents domaines. Parmi eux, des artistes reconnus, qui ne sont pas passés inaperçus. C’est le cas de la chanteuse Lyna Mahyem venue témoigner sur son parcours : « L’initiative de ce Forum est super, j’aurais aimé avoir ce type d’événement quand j’étais plus jeune pour m’informer sur l’entreprenariat. Je suis venue parler de mon parcours, celui d’une artiste connectée, à la double casquette puisque j’ai monté mon propre label. Si on peut un peu servir d’exemple, c’est avec beaucoup de plaisir que je le fais. »

L’artiste a séduit son auditoire par sa franchise, n’hésitant pas à dévoiler le côté moins réjouissant de son métier : « Les gens pensent que tout est tout beau tout rose, que c’est plus un hobby qu’un métier mais ils ne se doutent pas de l’envers du décor du monde de la musique , les facettes plus sombres surtout pour ceux qui ne sont pas bien entourés, poursuit-elle. On m’a interrogée sur ma période de dépression, sur la façon de se relever d’un échec. »

Désormais c’est surtout avec le succès que Lyna Mahyem doit apprendre à composer, elle qui sera le 10 novembre au Zénith de Paris pour défendre « Mon âme – Summer vibes », un double album de 26 titres, sorti au mois de mai et qui représente bien la double personnalité de l’artiste. « Il y a une partie qui correspond à mon côté plus calme, mon besoin de tranquillité, de pouvoir me ressourcer et puis l’autre plus festif, plus joyeux. »

Rap, afro, pop… Lyna Mahyem, qui écrit et compose ses chansons, aime proposer différents styles. Elle a également tourné dans des courts métrages, a été égérie de plusieurs marques de cosmétique (L’Oréal, Garnier, Maybelline…) et elle se verrait volontiers faire de la comédie.

Une vraie touche-à-tout, comme Fatou Guinea, également présente la semaine passée à Lille, et que le public a pu découvrir au cinéma dans La brigade, où elle a réalisé l’un de ses rêves : tourner avec François Cluzet. Sa notoriété a ensuite explosé grâce à son rôle dans Validé, la série de Frank Gastambide.

Également à l’affiche, il y a quelques mois, du film Les SEGPA au ski, la comédienne souhaite démontrer qu’elle peut avoir plusieurs facettes dans son jeu avant éventuellement de passer derrière la caméra. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir aussi un parcours déjà riche de diverses expériences : « J’ai ouvert un restaurant à Paris, le Djaam pour faire découvrir la cuisine africaine, des saveurs que les gens ne connaissent pas, précise-t-elle. La diversité d’activité fait partie des forces de la jeunesse d’aujourd’hui. Les jeunes se sentent oubliés, ressentent de l’injustice sociale, il est important que les leaders d’opinion leur insufflent de l’espoir.  »

La jeune femme a donc pris soin de véhiculer des messages positifs : « J’essaie de témoigner qu’en étant bien organisé, bien entouré, on peut y arriver, assure-t-elle. J’ai eu la chance d’être accompagnée dans mes projets par Galo Diallo, le fondateur de Smiley Conseil ou encore Kader Jawneh, qui dirige Afrik’N’Group. Leur expertise a été un gain de temps incroyable. Je reconnais aussi que le fait d’être déjà un peu connue offre plus de facilités pour que les gens viennent voir ce que je propose. »

Un parcours entrepreneurial qu’elle avait d’ailleurs déjà évoqué récemment dans son livre « Trace ta route ! », sorti le 2 mai, aux éditions Robert Laffont.

 Photo dangencyparis

 

 

 

 

Rodrigue amène un nouveau souffle électro à sa musique

Rodrigue a sorti son sixième album avec des accents un peu plus électro..

Comme pas mal d’artistes, le Nordiste Rodrigue a été une victime collatérale de la pandémie mondiale de 2020 : « Mon précédent album était un bébé covid, ça m’a déprimé de ne pas pouvoir le défendre, avoue-t-il. Je devais jouer à Paris mi-mars 2020 et la veille du concert, on a été confinés, ça m’a coupé l’herbe sous le pied et j’ai mis du temps à tirer un trait sur cet album. »

Rodrigue est donc finalement réapparu musicalement avec un cinquième album studio au mois de mars, intitulé Nabuchodonosor, un album électro-pop : « C’est proche de la variété française mais je l’ai orienté vers des accents électro pour apporter un nouveau souffle, précise-t-il. Le texte est important comme dans tous mes albums. Ça parle de la mort ou plutôt de la transmission, ce qu’on laisse aux générations futures. Ce n’était pas forcément voulu au départ mais je me suis rendu compte que c’est le thème qui qui émergeait fortement de l’ensemble de mes chansons. On ne sait pas où va l’humanité mais elle y va et il y a cette notion de fuir la mort, le néant. »

Comme toujours, Rodrigue a écrit l’ensemble de ses textes, à une exception près, Les gens, un titre adapté d’un roman de Philippe Labro. « Il y a un passage du livre que j’ai particulièrement apprécié, j’ai cherché à le contacter pour obtenir les droits et il m’a répondu que ce que j’avais écrit était en totale cohérence avec sa chanson. »

Rodrigue assure également avoir pris énormément de plaisir dans l’écriture de cet album, « j’ai une plume assez sportive, je l’entraîne en écrivant un peu tout le temps mais là tout est venu très naturellement, c’était très agréable. »

A tel point qu’à l’inverse des opus précédents, l’artiste n’a pas jugé utile de soumettre ses textes à son comité de validation habituel. « C’était une sorte d’évidence, alors j’ai fait la sélection moi-même. C’est vraiment un projet coup de cœur donc j’avais envie de le maîtriser du début à la fin. »

Il s’est ainsi investi dans le scénario de ses clips réalisés par Alexandre Dinaut. « Avec le temps, on finit par connaître tous les corps de métier et on sait de plus en plus ce que l’on veut. En plus, c’est ma personnalité, j’aime toucher à tout, je suis un peu couteau suisse », sourit-il.

Son association Fragments des arts a d’ailleurs été créée dans le but d’explorer plusieurs domaines. Depuis 2014, il a ainsi aidé à la diffusion de la pièce Game over d’Eric Boscher, « On fait une douzaine de représentations chaque saison », dans laquelle il joue depuis trois ans. Et ce n’est donc pas un hasard s’il s’accomplit pleinement musicalement lorsqu’il est sur scène.

Durant trois semaines, Rodrigue est d’ailleurs parti en résidence du côté de Bully-les-Mines, Feignies et Denain pour construire son spectacle. « Ce n’est pas un projet studio, ça se décline sur scène. » S’il est attendu dans d’autres régions en cette fin juin, Rodrigue retrouvera le public du Nord, le 5 octobre au théâtre des Forges de Trith-Saint-Léger mais il reconnaît qu’il est de plus en plus difficile d’être programmé. « On demande de plus en plus aux artistes de produire leurs dates, louer les salles, organiser eux-même la billetterie. C’est un gros travail et il faudrait avoir encore plus de spectateurs. Une carrière c’est aussi une part de chance, de bonnes rencontres. J’ai eu un bon tourneur à une époque qui m’avait fait faire plusieurs premières parties, j’ai aussi eu un bon manager mais ils ont changé d’orientation et on voit vite que lorsqu’il manque une roue à une voiture, elle n’avance malheureusement plus. »

Disposant d’une belle notoriété dans la région, Rodrigue n’a pas abandonné son rêve de franchir le cap sur le plan national. Avec cet album baptisé Nabuchodonosor, Rodrigue n’a sûrement pas fini de bâtir son empire musical.

« Nabuchodonosor » de Rodrigue. Disponible sur toutes les plateformes d’écoute. Concert à Trith-Saint Léger, au théâtre des Forges, le 5 octobre (20 h).