Le Montreux Comedy fait son festival à Lille

La tournée du Montreux Comédy passe par le Zénith de Lille ce dimanche 2 mars.

En attendant la 36e édition au mois de novembre, le festival d’humour de Montreux innove en se déplaçant à la rencontre de son public et en effectuant une tournée des Zéniths de France dont celui de Lille ce dimanche 2 mars (18 h), après avoir rôdé le spectacle dans les Hauts-de-France, notamment au Touquet et à Maubeuge.

C’est le Nordiste Gérémy Crédeville qui a été choisi comme maître de cérémonie : « On m’a demandé d’écrire un gala, nous sommes huit humoristes sur scène, je suis un peu le papa du groupe puisque la plupart des artistes présents n’étaient pas nés lorsque le festival de Montreux a été créé il y a 35 ans, sourit-il. Je présente, je fais le lien entre les sketchs et le but de la troupe sera de me faire passer pour un « beauf » alors que j’essaie de faire un spectacle classe. »

En solo, en duo, en trio ou tous sur scène en même temps, les artistes choisis pour cette tournée proposent un show avec un véritable fil directeur. « Ce n’est pas un plateau d’humoriste où chacun fait son sketch et où on se contente d’annoncer le suivant », précise Gérémy Crédeville.

Un collectif cosmopolite avec des Français (Cécile Marx, Tristan Lucas, Yassine Hitsch et PV), des Belges (Laetitia Mampaka et Gaétan Delferière) mais aussi un Suisse (Thibaud Agoston) et un Canadien (Dolino).

« On se bidonne autant sur la scène qu’en dehors et je pense que les gens le ressentent pendant le spectacle, estime Cécile Marx. Ce n’est pas juste un plateau de stand up, il y a plein de scènes que l’on joue entre nous et pour moi qui vient du théâtre, c’est un plaisir de retrouver ce côté troupe ».

Une belle occasion pour le public nordiste de découvrir de nouveaux talents de l’humour.

« Montreux comedy, la tournée », ce dimanche 2 mars (18 h) au Zénith de Lille.

Booder ramène petits et grands sur le chemin de l’école

Booder a choisi le thème de lécole pour son nouveau spectacle

Cinéma, théâtre, télévision, seul en scène… Booder est sur tous les fronts et quel que soit l’exercice, le succès est généralement au rendez-vous, comme en atteste le succès d’audience, le mois dernier, du nouvel épisode de la fiction « Le nounou », où l’humoriste incarne un baby-sitter pas comme les autres. « Initialement quand j’ai eu cette idée, ça ne devait être qu’un unitaire, précise-t-il. En le lisant TF1 m’a dit que ça devait être une série où je passerai de famille en famille pour régler les problèmes que rencontrent les enfants et les parents. »

La clef de sa réussite de Booder ? Peut-être sa volonté et sa capacité à fédérer le plus grand monde autour de ses spectacles. « C’est vrai que lorsque j’écris un spectacle, j’ai toujours le souci de ne pas être communautaire, d’être universel, de ne pas m’adresser à une tranche d’âge spécifique, insiste-t-il. J’aime bien que ça parle à toute la famille, aux enfants, aux parents et aux grands-parents. Là, je me suis dit qu’il n’y avait pas mieux que l’école. »

Un thème qui a, en outre, le mérite d’être hélas dans l’air du temps : « J’ai lu les faits divers qui se passent dans les écoles, la violence, le harcèlement scolaire, poursuit-il. Je me suis dit que c’était aussi un peu ma place d’en parler car j’ai un public familial, des jeunes qui m’écoutent, qui me suivent, qui aiment ce que je fais donc si je peux les faire rire tout en essayant de les faire réfléchir, de leur expliquer certaines choses. Les deux bases d’un pays sont la santé et l’école. Et, ce sont quand même bases qui s’effritent actuellement en France ».

Afin de construire son spectacle, qu’il joue ce samedi à Hallennes-lez-Haubourdin et avec lequel il va revenir à plusieurs reprises dans la région, l’artiste est donc allé puiser dans ses propres souvenirs mais aussi dans tout ce qu’il voit et vit à travers son fils. « Je fais des comparaisons entre les deux époques, je parle des bulletins, de l’application école directe, des fables de la Fontaine, énumère-t-il. Les plus anciens se retrouveront dans mon école, les plus jeunes dans celle de mon fils. » Tous quitteront probablement la salle avec le même sourire et en décernant un tableau d’honneur ou sans doute même les félicitations à Booder.

Booder jouera son spectacle « Ah… l’école ! », ce samedi 1er mars (20 h 30) à l’espace culturel les Lucioles d’Hallennes-lez-Haubourdin ; au Colisée à Lens le samedi 10 mai (20 h) et dimanche 11 mai (16 h) ; à la Luna à Maubeuge le mardi 18 novembre (20 h) ; à la cité des congrès à Anzin le dimanche 12 octobre (16 h) ; au palais des Congrès du Touquet, le vendredi 31 octobre (20 h).

« Tout va très bien » sur scène pour Laurent Ournac

Laurent Ournac et Arthur Jugnot de nouveau réunis pour une pièce pleine d'imprévus.

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 Afin de mettre toutes les chances de leur côté, Tom (Laurent Ournac) et son épouse (Gaëlle Gauthier) font en sorte que tout soit parfait chez eux à l’aube de recevoir madame Potter (Lydie Muller), la directrice de l’agence nationale d’adoption.

C’était sans compter sur la présence plus qu’encombrante des deux frères de Tom (joués par Arthur Jugnot et Sébastien Pierre), l’arrivée inattendue de deux migrants (Zoé Bidaud et Michel Cremades) et d’un passeur russe peu recommandable, le tout sous les yeux d’un policier particulièrement zélé (Manu Rui Silva joue ces deux derniers rôles).

Le scénario de la pièce « Tout va très bien ! », écrite par Ray Cooney le maître de l’humour britannique, a immédiatement séduit Arthur Jugnot qui s’est chargé de la mise en scène en conviant quelques camarades de jeu (Laurent Ournac, Gaëlle Gauthier ou encore Sébastien Pierre) avec lesquels il avait déjà partagé une tournée sur « Espèces menacées », une autre pièce du même auteur.

« On avait envie de partir en tournée avec une bande de copans, on est huit sur scènes, ce qui est assez rare. L’effet bande m’a beaucoup plu, avoue Laurent Ournac. En plus cette pièce n’avait jamais été montée en France. J’aime beaucoup car c’est très rythmé, très dynamique, on est sur des situations de quiproquos mais pas totalement dans le boulevard français avec les marivaudages, les tromperies. On utilise les mêmes codes mais en partant des histoires variées. »

Dans la pièce, le personnage de Laurent Ournac doit déjà gérer deux frères originaux : « On n’a pas la même vision de la vie, l’un est peu le loser de service qui monte des petits coups pour essayer de faire des sous et l’autre travaille à l’hôpital, c’est déjà mieux, mais il arrive avec un idée un peu à la con qui va générer toute une série de quiproquos, poursuit-il. L’histoire c’est de savoir comment Tom va se débrouiller pour se sortir de cette mauvaise situation et de tous les mensonges qu’il a racontés, comment il va se rattraper aux branches au fur et à mesure. »

Arrivé à la comédie par le théâtre, même s’il a gagné en notoriété avec la télévision (Mon incroyable fiancé puis Camping paradis », Laurent Ournac est ravi d’être revenu sur les planches er de se construite une famille de théâtre. « Arthur (Jugnot) aime bien s’entourer des mêmes personnes, il a son cercle et ce qui est cool c’est qu’on s’imagine déjà sur un futur projet alors que l’on vient juste de commencer celui-là », poursuit-il.

Inspiré durant sa jeunesse par des pièces de Jacqueline Maillan, «Oscar » avec Louis de Funès ou encore « Panique au plaza » avec Christian Clavier, le comédien a toujours eu un faible pour le théatre populaire, au sens noble du terme.« Il y a une musicalité, un rythme à trouver qui m’a toujours fasciné, indique-t-il. Il y a aussi ce rapport direct avec le public, c’est très gratifiant ‘avoir tout de suite de sretours de la salle même si chaque soirée est différente. Certains publics démarrent au quart de tour, d’autres ont besoin de voir et comprendre la scène d’ouverture et puis parfois ça ne vient que plus tard et c’est vrai que lorsque ça a du mal à prendre sur la longueur ça nous fait un peu cogiter. L’avantage c’est que dans le Nord, c’est généralement un public réceptif».

« Tout va très bien », pièce de Ray Cooney, avec Laurent Ournac, Arthur Jugnot, Michel Cremades, Gaëlle Gauthier… vendredi 28 février (20 h 30), Grand théâtre à Calais ; samedi 1er mars (20 h 30), espace culturel Jean de la Fontaine à Calais ; vendredi 21 mars (20 h), palais des arts et loisirs à Cappelle la Grande.

Flavie Lévêque avait vraiment à cœur d’intégrer la troupe de Fabricurious

La Nordiste Flavie Lévêque (au centre) est ravie de pouvoir enfin danser dans un spectacle dans sa région natale. Photo Casino Barrière Lille.

Gros succès, comme chaque année, le spectacle 2024-2025 du Casino Barrière de Lille « Fabricurious » vaut par la mise en scène toujours inspirée d’Alexis Meriaux, par les remarquables voix des artistes de la troupe mais aussi par les chorégraphies inspirées de Raffaele Lucania, qui a eu la bonne idée d’informer du casting l’une de ses amies, Flavie Lévêque.

Native de Saint-Saulve, la jeune femme dont la famille réside toujours à Petite-Forêt, a suivi une formation dans une école de danse parisienne après une année en faculté de sports à Valenciennes et réalise un début de carrière plus que prometteur. Ceux qui ont suivi les cérémonies d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 ont ainsi pu la voir à l’œuvre dans un tableau dans l’eau, en tenue dorée juste devant l’Hôtel-Dieu. « C’était une expérience exceptionnelle, qui n’arrive qu’une fois dans une vie, s’enthousiasme-t-elle encore. Pour les Jeux paralympiques, c’était la première fois que je dansais avec des personnes en situation de handicap, elles nous ont beaucoup appris, c’était assez dingue. »

Son chemin l’a aussi menée pendant trois ans dans le cabaret parisien du Paradis Latin « avec les chorégraphies de Kamel Ouali ». Dans un tout autre registre, elle a aussi pris part à plusieurs spectacles de Disney comme « Pirates et princesses » ou « The jungle book jive » Son arrivée dans Fabricurious : « J’ai vu deux fois le spectacle précédent « In my eighties », j’avais adoré la patte artistique d’Alexis (Mériaux), j’avais aussi envie de travailler avec Rafaelle (Lucania) et quand ce dernier m’a annoncé qu’il y avait des auditions pour le nouveau spectacle, j’ai tenté ma chance. C’était aussi une belle occasion de venir danser le Nord, ce que je n’avais jamais fait depuis que j’étais partie à Paris. Pour ma famille et mes proches, c’est aussi plus simple de venir me voir. »

Remarquable ambassadrice du show, Flavie Lévêque multiplie les arguments pour venir le découvrir : « C’est un spectacle complet, immersif où tout est réfléchi, tout a un sens. Tout est poussé dans les moindres détails que ce soit les personnages ou les costumes, insiste-t-elle. C’est un peu philosophique, ça permet de réfléchir sur plein de choses dans la vie, tout en donnant beaucoup d’émotions. »

Suite à cette expérience, la jeune femme se verrait bien accompagner de nouveau un chanteur : « J’ai été la danseuse de Soolking, on a fait deux tournées dans des grosses salles avec beaucoup de public, c’était vraiment trop bien, sourit-elle. Après, il faut tomber sur des artistes qui savent mettre la danse en avant. Je pense à quelqu’un comme Matt Pokora. » L’appel est lancé…

« Fabricurious », au Casino Barrière de Lille, ce vendredi 28 février puis les 7, 8, 14, 15, 21, 22 et 29 mars, le 26 avril, les 16, 17, 23 et 24 mai, à chaque fois à 19 h 30.

Soufiane Guerrab « flatté » d’être au casting de Bastion 36

Soufiane Guerrab, ravi de faire partie du dernier polar d'Olivier Marchal. Photo Laurent Le Crabe/Netflix

Près de vingt ans après l’excellent « 36 quai des orfèvres », avec Daniel Auteuil et Gérard Depardieu, Olivier Marchal réalisé un nouveau film sur la guerre des polices avec « Bastion 36 », disponible dès ce vendredi 28 février sur la plateforme Netflix.

Un film qui n’est pas une suite mais plutôt un clin d’œil avec une distribution totalement différente et une nouvelle vague d’acteurs symbolisée par Victor Belmondo qui occupe le rôle principal, celui d’Antoine Cerda, ancien commandant de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), muté suite à une sanction de l’inspection générale à la brigade anti-criminalité et qui va voir, environ un an plus tard, deux membres de son ancienne équipe se faire tuer coup sur coup et un troisième disparaître, l’incitant à mener sa propre enquête.

Le reste de la distribution est aussi de qualité avec Yvan Attal, Juliette Dol ou encore Soufiane Guerrab (Lupin, Les bois assassins). « J’ai été flatté de me retrouver au milieu d’un si beau casting avec un réalisateur aussi talentueux qu’Olivier Marchal, une référence dans le domaine du polar », se réjouit le dernier nommé, qui incarne Richard, l’un des membres de l’équipe en train d’être décimée. « On formait une équipe ultra-soudée et puis un jour tout bascule, tout est chamboulé avec la mort de certains d’entre nous, précise-t-il. Il y a une avalanche d’événements qui vont amener progressivement le spectateur à découvrir ce qu’il se passe réellement. Jusqu’à la fin ça tient en haleine. »

Pour préparer ce rôle, le comédien a eu le plaisir de se rendre dans les locaux de la BRI et d’échanger avec des policiers encore service ou non : « On a pu se rendre compte des liens qui existaient entre les membres d’un groupe d’intervention, ce sont des gens qui sont comme une famille, qui vivent ensemble. On s’est nourri de ça. On ne peut pas jouer des rôles en s’imaginant seulement comment les gens pensent, il faut aller à leur rencontre, leur poser des questions, comprendre comment les choses se passent, estime-t-il. J’ai toujours aimé ça, comme lorsque je devais joueur une personne en situation de handicap dans le film « Patients », j’étais allé dans un centre de rééducation. Je suis quelqu’un qui adore les autres, ça m’enrichit humainement et ces échanges c’est aussi ce qui fait le plaisir de mon métier. »

La rencontre professionnelle qui l’a également enchanté, c’est celle avec Victor Belmondo : « J’étais déjà fan des films de son grand-père, d’ailleurs quand ma mère a vu le casting, c’est la première chose qu’elle a dit « Tu vas tourner avec Belmondo », sourit-il. Victor a un talent incroyable et c’est un super gars, on a gardé de très bons liens depuis le tournage ».

Les dernières années auront été riches en enquêtes pour Soufiane Guerrab, qui avait déjà joué un policier dans Les bois assassins  et dans Indic avec Simon Abkarian, lequel sortira prochainement au cinéma.

Il sera aussi le premier rôle d’un autre film prévu en 2025, « Bombonera » , où il endossera, cette fois, la tunique d’un sans abri qui arnaque de futures pépites du football jusqu’à ce qu’il croise la route d’une jeune fille passionnée de ballon rond.

« Bastion 36 », disponible dès ce vendredi 28 février sur Netflix.