D’internet à la scène, Vincent Coche toutes les cases pour vous faire rire

Vincent Coche tourne de plus en plus avec son spectacle "Comme un grand". Photo Christophe Kwiatkowski

Il a grandi avec les sketchs de Jamel Debbouze et Gad Elmaleh, il a été influencé par Franck Dubosc mais le véritable déclencheur du lancement de la carrière artistique du Nordiste Vincent Coche, c’est bien son grand-frère. « Il avait fait un concours de court-métrage et avait ramené la cassette à la maison pour que l’on regarde. J’avais trouvé ça fou de le voir dans un film, confie-t-il. J’ai tout de suite voulu faire de la vidéo. Mon père m’a offert une caméra et avec mes frangins on s’amusait à faire des courts-métrages mais ils ont fini par quitter la maison et je me suis retrouvé seul. À défaut de les filmer, j’ai donc dû créer des histoires que je racontais. »

Vincent Coche met ses vidéos sur youtube et le succès ne se fait pas attendre : le jeune homme approche vite les 100 000 abonnés et il décide donc de s’installer sur Lille avec l’idée de se lancer sur scène. « J’avais vu qu’il y avait des scènes ouvertes au Spotlight. J’ai fait ma première le 8 octobre 2018 », se souvient-il.

Aujourd’hui, le natif de Valenciennes est comme à la maison dans cet antre de l’humour, dont il est un pensionnaire régulier, programmé quasiment une fois par mois avec son spectacle Comme un grand, dans lequel il se raconte avec beaucoup d’autodérision : « Je suis devenu parent et j’essaye de raconter comment être un bon père pour en arriver à la conclusion que l’on fait surtout globalement comme on peut », sourit-il.

Un spectacle qu’il exporte de plus en plus : « Je vis de ma passion depuis deux ans, j’avais déjà quelques dates achetées par des municipalités mais depuis l’an passé, on a lancé une vraie tournée avec des dates à Paris, à Lyon. »

Vincent Coche a aussi eu l’occasion de faire les premières parties de Mathieu Madénian, Tareek, Yacine Belhousse et, plus régulièrement, de son ami Thomas Deseur : « Ce fut à chaque fois l’occasion de bénéficier de précieux conseils et d’avoir leur regard et leur validation sur mon travail », précise-t-il.

S’il ne rate jamais une occasion de saisir une opportunité qui le séduit, ses priorités sont néanmoins clairement affichées : « J’ai signé pour une bande dessinée en tant qu’auteur et dessinateur, ça devrait sortir en fin d’année, poursuit-il. J’ai aussi joué dans quelques courts métrages mais je ne vois pas la scène comme un tremplin vers le cinéma ou la télévision, j’aime vraiment le stand-up et je rêve de remplir un jour des grandes salles. » Bonne nouvelle, ils sont déjà de plus en plus nombreux à ne pas vouloir rater le Coche sur scène.

Vincent Coche est au Spotlight ce vendredi 6 septembre (21 h). Il y reviendra le 16 octobre (21 h). Il sera aussi au Pont de singes à Arras le mercredi 11 septembre (20 h 30).

Photo Christophe Kwiatkowski

Michèle Bernier, une « stagiaire » vraiment pas lassée par son rôle

Antoine Hamel (le juge Boris Delcourt) et Michèle Bernier (Constance Meyer). Photo François Lefebvre/FTV

Le tournage de la saison 10 s’est achevée mi-juillet mais quelques semaines après nos voisins belges, c’est la saison 9 de La stagiaire que les téléspectateurs français vont découvrir dès ce mardi soir sur France 3 (21 h 10) avec toujours Michèle Bernier dans le rôle de Constance Meyer, ancienne exploitante agricole et maire de son village, devenue élève à l’école nationale de la magistrature suite à une erreur judiciaire dont elle a été victime.

Neuf saisons plus tard, l’actrice est restée fidèle au rendez-vous avec toujours le même plaisir : « On n’a pas le droit de se lasser, de gâcher le plaisir. Quand on discute avec les fans, on sent qu’ils sont accros à la série, qu’elle fait partie de leur vie, il y a un vrai amour des personnages », indiquait-elle, il y a quelques mois, lors de son passage au Festival Séries Mania de Lille.

Une longévité que le comédien Antoine Hamel qui incarne le juge Boris Delcourt attribue notamment à sa complicité avec sa partenaire de jeu. « Quand je suis arrivé sur la saison 2, ça ne devait être que pour une année, rappelle-t-il. On m’avait expliqué que Constance changerait probablement régulièrement de juge dans le cadre de ses stages mais la rencontre avec Michèle s’est tellement bien passée, il y avait une telle complicité, une alchimie, visible à l’écran, que la production et la chaîne m’ont proposé de continuer. D’ailleurs, les auteurs écrivent chaque année des scènes qui vont de plus en plus dans ce sens. »

Pour cette neuvième saison, l’heure va être aux questionnements tant au sein de la famille Meyer que du côté du juge Delcourt. « Les enfants ont grandi, Constance a hérité d’une maison en Espagne. Avec son mari Barth (Philippe Lelièvre), ils se demandent donc s’il n’est pas temps de profiter de la vie mais est-elle capable de quitter le Palais ?, confie Michèle Bernier. Le juge est, lui, dévoré par une nouvelle passion qui va aussi lui faire se demander si la justice le rend assez heureux, s’il n’a pas des talents à exploiter ailleurs. En fait, on est dans ces moments qui concernent beaucoup de gens autour de 40-50 ans quand on fait le bilan de sa vie et qu’on réfléchit à basculer ou pas vers autre chose. »

Heureux d’évoluer dans une série « qui mêle polar, comédie et émotions, ce qui permet d’avoir une palette assez large à jouer », Antoine Hamel possède, par ailleurs, une actualité assez riche puisqu’il sera aussi prochainement à l’affiche de Cette année-là, une série avec Barbara Probst et Pascal Elbé, Les espions de la terreur avec Vincent Elbaz et Rachida Brakni ou encore Le chat, une série policière avec Raphaël Lenglet et Charlie Bruneau.

« La stagiaire », deux premiers épisodes de la saison 9, ce mardi 27 août (21 h 10) sur France 3.

Photo François Lefebvre / FTV

Laissez-vous transporter par Nabil Ouelhadj et son spectacle « Ça déménage »

Nabil Ouelhadj a décidé d'installer un trampoline sur scène. Photo Racines carrées.

Quel été ! Après trois semaines intenses à séduire les spectateurs du Festival d’Avignon, aux côtés de quelques membres de sa compagnie Racines carrées, avec le spectacle Ça déménage, le chorégraphe et danseur roubaisien Nabil Ouelhadj a vibré au rythme des Jeux olympiques et notamment des épreuves de breakdance même s’il ne fut finalement pas retenu en qualité de juge (il avait été un temps pressenti).

Cette jolie parenthèse à peine refermée, l’heure est déjà venue de reprendre les représentations et dans Ça déménage, c’est justement une autre discipline olympique, le trampoline, qui est utilisée pour imager le propos : « C’est un spectacle né de nos vies, on déménage régulièrement de lieu, de travail, de projets, on change de corps. On se questionne toujours sur où l’on va, ce qu’on va garder, ce qui va rester de nous, la trace qu’on va laisser. Un spectateur m’a dit un jour que c’était une allégorie de l’humanité, apprécie Nabil Oulhadj. Ça m’a intéressé d’installer un trampoline sur scène pour représenter justement cette projection. »

Un outil qui nécessite une vraie préparation : « Il y a un engagement physique marqué, une vraie prise de risque, poursuit-il. Le trampoline est en principe prévu pour une personne, là on y va souvent à quatre. Ça crée une forme d’apesanteur, d’apnée chez le spectateur qui a parfois peur mais vivre c’est aussi se laisser aller et parfois cesser de respirer. »

Parmi les danseurs présents sur scène figure Valentin Loval, spécialiste de la discipline, dont il fut multiple champion de France chez les jeunes : « On a tous une appétence pour l‘acrobatie mais Valentin nous a expliqué les règles précises, il nous a aidés à bosser les différentes techniques car on peut parfois monter à 5 ou 6 mètres de haut, précise Nabil Ouelhadj. Monter c’est relativement facile mais il faut bien atterrir et, là, c’est de l’horlogerie. »

Au final, ça donne un show impressionnant, avec l’aide d’autres accessoires comme des cartons ou des échelles, mais aussi poétique et burlesque, le tout sur fond de musique urbaine.

Un spectacle à voir du côté de Lille, Orchies, Linselles ou encore Aubers d’ici la fin de l’année avant de découvrir la nouvelle création de la compagnie, baptisée Clickature, le 21 janvier 2025 au Colisée de Roubaix. « ça va arriver vite, concède Nabil Ouelhadj. J’avais envie, cette fois, de travailler sur l’hyper-présence des algorithmes, sur des objets comme les ordinateurs et les smartphones, comment ne pas en devenir esclave et faire en sorte que ça reste juste des outils, insiste-t-il. Ce sera un mélange de musique live, de danse, de vidéos. On a travaillé sur les illusions que les réseaux sociaux peuvent créer. On verra des choses sur scène et le spectateur se demandera si c’est vrai ou pas. »

Le spectacle « ça déménage » sera joué le 7 septembre à la gare Saint-Sauveur de Lille ; le 12 septembre au Pacbo à Orchies ; le 12 octobre à la salle Vital Colleit à Linselles ou encore le 12 novembre au gymnase municipal d’Aubers.

Photo Racines carrées. 

Benjamin Douba Paris est à l’aise dans tous les registres

Benjamin Douba Paris aliasSolal ici avec la cheffe Guinot. Photo ITC/.TF1

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités. Rencontre cette fois avec Benjamin Douba Paris, que l’on retrouve dans la peau de l’apprenti-cuisinier Solal Fayet dans la série Ici tout commence, diffusée du lundi au vendredi vers 18 h 35 sur TF1.

Mis en pause pendant deux semaines afin de ne pas trop souffrir de la concurrence des Jeux olympiques de Paris 2024, la série Ici tout commence est revenue à l’antenne il y a quelques jours. Parmi les arches de l’été figure le rapprochement de Solal Fayet avec Thelma Ortega (jouée par Elyorissa), l’excentrique fille d’un riche propriétaire d’hôtels, qui prépare le concours d’entrée du fameux institut Auguste Armand.

Une nouvelle intrigue amoureuse pour le personnage de Benjamin Douba Paris, plutôt en retrait dans le domaine sentimental après, pourtant, des débuts fracassants dans le programme, où il formait un couple polyamoureux avec Ambre Martin (Claire Romain), ce qui l’amena à vite développer une idylle en parallèle avec Célia Gaissac (Rebecca Benhamour). « C’est vrai que j’avais commencé fort mais ensuite je n’ai pas eu d’histoire d’amour pendant longtemps. Il y a bien eu l’intrigue avec Rose Latour (Vanessa Demouy) mais ça a foiré », sourit-il.

Apparu dans la série dès la fin de la première saison, Benjamin Douba Paris ne pensait pas être toujours au casting quelques années plus tard : « Je ne devais pas rester si longtemps, mon personnage n’était pas écrit pour rentrer dans l’institut, rappelle-t-il. D’ailleurs j’avais raté le concours. Les auteurs ont d’abord confié à Solal, la gestion de « La table des Rivière » aux marais salants pour avoir des histoires parallèles. Depuis le personnage de Solal a pris du galon, il est devenu étudiant à l’institut et on a pu traiter différents soucis de santé comme l’épilepsie et plus récemment l’orthorexie, un trouble alimentaire (obsession de manger une nourriture saine, sans sucre…) ».

En parallèle d’ITC, Benjamin Douba Paris occupe aussi des rôles récurrents dans les séries Tropiques criminels, où il incarne Lucas, le fils de la commandante Melissa Sainte-Rose (Sonia Rolland) et Rendez-vous avec le crime, une série policière, où il incarne une jeune lieutenant aux côtés notamment d’Arié Elmaleh.

Soucieux de revenir sur les planches, « deux pièces sont actuellement en projet », le comédien s’est aussi lancé dans la chanson en prenant part à des concerts avec d’autres acteurs de séries TV comme Florence Coste, Juliette Mabilat ou encore Jérémy Charvet. Le public lillois a d’ailleurs pu les voir à l’oeuvre il y a quelques mois au Casino Barrière.

« La musique fait entièrement partie de mon parcours, précise-t-il. J’ai commencé en faisant Le Roi Lion, la comédie musicale, au théâtre Mogador. J’ai aussi eu une petite expérience dans un cabaret basé à Denain et lorsque la productrice Sydney Hurst a eu l’idée de réunir les comédiens de séries télévisées, j’ai tout de suite dit « oui » et j’espère que l’on va réussir à faire grandir ce projet. »

Plutôt adepte de musique pop, Benjamin Douba Paris préfère chanter façon crooner, du Sinatra ou du Ben l’Oncle Soul. « C’est une occasion pour les téléspectateurs de nous découvrir autrement et il y a des très bons chanteurs dans la bande, ce n’est pas une kermesse de gens qui ont simplement envie de chanter, assure-t-il. Il y a du niveau, des gens qui ont fait des comédies musicales, qui ont fait The Voice… »

Si la réalisation d’un EP ou d’un album n’est pas dans ses plans, il assure ne fermer aucune porte, prêt à croquer, comme toujours, dans des projets ambitieux.

Photo ITC/TF1

Claudia Tagbo, croque-mort pour une nouvelle série de TF1

Claudia Tagbo à la tête d'une entreprise de pompes funèbres. Photo Manuelle Toussaint/Alef one/TF1

Habitué à faire rire les Français, Claudia Tagbo s’est vue proposer le rôle d’une jeune femme (Anne-Lise), dont la vie est compliquée et qui se trouve amenée, suite au décès de son père, à reprendre l’entreprise de pompes funèbres familiale pour éviter qu’elle ne croule. Un rôle original dans R.I.P. Aimons nous vivants !, dont les premiers épisodes sont programmés ce mardi 16 juillet (21 h 10) sur TF1. Explications de l’intéressée… 

Claudia, quand on reçoit un scénario pour interpréter une gérante de pompe funèbre, quelle est la première réaction ?

« Déjà quand on vous invite à rejoindre un projet, il faut toujours se dire que c’est super. Après, je connaissais déjà le travail du réalisateur et des scénaristes donc j’étais très contente qu’on me propose ce rôle. C’est un sujet assez atypique. On peut penser au premier abord à la série Six feet under mais ce n’est pas le même esprit. C’est très bienveillant. »

Parfois les acteurs s’immergent dans un milieu pour s’imprégner du rôle. Comment avez-vous procédé pour l’occasion, avez-vous rencontré des gens qui travaillent dans les pompes funèbres ?

« Oui, j’ai, d’une part, provoqué les rencontres en allant dans des agences et d’autre part, lorsque l’on m’a proposé ce projet, j’ai fait par hasard la connaissance au cours d’une soirée de deux ou trois personnes qui faisaient justement ce travail. Je leur ai dit que c’était énorme ce qu’ils faisaient, qu’ils ont vraiment leur place dans la société et j’ai posé des questions pour savoir comment ça se passe pour eux, pourquoi ils ont choisi de faire ça, s’ils ont repris l’entreprise familiale… »

Votre personnage apporte de l’humain dans un business morbide. Quel regard aviez-vous sur ces professions et sur le rapport à la gestion du deuil ?

« Je n’avais pas d’a priori mais pour l’avoir vécu au plus proche avec des amis, il est vrai qu’il ne faut pas oublier la notion du business derrière. Tout le monde ne gère pas de la même façon mais comme c’est douloureux pour les gens de prendre des décisions dans ces situations-là, il est vrai que certains en profitent parfois pour gratter le chèque mais ce n’est heureusement pas toujours comme ça. »

Au début de la série, on voit que ce n’est pas simple pour votre personnage sur le plan familial, comment définiriez-vous Anne-Lise ?

« Anne-Lise est une battante, elle aime le défi mais elle a un « loser » collé sur le front. Au décès de son père, elle se dit qu’elle va se refaire, prendre un chèque et pouvoir faire plein de choses avec sa fille mais quand on lui dit que l’entreprise de son père risque d’être bradée à un euro, elle décide de relever le défi et de la garder. Anne-Lise, c’est madame tout le monde qui essaie de se débrouiller, elle se bagarre pour sa fille, pour faire tenir ce qu’il y a autour d’elle. »

Vous avez déjà joué des personnages récurrents dans « RIS » et « Le crime lui va si bien », est-ce que vous avez l’espoir que la série et votre personnage s’inscrivent dans la durée ?

« Ce qui compte avant tout, c’est la rencontre avec le public. on est là pour être des vecteurs d émotions, de rire, de plaisir. Je ne me fige pas dans un registre, je suis assez gourmande, je vais là où on a envie de raconter des histoires. »

Les épisodes sont annoncées comme un pilote de la série, l’audience conditionnera donc la suite, est-ce un stress particulier ?

« Non, j’arrive à me détacher des audiences, c’est surtout l’artistique qui occupe mon attention. ça change vraiment de ce qu’on a déjà vu. On m’a envoyé les épisodes, ce n’est jamais facile de se voir à l’écran mais je trouve qu’il y a un aspect bienveillant qui me plaît. »

Un retour sur scène est-il envisageable prochainement ?

« Il n’y a rien de concret pour l’instant concernant un seule en scène mais j’ai une pièce de théâtre qui est prête, on a déjà le casting. On attend désormais de valider avec une production. Je travaille aussi sur un long métrage. »

R.I.P. Aimons nous vivants !, ce mardi 16 juillet (21 h 10) sur TF1. Avec Claudia Tagbo, Pascal Legitimus, Philippe Lellouche…

Photo Manuelle Toussaint/Alef one/TF1