Il y a un peu moins de deux semaines, la Lilloise Amélie Antoine était venue présenter en avant-première, au salon du livre de Bondues, son nouveau roman Un enfant sans histoire(s). Victime de son succès, elle n’avait hélas pas eu suffisamment de stock pour satisfaire toutes les demandes. Bonne nouvelle pour ses fans, son ouvrage est désormais disponible dans toutes les bonnes librairies.
« C’est toujours chouette de voir que les gens en avaient entendu parler sur les réseaux sociaux, qu’il y avait une attente, confie-t-elle. Bondues est aussi un rendez-vous particulier car lorsque j’avais sorti mon premier livre en 2015, en auto-édition, j’étais venue aux portes du salon pour distribuer des petits marque-pages que j’avais imprimés. L’année suivante, mon livre est sorti aux éditions Michel Lafon et j’ai été invitée au salon. Ça m’a permis de mesurer le chemin parcouru en un an et depuis je reviens à chaque sortie. »
L’actualité de l’autrice lilloise est d’ailleurs plutôt riche en ce début d’année puisqu’elle avait déjà sorti en février un roman jeunesse, Ne vois-tu rien venir ?, sur le thème du harcèlement scolaire avec le point de vue croisé de deux élèves d’une classe de troisième : Orlane, une nouvelle venue dans le collège, qui est prise en grippe, dès le départ par Sarah, une fille très populaire.
Un album pour les 3-6 ans, Mes deux chez moi, est également à mettre à son crédit et évoque le quotidien d’une petite fille en garde alternée. On suit, tour à tour, la semaine chez son papa et la semaine chez sa maman, les avantages et les inconvénients de chaque situation.
Dans son nouveau roman Un enfant sans histoire(s), sorti ce jeudi 4 avril, il est cette fois question d’un ami imaginaire : « L’histoire est celle d’un couple qui a mis du temps à fonder une famille, qui a adopté un petit garçon Vadim dans un pays de l’Est juste avant que la femme ne tombe enceinte et accouche d’un petit Nathan. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où Vadim va mettre une assiette de plus à table en disant que c’est pour Volodya, explique-t-elle. Au départ, le père est amusé par l’imagination fertile de son fils. La mère beaucoup moins. Et tout bascule quand Vadim indique qu’il s’agit de son grand-frère qui est revenu le chercher. On rentre alors dans un roman très noir, on va revenir dans le temps pour dérouler peu à peu le fil. »
Après avoir écrit sur les attentats du bataclan, les enfants transgenres ou encore le harcèlement scolaire, Amélie Antoine reste dans la même veine de romans plus ou moins sombres : « Je ne lis pas des choses légères et au cinéma je ne regarde une comédie que lorsque j’ai vraiment besoin de me détendre. Je n’ai donc pas envie d’écrire pour distraire les gens mais pour appuyer sur un point qui fait mal, faire réfléchir, émouvoir… Je ne me dis pas non plus que je vais traiter tel ou tel fait de société, ce sont plutôt des histoires et des personnages qui me viennent. »
Pour ceux qui souhaitent en savoir davantage sur sa démarche, Amélie Antoine participera à une rencontre avec une autre autrice du Nord, Rosalie Lowie, le jeudi 11 avril (19 h) à la médiathèque de Faches-Thumesnil.
« Un enfant sans histoire(s) » d’Amélie Antoine ; éditeur : Le muscadier.