Charlotte Gaccio adore voir évoluer ses personnages

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.

Notre nouvelle invitée dans cette rubrique convient doublement pour le sujet puisque Charlotte Gaccio tient, en effet, à la fois le rôle d’Aurélie Schneck, une professeur-documentaliste dans la série « Sam » depuis maintenant sept ans et celui d’Audrey Roussel, mère de famille nombreuse et serveuse au Spoon, le bar central de « Demain nous appartient », également sur TF1.

« Ce sont néanmoins deux rythmes très différents, celui de la quotidienne est intense et je m’en suis encore davantage rendue compte en revenant sur le tournage de la saison 7 de Sam, une série en prime time, explique-t-elle. Je me suis dit que c’était incroyable le temps qu’on avait pour faire les choses. On fait davantage de plans. »

Le plaisir de Charlotte ? « C’est de voir évoluer mes personnages. Dans un film, on sait tout de suite où va aller le personnage. La chance du récurrent, c’est qu’à chaque fois on se demande ce qui nous attend. »

Dans « Sam » dont la saison 7 devrait arriver à la rentrée sur TF1 mais que nos voisins belges pourront découvrir dès ce mardi 22 août sur « La Une », elle donne la réplique à une nouvelle Sam, Hélène de Fougerolles ayant repris le rôle de Natacha Lidinger. Son personnage d’Aurélie vit, de son côté, sa nouvelle maternité, ne supporte plus le fait que Xavier (Fred Testot) « se la pète » avec le succès de son livre et s’occupe de sa classe de primaire. « Je ne m’attendais pas à ce qu’elle devienne maman et vive à la campagne et si je peux souffler une idée aux auteurs pour la suite, j’aimerai qu’Aurélie retombe amoureuse », sourit-elle.

Un bonheur que son personnage d’Audrey Roussel a connu ces derniers mois dans « Demain nous appartient » avec à la clef un mariage avec Damien. La suite ? « Il ne va pas arriver tout de suite des choses très importantes à Audrey elle-même mais c’est plutôt autour d’elle, confie-t-elle. le passé de Damien va notamment resurgir et va l’impacter.  Sinon comme elle a perdu sa meilleure amie avec le meurtre d’Alma Guérin, ils vont peut-être lui trouver une nouvelle copine. »

Que les fans de Charlotte Gaccio se rassurent, la comédienne va revenir plus régulièrement à l’antenne que ces dernières semaines, où le tournage de « Sam » et de l’émisison « Mask Singer » lui avaient pris pas mal de temps. « Je suis contente de l’avoir fait car je rêvais plus d’être chanteuse qu’actrice et j’ai été laissée assez libre dans le choix des chansons, précise-t-elle. Je suis contente d’avoir pu redécouvrir ma voix, montrer cette facette de moi au public et peut-être que ça donnera envie à certains de me faire chanter. » L’appel du théâtre est aussi très fort mais l’emploi du temps de la jeune femme de 35 ans est déjà bien rempli.

Retrouvez sur notre site, les autres articles de cette avec rubrique avec Julien Aluguette (Ici Tout commence), Franck Monsigny (Demain nous appatient), Alban Aumard et Franck Adrien (Un si grand soleil).

Charlotte incarne Audrey Roussel dans DNA. Photo TelSete/TF1
Charlotte Gaccio est bentôt de retour avec "Sam". PHOTO Julien CAUVIN/Authentic Prod/TF1

Luc Langevin est prêt à asséner ses vérités

Vous avez peut-être déjà eu l’occasion d’assister à l’un de ses deux premiers spectacles ou de le voir à l’oeuvre dans l’émission de TF1, « Diversion », consacrée à la magie. Si ce n’est pas le cas, une nouvelle opportunité se présentera à l’automne de découvrir les talents de l’illusionniste canadien Luc Langevin avec son troisième show intitulé « Vérités » qu’il jouera au Casino de Paris puis un peu partout en France dont au Colisée de Roubaix le vendredi 20 octobre.

Un nouveau spectacle fruit d’environ deux années de travail : « Il y a une première année consacrée à la réflexion, à l’écriture où l’on met tout sur papier et puis la deuxième année, on rentre dans le concret, on construit les prototypes dont on a besoin et les deux derniers mois on loue un théâtre vide pour tester nos illusions, détaille-t-il. On imagine au moins le double de tours que ce qu’il y a dans le spectacle au final. C’est un peu coûteux mais c’est indispensable. »

Soucieux de créer quelque chose autour de l’authenticité, Luc Langevin s’est finalement arrêté sur le mot « vérités », « au pluriel parce qu’il n’y en a pas qu’une. Elle change selon notre culture, notre histoire ».

L’illusionniste canadien reconnaît que le plus difficile est de renouveler le genre : « Il y a de plus en plus de magiciens, de plus en plus de tours qui sont présentés sur les réseaux sociaux et tellement de choses qui ont été déjà faites au fil du temps qu’il n’est pas simple de trouver l’idée à laquelle personne n’a encore pensé ».

Il faut aussi adapter une partie du spectacle selon le public ciblé : « La magie visuelle est assez internationale mais ensuite il y a des petites différences selon les pays, poursuit-il. La poésie est plus appréciée en France alors que les Québécois apprécient davantage les numéros interactifs, lorsque je fais monter les gens sur scène. Je parle beaucoup, j’essaie de mettre de l’humour et ça c’est très culturel, donc je fais attention à ce que je dis, ça vaut aussi pour les accessoires ça peut être banal mais les billets de banque par exemple sont différents. »

Ingénieur-physicien de formation, titulaire d’une maîtrise en optique et lancé dans un doctorat non achevé en biophotonique, Luc Langevin garde toujours un œil attentif sur les progrès de la science : « Je suis en contact avec des collègues du milieu qui m’aident parfois à développer certains tours, concède-t-il. Je me tiens surtout au courant des nouvelles technologies pour les utiliser avant qu’elles n’arrivent sur le marché. Quand les gens ne connaissent pas encore trop, c’est plus propice aux illusions. Certaines découvertes en physique quantique peuvent aussi servir d’artifices de présentation »

Ses camarades illusionnistes ? « Il m’arrive de voir des choses en me demandant pourquoi je n’y avais pas songé avant et de m’émerveiller devant ce que font les autres magiciens ». L’intelligence artificielle ? « ça pourra permettre de simplifier certains tours. Ça peut être un outil formidable mais à double tranchant, c’est ce que l’on en fait qui est bien ou mal. »

Luc Langevin sera au Casino de Paris du 28 septembre au 1er octobre et au Colisée de Roubaix le vendredi 20 octobre 2023. Prix : 30 à 43 €.

Luc Langevin a mis deux ans pour construire ce nouveau spectacle. Photo Snapephotos
Luc Langevin sera le 20 octobre au Colisée de Roubaix.

Franck Adrien, un ardent défenseur des séries françaises

Franck Adrien est un habitué des séries françaises. PHOTO FRANCE TV
Franck Adrien incarne le redoutable procureur Bernier dans la série "Un si grand soleil". Photo France TV

Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.

Après Julien Alluguette, le fameux chef pâtissier Zacharie Landiras de la série « Ici tout commence », Franck Monsigny, qui incarne  Martin Constant, le commandant du commissariat de Sète, dans la série  « Demain nous appartient » sur TF1 et Alban Aumard, alias Gary Legrand, dans « Un si grand soleil » sur France 2, on poursuit avec un autre personnage de la fiction de France 2, Franck Adrien, qui campe le redoutable procureur Bernier.

Un rôle qui ravit ce comédien aux trente années de carrière, aperçu dans de nombreuses séries à succès. « J’ai un petit rôle mais je suis finalement très présent car il y a souvent des histoires en lien avec la police et la justice et même si on ne me voit pas forcément, on parle de moi, explique-t-il. Je suis souvent surpris que les gens me reconnaissent dans la rue, je crois que les gens ont l’impression que je suis plus présent dans les histoires que ce n’est le cas en réalité mais tant mieux c’est flatteur.  Et puis c’est plaisant à jouer ce procureur qui a toujours quelque chose à dire, qui envoie du lourd. »

Bonne nouvelle pour ses fans, si son amourette (à sens unique et donc vite avortée) avec l’avocate Claudine Becker ne semble pas devoir connaître de lendemains, le procureur Bernier pourrait dans les prochaines arches être bien occupé par le retour d’un personnage important.

Grand défenseur des séries françaises, Franck Adrien a accepté ce rôle de personnage secondaire récurrent avec d’autant plus de plaisir qu’il s’agit d’une « série populaire, qui touche toutes les classes sociales, des cultures différentes. Elle ne colle pas à l’actualité mais traite de sujets universels comme le couple, l’adolescence, les problèmes de justice, la drogue… Une grand-mère peut échanger avec son petit fils sur des thématiques abordées dans la série ».

« Un si grand soleil » ne lui prenant que quelques jours de tournage chaque mois, Franck Adrien a également le temps de prendre part à d’autres projets comme cette mini-série, « Tout pour Agnès », tournée pour France 2 avec Michèle Laroque, et qui revient sur une affaire ayant défrayé la chronique judiciaire dans les années 1970. « En septembre, je vais aussi tourner le sixième et dernier épisode de la série « Le doc et le véto » avec Michel Cymes. J’incarne Fernand Pouzat, un paysan vigneron et éleveur de chèvres, ça évoque les problématiques liées aux agriculteurs : la sécheresse, PAC (Politique Agricole Commune)… »

Moins présent au cinéma (une vingtaine de films), même s’il a eu l’occasion de jouer avec Michel Serrault, Fabrice Lucchini ou encore Gérard Lanvin, Franck Adrien est donc avant tout un homme de télévision et de théâtre. « J’ai une compagnie de théâtre dans la région lyonnaise et on travaille beaucoup sur le devoir de mémoire, comme actuellement avec les 80 ans de la mort de Jean Moulin en collaboration avec le musée de la résistance, indique-t-il. Je travaille aussi beaucoup avec des associations de quartiers, sur le droit des femmes. »

Bref, un emploi du temps chargé qui ne l’empêche pas d’espérer incarner le procureur Bernier encore de longues années.

« Un si grand soleil », du lundi au vendredi vers 20 h 45 sur France 2.

Al.Hy, bientôt sur scène, a choisi son chemin

Le grand public a découvert sa voix lors de la première saison de The Voice en 2012. Finaliste de l’émission de TF1, alors qu’elle était membre de l’équipe de Jenifer, Al.Hy, son nom d’artiste, est revenue dans le programme pour une édition All stars, diffusée en 2021.

Huit ans après Alphabête, l’Amandinoise a sorti, il y a quelques mois, un deuxième album « Une grande chose » et se prépare à défendre ses titres sur scène à la rentrée. Elle vient ainsi d’annoncer sur ses réseaux sociaux une première date au théâtre des 3 chênes, au Quesnoy, le 15 septembre.

Une forme de renaissance après quelques années compliquées : « J’ai connu dix ans de galère, ça a été très formateur, j’y ai gagné une légitimité artistique, estime-t-elle. J’ai vécu une certaine partie de la vie d’artiste quand j’étais très jeune, j’ai fait le choix de tout reprendre à zéro, tout recommencer avoir un chemin plus traditionnel . J’aurais pu prendre une autre trajectoire mais j’avais besoin d’avoir cette formation. Ça a été très intéressant de faire cette émission très jeune car je me suis aperçue que la gloire pour la gloire, ce n’est pas ce qui m’intéresse, ce que je recherche. Je veux faire de la bonne musique et si le chemin est un peu sinueux pour y arriver ça me va. »

Son passage dans la saison « All stars » lui a servi de déclic pour écrire son nouvel album : « ça a été comme un électrochoc. J’ai ressenti comme un sentiment d’urgence, j’ai écrit assez vite, j’avais des brouillons, des chansons esquissées, des thèmes que je voulais aborder, explique-t-elle. On me connaît surtout en tant qu’interprète, j’ai fait beaucoup de prises mais ce que je préfère au monde, c’est inventer et partager des univers. »

Dans cet opus, l’artiste nordiste a aussi voulu se livrer davantage, y glisser pas mal de confidences, faire en sorte d’être mieux comprise. Dans la chanson « Venez me chercher », elle évoque ainsi ce sentiment de se sentir parfois différente. « Je voulais parler des extra-terrestres car petite j’étais persuadée que l’on m’avait déposée sur terre pour vivre une expérience, j’avais envie de raconter mon histoire de manière détournée. »

Le titre « Les copines » évoque aussi ses paradoxes, ses décalages, son coté à la fois solaire et solitaire, « l’absence d’entourage que je ressens parfois même si j’ai des ami(e)s proches ».

Ravie à l’idée de revenir sur scène, « l’essence de mon travail ; là où je me souviens qui je suis », Al.Hy a aussi pris encore davantage goût à l’écriture, pour elle plus que pour les autres : « Il m’est déjà arrivé de proposer des textes à des artistes, c’est plus simple, plus léger d’écrire pour les autres, de regarder ailleurs que sur soi, ce ne sont pas les mêmes doutes, ça ne prend pas le même temps mais c’est quand même, émotionnellement, un vrai sacrifice, car je ne donnerai jamais à quelqu’un une chanson que je ne pourrai pas chanter moi-même. »

L’album « Une grande chose » est toujours disponible dans les principaux points de vente et sur les plate-formes de streaming.

Al. Hy va bientôt retrouver la scène. Photo Emma Birski
Al. Hy sera bientôt de retour sur scène pour défendre les titres de son album. Photo Emma Birski

Le bar « Les Berthom  », laboratoire estival pour les jeunes talents de l’humour

Sur une initiative de Yanis, quelques humoristes se relaient au bar "Les Berthom" pour tester leurs blagues.

Privés pendant quelques semaines de « leur maison » habituelle en raison de la fermeture estivale du Spotlight, la nouvelle vague d’humoristes n’est pourtant pas restée inactive ces dernières semaines. Depuis juillet, à l’initiative du collectif « Marrant Comédy club » et de son créateur, Yanis, des sessions d’été sont organisées jusqu’au 30 août (petite pause autour du 15 août) au bar Les Berthom, situé à côté de la gare Saint-Sauveur et en face du parc Jean-Baptiste Lebas, quatre soirs par semaine du dimanche au mercredi , à 21 h.

Chaque soir, vous pouvez y retrouvez entre 7 et 9 humoristes qui se succèdent avec des passages d’environ 5 minutes. Parmi eux, quelques noms bien connus des scènes lilloises comme Phayik Charaf, Lilia Benchabane, Tom Boudet ou encore Vincent Coche mais aussi d’autres jeunes humoristes en herbe moins habitués à se frotter à un public. L’entrée est gratuite, la seule obligation est de prendre au moins une consommation pendant le spectacle.

Afin de pimenter ces soirées (entre 45 minutes et 1 heure), Yanis a donné comme défi à ses petits camarades de se mettre un peu en danger en profitant de l’été pour tester de nouvelles blagues. « Le public est bien évidemment briefé au début, confie le maître d’oeuvre de cette opération. Ça permettra de valider les vannes qui fonctionnent et de jeter celles qui ne passent pas. C’est moins de pression qu’un gros spectacle et c’est utile car presque tous travaillent sur un nouveau spectacle. »

Au total une vingtaine d’humoristes passeront sur la scène du bar Les Berthom au cours de l’été, même si un noyau dur de 5-6 éléments y est présent plus régulièrement. Yanis en fait bien évidemment partie, lui qui a débuté par la magie. «  J’avais d’ailleurs organisé un festival de magie à la gare Saint-Sauveur en 2021 puis j’ai décidé début 2022 de me lancer dans le stand up pour toucher un public plus large. Je mêle désormais les deux et je trouve ça s’associe bien. J’ai ensuite lancé ce collectif marrant. Pour la première année, on a eu trois lieux partenaires dans lesquels on jouait une fois par semaine. A la rentrée, je vais essayer de faire des comédies clubs itinérants. » Une bonne idée pour aller à la rencontre de son public et convaincre les gens de venir voir ensuite le spectacle complet.

Plateau d’humoristes « Marrant Comédy club » au bar Les Berthom, 2 rue de Maubeuge à Lille, du dimanche au mercredi à 21 h jusqu’au 30 août. Prix d’entrée : une consommation.