François Berléand n’avait pas prévu « La note » dans sa partition

François Berléand est ravi de partager cette aventure avec Sophie Marceau. © Bernard Richebé

Après trois belles dates dans la région (deux au Colisée de Roubaix et une à Calais), ces derniers jours, François Berléand et Sophie Marceau prendront le cap plus au Sud pour la suite et la fin de la tournée de la pièce de théâtre « La note », qui marquait le grand retour au théâtre d’une comédienne qui y est rare depuis le début de son immense carrière.

« ça a été une bonne surprise de la voir revenir sur scène et c’est un vrai régal de faire cette pièce ensemble, Sophie est travailleuse, simple, toujours de bonne humeur, elle n’est pas du tout capricieuse, apprécie son camarade de jeu. Dès le départ, elle a eu un vrai impact sur le succès de la pièce puisqu’il a suffi d’un article de presse et en deux jours tout était complet. Le directeur du Colisée de Roubaix me disait qu’on aurait pu faire 5-6 dates supplémentaires sans problème. »

Pour la petite anecdote, François Berléand n’aurait pourtant pas dû jouer dans cette pièce : « On m’avait sollicité pour faire des lectures mais j’avais déjà des choses prévues et j’ai tout de suite annoncé que je ne pourrais pas la faire. J’ai trouvé le texte intéressant et peu de temps après, je me suis finalement désengagé d’un projet, j’ai rappelé l’autrice en lui disant que si le rôle était toujours disponible, je le prenais. »

Si la tournée s’achève prochainement, le comédien ne va toutefois pas disparaître de la scène médiatique. On le verra à plusieurs reprises ces prochains mois aussi bien sur petit que sur grand écran. Dès le 7 mai sortira ainsi au cinéma le film « Anges et Cie », dans lequel il incarne Cupidon. Un film avec notamment Élodie Fontan et Romain Lancry. « On vient de finir la post-synchro, je n’ai pas encore vu le résultat final mais je suis sûr que ça va être drôle, je suis entouré d’une bande de jeunes comédiens formidables. On suit un couple de jeunes amoureux que deux anges gardiens vont tenter de séparer. »

On le retrouvera aussi à une date encore indéterminée sur France Télévisions pour une série intitulée « Alpha » : « Pour une fois je joue un gentil, une sorte de professeur d’écologie dans une faculté qui compte dans ses classes un étudiant brillant mais qui envoie promener ses études pour se consacrer à la défense de la planète qu’il refuse de voir mourir sous ses yeux, explique-t-il. Le problème, c’est qu’il va commettre des actions illégales en prenant en otage les enfants de patrons de grandes entreprises qui polluent énormément. Ils demandent une rançon qu’il va donner à une fondation que je dirige mais sans que je sache, au départ, comment cet argent a été récolté. »

François Berléand a également tourné dans un film pour Amazon de Simon Astier une parodie de SWAT : « C’est avec la bande de Kaameloot, c’était très drôle à faire, c’est potache, je suis le chef de la nouvelle unité spéciale (la Nus, vous aurez saisi vers quelle direction le propos se dirige). » On le retrouvera aussi dans la série, « Le remplaçant », sur TF1, avec Joey Starr. Bref, si « La note » se conclut prochainement, François Berléand a encore bien des partitions à jouer cette année.

Avec « Joseph », Lucien Jean-Baptiste fait un beau clin d’oeil à Columbo

Lucien Jean-Baptiste, un policier pas comme dans les autres dans Joseph, la nouvelle série de TF1. (c)Jean-Claude Lother/TF1

 La série policière est un genre qui fonctionne très bien en France mais encore faut-il amener sa petite touche d’originalité pour se démarquer dans une offre de plus en plus conséquente. Ces derniers temps, les chaînes et les réalisateurs ont beaucoup misé sur le caractère du personnage principal. C’est le cas de « Joseph », incarné par Lucien Jean-Baptiste, qui débarque ce jeudi 5 mars (21 h 10) sur TF1. Un policier qui n’en a ni la tenue, ni le profil mais qui n’est pas sans rappeler l’un des inspecteurs les plus célèbres de l’histoire de la télévision.

« Cette série est, en effet, née de mon admiration pour Columbo mais c’est lié aussi au travail que j’aime faire dans mon cinéma avec ces anti-héros qui arrivent à faire des grandes choses, précise le comédien. Ça avait commencé avec mon film « La première étoile » et l’histoire de ce père de famille désargenté qui doit apporter du rêve à ses enfants. J’avais dit à Sébastien Mounier, le scénariste avec qui je travaille, que j’aimerais créer une série où un petit mec arrive chez les riches, des personnages un peu dédaigneux, et qu’ arrive à les retourner. »

Le principal écueil à éviter était évidemment de faire un copier-coller : « Ce serait stupide car Columbo est unique, Peter Falk est unique. L’objectif c’est de prendre l’ADN de la série, tout comme Columbo avait pris l’ADN d’Hercule Poirot, d’Agatha Christie, précise-t-il. De nombreuses séries sont des matrices non avouées de Colombo. Là, on a repris cet ingrédient de l’intrigue inverseé, cette partie d’échecs qui s’installe entre le criminel et l’enquêteur. »

Si Joseph travaille, lui aussi, en solo, il a, en revanche, une famille qui l’accompagne. Une ex-femme dont il n’arrive pas à divorcer, un fils et surtout une mère au caractère bien trempé. « C’est un peu le fil rouge et un élément de distanciation avec Columbo dont on ne voit jamais la famille », poursuit le comédien. Un policier qui n’a pas de collègues pour l’accompagner sur ses enquêtes et que l’on ne voit quasiment jamais dans un commissariat : « On s’est dit que ce serait bien de ne pas dire non plus son poste exact. Quand il arrive les gens ne pensent pas qu’il est de la police car il arrive toujours de façon un peu détourné. L’intérêt est de voir comment il va résoudre le crime et il a fallu trouver à chaque fois un petit élément, un détail qui va faire qu’il a tout d’un coup un soupçon et ensuite s’engage ce petit jeu où il va avancer ses pions pour faire commettre la faute au meurtrier. »

Lucien Jean-Baptiste désirait aussi soigner les différentes arènes de tournage : « Je souhaitais que l’on découvre différents milieux : celui de la cuisine, du golf, de la couse au large, de la musique. .. » Dan un souci de détails, même l’habillage du générique a été soigneusement pensée avec à chaque fois un petit élément dans le « O » de Joseph en lien avec l’univers de chacun des épisodes, comme une spatule pour la cuisine par exemple . Chacune des enquêtes a été validée par des consultants policiers afin que tout soit le plus crédible possible. Le tout saupoudré de belles touches d’humour.

« Joseph », dès ce jeudi 6 mars (21 h 10) sur TF1. Avec Lucien Jean-Baptiste, Claire Borotra, Firmine Richard…

Pierre-Louis Jozan, un « papa moderne » sur la scène du Spotlight

Pierre-Louis Jozian sera ce samedi 8 mars sur la scène du Spotlight. (c) Sébastien Vallée

C’est en conduisant son fils à l’école que le comédien Pierre-Louis Jozan a eu l’idée de se lancer dans l’aventure du seul en scène. « Je faisais jusque-là du théâtre mais en voyant tous ces papas le matin ou le soir à la sortie de l’école, je me suis dit que l’on était une génération charnière, que les choses commençaient à changer, explique-t-il. À l’époque de nos parents, les pères travaillaient beaucoup mais ne faisaient pas grand-chose à la maison et j’ai eu envie de parler de ça. »

Franchir le cap n’était pas forcément évident mais l’artiste a pu compter sur le soutien de Mathilde Moreau, directrice d’un café-théâtre à Nantes, habituée à travailler avec des humoristes « J’avais un trac immense mais c’était en même temps jouissif, j’avais besoin de me donner des challenges, faire ce saut dans l’inconnu, découvrir l’interaction avec le public, les improvisations, poursuit-il. Mathilde m’a aussi apporté un œil féminin sur ce que j’avais écrit. »

« Papa moderne » se veut un spectacle qui dépasse le stand-up : « J’ai essayé d’avoir les codes du stand-up mais en gardant un côté théâtral et en amenant des choses très visuelles, indique-t-il. Des programmateurs et humoristes aguerris m’avaient dit qu’un spectacle n’est pas prêt avant la centième et de fait il y a un rythme à trouver, je vois l’évolution au fur et à mesure. »

Dans son spectacle, Pierre-Louis Jozan ne cherche pas à réhabiliter les hommes : « Je veux juste dire que les choses vont dans le bon sens, indique-t-il. Les couples de mon âge cassent les codes, il y a une vraie volonté de changer le fonctionnement familial même si le modèle de la société patriarcale est très ancré pour tout le monde. »

Pendant toute la phase d’écriture, l’humoriste a donc guetté dans les moindre détails les conversations lors des soirées entre amis, les discussions entre parents de l’école : « J’ai une copine qui, sur la question de la charge mentale, m’a donné bien de la matière et j’ai aussi fait des recherches, j’ai regardé des conférences sur l’éducation, le fait qu’on nous demande d’être des parents parfaits, ce qui est impossible, s’amuse-t-il. J’évoque bien sûr l’éducation positive et j’offre aux spectateurs un concept unique pour gérer les enfants. Rien que pour ça, il faut venir me voir ».

Impatient de vivre sa grande première au Spotlight, Pierre-Louis Jozan se réjouit même d’un petit clin d’œil du calendrier : son spectacle à Lille est programmé le 8 mars, soit à l’occasion de la journée internationale du droit des femmes.

« Papa moderne », un spectacle de Pierre-Louis Jozan, ce samedi 8 mars (21 h) au Spotlight à Lille.

Avec Marc-Antoine Le Bret, l’imitation a aussi voix au chapitre au festival « Humour en Weppes »

Marc-Antoine Le Bret est l'une des têtes d'affiche du festival Humour en Weppes cette année.

L’édition 2025 du festival « Humour en Weppes » démarre ce jeudi 6 mars avec Laura Domenge en ouverture puis, dès vendredi, la salle Vox de La Bassée accueillera Marc-Antoine Le Bret, que les auditeurs peuvent entendre tous les jours de 18 h à 19 h 15 dans « Le Bret King News » sur RTL.

Les organisateurs ont réussi un joli coup en parvenant à programmer l’un des meilleurs imitateurs du moment pour un spectacle qui mêlera sketchs, improvisations et actualités, ce qui permet de livrer à chaque fois une performance différente : « Il y a tout un passage sur l’actualité de la semaine voire parfois du jour, sous forme de questions-réponses avec le public, c’est là que je fais souvent pas mal d’improvisations, précise-t-il. Sinon, il y a aussi une partie où j’imagine à quoi vont ressembles les médias en 2040 et notamment quelques émissions de télévision. »

Chaque événement est susceptible de faire évoluer le spectacle : « Tous ces changements de gouvernement, c’est intéressant car ça permet d’amener de nouvelles voix même si parfois ça ne dure pas longtemps, indique Marc-Antoine Le Bret.  J’avais facilement réussi à imiter Michel Barnier mais il n’est resté que deux ou trois mois donc je ne m’en suis pas servi longtemps. » L’humoriste a, en effet, pour habitude de mettre en retrait les personnages qui disparaissent de la scène médiatique. « Je ne faisais plus François Bayrou puisqu’on n’entendait presque plus parler mais là il a effectué un retour en force. »

Politiques, artistes, sportifs : l’imitateur explore tous les registres et termine d’ailleurs avec un sketch où il enchaîne un maximum de voix. Souffrant de trouble de l’attention, Marc-Antoine Le Bret avoue avoir généralement du mal à se concentrer longtemps sur quelque chose mais son cerveau s’active dès qu’il entend une voix intéressante. « Quand j’étais à l’école, je regardais mes professeurs, je ne les écoutais pas mais si certains avaient une intonation étonnante ou originale, je le retenais tout de suite. »

Parmi les nouveautés, on peut noter celle du chanteur Orelsan et parmi celles qui fonctionnent le mieux auprès du public, on retrouve Gabriel Attal, Vincent Cassel ou encore Jean-Claude Van Damme. « J’écoute beaucoup la radio et dès qu’on parle d’un nouveau ministre ou d’un nouveau sportif, j’essaie tout de suite de voir si la voix est intéressante, si elle est imitable ou non, explique-t-il. Parfois, ça vient très vite, parfois je mets énormément de temps comme ce fut le cas avec Nagui par exemple. »

Les autres spectacles du Fesival Humour en Weppes : Roman Doduick le 8 mars (20 h), Pierre Thévenoux, le 9 mars (17 h), soirée jeunes talents le 13 mars (20 h), soirée de gala le 14 mars (20 h), Elodie Arnould le 15 mars (20 h), Thaïs le 16 mars (17 h). Tous ces spectacles ont lieu salle Vox à La Bassée. Les Jumeaux le 21 mars (20 h), espcare culturel des étangs à Aubers. Booder le 22 mars (20 h) et Bernard Mabille le 23 mars (18 h 30), salle Gallicante à Hantay.

Jojo Bernard poursuit sa mue sans perdre ce qui a fait son succès

Jojo Bernard a fait un long voyage en Australie. Il en est revenu avec un tout nouveau spectacle.

Lors de l’ultime date de son premier spectacle « Sa m’sul tro ! », en décembre 2022 au théâtre Sébastopol de Lille, l’humoriste lambersartois Jojo Bernard avait annoncé à ses fans qu’il allait partir en Australie « à la recherche des plus gros beaufs de la planète ».

Pendant 456 jours, le jeune homme a réellement posé ses valises en Océanie et il en est revenu avec des idées plein la tête pour construire son nouveau spectacle « Tout le monde il est beauf » qu’il joue depuis quelques semaines dans la région et notamment au Spotlight de Lille, où il sera encore ce mercredi soir.

« En fait, j’avais tourné pendant six ans avec mon précédent spectacle partout en France, rappelle-t-il. Je me demandais à la fin si les blagues de 2016 fonctionnaient toujours en 2022. J’ai voulu faire une pause, prendre le temps de réfléchir, me ressourcer et je dois dire que ce voyage m’a bien aidé à trouver de nouvelles idées. Presque tout ce que je raconte dans le spectacle est vrai, ce sont des choses que j’ai vécues ou qui sont arrivées à des gens que j’ai croisés. Je me les suis appropriées et il y a bien sûr un peu d’extrapolation. »

Si l’objectif était de garder le Jojo « Cassos » mais en le plaçant dans un univers auquel il n’était pas préparé, encore fallait-il définir sous quel angle aborder le spectacle : Je me demandais s’il fallait que je raconte des histoires ou juste mon road trip mais je ne voulais pas non plus raconter mes vacances, sinon, autant mettre un diaporama, sourit-il. Et puis il fallait se remettre dans le coup, refaire une heure et demie tout seul, c’était ma grosse angoisse de faire trop court car les gens ont quand même payé une vingtaine d’euros, il faut qu’ils en aient pour leur argent. »

Dans ce nouveau show, l’humoriste nordiste a souhaité poursuivre son évolution : « Déjà entre les vidéos et mon premier spectacle, l’intonation de voix avait changé, confie-t-il. Je faisais une voix un peu moins débile. Là, j’ai décidé d’enlever le « dress code » qui faisait plus référence à mes vidéos. Ce n’était pas quelque chose auquel je tenais particulièrement mais c’était plus une accroche pour que les gens passent d’internet à la scène. Là, en rentrant, j’ai testé de jouer sans polo rose et sans lunettes. Je me suis aperçu que je n’avais pas forcément besoin d’accessoires. Je fais ma mue progressivement sans perdre ce qui fait ma touche, d’autant que je m’amuse très bien dans ce que je fais. »

En rodage dans les Hauts-de-France pour plusieurs mois, Jojo Bernard attaquera la tournée nationale en octobre 2025 avec notamment quelques passages au Point Virgule à Paris. En attendant, il se nourrit à chaque date des retours de son public pour continuer à peaufiner son spectacle.

Jojo Bernard jouera son spectacle « Tout le monde, il est beauf », ce mercredi 5 mars au Spotlight à Lille ; les 2 et 3 avril au Pont de singes à Arras ; le 5 avril au petit théâtre de Templeuve ; les 16 avril, 14 mai, 18 juin, 24 septembre, 29 octobre et 26 novembre et 17 décembre au Spotlight.