Des femmes de ménage décapantes dans Clean

Léonie Simaga et Alix Poisson incarnent des femmes de ménage qui se transforment en espionnes. (c) Jean-Philippe Baltel - Tetra Fiction/M6

Les femmes de ménage ont la cote ces dernières années dans les séries françaises. Dans le sillage d’une Morgane Alvaro (Audrey Fleurot) devenue flic de choc dans HPI, la série Clean, diffusée à partir de ce vendredi 4 avril (21 h 10) sur M6, transforme des techniciennes de surface en espionnes.

« Nous n’avions pas prévu quand on a commencé à écrire que d’autres s’intéresseraient aussi à cette profession, sourit l’une des créatrices Claire LeMarechal mais ça raconte évidemment quelque chose de l’époque. Ce sont des personnages invisibles de notre quotidien dont on peut faire des héroïnes. »

« Je trouve super tout ce qui peut contribuer à une forme de diversification, confirme Alix Poisson, qui incarne l’une de ces ces femmes de ménage. Que l’on représente des personnages qui font des métiers différents, qui parlent des langues différentes, qui ont des physiques différents, ça me réjouit fortement. Je me suis rendue compte que j’ai tourné à 90% des personnages qui sont CSP+. Ça veut dire qu’il y a quand même toute une partie de la population qui n’est pas du tout représentée. »

Dans Clean, Alix Poisson est donc Lola, une jeune femme en plein divorce, sur le point de perdre la garde de ses enfants et qui en découvrant les magouilles d’un employé de la banque où elle fait le ménage, va décider de l’espionner et de profiter de ses informations pour jouer en bourse afin de régler ses galères financières. Elle va pour cela se transformer en véritable espionne avec la complicité de quelques collègues interprétées par Thaïs Vauquières et Léonie Simaga.

Alix Poisson avoue ne pas avoir beaucoup de similitudes avec son personnage, « On partage une combativité, une forme d’énergie mais Lola est bien plus tête brûlée que moi et entre naïveté, inconscience et désir de vengeance vis-à-vis de son ex-mari, elle a tendance à ne pas s’arrêter lorsqu’il le faudrait. » La comédienne s’est, en revanche, régalée à jouer les James Bond avec plumeaux et gants en latex. « C’était un pur régal, un bonheur enfantin de jouer un tel rôle et d’avoir des micros à cacher, des casques pour espionner les conversations, confesse-t-elle. Ce que j’ai aimé aussi, c’est que c’était crédible car elle ne devient pas une professionnelle de la finance en deux heures en écoutant des podcasts, elle navigue à vue jusqu’au bout. Il y avait plein de strates à jouer, c’était intéressant. »

Un plaisir qu’elle doit aux créateurs de la série qui ont décidé d’une adaptation libre de la série britannique d’origine « Cleaning up » : « L’idée originale était intéressante mais partant dans une direction qui nous passionnait moins avec une héroïne souffrant d’une addiction au jeu. On préférait insister sur le plaisir qu’elle prend à faire ses arnaques et à commencer à gagner de l’argent. On a donc pris la liberté d’amener une part de création en partant dans un autre sens, avec l’envie de faire quelque chose de plus ludique, plus pop, plus « feel good » en essayant de rester dans la réalisme de la situation », précisent les scénaristes. « La difficulté c’était ce mélange de genres entre le côté film d’espionnage et l’aspect familial avec les questions de charge mentale, de combat mené par cette femme pour ses enfants. »

L’alchimie du trio d’actrices principales contribue évidemment à la réussite de la série. La réalisatrice Cathy Verney avait coché d’emblée le nom d’Alix Poisson. Elle a, par ailleurs, eu un vrai coup de coeur pour l’humoriste, chroniqueuse et comédienne Thaïs Vauquières (Sambre, Master Crimes) lors des essais. « Un casting, c’est un Tétris et l’alchimie qui se crée ou pas sur le plateau, c’est quelque chose de difficile à expliquer mais là avec Alix (Poisson), Léonie (Simaga) et Thaïs (Vauquières), ça a été comme une évidence », se réjouit-elle.

« Clean », 4 épisodes, dès ce vendredi 4 avril (21 h 10) sur M6.

Kamel le magicien veut convaincre chacun de croire en ses rêves

Kamel le magicien se réjouit de proposer le spectacle dont il est le plus fier au public lillois.

Kamel le magicien était venu au mois de septembre à Lille, lors de la soirée de lancement de saison du Casino Barrière, pour offrir durant un gros quart d’heure un aperçu du spectacle qu’il jouera ce vendredi 4 avril (20 h) dans le même établissement.

Déjà séduit par l’accueil que lui avait alors réservé le public nordiste, il se réjouissait à l’avance de cette soirée : « On est toujours bien accueilli ici, les gens sont chauds dès notre entrée sur scène, c’est un bonheur de venir à Lille. » Il y présentera son troisième spectacle, «  Crois en tes rêves », qui lui tient particulièrement à cœur : « C’est celui dont je suis le plus fier, c’est le plus abouti à tous les niveaux et celui où je me raconte le plus, comment j’ai découvert la magie, comment je l’ai apprise et comment j’ai fait carrière avec ce message pour chacun que si l’on y croit, avec de l’abnégation, on peut tous réaliser ses rêves. » Un spectacle qui aurait dû débuter en 2020 mais qui est finalement resté longtemps en attente en raison de la Covid, le prochain étant déjà en construction.

Inspiré par Robert Houdin, Harry Houdini et surtout David Copperfield, qui reste, à ses yeux, la référence dans son art, Kamel le magicien s’est lui fait connaître du grand public par la télévision avec ses tours sur le plateau du « Grand journal » de Canal+. « J’ai essayé à mon niveau de dépoussiérer un peu l’image ringarde que pouvait avoir la magie avec mes tenues et en étant précurseur en allant faire de la magie dans la rue, au contact des passants en utilisant des objets comme les feux rouges ou les distributeurs de boissons », confie-t-il.

Très à l’aise sur scène, il avoue avoir développé son sens de la répartie dès son plus jeune âge : « J’ai grandi en banlieue parisienne, où l’on passe son temps à se charrier, à se faire des vannes donc ça aide à avoir la tchatche », sourit-il.

Adepte de toutes les branches de la magie, Kamel jongle entre close-up, grandes illusions et mentalisme, le tout avec un peu de vidéo et une bonne dose d’humour, afin d’offrir un spectacle complet et en guettant les évolutions technologiques pour élaborer des tours inédits.

« Crois en tes rêves », un spectacle de Kamel le magicien, ce vendredi 4 avril (20 h 30) au Casino Barrière de Lille. Prix : 34 à 46 €.

La saison 4 des traîtres est « celle de ceux qui croyaient savoir », estime Eric Antoine

Le casting de la quatrème saison des Traîtres promet quelques jolis moments de télévision. (c)Benjamin Decoin/M6

 La quatrième saison du jeu de M6, « Les traîtres seront-ils démasqués ? », va être diffusée sur M6 à partir de ce jeudi 3 avril (21 h 10) avec un nouveau casting de vingt personnalités issues de milieux très différents. On y retrouve, entre autres, des comédiens (Francis Huster, Terence Telle), des sportifs (Alizé Cornet, Adil Rami), une politique (Raquel Garrido), des chanteuses (Liane Foly, Bianca Costa, Seth Gueko), des humoristes (Nicolas Lacroix), des danseurs (Anthony Colette) et même un pasteur (Cospiel). Aux manettes de l’émission, l’incontounable Eric Antoine continue à prendre un malin plaisir à perturber les candidats. Planète Lille a recueilli ses impressions sur cette nouvelle édition…

Eric, plusieurs candidats ont expliqué avoir vu les éditions précédentes. Avez-vous senti une approche différente cette année ?

« Oui, ils établissent déjà des stratégies en arrivant mais sauf qu’ils ne découvrent la réalité du jeu qu’en arrivant sur place. Ce que l’on voit à la télévision est tellement réduit en terme de temps par rapport à ce qu’ils vivent vraiment qu’ils sont perdus très vite. Lorsqu’ils commencent à rentrer dans des jeux, des contre jeux, des contre-contre jeux, ils finissent pas se noyer. J’ai envie de dire que c’était la saison de ceux qui croyaient savoir. »

Avez-vous découvert de nouveaux profils de candidats cette saison ?

« Je crois que l’on a eu l’une des joueuses les plus brillantes toutes saisons confondues : Raquel Garrido.  Elle était extrêmement convaincantes, brillante dans ses argumentations et sachant peser et différencier l’émotionnel du logique. C’est une qualité très rare, que l’on retrouve chez peu d’êtres humains. À chaque fois qu’elle prenait la parole, ça remettait les certitudes de tout le monde en questions.

Il y a aussi Adil Rami, qui a un profil atypique. Là, où tout le monde veut faire croire qu’il est intelligent, lui il s’en fout, ce qui est une vraie preuve d’intelligence. Enfin, il y a Sophie Tapie (présente dans le jeu avec sa maman Dominique). Je n’ai jamais vu une joueuse autant sans foi, ni loi. Peu importe les moyens, la seule chose qui compte pour elle, c’est la victoire. On avait donc trois styles de joueurs très différents et ça c’est vraiment bien. »

Est-ce que certaines personnalités arrivent à vous surprendre ?

« Ce qui me fait plaisir plus que de me surprendre, c’est d’observer comment chacun se développe dans le jeu, quel chemin chacun choisit et s’il y en a un qui prend un chemin jamais emprunté, là je prends mon pied. C’est chouette de voir des explorateurs même si tous sont un peu des aventuriers car il faut du courage pour se lancer dans cette expérience et accepter de mettre en jeu son image. »

Est-ce jubilatoire d’incarner un maître du jeu aussi diabolique ?

« Oui, tu sors de ton rôle d’animateur pour incarner un personnage. La première année, j’avais du mal à être aussi sadique, aussi méchant, aussi pervers et surtout aussi distant des candidats, d’autant que j’avais de vrais amis comme Bernard Werber parmi eux. C’est de plus en plus simple, année après année parce que je vois la qualité du programme, du montage, de la réalisation.  Il y a une patte fictionnelle dans un programme de flux, de divertissements, je vais avec eux dans cette direction fictionnelle, avec cette joie d’être un salopard (rires). C’est tellement différent de ce que l’on me propose par ailleurs. »

« Les traîtres seront-ils démasqués ? », saison 4, dès ce jeudi 3 avril (20 h 50) sur M6.

« 37 secondes », une série sur les mystères du naufrage du Bugaled Breizh

Mathieu Demy et Nina Meurisse sont les principaux protagonistes de la série 37 secondes sur Arte. @Nicolas Roucou-Alba-Colette prod-SAP-ARTE

Connaîtra-t-on un jour la vérité sur le drame du Bugaled Breizh, ce chalutier breton qui a coulé en seulement 37 secondes en 2004 dans les eaux internationales ? Pour la justice française, le dossier est clos depuis 2014. La justice anglaise a, elle conclu à un accident de pêche en 2021 mais nombreux sont ceux qui estiment que la vérité est sans doute ailleurs, peut-être liée à une collision avec un sous-marin présent dans cette zone où se pratiquaient régulièrement des exercices militaires.

La série 37 secondes, dont les premiers épisodes sont diffusés dès 20 h 55, ce jeudi 3 avril sur Arte revient sur cet événement, qui a coûté la vie aux cinq hommes présents sur le chalutier, et plus particulièrement sur le combat mené sans relâche par les familles et les proches des victimes depuis plus de vingt ans pour que l’enquête soit relancée.

« Je ne connaissais pas bien cette affaire, c’est la co-créatrice Sophie Kovess-Brun qui m’en a parlé. L’histoire ayant été bien suivie par la presse locale mais aussi nationale, il existe pas mal de documentations et il y a eu pas mal de rebondissements, de pistes explorées. J’ai trouvé qu’il y avait matière à traiter le sujet et à l’adapter en série », confie la scénariste Anne Landois (créatrice de la série Engrenages).

Les deux femmes ont pu assister à une partie du procès en Grande-Bretagne en 2021, elles ont aussi nourri leur propos d’échanges avec différentes personnes intervenues sur l’affaire comme l’avocat des familles Christian Bergot, le juge d’instruction Richard Foltzer ; le président du comité des pêches du Guilvinec, Robert Bouguéon, « qui se méfiait beaucoup au départ et qui a fini par nous expliquer tout le fonctionnement des marins pêcheurs », mais aussi l’expert sous-marinier Dominique Salles, qui a passé de nombreuses heures à tout décortiquer.

En revanche, aucun entretien n’a été effectué avec les familles des victimes : « Certaines n’auraient sûrement pas souhaité parler et pour celles qui auraient accepté, ça aurait été difficile de ne pas relayer leurs discours et il aurait été difficile de mettre la fiction par dessus, précise Anne Landois. On a donc fait le choix de garder les faits réels mais de se concentrer sur des personnages fictifs inspirés de gens ayant bien existé ».

Marie Madec, belle-sœur d’une victime, en première ligne pour faire bouger les choses, en fait partie. « Il y avait beaucoup de documentations journalistiques mais aussi judiciaires sur cette affaire, ce qui a permis d’en savoir plus sur la façon dont les gens ressentaient tout ça, sur le registre émotionnel, confirme Nina Meurisse, la comédienne en charge de ce rôle. C’était très riche de jouer ce personnage qui part d’un point A pour arriver à un point B très éloigné, cette femme qui porte beaucoup de choses à la maison suite à un accident de son mari et qui va trouver la force de se battre pour défendre tout son petit monde et découvrir ce qu’il s’est réellement passé. Un combat pour la vérité qui suscite pas mal d’interrogations, qui va prendre de l’ampleur. Marie Madec va être de plus en plus écoutée et considérée, ce qui la galvanise. Elle va être observée avec un prisme par lequel on ne l’a jamais regardée et ça va la rendre plus libre, plus grande, plus forte ».

Présentée la semaine passée au Festival Séries Mania de Lille, 37 secondes a obtenu le prix de la meilleure série française.

« 37 secondes », série sur Arte avec Nina Meurisse, Mathieu Demy, Jonas Bloquet et Léonie Simaga. Premiers épisodes diffusés ce jeudi 3 avril (20 h 55) sur Arte.

Constance Gay a savouré sa rencontre avec Michaël Youn sur Flashback

Constance Gay et Michaël Youn forment le duo de choc de Flashback. (c) Nicolas Robin-TF1

Qui n’a jamais eu envie de grimper dans la DeLorean de Retour vers le futur et, tels Marty Mc Fly et le doc Emmett Brown, s’offrir la possibilité incroyable de voyager dans le temps ? La comédienne Constance Gay fait partie de ceux qui ont grandi avec ce rêve fou nourri par le film de Robert Zemeckis. Alors forcément quand la production de Flashback, la nouvelle série de TF1, diffusée à partir de ce jeudi 3 avril (21 h 10), lui a donné l’opportunité de tourner dans une série où elle serait amenée à effectuer un bon dans le temps, elle n’a pas beaucoup hésité : « Ce pitch de retour dans le passé pour aller sauver son père m’a tout de suite plu, avoue-t-elle. Quand j’ai su que mon partenaire de jeu serait Michaël Youn, j’étais encore plus motivée et quand on m’a dit que c’était fait par le producteur de HPI, tous les éléments convergeaient vers un immense oui avant même d’en savoir davantage sur le rôle. »

Bonne nouvelle supplémentaire, son personnage d’Elsa Letellier, une jeune femme entrée dans la police scientifique en partie pour rendre hommage à son père décédé, lui convenait également très bien : « Elle est forte, avec beaucoup de caractère mais elle a une faille : la perte de son père trente ans plus tôt », précise la comédienne.

Transportée trente ans plus tôt, le jour de la mort de son père, elle se dit qu’elle a une occasion unique de faire mieux connaissance et peut-être d’empêcher l’inéluctable. La rencontre ne va hélas pas être conforme à ses attentes : « C’est cette confrontation entre deux personnes, dont l’une sait qui est l’autre mais la réciproque n’est pas vraie, qui est très intéressante car le hic c’est qu’elle avait l’image d’un père parfait, d’un mec génial, ouvert et elle va vite se rendre compte que c’est un macho, raciste, mysogyne.. »

Le tournage avec Michaël Youn fut une vraie partie de plaisir : « C’était le premier ensemble et ça a été une collaboration géniale. Même si on le résume souvent à ses conneries, je savais quel excellent acteur il est. Je l’avais déjà vu sur différents rôles plus dramatiques. On a le même formation théâtrale, ça a été une collaboration géniale, une danse à eux, où chacun se renvoie la balle à tour de rôle. »

« Flashback », une série de 6 épisodes de 52 minutes, dès ce jeudi 3 avril (21 h 10) sur TF1. Avec Constance Gay, Michaël Youn, Julien Pester et Olivia Côte.