Kenza Saïb-Couton se réjouit de figurer parmi « Les dinosaures » de la série Demain nous appartient

Kenza Saïb-Couton (à gauche, aux côtés de Solène Hébert) fait partie de l'aventure DNA depuis le premier épisode. (c)Guilhem Canal / Capa Pictures

« Demain nous appartient » vient de fêter son 2000e épisode et ses huit ans d’existence. Des chiffres exceptionnels pour la série de TF1 qui n’avait pas forcément vocation, à l’origine, à devenir une quotidienne et à s’inscrire dans le temps. « Quand on avait passé le casting, il était question d’une saga de l’été, rappelle Kenza Saïb-Couton, qui incarne le personnage de Soraya Beddiar depuis le premier épisode, diffusé le 17 juillet 2017. On savoure cette chance quasi-unique pour des comédiens d’avoir cette régularité dans le travail, de pouvoir faire évoluer un personnage sur autant de temps. Avec les autres rescapés du début, on aime se définir comme les dinosaures de DNA. »

Serveuse à la Paillote au début de l’aventure, elle est désormais une avocate reconnue. « Mon personnage a connu une sacrée évolution. Soraya était caractérisée par sa timidité, son côté un peu coincée mais elle a vécu tellement de choses atroces au fil des saisons qu’elle s’est forgée dans l’adversité. Elle a surmonté toutes les épreuves et s’est affirmée dans sa vie professionnelle et personnelle. Après personne n’est épargné, Sète est une ville vraiment dangereuse dans la série », s’amuse-t-elle.

Il est vrai que les auteurs ont eu la main lourde avec Soraya. Dès le premier épisode, elle perdait son frère. Elle a ensuite dû endurer le décès de sa mère, l’envoi de son père mais aussi de plusieurs de ses petits amis en prison, sachant que l’un deux (Rémy Valski) est en cavale depuis quelques années. Elle a également été prise plusieurs fois en otage et a dû gérer une embrouille avec sa petite sœur Noor, après lui avoir piqué son mec (Gabriel Guého).

« Quand on reçoit les scénarios, par vague de cinq épisodes, chaque lundi, on se demande toujours ce qui va nous tomber sur la tête, confirme la comédienne. C’est toujours gratifiant de jouer des arches dramatiques mais j’avoue que je prends aussi beaucoup de plaisir à tourner des scènes de comédie. L’installation en collocation avec Victoire a permis de créer des situations cocasses. On s’amuse beaucoup mais on se fait aussi taper sur les doigts de temps en temps car avec Solène Hébert on est aussi très copines dans la vraie vie. Nous ne sommes pas blasées au bout de huit ans, on s’en donne toujours à cœur joie. »

Le fait d’incarner un personnage récurrent prend forcément du temps, tout comme sa vie de maman, mais ça ne l’empêche pas de mener en parallèle d’autres projets : « J’ai tourné il y a quelques mois dans un épisode des séries « Le fil d’Ariane » avec Chantal Ladesou et Florent Peyre et « Le négociateur » avec François-Xavier Demaison, souligne-t-elle. Après c’est vrai que ce serait plus compliqué de se lancer dans une pièce de théâtre ou de prendre part à un long tournage au cinéma mais s’ils sont prévenus bien à l’avance, les auteurs de DNA peuvent créer des situations qui nous font disparaître pendant quelques temps. »

Kenza Saïb-Couton , en revanche, toujours du mal à réaliser la notoriété que Demain nous appartient a pu lui apporte. Pourtant, lors de son passage au Festival Séries Mania de Lille, au mois de mars, il y avait encore foule pour lui demander un selfie ou un autographe. « Les gens du Nord sont incroyablement chaleureux et bienveillants mais j’avoue que je reste toujours étonnée de voir autant de gens me reconnaître dans la rue, au parc, au supermarché, indique-t-elle. C’est probablement l’effet quotidienne qui veut ça. On rentre tous les soirs dans les foyers et je me dis qu’on a beaucoup de chances d’être aimés par autant de gens, de toujours exister depuis huit ans grâce à eux ».

« Demain nous appartient », du lundi au vendredi, vers 19 h 10, sur TF1.

Le familistère de Guise a même inspiré une bande dessinée

Une vue de l'intérieur du familistère de Guise.
Une vue de l'intérieur du familistère de Guise.

Pour tous ceux qui n’ont pas la possibilité ou l’envie de partir loin en vacances, les congés estivaux sont souvent une belle opportunité de dénicher quelques trésors pas si éloignés de chez soi. Il y a quelques semaines, Planète Lille a ainsi fait la découverte du Familistère de Guise, un bâtiment majestueux situé dans l’Aisne, à moins de 2 heures de voiture de Lille.

Un lieu qui vaut le coup d’œil et dont l’histoire mérite d’être connue. Construit entre 1859 et 1884 par l’industriel Jean-Baptiste Godin, il fut le fruit d’une utopie, un lieu de vie pour des dizaines de familles ouvrières qui y vivaient en communauté, bénéficiant à proximité de magasins coopératifs, d’une école, d’un théâtre… Le but étant d’offrir aux ouvriers des conditions de vie et de logement quasiment équivalentes à celles des bourgeois mais à moindre coût. Un fonctionnement qui perdura jusqu’en 1968.

Classé monument historique depuis 1991 et réhabilité, le familistère est désormais à visiter et il a même inspiré une bande dessinée « Rue de la grande truanderie » au scénariste Jean-David Morvan et au dessinateur Romain Rousseaux Perin. Un tome 2 est même en cours de réalisation.

« Je me suis intéressé à l’utopie de façon générale et j’ai découvert l’histoire de ce Godin qui avait créé le familistère de Guise, je suis allé le visiter et j’ai appris que la fin du familistère avait été causée par l’arrêt de l’usine Godin quand les poêles et les cuisinières ont commencé à ne plus se vendre, explique Jean-David Morvan. Je me suis dit que seul le crime ou le vice existerait toujours et permettrait alors que ce type de fonctionnement devienne pérenne ; ça m’a donc donné l’idée de cette bande dessinée. »

Dans « Rue de la grande truanderie », Glannes, une jeune indigente parisienne est adoptée par Godin et grandit au familistère de Guise. Consciente que les progrès techniques sonneront la fin de cette utopie, au moment où elle est renvoyée sur Paris au milieu des mendiants, voleurs ou autres prostituées, elle reprend les pratiques de Godin mais à partir des « activités » de ces rebuts de la société qui seront, elles, éternelles. Une initiative qui lorsqu’elle sera découverte au familistère de Guise ne sera pas jugée très morale ; le fils de Godin se donnant alors l’objectif d’y mettre un terme.

Dans la tête de Jean-Baptiste Morvan dès sa visite à Guise dans les années 1990, la bande dessinée n’a finalement vu le jour que très récemment. Il fallu une rencontre, il y a 7 ans avec le dessinateur Romain Rousseaux Peron, pour franchir le pas. « Je suis content car je m’étais déjà dit par le passé et je me dis encore aujourd’hui que c’est un lieu tellement en avance sur son temps, un endroit hyper inspirant qui montre hélas que notre société n’est toujours pas au niveau du familistère, confie l’auteur. Quand je découvre quelque chose, j’aime le partager avec mes lecteurs et je trouve que le familistère et son histoire devraient être connus partout. Je crois que lorsqu’on y passe, on se souvient de ce lieu toute sa vie. »

Familistère de Guise, cité familisère à Guise. Visite possible 7 jours 7 d’avril à septembre (10 h à 19 h). Visites libres 8 à 11 €, visites guidées 11 à 14 €. Gratuit pour les moins de 9 ans.

 

Vincent Desagnat a tout de suite apprécié la modernité de « Nouveau jour »

Vincent Desagnat (ici avec Bruno Solo), ravi d'avoir rejoint la série quotidienne Nouveau jour sur M6. (c) Eloïse Legay-M6

Depuis près d’un mois, Vincent Desagnat est entré dans les foyers des téléspectateurs de M6 en intégrant le casting de la nouvelle série quotidienne « Nouveau jour ». « En lisant les premières pages et en passant les essais, j’ai tout de suite été séduit par l’écriture moderne et fluide, avoue-t-il. J’étais attiré par le format quotidien mais c’était difficile de rejoindre une quotidienne déjà existante. Là, c’est en plus hyper agréable d’être au départ d’un nouveau projet. »

Loin du personnage de trublion qu’il pouvait avoir à ses débuts avec ses camarades Michaël Youn et Benjamin Morgaine dans le Morning live et les différents films qui ont suivi, Vincent Desagnat incarne cette fois un père de famille plutôt posé et fédérateur, qui s’efforce de calmer les tensions qui ont pu naître entre sa femme, sa belle sœur et ses enfants depuis les premiers épisodes. « Je joue le rôle d’Erwann, un coiffeur-barbier qui essaie de relancer son activité, précise-t-il. Je suis marié à Audrey, la sœur de Louise, cheffe du clan Bartoli et directrice de l’hôtel familial. Je suis aussi papa de trois enfants : un policier, une tik-tokeuse et Théa, dont le retour a semé la pagaille à l’hôtel et donc à la maison. »

Ravi d’avoir rejoint cette grosse machine et de tourner dans de superbes décors, réels (l’hôtel) ou en studios (les rues d’une ville ont été construites à l’emplacement d’un ancien entrepôt), le comédien a dû, en revanche, s’adapter à un nouveau rythme de vie, multipliant les aller-retour entre Paris et Montpellier pour les tournages : « C’est assez sportif comme organisation avec deux enfants en bas âge mais j’ai la chance d’avoir une femme formidable et compréhensive », apprécie-t-il.

Vincent Desagnat n’est pas arrivé en terrain totalement inconnu puisqu’il avait déjà côtoyé Mhamed Arzeki, Helena Noguerra, Bruno Solo, Jean-Baptiste Maunier ou encore Aurélie Konaté sur des tournages ou des plateaux de télévision.

Quotidienne oblige, il se réjouit aussi à l’avance de découvrir ce qui attend son personnage : « On sait que chacun a une facette cachée et qu’il y aura des évolutions que nous ne connaissons pas encore, s’amuse-t-il. C’est assez jouissif comme sensation de découvrir ce qui va sortir du cerveau malade de nos scénaristes ».

« Nouveau jour », une série à suivre du lundi au vendredi (20 h 40) sur M6.

« Aux jours qui viennent », un rôle majeur pour Alexia Chardard au cœur d’une année intense

Alexia Chardard tient l'un des rôles principaux du film Aux jours qui viennent, en salle depuis ce mercredi. (c) Lucas Welment

Quelle année pour Alexia Chardard, la comédienne à l’affiche, dès ce mercredi 23 juillet, du film « Aux jours qui viennent ». Un premier vrai grand rôle au cinéma pour cette jeune femme de 28 ans. « Je n’avais encore jamais fait ça, je me suis dit que c’était un rôle qui peut vraiment me faire passer un cap », assure-t-elle.

Le pitch  ? « ça raconte l’histoire de Laura (Zita Hanrot), qui se reconstruit après une relation très difficile avec son ancien compagnon, Joachim (Bastien Bouillon), avec lequel elle a eu un enfant, explique-t-elle. De mon côté, j’incarne Shirine, la nouvelle petite amie de Joachim. Je suis dans une relation très toxique avec lui, il m’arrive un accident, ça va être le point de départ pour que les deux femmes s’entraident. »

Séduite par le scénario, Alexia Chardard l’a été tout autant par les conditions de tournage. « C’est le premier long métrage de Nathalie Najem, j’ai aimé la manière dont elle traitait le sujet, en dressant des portraits de femmes qui ne sont pas des victimes, mais justement des femmes très fortes et dès les essais, j’ai senti que c’était une réalisatrice qui cherchait vraiment à explorer beaucoup d’émotions, une vraie directrice d’acteurs qui cherche où peut aller la scène, le personnage. Elle ne se contente pas du texte, elle est en quête de l’excellence, même dans ses images. »

La comédienne a aussi vécu une belle expérience sur le tournage de Carême, une série dévoilée en avant-première au festival Séries Mania de Lille, qui retrace l’histoire du premier chef de cuisine. Elle y tient un petit rôle pendant deux épisodes. « Je préfère, en général, le cinéma mais j’ai vite compris pendant le tournage que c’était une série qui sortait du lot, insiste-t-elle. Je joue la demoiselle de compagnie de Joséphine de Bonaparte. Ça parle bien sûr de cuisine mais il y a aussi des intrigues politiques, des enquêtes, c’est presque une série policière. »

Alexia Chardard a également été vue dans le court-métrage « Tsunami » de Finnegan Oldfield : « Mon personnage est traversé par beaucoup de tempêtes émotionnelles. Elle est tantôt calme, tantôt en colère, tantôt en pleurs. C’était hyper intéressant à jouer ».

Une année exceptionnelle, on se répète, pour la comédienne choisie pour faire partie des Talents Adami, une opération censée offrir aux jeunes talents de la visibilité dans différents festivals, notamment celui de Cannes : «  C’était la troisième fois que j’y allais mais là on a eu le droit de faire une vraie montée des marches, de prendre part au photocall, d’assister à des projections, détaille-t-elle. Faire partie des talents Adami, c’est un peu comme une année de Miss France, nous sommes mis en valeur dans différents festivals, on rencontre des directeurs de casting, des réalisateurs. C’est vraiment une année sur laquelle il faut capitaliser pour enrichir le carnet d’adresses et faire son réseau ».

En attendant différents retours, on la retrouvera déjà dans « Comète », un film choral d’Elie Wajeman : « ça parle de la façon dont différents personnages traversent le passage d’une comète, qui peut durer jusqu’à deux semaines, ce que je ne savais pas, avoue-t-elle. J’interprète une psychiatre en deuil qui tombe amoureuse de l’un de ses patients. »

« Aux jours qui viennent », en salle, dès ce mercredi 23 juillet. Un film de Nathalie Najem avec Zita Hanrot, Bastien Bouillon et Alexia Chardard.

La carte du Tendre, une invitation au voyage intérieur gare Saint-Sauveur

Nine d'Urso et Joaquim Fossi ont commencé l'installation de leur exposition à la gare Saint-Sauveur.

Nine d’Urso et Joaquim Fossi sont de retour pour quelques jours à Lille. Une ville que les deux comédiens connaissent parfaitement pour y avoir fait pendant plusieurs années, dans la même promotion, leurs armes au sein de l’école du théâtre du Nord. Le grand public a pu les découvrir dans la fiction de France 2 « La rebelle, les aventures de la jeune George Sand », où Nine d’Urso tenait le rôle principal, ou encore dans la série quotidienne de TF1 « Demain nous appartient », dans laquelle Joaquim Fossi a longtemps incarné le personnage de Dylan Moreno.

Rapidement complices dans la vie, les deux artistes le sont restés dans leur parcours professionnel. Quand l’un s’engage dans un projet, l’autre est rarement loin et il était évident pour les deux camarades de porter ensemble cette « Carte du Tendre » à laquelle ils convient le public de mercredi à dimanche dans la maison Saint-So de la gare Saint-Sauveur.

« La carte du Tendre, c’est une installation immersive, où l’on invite les gens à interagir directement avec des cartes géographiques. Si le public n’intervient pas, l’exposition n’existe pas, explique Nine D’Urso. On interroge les visiteurs sur leur rapport à l’espace à travers des questions, certaines sur des échelles restreintes comme la chambre de leur enfance, d’autres plus vastes comme le monde en les sondant sur les endroits où ils rêvent d’aller ou ceux où ils pensent ne jamais se rendre ».

Une initiative inspirée de l’œuvre de Georges Perec « Espèces d’espaces » ; un livre que Joaquim a fait découvrir a son amie. « Je me suis demandé comment transposer cet exercice littéraire en expérience pour le public. On s’est donc amusés à créer cette installation esthétique et immersive », précise-t-il.

Pourquoi ce nom « La carte du Tendre » ? «  C’est une expression que ma mère utilisait pour parler des lieux où on a aimé quelqu’un, celui de la première rencontre, du premier baiser. Elle avait été conçue par des précieuses de la cour de Louis XIV qui avaient créé un pays imaginaire où se construisaient des histoires amoureuses. On a voulu relier un outil scientifique comme la carte géographique avec des choses sensibles comme les émotions et les souvenirs », poursuit celui que l’on retrouvera dans la saison 3 de « Paris Police 1910 » sur Canal+ et qui va attaquer le tournage d’une nouvelle version des Misérables, tout en travaillant sur un seul en scène pour 2026.

C’est à un véritable voyage intérieur que les deux comédiens vous convient à travers différentes pièces, l’une consacrée à la ville de Lille et ses alentours, l’autre à la France, une dernière au monde mais aussi un petit espace cinéma ou encore une salle sonore où sera enregistrée, en public, ce dimanche une émission de radio baptisée « Fréquence Tendre », qui fera en quelque sorte office de résumé de cette expérience presque sociologique.

Une déambulation marquée, on l’a dit, par différentes questions auxquelles les visiteurs répondront sur des dizaines de cartes et des centaines de cartons, à l’aide de post-it, feutres, gommettes, tipex ou autres pin’s. « Le but est que les visiteurs laissent une trace de leur passage, l’exposition évoluera au fil des jours en fonction des interactions avec le public », indique Nine d’Urso, qui vient de finir le tournage d’un film en Italie sur l’écrivain Erri De Luca et qui, à l’automne, va sortir un livre « Solution de continuité », dont nous reparlerons sur ce site en temps voulu.

La jeune femme sera évidemment présente au quotidien avec son camarade pour répondre aux questions, aider ou guider les visiteurs qui en éprouveront le besoin. Nul doute qu’ils se chargeront aussi d’ambiancer la soirée du Tendre, organisé vendredi au Bazaar Saint-So, avec leur ingénieur son et DJ, Lucas Depersin, aux manettes. « Ce sera une première mais on voulait adapter notre dispositif au contexte de Lille 3000 Fiesta et de l’exposition « L’envers de la fête », soulignent-ils. On espère qu’il y aura du monde.» Ambiance disco garantie.

« La carte du Tendre », par Nine D’Urso et Joaquim Fossi, du mercredi 23 au dimanche 27 juillet, à la maison « Saint-So » de la gare Saint-Sauveur à Lille, de 12 h à 19 h . Entrée gratuite. Soirée dansante vendredi soir, au Bazaar Saint-Sauveur, au cœur de l’exposition « L’envers de la fête ».