Au coeur d’une tournée triomphale, le spectacle Bernadette de Lourdes avait prévu une double halte ce week-end à Lille et pour ceux qui n’ont pas eu la chance de le voir hier soir, il reste une nouvelle possibilité ce dimanche après-midi (15 h).
Une œuvre destinée à tous. « Ce n’est pas un spectacle religieux fait par des catholiques pour des catholiques, même si on a commencé à le jouer à Lourdes. Personne dans l’équipe n’est spécialement croyant et on ne voit pas la vierge apparaître dans la grotte », précise Roberto Ciurleo producteur notamment de Robin des bois et, plus récemment, de Je vais t’aimer, qui a eu encore le flair de sentir le bon projet.
« Je peux dire en toute modestie que c’est un chef-d’œuvre car je n’y ai rien fait, je n’ai pas écrit l’histoire, ni les chansons, je ne fais que le produire avec Eleonore de Galard mais aussi Gilbert Coullier et Gad Elmaleh, qui s’est énormément investi », poursuit-il.
Le spectacle se présente plutôt comme une enquête policière : « Nous sommes partis des procès verbaux et nous avons tout repris à la virgule près, rien n’a été inventé. On évoque le sujet de la rumeur, qui reste très actuel et nous fait penser aux réseaux sociaux », enchaîne Roberto Ciurleo.
Bernadette Soubirous était, on le rappelle, une jeune femme de quatorze ans, issue d’une famille très pauvre qui a connu un destin incroyable pour elle comme pour les autres en allant ramasser du bois dans un endroit très sale et pas très bien fréquenté. Elle y a vu cette apparition de la vierge Marie qui a changé le cours de sa vie : « Celle-ci lui aurait demandé de venir à la grotte pendant quinze jours et coûte que coûte, malgré d’énormes pressions de toute part, Bernadette Soubirous a tenu sa promesse. C’est même devenu une affaire d’État puisque s’inquiétant du désordre ambiant, Napoléon III a demandé à faire barricader la grotte, précise Roberto Ciurleo. Il y a eu ensuite sa découverte de l’eau et les premières guérisons qui sont arrivées mais face auxquelles même l’église est restée sceptique puisqu’elle n’a reconnu officiellement que 70 miracles alors qu’il y a tout le temps des guérisons inexpliquées là-bas. »
Vu à Lourdes par plus de 200 000 pèlerins, le spectacle a connu un tel succès que le bouche à oreille a pleinement fonctionné. Bernadette de Lourdes n’a sans doute pas fini d’apparaître dans les différentes salles de France.
« Bernadette de Lourdes », ce dimanche 26 novembre (15 h) au Zénith de Lille.
Photo Huguette et Prosper