Marie Denarnaud remercie HPI de lui avoir permis de se frotter à la comédie

Marie Denarnaud a incarné pendant cinq saisns la commissaire Céline Hazan dans HPI. Photo Nicolas Roucou/Itinéraire productions/TF1

Alors que les téléspectateurs découvrent actuellement chaque jeudi (21 h 10) les premiers épisodes de la cinquième saison de HPI, les acteurs et les équipes de tournage sont, dans le même temps, à pied d’œuvre dans le Nord pour tourner les dernières aventures de Morgane, Karadec et leurs camarades de jeu qui seront diffusées à la rentrée.

« Je suis tellement obsessionnelle et dans le travail jusqu’à la dernière minute que je ne suis pas sûre de conscientiser que c’est bientôt la fin, confiait il y a quelques semaines Marie Denarnaud, alias la commissaire Céline Hazan, lors de son passage au festival Séries Mania. Il y aura sans doute beaucoup d’émotions les derniers jours mais nous sommes habitués à quitter les projets ».

Qu’est-ce que la série aura changé dans sa vie : « ça m’a beaucoup apporté d’être dans une comédie, davantage de gens sont venues me parler dans la rue, participer à quelque chose d’aussi populaire amène plus de notoriété mais professionnellement, ça n’a rien changé, déplore-t-elle. On a continué à me proposer des choses qu’on me proposait déjà avant HPI et on ne me propose toujours pas de nouvelles choses, notamment dans le domaine de la comédie. Même si j’ai eu un rôle comique dans la fiction « Merci, les enfants vont bien », j’ai commencé essentiellement dans des rôles dramatiques et en France on a tendance à vous enfermer dans des cases ou alors il faut avoir une grosse notoriété qui vous offre plus de liberté, à l’image de gens comme Marina Fois, Karin Viard ou Kad Merad ».

Tout comme Audrey Fleurot, Marie Denarnaud approuve le choix de stopper HPI en plein succès : « Je trouve ça courageux, très rock’n roll, c’est bien de ne pas user le truc jusqu’à la corde. J’ai tellement entendu des gens parler d’une série en disant que c’était du déjà vu. Les auteurs ont eu le mérite de toujours chercher à se renouveler, à se réinventer. Le but n’était pas d’utiliser toujours la même recette juste parce que l’on sait qu’elle fonctionne. »

La comédienne a aussi apprécié son personnage « qui a toujours fait en sorte d’assurer une forme d’autorité pour assurer cette mission de service public de la police judiciaire mais qui a aussi eu ce flash sur Morgane, qui a décelé qu’il y avait moyen d’utiliser son intelligence à bon escient, même si elle a souvent été agacée et dépassée par son attitude. »

Très grande consommatrice de théâtre et de cinéma, plus que de séries, Marie Denarnaud se réjouit d’avoir toujours pu intégrer des projets en phase avec ce qui lui a donné envie de faire ce métier : « Que ce soit au cinéma dans « Les corps impatients » ou « Les adoptés » de Mélanie Laurent ; au théâtre avec « King Kong théorie » de Virginie Desprentes ou « Viviane », mis en scène par Mélanie Leret, j’ai fait des choses qui avaient du sens pour moi et ce sera encore le cas avec « Désenchantées », une série de 4 x 52 minutes de David Hourrègue. Ça a été une expérience exceptionnelle. » C’est donc sans crainte du lendemain qu’elle s’apprête à refermer la parenthèse enchantée de HPI.

« HPI », troisième épisode de la cinquième saison, ce jeudi 29 mai (21 h 10) su TF1.

La belle renaissance de Natacha Tertone

Natacha Tertone a entamé une deuxième carrière.

La onzième édition du Chez OIM’Fest accueillera de nombreux artistes régionaux, ce samedi 31 mai et dimanche 1er juin à Noyelles-Sous-Bellonne, à moins de 10 km de Douai. Parmi eux, Lieutenant Cobb, Atomic Ladies, Brioche, Gadianm, Afro Wild Zombies mais aussi une certaine Natacha Tertone qui vit une sorte de renaissance depuis un peu moins de deux ans.

En pleine ascension au début des années 2000 avec la signature dans le label indépendant « B pourquoi B ? », un album « Le grand déballage » qui reçoit des critiques élogieuses, des invitations dans de grands festivals (Dour, Le Printemps de Bourges, Les Inrocks, Natacha Tertone fut même lauréate du prix Fair, un dispositif d’accompagnement pour des artistes émergents.

Une éclosion hélas rapidement freinée par le dépôt de bilan du label. « ça ne pouvait pas être la fin mais il fallait que je m’arrête car, à cette époque, la musique me faisait plus de mal que de bien, confie -t-elle. Je n’avais plus la force pour continuer seule. je voulais juste faire une pause mais elle a duré bien plus longtemps que ce que j’avais imaginé car j’ai été rattrapée par la vie, j’ai fait des enfants et j’ai choisi de faire l’école à la maison, ça a été un bonheur absolu, nous avons créé des liens particuliers et je ne regrette absolument rien mais c’est vrai qu’en grandissant, ils ont moins envie d’avoir leur mère sur leur dos. L’envie de reprendre la musique m’a démangé. »

Une rencontre fortuite à l’école des enfants avec son ancien batteur Bruno Mathieu a fait office de déclic : « Je lui ai confié mon désir de reprendre notre projet qui était resté inachevé. On s’est revus, on a discuté, on a fait quelques petites choses musicalement pour voir si ça collait, si on était toujours sur la même longueur d’ondes et ça a fonctionné. J’ai recontacté mon attaché de presse de l’époque Jean-Philippe Béraud ainsi que mon amie Sarah, qui avait créé le label mais qui n’était plus du tout dans la musique. Ils ont été partants pour recommencer une aventure et cette énergie collective m’a portée car seule je n’aurais pas osé y retourner. »

Entretemps, elle était néanmoins déjà revenue un peu sur scène, sollicie par Jean-Christophe Cheneval pour former un duo avec lui sur un conte musical philosophique, « Comment devient-on les gens ? » à destination d’un jeune public. « On a fait une centaine de dates dans la région et ça m’a donné une autre vision. Il y a 25 ans, je voulais être indépendante, ne pas avoir de contraintes, j’avais l’impression que si tout été bien préparé, c’était un peu comme trahir mon public. Depuis j’ai réalisé que c’était un peu idiot et que justement, plus c’est préparé, plus on peut faire preuve le jour J de spontanéité, de sincérité. »

Cette deuxième carrière a été aussi l’occasion de découvrir que l’industrie musicale avait radicalement changé : « Quand j’ai recommencé, je n’avais même pas d’abonnement sur une plateforme d’écoute, j’avais gardé mes CD, mes vinyles. J’étais restée au XXe siècle et j’ai donc pris le temps de faire des formations pour me mettre au goût du jour, on m’a fait un topo sur les réseaux sociaux, sur tout ce qu’il fallait savoir. Il y a des choses plus complexes, d’autres plus simples comme faire ses arrangements soi-même, il suffit d’avoir de bons logiciels. »

Musicalement, Natacha Tertone a amené une touche un peu plus électro. Elle a aussi appris a apprécier la scène : « J’en avais très peur à l’époque, c’était même ma hantise mais avec le spectacle jeune public j’ai découvert le plaisir d’interagir avec les gens. Je n’avais jamais joué dans des bars, des cafés. Désormais j’ai hâte de me frotter à tout ça,je me suis même essayé au concept des concerts en appartement où tu vas chanter chez les gens. Je ne vais pas dire que c’est ce que je préfère mais il y a un rapport différent aux auditeurs qui est très intéressant. »

Outre Bruno Mathieu, elle a fait appel à Jérôme Mackowiak (ancien guitariste de Brisa Roché et Fred Avril) pour les rejoindre à la guitare et à la basse. Si « Le grand déballage » a été réédité en avril pour trouver place sur les plateformes qui n’existaient pas à l’époque, un nouvel album a déjà été enregistré et devrait sortir en début d’année 2026 (on en reparlera) avec de nouvelles compositions. « J’avais plein de titres qui étaient prêts et en attente à l’époque et j’ai toujours très envie de les sortir mais je ne voulais pas commencer par ça car ça cristallise une période qui a été difficile et puis je voulais me donner un nouvel élan, pas que l’on puisse me reprocher de sortir de vieux trucs », sourit-elle, heureuse de reprendre le cours de sa carrière .

Natacha Tertone sera au Chez OIM’Fest, ce samedi 31 mai (à partir de 19 h) puis à la médiathèque de La Madeleine le samedi 21 juin (16 h) ou encore au Café Diskaire le vendredi 12 septembre (20 h).

Stéphane Freiss vit l’une des plus belles aventures de sa carrière avec « Le cercle des poètes disparus »

La troupe du "Cercle des poètes disparus" autour de Stéphane Freiss. @Stéphane Audran

Le film est culte. La pièce est en passe de l’être. Qui n’a pas rêvé d’avoir un professeur aussi peu conventionnel que John Keating, qui n’a pas ressenti de frissons à l’évocation de la scène finale et de cette fameuse phrase «Oh capitaine, mon capitaine ». « Le cercle des poètes disparus » a marqué toute une génération au cinéma. Une autre la (re)découvre depuis quelques mois au théâtre grâce à la mise en scène d’Olivier Solivérès, la performance ébouriffante de Stéphane Freiss et celle non moins remarquable d’une bande de jeunes comédiens, emmenée par Ethan Oliel, molière 2024 de la révélation masculine.

Avec six nominations et deux trophées, la pièce a convaincu la profession. Le public fut tout aussi séduit, si ce n’est plus, à en juger par la standing ovation à laquelle nous avons assisté, mi-mai, lors de l’une des deux représentations au Colisée de Roubaix. Le directeur de la salle, Bertrand Millet, a d’ailleurs signé pour une nouvelle représentation le 21 mars 2026.

En attendant, c’est le public touquettois qui est convié ce samedi 31 mai à découvrir cette hymne à la vie, portée par un Stéphane Freiss, qui était pourtant passé à côté de chef-d’oeuvre lors de sortie dans les salles obscures en 1990. « J’étais passé à côté au début et, ensuite, je n’avais pas voulu tomber dans cette sorte d’emprise où il faut aller voir un film parce que tout le monde en parle et que ça devient un phénomène, explique-t-il. Trente années sont passées et lorsqu’on m’a proposé la pièce, j’ai enfin pris le temps de le regarder. »

Le comédien a même travaillé la dernière adaptation avec le metteur en scène : « Il fallait respecter les arcs que le public qui a vu le film vient rechercher mais je voulais aussi amener un texte, une philosophique. Dans le film, le personnage de Robin Williams amuse ses étudiants, il les provoque, il les extravertit. Il leut fait aussi des blagues avec des accents que l’on ne peut plus faire aujourd’hui. On a donc essayé d’amener une pensée, surtout à une époque où tout est remis en question, à commencer par l’enseignement des professeurs qui sont d’ailleurs touchés dans leur chair, au sens propre pour exercer leur métier. Il fallait mettre dans la bouche de Keating un texte qui fasse la part belle à ces gens qui consacrent avec passion leur vie à ça. »

Ravi de voir autant de jeunes venir, et parfois même revenir plusieurs fois, lors des différentes représentations, Stéphane Freiss souhaitait glisser ce message « que l’on peut aller en cours et rencontrer des gens qui marquent ta vie qui te donnent une vocation ou du moins qui t’apprennent à penser par soi-même, à être libre ».

Le comédie affirme avoir lui-même croisé sur sa route ce genre de personnes : « J’ai eu un professeur de physique-chimie au lycée qui était un fou furieux. J’étais nul en sciences mais il m’a fait aimer sa matière par sa passion, sa pédagogie. Il donnait vie aux atomes, aux molécules… Puis, il y a eu mes professeurs de théâtre qui ont déclenché en moi cette envie folle de faire ce métier. Je dis souvent aux gens de bien ouvrir les yeux et les oreilles, il y a plein de trésors autour de nous. »

Les jeunes comédiens qui l’entourent sur scène sont, eux-mêmes, de véritables pépites : « Je suis entouré de jeunes qui vont probablement occuper une place importante dans ce métier au cours des trente ou même cinquante prochaines années. C’est une génération qui marquera le théâtre et peut-être le cinéma, pronostique-t-il. Je suis très fier car je vis une histoire fantastique avec eux, sans doute l’une des plus grandes de ma vie d’acteur. On est connectés, complices, je les admire et ils ont du respect pour moi. C’est un rôle marquant mais au-delà de ça, une aventure humaine inoubliable. Avec eux, je rajeunis et ça, ça n’a pas de prix. »

« Le cercle des poètes disparus » avec Stéphane Freiss, mise en scène d’Olivier Solivérès, ce samedi 31 mai (20 h), salle Ravel du Palais des Congrés au Touquet puis au Colisée de Roubaix le samedi 21 mars 2026.

Sarah Stern, de miss Bouzolles à présidente du jury au festival CineComedies de Lens-Liévin

Sarah Stern sera présidente du jury de la compétition format court au festival CineComedies Lens-Liévin. (c) Matthieu Dortomb

Actuellement en préparation de son premier long métrage en tant que réalisatrice, Sarah Stern sera le week-end prochain dans le Pas-de-Calais en qualité de présidente du jury de la compétition format court du festival CineComedies de Lens-Liévin. La comédienne, bien connue du grand public pour son rôle de Stéphanie Tuche, la fille de la famille Tuche qui fait rire des millions de Français depuis près de quinze ans et cinq films, a accepté de répondre à nos questions…

Connaissiez-vous ce festival avant d’être conviée et que vous inspire-t-il ?

« Je trouve ça formidable de mettre à l’honneur la comédie, qui a tendance à être considérée comme un art moins noble et utile en France, alors qu’il y a un superbe vivier d’artistes. J’adore les comédies, j’adore en voir, j’adore en faire, c’est vraiment une superbe initiative. »

Vous allez être présidente du jury des courts métrages, un rôle que vous avez déjà occupé l’an passé au festival de Liège, qu’est-ce qui vous plaît dans cette mission ?

« Je suis flattée, honorée, ça doit être parce que je prends de l’âge (rires). Le format court c’est idéal pour les réalisateurs et réalisatrices en herbe, il y a des possibilités de soutiens financiers pour réaliser ses premiers films et tout un réseau de festivals que j’ai découverts quand mon court-métrage « Même pas mal » (2023) a été sélectionné. C’est une manière de faire ses armes et ça m’a permis de découvrir pas mal de nouveaux talents. Après en ce qui concerne ce rôle, comme je suis pour la démocratie, je ne compte pas utiliser mon pouvoir de présidente pour influencer le jury. »

Les anniversaires de plusieurs comédies cultes seront fêtés cette année dont « Trois hommes et un couffin », « Brice de Nice » ou encore  « Retour vers le futur ». Est-ce que ces films ont marqué votre jeunesse ?

« Je dois avoir un terrible manque : je n’ai jamais vu Brice de Nice. Les deux autres appartiennent au panthéon de mon enfance. Je serai très heureuse de revoir Retour vers le futur que je n’ai plus regardé depuis mes dix ans. »

Quelles sont vos comédies de référence ?

« Le spectre est très large, ça va des films de De Funès, aux Bronzés que j’ai d’ailleurs découverts sur le tard, en passant par les comédies de Woody Allen, j’aime beaucoup les films avec Adam Sandler et les frères Farrelly, notamment Mary à tout prix que j’avais adoré quand j’étais jeune. Cela dit, il n’y a pas de films que je revois en boucle. »

Impossible de ne pas évoquer avec vous le phénomène Tuche. Parlez-nous du succès de cette famille et de votre personnage ?

« On m’en parle évidemment très souvent. Au fil du temps, il y a eu une forme d’attachement de beaucoup de gens à cette famille. C’est monté graduellement, au point de devenir un peu culte. C’est toujours surprenant de voir que des films touchent autant même si ce n’est pas non plus apprécié de tout le monde. Stéphanie est un personnage qui jalonne ma carrière depuis une quinzaine d’années. Je ne sais pas si on peut vraiment parler d’évolution au fil du temps mais il y a justement ce côté un peu indéboulonnable qui plaît. J’ai beaucoup plus évolué qu’elle. J’ai bien sûr envie d’aller vers d’autres rôles qui sont à l’opposé de celui de Stéphanie Tuche mais je n’ai rien contre le fait qu’elle m’accompagne encore quelques années. »

Qu’aimeriez-vous qu’il lui arrive s’il devait y avoir d’autres opus ? 

« Je n’y ai pas trop réfléchi mais peut-être qu’elle pourrait entrer en fac de droit et devenir une grande pénaliste, un peu en mode revanche d’une blonde. »

Vous parliez d’autres rôles, quelles sont vos prochaines actualités ?

« J’ai joué dans « Braqueuses malgré elles », un film sur trois copines un peu bras cassées qui braquent un supermarché alors qu’elles n’étaient pas préparées à ça et aussi dans une adaptation pour TF1 de « La belle et le boulanger », où je joue la copine un peu envahissante d’Amir. Je suis enfin surtout en train de préparer mon premier long métrage comme réalisatrice, une comédie sensible. »

Festival CineComedies Lens-Liévin du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin.

L’ARA fait sa kermesse et accompagne les talents de demain

L'ARA accompagne de jeunes artistes comme Gveni, Ostrrah et Wäve, dans leur développement musical.

Si vous êtes passionnés de musique et que vous n’avez jamais poussé les portes de l’association Autour des Rythmes Actuels, on ne saurait que vous conseillez de faire un tour par Roubaix ce samedi 24 mai pour la grande kermesse annuelle.

Ce sera l’occasion d’apprécier le travail des élèves musiciens mais aussi de découvrir les différentes actions menées à l’ARA, notamment dans le domaine de la prévention de la santé auditive avec des interventions auprès de jeunes publics et des distributions de bouchons auditifs ou de casque anti-bruit pour une meilleure expérience lors des concerts.

L’ARA propose aussi un accompagnement musical pour quelques artistes régionaux repérés chaque année dans le cadre du dispositif double dièse. Cette année, trois projets, tous issu du milieu du rap, ce qui fut rarement le cas par le passé, ont été retenus parmi une soixantaine de candidats. Les heureux élus sont ainsi soutenus par Quentin Parret et son équipe, notamment pour toute la partie artistique, qui s’efforce de répondre à toutes leurs interrogations, mais aussi de les aider à progresser et les emmener, dans la mesure du possible, là où ils veulent aller.

Le groupe Wäve, composé de deux frangins, Max2Sens et Ivresse Gallagher, « en hommage à tous les Gallagher, celui d’Oasis comme celui de la série Shameless », a également sorti un premier EP intitulé « La lune est belle aussi ». Un duo qui fait de la 2-step UK garage, après une première expérience mal maîtrisée dans un autre groupe, malgré des passages sur de grosses scènes comme le Splendid et l’Aéronef. « Le projet n’était pas abouti, ce que l’on produisait sur scène n’était pas au niveau souhaité, confie Max2Sens. On est en pleine restructuration du projet, je découvre un milieu en mettant une pièce à la fois avec l’objectif d’assembler le puzzle ».

Son camarade « Ivresse Gallagher » apprécie de pouvoir échanger sur son travail : « Dans le groupe précédent, on avait trop le nez dans le guidon. Il nous manquait un avis extérieur et des gens pour nous pousser et construire un projet scénique. »

L’haubourdinois Gveni, dix-neuf ans, vient lui aussi de sortir un EP « Searching4+ » : « Je fais de la musique plus sérieusement depuis maintenant deux ans , nous confiait-il il y a quelques semaines. J’ai postulé à ce dispositif pour me professionnaliser, gagner un peu en Indépendance et préparer un show qualitatif ». Sous influence rock du côté de la mère et reggae par le père, Gveni s’est laissé imprégner durant son parcours de la musique de Bob Marley, Horace Andy avant d’être guidé vers le rap par sa sœur. Kendrick Lamar, Laylow, Young Thug ou encore Ateyaba figurent parmi ses inspirations.

Arrivée dans la région pour ses études, depuis environ quatre ans, en provenance de la région parisienne, Ostrah, 24 ans, a, pour sa part, profité de son arrivée à l’ARA pour « prendre des cours de chant et de musique assistée par ordinateur afin d’être plus autonome », après avoir déjà suivi des ateliers d’écriture au Flow à Lille. Après un premier single « Spirale » en fin d’année, elle a sorti en mars son deuxième titre «Insomnifère »

Titulaire d’un Masters en marketing, communication et culture, elle a eu le déclic lorsque sa mère l’a emmenée au Stade de France, en 2013, assister à un grand concert de rap avec notamment Soprano et la Sexion d’assaut même si aujourd’hui ses références se nomment Chila, Rilès, Moussa ou encore Easah Yasuke . La jeune femme qualifie sa musique de « rap sensible ». « Ce sont des textes qui parlent beaucoup de moi, précise-t-elle. De mes émotions pas toujours joyeuses, des choses sensibles ».

La grande kermesse de l’ARA, ce samedi 24 mai, dès 13 h 30 au 301 avenue des nations unies à Roubaix. Entrée libre. Concert du groupe Rayo de Son en fin de journée.