Era : un ovni, devenu en quelques années, un succès mondial

Era devrait envoûter le public du Zénith de Lillle ce lundi 24 février. (c) Claudia Chiodi

Attention, événement ce lundi 24 février (20 h), au Zénith de Lille, avec le concert du groupe Era. Avec de belles ventes et des tournées partout à travers le monde, notamment en Amérique du Sud, le concept musical créé à la fin des années 1990 par Eric Lévi est devenu au fil des années un énorme succès.

Associer des musiques médiévales aux sons de guitares électriques et de synthétiseurs, mais aussi à des chanteurs et choristes reprenant des textes écrits dans un langage imaginaire proche du latin médiéval, dans un univers religieux, spirituel, était un défi audacieux. Il a été réussi.

Et, contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas le film « Les visiteurs » qui fut le déclencheur de ce succès même si plusieurs titres présents dans la bande originale du film comme Enae Volare ou Ameno ont ouvert la voie à ce qu’allait proposer Era. « Les Visiteurs ont été un énorme succès avec 14 millions de spectateurs, la musique est indissociable du film, elle lui a donné une vraie dimension surnaturelle et a même obtenu une nomination aux Césars mais la bande originale ne s’est pas énormément vendue, précise-t-il. Le côté médiéval , heroic fantasy, n’existait pas à cette époque dans la culture cinéma, série télé. Ça a vraiment démarré avec Le seigneur des anneaux en 2003. Quand je l’ai lancé, ce projet avait donc un peu des allures d’Ovni et j’ai d’ailleurs mis plus de temps à trouver un label qu’à écrire l’album. »

Si la musique d’Era a vite suscité l’adhésion du public, elle n’a en revanche pas séduit dans un premiers temps les radios qui ne la programmait pas. « Vu le succès aujourd’hui, les gens pensent que ça a été un long fleuve tranquille mais il a fallu batailler pour s’imposer, c’était sans doute un peu trop avant-gardiste, même si je n’aime pas ce mot-là. »

Une sacrée trajectoire pour Eric Lévi qui, dans sa première vie artistique, avait plutôt opté pour des sonorités hard rock avec un premier groupe Speedball qui devint rapidement Shakin street et dans lequel figuraient, au départ deux noms qui allaient faire les beaux jours de la scène rock française : Corine Marienneau et Louis Bertignac, futurs membres de Téléphone.

Repéré par un manager américain et sous contrat avec la maison de disque CBS, Eric Lévi s’installe alors outre-Atlantique avec son groupe et participe à quelques belles tournées avec d’autres groupes dont Black Sabbath et AC/DC. « On a fait toutes les grosses villes des États-Unis, des super festivals. C’était une sacrée époque », se souvient-il.

Après la fin de Shakin’Street et une collaboration avec Marianne Faithfull, il s’est mis, dans les années 1990, à la composition de musiques de film, travaillant notamment avec Jean-Marie Poiré sur « L’opération corned-beef », « Les visiteurs » et « Les anges gardiens » , avant de se lancer avec le succès que l’on sait dans l’aventure de l’Opéra hard rock avec Era.

« Era » sera en concert ce lundi 24 février (20 h) au Zénith de Lille.

Louis Aguilar s’est senti prêt à affronter une grosse machine comme The Voice

Le Nordiste Louis Aguilar va tenter sa chance lors des auditions à l'aveugle ce samedi dans l'émission The Voice ©TF1/ITV

Déjà bien connu sur la scène régionale grâce aux multiples albums et concerts réalisés avec Cyril Debarge au sein du groupe électro-pop Weekend Affair depuis plus de dix ans, Louis Aguilar, qui mène aussi un projet plus folk en solo, a décidé de se lancer un nouveau challenge en participant cette année au télécrochet musical de TF1, The Voice.

Son passage lors des auditions à l’aveugle est prévu ce samedi 22 février (21 h 10) et le Lillois, exilé à Amiens, espère bien réussir à retourner au moins l’un des quatre coachs (Patricia Kaas, Vianney, Zaz, ou Florent Pagny) avec un titre issu d’un registre encore différent de ce qu’il a l’habitude de faire.

Quelques semaines après la sortie de « Vol intérieur », le dernier album de Weekend Affair, Louis Aguilar entend profiter de cette belle vitrine pour séduire un public encore plus large. « C’est une occasion de donner de la visibilité à mes projets déjà existants », avoue-t-il.

Sollicité par la production, il n’avait pas donné suite à une première approche il y a sept ou huit ans mais cette fois il a décidé d’accepter, convaincu d’avoir la maturité pour gérer ce type d’aventure. « J’ai toujours fait de la musique indépendante et à l’époque je n’étais pas du tout prêt à faire ce genre d’émission, précise-t-il. Là, je suis plus sûr de mes projets, j’ai moins peur d’aller dans cette grosse machine. Artistiquement et humainement, je pense avoir les épaules. »

Entre-temps, Louis Aguilar a eu l’occasion de collaborer avec quelques gros noms, Julien Doré l’a sollicité pour reprendre sa chanson « Memories » sur son album « Love ». il a aussi écrit et composé « En cavale » dans le premier EP de Pomme chez Polydor.

« J’écris quand même plus pour moi que pour les autres mais j’ai plein de chansons qui ne sont dans aucun de mes projets, elles sont enregistrées, elles existent mais elles ne sont pour l’instant à personne », poursuit-il.

S’il prend plaisir dans l’écriture, Louis Aguilar ne cache toutefois pas son désir de vite revenir à la rencontre de son public : « La scène c’est mon doudou, c’est la maison. J’ai hâte de repartir en tournée. »

Le 7 mars il sera en concert solo au théâtre « Le Poche » à Béthune et le 25 avril, il reviendra dans la cité artésienne avec Weekend Affair mais, cette fois, à « La banque » en compagnie de Yuksek. D’ici là, il aura peut-être acquis une nouvelle notoriété si l’expérience The Voice s’avère concluante.

« The Voice », ce samedi 22 février (21 h 10) sur TF1.

 

Julie Zenatti a accepté « Danse avec les Stars » pour sortir de sa zone de confort

Julie Zenatti a voulu se mettre en danger en participant à Danse avec les stars. Photo TF1/Pixeline

Le premier single, « Demain », du prochain album de Julie Zenatti, écrit et composé avec Auden, a été dévoilé ce vendredi. Une chanson pop annoncée comme « une découverte de son for intérieur, une invitation à danser avec elle sur le chemin de la vie ».

De danse, il est d’ailleurs également question dans l’actualité de la chanteuse qui a décidé de se lancer cette année dans l’aventure « Danse avec les stars ». Avec son partenaire Adrien Caby, elle a effectué ses premiers pas, il y a une semaine, sur le parquet avec un cha-cha  sur la chanson « I wanna dance with somebody ». Une première prestation qui lui a valu les encouragements du jury, qui lui ont attribué une note de 23, ce qui la place pour l’instant au neuvième rang sur douze personnalités.

Fascinée par la danse – « je trouve ça tellement beau de pouvoir raconter quelque chose sans mettre un mot », confie-t-elle – , Julie Zenatti avoue avoir eu néanmoins un rapport difficile avec cet art durant sa jeunesse : « Je voulais faire de la danse classique mais ils n’ont pas voulu de moi, on me disait que j’étais trop grosse donc participer à cette émission c’est ma revanche de petite fille de six ans qui avait mangé trop de chocolat, sourit-elle. J’ai le rythme, je suis assez souple mais en revanche je ne suis vraiment pas coordonnée donc c’est compliqué ».

Durant toute sa carrière, elle n’a jamais été vraiment amenée à danser, même dans la comédie musicale « Notre dame de Paris » qui l’a révélée au grand public : « Il n’y avait pas de valse avec Patrick Fiori et Garou, pas de tango avec Hélène Segara, s’amuse-t-elle. C’était de la scénographie mais il n’y avait pas de danse. »

Alors, pourquoi franchir le pas aujourd’hui ? « Comme dirait Helena, c’est bientôt le moment du « Summer body » donc « Danse avec les Stars » c’est la bonne expérience pour développer mes abdominaux, plaisante-t-elle. En fait, c’est un challenge, une volonté de sortir de ma zone de confort. J’ai la chance d’être chanteuse depuis 25 ans et même quand ça a parfois moins bien marché, il y a toujours eu des gens assez curieux pour me suivre. J’avais envie de me mettre en danger, je crois que c’est le bon endroit pour ça. »

Sa principale angoisse ? « Le tango. Le fait d’être dirigé par quelqu’un, je ne suis pas forcément à l’aise avec ça. Plus globalement, il va falloir accepter de créer une intimité avec quelqu’un que l’on ne connaît pas. Il faut faire confiance, se laisser aller. Je ne sais pas non plus si je vais tenir physiquement les quatre à six heures d’entraînement par jour et je demande comment je vais réagir aux remarques du jury, si je vais pleurer ou rire », confiait-elle avant le lancement du programme.

Pas forcément spectatrice assidue jusque-là, elle avait néanmoins suivi plusieurs performances de ses amis : « Amel Bent avait été incroyable, quelle grâce ; Sofia Essaidi était lumineuse également et Emmanuelle Moire extrêmement touchant. » Julie Zenatti espère, elle, simplement tracer son chemin quelques semaines avant de revenir dans son domaine de prédilection et présenter son nouvel album.

« Danse avec les stars », ce vendredi 21 février (21 h 10) sur TF1. Le nouveau single de Julie Zenatti, « Demain » est disponible sur toutes les plateformes d’écoute.

Emmanuelle Bouaziz en pleine lumière dans « Un si grand soleil »

Emmanuelle Bouaziz, alias Flore, est au coeur de l'arche actuellement diffusée dans la série "Un si grand soleil". (c) Fabien Malot/France TV

Jamais sans doute depuis son arrivée dans la série « Un si grand soleil », Emmanuelle Bouaziz, alias Flore, n’avait bénéficié d’une arche avec une telle exposition que celle actuellement diffusée sur France 3. Damien, son ancien compagnon et père de son fils Tiago (Félicien Araud) a refait surface dans sa vie après plus de quinze ans d’absence, malheureusement pas avec les meilleures intentions. « C’est vrai que Flore est particulièrement malmenée dans ces épisodes, confie-t-elle. J’avoue que j’ai été surprise en lisant le scénario. Flore est tellement libre, tellement féministe mais quand on est sous emprise, on n’est plus celle qu’on était, on se met au service de la personne en face qui est séduisante, qui parle bien, qui sait appuyer aux bons endroits. Je sais que si je n’avais pas vécu des choses comme ça dans ma vie, je ne me serais peut-être pas ouverte à des thèmes comme le féminisme ou le patriarcat. »

Présente dans la série depuis novembre 2023, la comédienne se réjouit de l’évolution de son personnage : « Initialement, je devais rester une année et finalement je suis déjà dans ma deuxième, c’est que ça se passe plutôt bien. C’est une belle opportunité, je m’éclate, assure-t-elle. J’ai eu la chance de rentrer directement dans une famille mais en face de moi, j’avais d’excellents comédiens comme Chrystelle Labaude (Elisabeth Bastide, sa belle-mère) et Frédéric Van den Driessche (le docteur Alain Alphand, son père), il fallait donc tout de suite être au niveau. Je suis contente d’avoir réussi à imposer le personnage de Flore et il est vrai que j’ai bénéficié d’une certaine liberté de ton, ils m’ont vite fait confiance. »

Malgré une carrière déjà riche avec plusieurs comédies musicales (Roméo et Juliette, Mamma Mia !, Les amants de la Bastille ou encore Émilie Jolie) et de nombreuses apparitions au cinéma comme à la télévision, Emmanuelle Bouaziz n’avait jamais bénéficié d’une notoriété aussi forte que depuis qu’elle fait partie de la série quotidienne « Un si grand soleil ».

« Que ce soit après des séries comme « Les combattantes » ou « Clem » ou même après le film de Cédric Klapisch, « Deux mois », avec François Civil et Ana Girardot, des gens venaient parfois me voir en me disant : « J‘ai l’impression que je vous ai déjà vue quelque part, vous êtes comédienne ? » Maintenant c’est « Ah, c‘est vous, est-ce qu’on peut faire une photo ? » et puis il y a un dialogue qui s’installe. Le rapport n’est pas du tout le même et je trouve ça très agréable parce que le public est très respectueux. »

Ses fans pourront la retrouver prochainement dans les premiers épisodes de la deuxième saison de la série « Le Daron » avec Didier Bourdon mais le grand projet de cette artiste polyvalente, venue du monde de la danse, c’est la production de deux pièces de théâtre qu’elle a écrites. « C’est un exercice nouveau pour moi, c’est la première fois que je travaille sur mes textes avec mes envies, précise-t-elle. L’écriture n’est pas finie dans le sens où ce n’est jamais totalement terminé même quand le spectacle est déjà sur scène mais la structure et le propos sont là ». Le sujet ? « Je ne le dis pas pour l’instant. Ce sera une surprise ».

« Un si grand soleil », du lundi au vendredi à 20 h 40 sur France 3.

Mercato, une plongée dans les coulisses du football business

Jamel Debbouze dans un rôle d'agent de joueurs qui accumule les déboires et qui a sept jours pour réussir le transfert qui lui permettra de sauver sa peau. Photo Mika Cotellon

Jamel Debbouze et le football, c’est une belle histoire d’amour qui dure depuis des décennies et il n’était donc pas illogique de retrouver un jour le camarade de jeunesse de Nicolas Anelka dans une fiction consacrée au monde du ballon rond. Dans « Mercato », en salle depuis ce mercredi 19 février, le comédien incarne Driss, un agent de joueur un peu dans le creux de la vague qui a sept jours, avant la fin du marché des transferts, pour réaliser un gros coup et sauver sa peau.

Même si l’on s’amuse par séquences à travers notamment les caprices ou les frasques nocturnes des joueurs, le film est beaucoup plus proche du thriller que de la comédie. Jamel Debbouze n’est pas là pour déployer ses talents d’humoriste et amuser le spectateur mais bien pour mettre en lumière les coulisses du monde du football, ce monde sans pitié où joueurs, agents et dirigeants sont parfois prêts à tout pour défendre leurs intérêts respectifs.

Le film a été réalisé par Tristan Séguéla, également passionné de football, à qui l’on doit déjà la remarquable série « Tapie » sur Netflix. « Avec Jamel (Debouzze) mais aussi Hakim (Jemili), on a des gens imprégnés du football et notre priorité, c’était que le film soit vrai. On a donc recueilli tous un tas de témoignages d’agents en exercice, dont certains font partie de nos amis. On a passé beaucoup de temps avec eux pour nourrir le film de l’intérieur, c’était une condition nécessaire pour le faire.

Durant le film, on suit donc les pérégrinations de Driss (Jamel Debouzze) : « C’est un film qui voyage énormément, au même titre que les acteurs du foot. On sait où on se réveille mais on ne sait pas toujours où l’on va se coucher, s’amuse Tristan Séguéla. C’était très excitant à mettre en scène. Malgré ses déboires, il reste un agent en exercice donc il est en mouvement permanent. Mercato oblige, un coup il est à Paris, un autre à Lille puis à Madrid ou encore à Ryad. Il est dans les avions, les bus, les taxis. Il cavale tout le temps. »

Un contre-la-montre qui donne du rythme et du suspense à ce film qui réussit plutôt bien sa plongée dans les coulisses du football business.

« Mercato » de Tristan Séguéla, en salle depuis le 19 février. Avec Jamel Debbouze, Hakim Jemili, Monia Chokri.