« Après la nuit », la série qui a chamboulé Charlie Bruneau

Charlie Bruneau est sortie bouleversée de ce tournage. (c) Francois Lefebvre/FTV/Elephant Story

France 2 diffuse à partir de ce lundi 10 mars (21 h 10), la série « Après la nuit », créée par Marine Gacem, qui évoque le combat de quatre femmes victimes d’un violeur en série et contraintes de s’unir pour se faire entendre par la justice, les élus et leurs proches dans une petite station balnéaire.

Une série puissante et nécessaire ayant pour but de montrer qu’aujourd’hui encore trop de témoignages ne sont pas pris au sérieux, trop de victimes ne sont pas prises en charge par la justice. La comédienne Charlie Bruneau (En famille, La vie rêvée des autres…), qui incarne Stéphanie Duval l’une des quatre victimes, avoue avoir été chamboulée par ce rôle et ce tournage. « C’est l’un des personnages les plus durs que j’aie joué, un tournage qui m’a beaucoup secouée, une des rares fois où j’étais contente de ne pas être chez moi le soir, de dormir à l’hôtel et de ne pas ramener ça chez moi avec ma famille, car c’était quelque chose de très lourd à porter, confie-t-elle. Heureusement, la sororité que l’on voit dans le film a aussi été une réalité sur le tournage avec les comédiennes. Nous étions également soudés, solidaires avec les comédiens ».

Pour préparer ce rôle, la jeune femme a dans un premier temps beaucoup discuté avec le réalisateur Franck Steen : « Le sujet étant très particulier, j’avais besoin de cette rencontre pour avoir sa vision de la série, savoir où il voulait qu’elle aille, précise-t-elle. C’est lui qui m’a convaincue. » Elle a ensuite pris le temps d’échanger avec de nombreuses victimes : « Je n’ai pas eu besoin d’aller chercher bien loin. C’est malheureux à dire mais avec la libération de la parole, on se rend compte que nous sommes entourés, majoritairement de femmes mais aussi de certains hommes, auxquels il est déjà arrivé quelque chose de cet ordre. »

La comédienne espère que la série servira à passer des messages : « On n’a aucune réponse mais on pose des questions, il était important de montrer que c’est très compliqué pour les victimes, que le chemin est long, qu’il faut aller puiser sa force dans le collectif. »

Dans la série, son personnage est dans un premier temps dans le déni car muselé socialement et ce n’est qu’au contact des autres victimes et grâce au soutien d’une jeune policière (interprétée par Alice Daubelcour) qu’elle va trouver le courage de parler de son agression.

Parmi les temps forts de la série, on retrouve régulièrement des témoignages des différentes protagonistes en face cam qui décrivent leur état d’esprit. Un exercice délicat à en croire Charlie Bruneau : « Ce n’était pas écrit au départ mais Franck Steen a demandé de jouer ça comme si on se confiait à son journal intime, explique-t-elle. C’était très intéressant mais aussi très déstabilisant à jouer car même dans la vraie vie, on livre assez rarement nos sentiments profonds. »

La jeune femme était donc heureuse d’avoir pu enchaîner rapidement avec un autre projet : la reprise, en alternance avec Marie-Julie Baup, du rôle principal de la magnifique pièce « Oublie-moi » : « J’avais le sentiment du travail achevé mais j’étais contente de rebondir en allant au théâtre même si le sujet de la pièce n’était pas très drôle non plus. C’est vrai que là, j’aurais bien besoin de projets un peu plus légers. »

« Après la nuit », série en 6 épisodes de 52 minutes, dès ce lundi 10 mars (21 h 10) sur France 2. Avec Charlie Bruneau, Arthur Dupont, Ludlila Dabo, Raphaël Lenglet, Jérémie Poppe, Marie Mallia, Grégoire Bonnet, Alice Daubelcour, Antoine Hamel.

« The Baptized » prend un nouvelle dimension avec l’album Exilion

The Baptized défendra dès mardi à La Bulle Café à Lille son album Exiliion. © Zelda Sidonie Zenith

The Baptized, c’est l’histoire de trois cousins, Julien Heudel, Nicolas Bonnet et Vincent Berrier, passionnés de musique depuis leur plus jeune âge, qui ont grandi ensemble et qui ont même été baptisés le même jour, d’où le nom du groupe.

Pour le reste, aucune connotation religieuse dans leur musique. L’inspiration de ce power trio lillois tire plutôt du côté de l’univers rock au sens large avec des sensibilités différentes : le black metal pour Nicolas ; la musique du désert, stoner pour Julien et le côté plus pop, garage de Vincent. « On apporte chacun nos préférences et on les fait converger pour donner le son de  The Baptized, référencé heavy rock psyché, stoner rock, space rock » , précise Vincent.

Une musique de l’espace pour un premier album « Exilion », disponible depuis ce vendredi 7 mars, en distribution numérique via le label digital Atypeek music et que le groupe défendra sur scène dès ce mardi 11 mars à La Bulle Café à Lille. « On voulait que la thématique de l’album soit très science-fiction, voyage dans l’espace, expliquent-ils. C’est un univers facile à rejoindre avec des morceaux de dix à douze minutes. »

Un album qui vient concrétiser une dizaine d’années de travail même si le groupe a mis un peu de temps à se structurer. « Au début, on a fait de la musique ensemble pour s’amuser, c’était un peu une blague, confie Nicolas. On a arrêté au bout de quelques mois ». En 2015, le trio a décidé de se reformer plus sérieusement mais au bout de deux ans, le projet a été mis en stand-bye avec le départ de Julien en Martinique et à la Réunion. « Quand il est revenu, on a décidé de recommencer mais à la condition que ce soit cette fois en s’y mettant vraiment à fond », précise Vincent.

Très vite, une décision forte a marqué un tournant dans le développement de The Baptized : celle de ne plus chanter. « On se rendait compte que les paroles et nos voix ne matchaient pas du tout avec l’énergie de notre musique et on a fini par conclure que si on voulait être crédible, il fallait devenir un groupe purement instrumental et ça a tout débloqué », assurent-ils.

Un premier EP a ainsi vu le jour en 2022 et depuis vendredi existe donc cet album Exilion, enregistré en prise live avec Charly Millioz, multi-instrumentiste, ingénieur du son, spécialiste de la scène indé lilloise (impliqué dans différents projets comme Queen Ares ou encore Big Bernie). « On joue en live, on improvise, on jam énormément, on enregistre, on réécoute tout et quand un riff nous convient, on le refait les fois suivantes et on construit comme ça les morceaux au fur et à mesure », expliquent-ils .

En concert, le groupe modifie aussi un peu ses titres en fonction de la réaction du public mais aussi de ses propres envies. « ça nous lasserait de jouer quarante fois la même chose pendant plusieurs années, ce qui fait qu’on propose toujours quelque chose de différent, ça donne un vrai intérêt à venir nous voir en live ».

Dès mardi, The Baptized sera donc à la Bulle Café avant de prendre la direction de Lyon, Rouen ou encore la Belgique. « On a envie d’exporter notre musique hors de la région, la faire découvrir à un nouveau public » et peut-être séduire un label, même si le groupe apprécie de se détacher de toutes considérations commerciales pour produire la musique qu’il affectionne en toute indépendance.

«Exilion », l’album de The Baptized est disponible en version numérique. Concert à La Bulle Café ce mardi 11 mars (20 h).

© Zelda Sidonie Zenith

Benoît Robbe n’aurait jamais imaginé vivre l’aventure « The Voice »

Natif de Lille, le Coulonnois Benoît Robbe sera ce samedi sur le plateau de The Voice. Photo TF1/TV

Songez-y à l’heure de faire un petit karaoké avec des amis : si vous avez un joli grain de voix, votre destin pourrait basculer quasiment du jour au lendemain. C’est en tout cas ce qui est arrivé à Benoît Robbe, natif de Lille et désormais installé du côté de Coulogne, qui se retrouvera ce samedi 8 mars à passer les auditions à l’aveugle sur la scène de « The Voice » devant Vianney, Zaz, Patricia Kaas et Florent Pagny.

« J’ai toujours aimé la musique mais je n’avais jamais osé chanter, hormis pour coucher mes enfants, sourit-il. Un jour, je suis allé faire un karaoké, on m’a proposé de participer un concours de chant amateur dans un bar à Calais et c’est là que quelqu’un qui travaille pour l’émission m’a suggéré d’envoyer une vidéo. C’était la première fois que je chantais en public. Je me suis pris au jeu et j’ai osé. »

Pour préparer sa vidéo, Benoît Robbe a alors demandé au guitariste David Masouyé de l’accompagner. Voilà comment le tandem s’est retrouvé sur scène à espérer qu’un des quatre coachs se retourne avec une légère préférence pour Zaz, « qui a un profil un peu roots qui nous plaît bien » Une association loin d’être sans lendemain puisque les deux hommes ont décidé de créer un groupe baptisé Diplomatico qui commence à bien tourner dans la région. « On fait des reprises de chansons françaises, aussi bien Brassel, Aznavour, Brel que Tryo ou HK et puis on travaille aussi sur nos propres titres. On a déjà sept compositions que l’on a mis sur les réseaux et que l’on compte bien enregistrer prochainement pour sortir un petit EP ».

Un passage remarqué dans « The Voice » pourrait forcément faire office d’accélérateur pour le tandem et notamment pour Benoît Robbe qui, à 35 ans, met toute son énergie dans sa musique. « J’ai été éducateur spécialisé pendant douze ans avec des mineurs en difficulté sociale mais j’ai eu des changements dans ma vie personnelle, j’ai arrêté mon boulot d’abord pour rénover ma maison et là j’ai le luxe de pouvoir me consacrer pleinement à mon projet musical avant de devoir reprendre un boulot ».

Venu initialement pour vivre une expérience, découvrir comment se passe un casting, le Nordiste a eu le bonheur de passer les différentes étapes en recevant à chaque fois des retours très encourageants, ce qui ne l’a pas empêché de se présenter sur ces auditions aveugles avec une bonne dose de stress. « On a proposé huit chansons et on a suivi les conseils des équipes de l’émission pour choisir celle des auditions à l’aveugle. Une minute avant de passer, j’étais pétrifié, je tremblais comme une feuille, je n’avais plus les mots, avoue-t-il. Heureusement une fois sur scène, j’ai été porté par la musique et je me suis souvenu des paroles. » Reste à savoir si sa performance a convaincu un coach de se retourner. 

« The Voice », ce samedi 8 mars (21 h 10) sur TF1. Le groupe « Diplomatico » sera, par ailleurs, en concert le 13 mars à l’Antre de bières à Maubeuge  ; le 5 avril à l’espace socio-culturel de Fort-Mardyck ; le 9 avril à Boulogne sur mer ;le 26 avril à La Grange à Vieille Église  ou encore le 3 mai à Guînes.

François Berléand n’avait pas prévu « La note » dans sa partition

François Berléand est ravi de partager cette aventure avec Sophie Marceau. © Bernard Richebé

Après trois belles dates dans la région (deux au Colisée de Roubaix et une à Calais), ces derniers jours, François Berléand et Sophie Marceau prendront le cap plus au Sud pour la suite et la fin de la tournée de la pièce de théâtre « La note », qui marquait le grand retour au théâtre d’une comédienne qui y est rare depuis le début de son immense carrière.

« ça a été une bonne surprise de la voir revenir sur scène et c’est un vrai régal de faire cette pièce ensemble, Sophie est travailleuse, simple, toujours de bonne humeur, elle n’est pas du tout capricieuse, apprécie son camarade de jeu. Dès le départ, elle a eu un vrai impact sur le succès de la pièce puisqu’il a suffi d’un article de presse et en deux jours tout était complet. Le directeur du Colisée de Roubaix me disait qu’on aurait pu faire 5-6 dates supplémentaires sans problème. »

Pour la petite anecdote, François Berléand n’aurait pourtant pas dû jouer dans cette pièce : « On m’avait sollicité pour faire des lectures mais j’avais déjà des choses prévues et j’ai tout de suite annoncé que je ne pourrais pas la faire. J’ai trouvé le texte intéressant et peu de temps après, je me suis finalement désengagé d’un projet, j’ai rappelé l’autrice en lui disant que si le rôle était toujours disponible, je le prenais. »

Si la tournée s’achève prochainement, le comédien ne va toutefois pas disparaître de la scène médiatique. On le verra à plusieurs reprises ces prochains mois aussi bien sur petit que sur grand écran. Dès le 7 mai sortira ainsi au cinéma le film « Anges et Cie », dans lequel il incarne Cupidon. Un film avec notamment Élodie Fontan et Romain Lancry. « On vient de finir la post-synchro, je n’ai pas encore vu le résultat final mais je suis sûr que ça va être drôle, je suis entouré d’une bande de jeunes comédiens formidables. On suit un couple de jeunes amoureux que deux anges gardiens vont tenter de séparer. »

On le retrouvera aussi à une date encore indéterminée sur France Télévisions pour une série intitulée « Alpha » : « Pour une fois je joue un gentil, une sorte de professeur d’écologie dans une faculté qui compte dans ses classes un étudiant brillant mais qui envoie promener ses études pour se consacrer à la défense de la planète qu’il refuse de voir mourir sous ses yeux, explique-t-il. Le problème, c’est qu’il va commettre des actions illégales en prenant en otage les enfants de patrons de grandes entreprises qui polluent énormément. Ils demandent une rançon qu’il va donner à une fondation que je dirige mais sans que je sache, au départ, comment cet argent a été récolté. »

François Berléand a également tourné dans un film pour Amazon de Simon Astier une parodie de SWAT : « C’est avec la bande de Kaameloot, c’était très drôle à faire, c’est potache, je suis le chef de la nouvelle unité spéciale (la Nus, vous aurez saisi vers quelle direction le propos se dirige). » On le retrouvera aussi dans la série, « Le remplaçant », sur TF1, avec Joey Starr. Bref, si « La note » se conclut prochainement, François Berléand a encore bien des partitions à jouer cette année.

Avec « Joseph », Lucien Jean-Baptiste fait un beau clin d’oeil à Columbo

Lucien Jean-Baptiste, un policier pas comme dans les autres dans Joseph, la nouvelle série de TF1. (c)Jean-Claude Lother/TF1

 La série policière est un genre qui fonctionne très bien en France mais encore faut-il amener sa petite touche d’originalité pour se démarquer dans une offre de plus en plus conséquente. Ces derniers temps, les chaînes et les réalisateurs ont beaucoup misé sur le caractère du personnage principal. C’est le cas de « Joseph », incarné par Lucien Jean-Baptiste, qui débarque ce jeudi 5 mars (21 h 10) sur TF1. Un policier qui n’en a ni la tenue, ni le profil mais qui n’est pas sans rappeler l’un des inspecteurs les plus célèbres de l’histoire de la télévision.

« Cette série est, en effet, née de mon admiration pour Columbo mais c’est lié aussi au travail que j’aime faire dans mon cinéma avec ces anti-héros qui arrivent à faire des grandes choses, précise le comédien. Ça avait commencé avec mon film « La première étoile » et l’histoire de ce père de famille désargenté qui doit apporter du rêve à ses enfants. J’avais dit à Sébastien Mounier, le scénariste avec qui je travaille, que j’aimerais créer une série où un petit mec arrive chez les riches, des personnages un peu dédaigneux, et qu’ arrive à les retourner. »

Le principal écueil à éviter était évidemment de faire un copier-coller : « Ce serait stupide car Columbo est unique, Peter Falk est unique. L’objectif c’est de prendre l’ADN de la série, tout comme Columbo avait pris l’ADN d’Hercule Poirot, d’Agatha Christie, précise-t-il. De nombreuses séries sont des matrices non avouées de Colombo. Là, on a repris cet ingrédient de l’intrigue inverseé, cette partie d’échecs qui s’installe entre le criminel et l’enquêteur. »

Si Joseph travaille, lui aussi, en solo, il a, en revanche, une famille qui l’accompagne. Une ex-femme dont il n’arrive pas à divorcer, un fils et surtout une mère au caractère bien trempé. « C’est un peu le fil rouge et un élément de distanciation avec Columbo dont on ne voit jamais la famille », poursuit le comédien. Un policier qui n’a pas de collègues pour l’accompagner sur ses enquêtes et que l’on ne voit quasiment jamais dans un commissariat : « On s’est dit que ce serait bien de ne pas dire non plus son poste exact. Quand il arrive les gens ne pensent pas qu’il est de la police car il arrive toujours de façon un peu détourné. L’intérêt est de voir comment il va résoudre le crime et il a fallu trouver à chaque fois un petit élément, un détail qui va faire qu’il a tout d’un coup un soupçon et ensuite s’engage ce petit jeu où il va avancer ses pions pour faire commettre la faute au meurtrier. »

Lucien Jean-Baptiste désirait aussi soigner les différentes arènes de tournage : « Je souhaitais que l’on découvre différents milieux : celui de la cuisine, du golf, de la couse au large, de la musique. .. » Dan un souci de détails, même l’habillage du générique a été soigneusement pensée avec à chaque fois un petit élément dans le « O » de Joseph en lien avec l’univers de chacun des épisodes, comme une spatule pour la cuisine par exemple . Chacune des enquêtes a été validée par des consultants policiers afin que tout soit le plus crédible possible. Le tout saupoudré de belles touches d’humour.

« Joseph », dès ce jeudi 6 mars (21 h 10) sur TF1. Avec Lucien Jean-Baptiste, Claire Borotra, Firmine Richard…