Il est de Montpellier, a vécu en Turquie et en Italie, il chante la méditerranée dans son dernier album Moda mais Kazy Lambist sera tout de même un peu comme chez lui, le samedi 28 septembre lors de son concert au Grand Mix de Tourcoing. « C’est une salle où j’ai déjà joué, où je suis venu en résidence au printemps pour préparer le live et la famille du côté de mon père est de Tourcoing donc il y aura du monde qui viendra me voir », indique-t-il. Ajoutez le fait que son tourneur, A gauche de la lune, soit Lillois et vous aurez donc un artiste qui n’est pas dépaysé dès qu’il met les pieds dans le Nord.
Le dépaysement et les voyages ont pourtant toujours fait partie de sa vie : « Tout jeune, je rêvais déjà d’être pilote d’avion et mon style de musique, électro-pop, s’exporte plutôt bien donc je fais pas mal de concerts à l’étranger », poursuit-il.
Des séjours loin de nos frontières qui l’ont poussé à s’installer un temps en Turquie puis à Rome pendant les deux années de composition de son deuxième album qu’il a pris le temps de concocter et qui est donc sorti six ans après son opus initial 33 000 Ft. « C’est vrai que je ne me mets pas de pression, il y a sans doute des styles musicaux comme le rap où tout va très vite et qui nécessite de sortir plus régulièrement un nouvel album mais, de mon côté, je fais plutôt des titres intemporels, on peut les écouter quelques années plus tard. Entre les deux albums, j’ai tout de même sorti quelques projets dont un vinyle en classique de ma musique. »
Au fil de ses pérégrinations, Kazy Lambist a rencontré pas mal de monde, ce qui a débouché sur de nombreux featurings avec notamment des musiciennes turques et une actrice romaine : « Les collaborations, c’est ce qui me fait sortir de mon cocon car sinon j’ai une tendance geek à rester faire des bidouillages de musique électro sur mon ordinateur. Mettre en valeur la voix de certaines personnes, c’est ce qui me pousse à apporter ma musique aux gens. »
Un coup de foudre pour Moda, le quartier des artistes à Istanbul est aussi à l’origine de ce nouvel album : « J’ai adoré la dynamique qu’il y avait là-bas, cette ambiance méditerranéenne ». Ses titres eux sont toujours en anglais. La raison ? « C’est une façon de sortir de la réalité, d’être dans ma bulle, l’anglais s’est imposé rapidement, ce n’est pas ma langue donc ça me permet de mettre de la distance, de m’évader, confie-t-il. Je pense que mon label serait content que je fasse des chansons en français mais avec l’importance du poids des mots, ce serait plus stressant. Un jour peut-être… »
En attendant c’est toujours dans la langue de Shakespeare que Kazy Lambist promet, ce samedi 28 septembre (20 h), un concert solaire au Grand Mix de Tourcoing.
Le duo synthpop nordiste Nûr fera l’ouverture du concert.
Photo Antoine Henault.