Forte du succès de la première tournée en 2024, la troupe de « I Gotta Feeling », qui réunit de nombreux artistes des années 2000 (Assia, les L5, Alizée, Billy Crawford, les Worlds Apart, Helmut Fritz, Nâdiya…), repart sur les routes de France dès le mois de janvier. Une nouvelle aventure avec quelques nouveaux visages, dont celui de Faudel.
Très vite surnommé le petit prince du raï, il se révèle véritablement auprès du grand public à la fin des années 1990, d’abord avec son tube « Tellement N’Brick », puis en 1998, en unissant sa voix à celles de Khaled et Rachid Taha au sein du groupe 1, 2, 3 Soleils. « On a eu une belle histoire et j’avais vraiment envie de retrouver le public français, assure-t-il. J’avais déjà eu des propositions dans ce sens par le passé, mais comme j’avais eu la chance d’exporter ma musique dans différents pays, je ne voulais pas m’enfermer dans un long projet. J’avais vu la première tournée, on en avait discuté avec le producteur Damien Nougarède, qui est aussi mon manager, et j’avais beaucoup aimé l’idée. L’opportunité s’est de nouveau présentée et j’ai accepté. »
Toujours très populaire sur les réseaux sociaux en France, Faudel est ravi de renouer avec des artistes qu’il connaît très bien, pour la plupart. « Je le fais vraiment parce que j’en ai envie. Je vais être content de monter dans les bus avec des potes et de faire la fête avec un public qui devrait être très familial, poursuit-il. Il y a une forme de nostalgie pour ceux qui nous ont écoutés et suivis dans les années 2000 et qui viennent désormais nous voir avec leurs enfants. Partager la scène avec des artistes, chanter des collégiales, j’avais eu la chance de le faire en 2001 avec Les Enfoirés et j’avais adoré. »
À cette époque, le jeune homme possédait des goûts très éclectiques. « J’avais la chance d’avoir, dans ma maison de disques chez Universal, des gens comme Florent Pagny, Marc Lavoine, Calogero ou Avril Lavigne, et j’écoutais beaucoup de musique anglo-saxonne comme The Police ou Scorpions. C’étaient aussi les débuts de Jay-Z. »
Impressionné par le succès et la longévité des tournées Stars 80, Faudel ne se projette pas, en revanche, avec « I Gotta Feeling ». « Aujourd’hui, je vis les choses avec dix fois moins de stress qu’avant et surtout je vis l’instant. Je prends le temps et je ne ferme aucune porte. »
Pas même celle d’un nouvel album en France. « Je ne vais pas le cacher : on prépare une date parisienne en solo pour la fin de l’année 2026 et j’ai déjà six nouvelles chansons. Mais je ne parle pas d’un retour, dans le sens où je ne me suis jamais vraiment arrêté. Avec 1, 2, 3 Soleils, on avait atteint une sorte de sommet (le groupe avait même obtenu une récompense aux World Music Awards), mais j’ai ensuite eu la chance d’exporter ma musique dans plusieurs pays et j’ai toujours continué à faire des concerts. »
À ses plus belles heures, Faudel a même touché au métier de comédien, au cinéma dans Le Battement d’ailes du papillon avec Audrey Tautou, Bab El Web aux côtés de Julie Gayet, ou à la télévision sur M6 avec le feuilleton Sami, le pion. Là encore, il demeure attentif aux différents projets qui pourraient lui être présentés.
« I Gotta Feeling », Zénith de Lille, le mercredi 25 février (20 h).