Planète Lille a décidé d’aller régulièrement à la rencontre de comédien(ne)s qui tiennent des rôles récurrents dans différentes séries télévisées pour évoquer leur personnage mais aussi leur parcours et leurs différentes actualités.
Après Julien Alluguette, le grand chef pâtissier Zacharie Landiras, de « Ici tout commence » et Franck Monsigny, qui incarne le rôle de Martin Constant, commandant du commissariat dans « Demain nous appartient » sur TF1, on poursuit avec Alban Aumard, alias Gary Legrand, dans « Un si grand soleil », série diffusée du lundi au vendredi vers 20 h 45 sur France 2.
Régulièrement embarqué dans des plans galères, Gary Legrand est probablement l’un des personnages les plus drôles de la série, aussi agaçant qu’attachant.
Un personnage qu’Alban Aumard n’imaginait pas camper aussi longtemps. Après des passages dans de nombreuses séries, comme « Baron noir » ou « Ainsi soient-ils », il est arrivé dans « Un si grand soleil » sans trop se projeter. « On m’avait dit que France Télévisions montait une nouvelle série quotidienne et que l’un des rôles pourrait me correspondre, explique-t-il. J’ai passé le casting et deux jours après on m’a dit banco. L’aventure était lancée. On ne savait pas combien de temps ça allait durer mais ça fait maintenant presque cinq ans. »
Le succès ne s’est pas fait attendre et le comédien a vite su poser son empreinte sur son personnage : « Au départ Gary était déjà roublard mais plus antipathique, j’ai fait en sorte de lui amener plus d’humanité et il est finalement devenu, aux yeux des gens, le cousin ou l’oncle sympa. Les gens ont vite créé un lien fort avec Gary. »
Alban Aumard, lui, n’a pas tardé à nouer une belle relation avec la comédienne Elisabeth Margoni qui incarne sa mère, Maryline Legrand, à l’écran: « On a eu une super entente dès le début, dans la série elle est à la fois ma mère, ma meilleure amie, ma psy ». Celle qui est toujours là pour lui venir en aide lorsqu’il s’est mis dans de sales draps : « Les auteurs se sont bien amusés avec mon personnage et du coup moi aussi. Plus c’était fou, plus j’y allais », poursuit-il.
Longtemps en quête d’un emploi stable, le personnage de Gary fut, un temps, commercial dans une grande entreprise de cosmétique avant de devenir gérant d’un camping. Régulièrement au coeur des intrigues les premières années, son personnage est un peu moins mis en avant depuis quelques mois et si Alban Aumard reste motivé comme aux premières heures de tournage, il ne cache pas son désir de devenir moins récurrent : « Je pense qu’on a un peu fait le tour de ce qu’il peut m’arriver au camping, admet-il. En plus ma mère et ma fille dans la série ne sont plus près de moi. J’ai envie aussi d’être un peu moins récurrent pour avoir le temps de faire d’autres choses. »
Au théâtre depuis début juillet
L’acteur profite ainsi d’être un peu moins présent à l’antenne actuellement pour s’investir dans d’autres projets. Depuis début juillet, il fait ainsi partie de la nouvelle distribution de la pièce de théâtre « Glenn, naissance d’un prodige », jouée au Splendid à Paris, et qui évoque la vie de Glenn Gould, l’un des pianistes les plus talentueux du XXe siècle. « Je joue le rôle de son impresario, qui s’est occupé de lui tout jeune et l’a amené très haut, précise-t-il. C’est un très bon spectacle, déjà joué 250 fois et qui a obtenu deux Molières. Nous sommes programmés jusque mi-septembre et j’espère que ça continuera encore après. »
Revenu sur les planches, Alban Aumard aimerait aussi renouer avec le cinéma : « Ce n’est pas simple car il y a un peu des familles et même si certains parviennent à jongler entre les deux, on est souvent mis dans des cases, soit acteur de cinéma, soit acteur de télévision. C’est dommage », déplore-t-il. Jamais il ne regrettera, néanmoins, d’avoir incarné ce personnage de Gary qui lui a amené une vraie popularité et tellement de bons moments de tournage. Nul doute que les auteurs lui offriront, d’ailleurs, encore quelques belles surprises dans les mois à venir.