Son souhait est de faire un jour le théâtre Sébastopol mais William Pilet se réjouit déjà de jouer au Spotlight de Lille ce vendredi soir. « Je devais jouer à Lille l’année de la reprise culturelle mais j’ai eu un Covid costaud et j’ai dû annuler les dates prévues et laisser Lille orphelin, regrette-t-il. Lille fait partie des villes comme ça où j’avais hâte de venir, je sais que ça va être chaleureux. Entre artistes, on se dit que c’est toujours une chance de passer dans le Nord. »
Artiste pluridisciplinaire, William Pilet adore varier les plaisirs : « Je suis intéressé par plein de choses mais quand je bossais comme veilleur de nuit, je m’ennuyais alors j’ai cherché des passions à développer, explique-t-il. J’ai fait de la magie, de la musique, de l’aïkido et j’ai réussi à doucement en faire un seul et même cocktail. Je présente mon spectacle comme un menu avec entrée, plat et dessert. Tout peut ne pas plaire mais il y a forcément quelque chose qui va convenir. »
Bercé à l’humour britannique des Monty Python ou de Ronald Atkinson, William Pilet s’est construit un univers loufoque, absurde : « Je trouvais ce type d’humour difficile d’accès au début mais une fois qu’on lâche prise, qu’on comprend qu’il n’y a pas besoin de sens mais juste d’être drôle, on rentre dans le truc. »
Ses passages dans « La France a un incroyable talent » ont accéléré le développement de sa carrière à une vitesse qu’il n’aurait pas soupçonnée : « Je n’aurais pas cru que la télé avait encore ce pouvoir, avoue-t-il. J’ai fait deux passages, soit à peine dix minutes à l’antenne dont quatre de numéros mais du jour au lendemain mes réseaux sociaux se sont affolés, j’ai gagné 15 000 followers.»
Depuis William Pilet fait son chemin, refusant de se laisser enfermer dans une case ou d’être trop dépendant du regard des autres. Son spectacle « Normal n’existe pas » est d’ailleurs un appel à la singularité, à la spontanéité. « Il faut être à la mode, pas trop avant-gardiste. Je n’ai pas l’impression d’amener quelque chose de nouveau, je fais simplement ce que j’aimerais voir, assure-t-il. Je n’anticipe pas les envies, les besoins des autres. La grande difficulté c’est de se connecter avec le public mais quand c’est fait, c’est chouette ». Bonne nouvelle pour l’artiste : ils sont de plus en plus nombreux à être sur la même longueur d’onde que lui.
William Pilet est en spectacle ce vendredi 13 décembre au Spotlight à Lille.