L’humour made in Nord-Pas-de-Calais se porte bien, merci pour lui. Dans la lignée de Dany Boon et Jeanfi Janssens, toute une nouvelle génération talentueuse trace son chemin depuis quelques années avec notamment Gérémy Crédeville, les Jumeaux mais aussi un certain Thomas Deseur, découvert il y a quelques années sur les réseaux sociaux, et qui connaît une ascension fulgurante.
Après avoir fait carton plein au Spotlight puis au théâtre Sébastopol, c’est le Zénith de Lille qui affiche complet depuis des mois pour venir le voir ce mercredi 5 février (20 h). « On a vendu plus de 65 000 billets sur la tournée, on aura fait entre 75 et 80 dates », se réjouit-il
Pour cette grande dernière, Thomas Deseur devrait réserver quelques surprises à son public à la fin de « Bien », un seul en scène pour le moins original. « Il y a un peu d’humour noir, surtout de l’absurde, du décalé-absurde, indique-t-il. C’est l’histoire d’un gars, moi en l’occurrence, qui cherche quelque chose d’intéressant à raconter à son public et on essaie de trouver tous ensemble ce qui vaudrait le coup de faire le spectacle. »
Un immense succès qui a bien évidemment incité le Nordiste à commencer l’écriture du deuxième spectacle qu’il viendra probablement rôder au Spotlight mais qui va aussi peut-être lui permettre de prendre conscience de son nouveau statut. « Je suis beaucoup dans la remise en question. Je suis content d’avoir déjà fait tout ça, d’avoir rempli de jolis salles, d’être dans des Zéniths comme les Franck Dubosc, Gad Elmaleh ou Élie Semoun que j’allais voir quand j’étais petit. Ce n’est pas de la fausse modestie mais je n’arrive pas à réaliser que je fais le même métier qu’eux, assure-t-il. Cet été, j’ai fait une scène avec Franck Dubosc, qui était mon idole, j’en ai profité pour lui glisser quelques mots, lui dire que s’il n’avait pas été là, je ne serai pas là non plus. Je pense qu’il ne sait pas qui je suis mais pour moi ça boucle un peu la boucle même si je considère qu’ils sont sur une autre planète que la mienne. J’en suis à mon premier spectacle, ils en ont déjà au moins sept ou huit. Ils sont en Ligue des champions et moi en Nationale. J’ai encore un petit complexe à évacuer. »
Que Thomas Deseur se rassure, il joue lui aussi désormais dans la cour des grands. Le Nordiste a même commencé à se diversifier en faisant aussi un peu de fiction. Il a également obtenu un petit rôle au cinéma dans le film de Thomas Combret « Mourir or not mourir » mais pour ce passionné du septième art, qui avait créé un podcast sur le cinéma à ses débuts, c’est surtout sur les planches et dans des vidéos qu’il souhaite pour le moment continuer à faire rire son public.
Thomas Deseur joue son spectacle « Bien » ce mercredi 5 février (20 h) au Zénith de Lille. Complet.