
The Baptized, c’est l’histoire de trois cousins, Julien Heudel, Nicolas Bonnet et Vincent Berrier, passionnés de musique depuis leur plus jeune âge, qui ont grandi ensemble et qui ont même été baptisés le même jour, d’où le nom du groupe.
Pour le reste, aucune connotation religieuse dans leur musique. L’inspiration de ce power trio lillois tire plutôt du côté de l’univers rock au sens large avec des sensibilités différentes : le black metal pour Nicolas ; la musique du désert, stoner pour Julien et le côté plus pop, garage de Vincent. « On apporte chacun nos préférences et on les fait converger pour donner le son de The Baptized, référencé heavy rock psyché, stoner rock, space rock » , précise Vincent.
Une musique de l’espace pour un premier album « Exilion », disponible depuis ce vendredi 7 mars, en distribution numérique via le label digital Atypeek music et que le groupe défendra sur scène dès ce mardi 11 mars à La Bulle Café à Lille. « On voulait que la thématique de l’album soit très science-fiction, voyage dans l’espace, expliquent-ils. C’est un univers facile à rejoindre avec des morceaux de dix à douze minutes. »
Un album qui vient concrétiser une dizaine d’années de travail même si le groupe a mis un peu de temps à se structurer. « Au début, on a fait de la musique ensemble pour s’amuser, c’était un peu une blague, confie Nicolas. On a arrêté au bout de quelques mois ». En 2015, le trio a décidé de se reformer plus sérieusement mais au bout de deux ans, le projet a été mis en stand-bye avec le départ de Julien en Martinique et à la Réunion. « Quand il est revenu, on a décidé de recommencer mais à la condition que ce soit cette fois en s’y mettant vraiment à fond », précise Vincent.
Très vite, une décision forte a marqué un tournant dans le développement de The Baptized : celle de ne plus chanter. « On se rendait compte que les paroles et nos voix ne matchaient pas du tout avec l’énergie de notre musique et on a fini par conclure que si on voulait être crédible, il fallait devenir un groupe purement instrumental et ça a tout débloqué », assurent-ils.
Un premier EP a ainsi vu le jour en 2022 et depuis vendredi existe donc cet album Exilion, enregistré en prise live avec Charly Millioz, multi-instrumentiste, ingénieur du son, spécialiste de la scène indé lilloise (impliqué dans différents projets comme Queen Ares ou encore Big Bernie). « On joue en live, on improvise, on jam énormément, on enregistre, on réécoute tout et quand un riff nous convient, on le refait les fois suivantes et on construit comme ça les morceaux au fur et à mesure », expliquent-ils .
En concert, le groupe modifie aussi un peu ses titres en fonction de la réaction du public mais aussi de ses propres envies. « ça nous lasserait de jouer quarante fois la même chose pendant plusieurs années, ce qui fait qu’on propose toujours quelque chose de différent, ça donne un vrai intérêt à venir nous voir en live ».
Dès mardi, The Baptized sera donc à la Bulle Café avant de prendre la direction de Lyon, Rouen ou encore la Belgique. « On a envie d’exporter notre musique hors de la région, la faire découvrir à un nouveau public » et peut-être séduire un label, même si le groupe apprécie de se détacher de toutes considérations commerciales pour produire la musique qu’il affectionne en toute indépendance.
«Exilion », l’album de The Baptized est disponible en version numérique. Concert à La Bulle Café ce mardi 11 mars (20 h).
© Zelda Sidonie Zenith